Les Fey, tome 1 : L'invasion

Les Fey sont un peuple de guerriers redoutables. Leur ruse, magie et entraînement militaire leur ont permis de conquérir les trois quarts du monde. le Roi Noir a de quoi être fier.
Son fils à présent souhaite prouver sa valeur et son droit à la succession du trône. Il désire s'emparer de l'Ile Bleue, une pièce maîtresse pour la conquête du continent de Leut, dernier bastion à ne pas être soumis à la domination fey.
Le Prince Rugar embarque donc, contre l'avis de son père, à la tête d'une armada de navires pour s'emparer de l'île.
Les premières batailles contre les insulaires marquent clairement la supériorité des Feys. Aidé par les Doubles, des êtres capables de revêtir littéralement la peau d'une personne et de posséder son expérience, Rugar place ainsi de nombreux espions dans le camp ennemi. de même, la métamorphe Solanda, une redoutable guerrière pouvant se transformer en chat, sillonne les villages alentour pour repérer les forces et faiblesses des humains que les Feys pensent avoir déjà vaincus.
Or, lorsque les Feys s'attaquent au bastion d'une église, une première défaite les attend.
Gemme, la fille de Rugar, avertit son père grâce à ses dons de Visionnaire. Elle a vu les pertes terribles qui attendent leur peuple s'ils ne négocient pas avec les insulaires.
Rugar va devoir choisir entre la fierté et la raison afin de sauver ses hommes et de poursuivre sa conquête.

Un premier tome qui pose rapidement les bases d'un vaste univers où se côtoient humains et feys sur un gigantesque champ de bataille et échiquier politique.
Cette dark fantasy met en scène des Feys, un peuple humanoïde qui possède la magie ce qui lui permet de vaincre facilement ses adversaires. le récit est très original dans les différents systèmes de magie, organisé selon des castes. Au plus bas, se trouvent les Calots écarlates, des feys nains qui ont le pouvoir d'écorcher chairs et os aussi bien sur les vivants que sur les morts et dont les nobles se servent pour alimenter leur magie. Les Ménagers sont des sortes de domestiques qui enchantent les vêtements pour les imperméabiliser ou les rendre inusables, fabriquent des casseroles qui gardent la nourriture au chaud et tout ce qu'on peut imaginer comme avantages domestiques. Au sommet de cette hiérarchie, se trouvent les Doubles, des êtres capables de prendre l'apparence et les souvenirs de quelqu'un, les métamorphes qui se changent en animaux, les Chamanes, des guérisseuses et surtout, les Visionnaires, capables de voir l'avenir, un don qui trahit l'ascendance royale de son porteur.
Le Prince Rugar et sa fille Gemme possèdent ce don et le récit s'amuse à brouiller le lecteur lorsque ces visions ne s'accordent pas. La tension entre la hiérarchie de castes est palpable et l'autrice réussit à nous intéresser autant aux malheurs des Feys qu'à ceux des humains.
Ces derniers sont loin d'être décrits comme des victimes faciles à abattre. En particulier le prince Nicolas qui met tout en oeuvre pour contrer les manoeuvres de ses ennemis. Grâce à l'Église, les humains ont l'arme idéale pour détruire les Feys. Mais le chef de l'Église, le Rocaan hésite sur les moyens à mettre en oeuvre alors que son plus fidèle cardinal le presse d'agir.
L'autrice met en scène des personnages forts et une intrigue politique à plusieurs échelles. La véritable bataille ne se joue pas avec les armes mais avec l'esprit.

Les Fey sont un peuple de guerriers et de magiciens de toutes sorte que rien n'arrête dans leurs invasions et Rugar, contre l'avis de son père, le Roi Noir, décider d'envahir l'Île Bleue qui se trouve sur la route du continent de Leut, des terres qu'ils voudraient aussi s'approprier.

Les habitants de l'Île Bleue est majoritairement peuplée de pacifistes marchands et leur île, protégée par des brisants et de forts courants n'a jamais connue la guerre et ne possèdent pas d'armée. Pour Rugar et son armée la victoire s'annonce facile et rapide et ils attaquent sans pitié. Mais brusquement le rapport de forces s'inversent quand les îliens découvrent une mystérieuse arme des plus meurtrière, et les Fey subissent leur première défaite de toute leur histoire.

Ce premier tome pose les bases d'une longue série de huit tomes.

L'univers est bien structuré, la culture guerrière et magicienne des Fey est bien exploitée. Elle est à la fois originale et variée. Les us et coutumes de îliens sont eux aussi bien définis avec une religion omniprésente.

L'auteure raconte son histoire du point de vue de chaque peuple et le lecteur, jongle au fil des chapitres, de personnage en personnage ce qui lui permet d'avoir une vie d'ensemble du conflit et de bien appréhender le mode de pensée des deux peuples que tout oppose. Mais cette manière de procéder génère de nombreuses répétitions, car chaque information est relayée jusqu'à ce que tous les protagonistes soient au courant du moindre fait. Ce qui n'est pas sans générer une dynamique de lecture un peu lente malgré une très belle plume.

Les combats sanglants et nombreux sont bien orchestrés, et si la magie est peu novatrice, elle est très diversifié ce qui permet de découvrir de nombreuses classes.

Si les personnages sont nombreux, le récit tourne surtout auteur de deux personnages centraux : Gemme la fille de Rugar l'envahisseur et de Nicolas le fils du roi de l'Île Bleue. Si ces deux personnages sont bien exploités et décrits en profondeur, il n'en est pas de même pour les autres, qui à décharge sont certes nombreux. Les dirigeants de l'Île Bleue sont dans leur ensemble mieux dépeints que les Fey qui gardent une grosse part de mystère.

Un univers intéressant qui oscille entre médiéviste et modernisme, une histoire subtilement menée où l'auteure ne prend aucun parti, mais des personnages très nombreux qu'il est difficile de suivre même si au fil des tomes on parvient tout de même à savoir qui est qui grâce aux noms particuliers des Fey. Des points de vue très détaillés mais qui génèrent certaine lourdeur dans le récit.


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Cela faisait longtemps que je n'avais pas passé un aussi bon moment en lisant un roman. Loin, très loin, des clichés habituels de la fantasy, Kristine Rush nous plonge dans un univers pas si éloigné du nôtre, mais où la magie règne. Les Fey, physiquement proches des elfes, n'ont rien en commun avec eux à part peut-être leurs longues oreilles. C'est un peuple violent et sanguinaire qui ne pense qu'à dominer le monde et tous ses habitants. Ce n'est ni un monde fantastico-médiéval qui nous est présenté ici, mais plutôt un univers parallèle au nôtre difficilement classable dans le temps comme dans l'espace.

On ne sait pas vraiment qui est le personnage principal entre le prince Nicolas et Gemme, la fille du prince Rugar, petite-fille du Roi Noir, chef des Fey. Malgré tout le dégoût qu'inspire ce peuple, on ne peut s'empêcher d'être intrigué par leurs enchantements, leurs techniques de combat et par Gemme justement, personnage qui semble faire preuve de douceur.

Le roman est dynamique et il est très difficile de le lâcher. le style d'écriture est parfait avec des descriptions détaillées sans être ennuyeuses et une maîtrise du suspens assez jouissive. Les dialogues sont particulièrement percutants et chaque personnage important possède sa propre manière de parler. Une ambiance “dark”, glauque et poisseuse est mise en place tout long du roman jusqu'à la partie finale.

Le problème du livre vient justement de cette partie finale qui n'est pas la hauteur du reste du livre. On se demande comment l'auteur va rebondir dans le prochain tome… Pour être vraiment précise, les 116 dernières pages sont molles et ne font ni une belle conclusion ni une bonne introduction pour le prochain tome. La relation entre Nicolas et Gemme n'est pas du tout exploitée et l'intrigue a du mal à rebondir sur les précédentes actions des personnages.

Suite à lire…
Lien : http://faeries.unblog.fr

N'en déplaise au fan de la nouvelle heure mais moi, ce roman de fantasy qui semblait si prometteur ma laissé un vide. Sitôt lu sitôt oublié devrait être le fin mot du livre après seulement la moitié du roman, j'avais même pas entrevue les batailles. Des descriptions évasive nous faisant croire aux batailles mais elles n'étaient là qu'à titre de représentation. Beaucoup d'odeur de si, odeur de ça mais rien de concret aucun membre charcuter bien sûr ils sont allergique à une eau bénite (moyen pratique d'éviter de décrire le grand carnage de la guerre avec ces actes héroïque ou cruels). Ce n'est pas de la fantasy, cela ce veut être mais pas pour moi.

De la fantasy de haut vol : intelligente, inventive ET écrite avec des émotions.
Ce premier tome plante le décor, et met en scène des personnages qu'on ne reverra pas tous, ainsi que les racines de tout ce qui fera le récit ensuite. A lire absolument pour la créativité de l'auteur.