Ça devient habituel chez moi, je commence une série par le dernier…
Je découvre donc Smokey Dalton, le personnage récurent de Kris Nelscott dans le plus récent des volets de cette série : Quatre jours de rage.
Nous sommes à la fin des années 60. Ce fut une période tourmentée aux Etats-Unis notamment avec la guerre au Vietnam, les Black Panthers (décidément ils ont la côte cette année en littérature noire) qui défendaient les droits civiques des Noirs (on peut encore utiliser ce terme ?).
Dans cet épisode, Smokey Dalton, mais surtout l'auteure, Kris Nelscott, va nous replonger dans 50 ans d'histoire de luttes raciales, de ségrégation, sur fond de prohibition et de gangsters made in Chicago bien sûr.
On pourrait penser, en commençant ce roman, que l'on a entre les mains un « banal » thriller hanté par un serial killer depuis longtemps évaporé.
Mais si on s'accroche un peu, on découvre un polar plutôt intéressant pour les histoires de gangsters qu'il nous raconte, cette ambiance particulière de l'époque des tripots clandestins et de la prohibition, des règlements de compte et de la corruption devenue institution dans la police américaine de l'époque.
Même si la trame est quelque peu tirée par les cheveux, voir même carrément incohérente parfois, il n'en reste pas moins un polar plaisant qui nous fait faire un voyage dans le temps plutôt plaisant.
Ça force un peu sur la lutte des classes et les questions raciales mais il faut se remettre dans le contexte de l'époque où les personnes de couleur n'étaient aucunement considérées et où seuls les visages pales avaient le pouvoir (et l'argent).
Concernant le style, cela reste assez classique et les personnages sont bien amenés.
Un polar d'assez bonne facture, pas inoubliable mais très plaisant à lire.
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