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3,99

sur 213 notes
Je ne suis pas croyante, je ne connais pratiquement rien aux Jésuites, je ne suis pas une spécialiste de science-fiction, l'astronomie est une science que je n'ai jamais étudié ni de près ni de loin, et je ne parle vraiment qu'une seule langue, j'en baragouine bien une seconde mais avec un accent à couper au couteau et surtout à grands renforts de mîmes.
Ce roman parlant d'un prêtre jésuite, spécialiste en linguistique, découvrant l'existence d'une planète habitée et partant presque du jour au lendemain avec un groupe hétéroclite pour un voyage complètement fou n'avait donc que peu de chance de m'attirer…et pourtant, c'est tout le contraire qui s'est produit.
J'ai dévoré ce livre avec voracité, j'ai savouré chaque réflexion qu'elle soit religieuse, scientifique, anthropologique, ou émanant simplement de gens normaux confrontés à des phénomènes extraordinaires.
Je me suis attachée à chacun des personnages de cette histoire, à leurs passés, à leurs vécus particuliers, à leurs espoirs.
J'ai adoré suivre l'évolution de ces personnes aux destins fascinants, j'ai été complètement happée par cette quête presque impossible, par ce besoin de savoir, de découvrir, de comprendre l'autre quel qu'il soit.
J'ai eu l'impression de lire une enquête policière, assemblant des indices au fur et à mesure, mais aussi un récit de voyage où les protagonistes découvrent une faune, une flore, des paysages déconcertants, tout en savourant le plaisir d'un vrai récit de science-fiction mais où jamais les termes scientifiques n'ont été rebutants pour la néophyte que je suis.
Je suis conquise par ce roman dense, riche, foisonnant, à la langue fluide, et poussant fortement à l'introspection philosophique.
Petit bémol cependant : la taille des caractères est vraiment petite, surtout quand on lit le soir et qu'on n'a pas des yeux de lynx !
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Un grand plaisir de relecture.

Signalons pour la forme qu'il y a une suite à ce roman accomplis mais en vo seulement : children of god .
Pour ce qui est de la caractérisation et des descriptions, ce texte est quasiment aussi parfait qu'il est dense .
Le lecteur est véritablement transporté en compagnie de ces gens sympathiques et dans un fabuleux environnement exo planétaire .

On voit bien quelles cultures ont servies de cadre de référence, mais c'est très bien fondu, opératoire , et étranger dans ce long récit de près de 600 pages.
Cependant , ce monde et ces cultures étrangères , reposent également sur une éthologie spécifique magistralement réfléchie.

Un pur délice de roman sur le thème du contact .Un texte très fin riche et subtile ,très riche éthiquement. Un texte chargé d'histoire aussi. ..
Cependant la mise en place est longue, près de 200 pages ,donc mode TGV, s 'abstenir car la route est longue et les détails sont nombreux.
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Une nouvelle fois un livre qui m'est tombé par hasard entre les mains, sorti du carton des livres à donner de ma bibliothèque.
Le titre m'inspire et me questionne.
Je l'adopte.
C'est un pavé de 500 pages que je redoute – je m'endors si souvent sur ces gros volumes – mais rapidement le sujet me passionne.

Je devrais dire les sujets. L'auteur, universitaire, à travers ce beau roman de science-fiction, aborde la psychologie, l'ethnologie, l'éthique, l'aventure, l'amour et la foi.
La foi qui parcourt le roman comme un fil rouge.

Mary Doria Russel maîtrise un art consumé du suspense. Elle nous distille la fin nous laissant dans l'attente puis, plus tard, développe le pourquoi et le comment, jusque dans les toutes dernières pages.

Mais ce n'est pas un space-opera et les amateurs de technologies terrestre ou extra-terrestre peuvent être déçus : pas de vaisseaux guerriers, pas de moteurs ioniques à pseudo-éjecta ou de moteur gravitationnel. Seule originalité, l'adoption d'un astéroïde comme vaisseau mère source d'énergie gigantesque et une vitesse proche de celle de la lumière.

Point forts, voire troublants, de ma lecture, je ne divulgâcherai pas le roman en précisant seulement qu'à travers l'étude des civilisations abordées par les humains se profile une société révoltante mais qui, après réflexion, se semble pas forcément plus injuste que la nôtre.

Et puis il y a ce mot « Dieu » dans la version française, tout au moins.

Je dévoilerai seulement que l'équipage qui partira à la rencontre d'une civilisation extra-terrestre est un équipage jésuite.

Que cela ne vous rebute pas, car ces hommes sont atypiques, cultivés, bourrés d'humour et de doutes. Ils sont accompagnés de membres, hommes et femmes, laïcs.

Alors au fil de la lecture on apprend comment fonctionne la compagnie de Jésus.
Le nom de « jésuite » sonnait à mon oreille sans que je sache précisément de quoi il retourne. Cela aura été un des mérites de ce roman que de m'enseigner un peu la nature de cette fraternité, son fonctionnement et ses missions.

Il y a ces passages émouvants décrivant comment Dieu investit l'âme d'un agnostique, cette révélation, cet abandon, cette mise à nu, cette confiance.
puis on trouve de belles envolées sur les doutes de ces hommes d'église, le parcours difficile et étrange qui mène à la foi, ce chemin à parcourir qui demande endurance et ténacité.

J'ai trouvé que cette dimension spirituelle originale donnait du piment au récit.

Cependant trois tout petits bémols ont entaché ma lecture :

D'abord une impression de « club des cinq » ou de « compagnons de la croix rousse » que j'ai eu lorsque nos cinq compères, que beaucoup de choses auraient dû séparer, deviennent les plus grands amis du monde.
Lorsqu'ils font leurs plans sur la comète - c'est le cas de le dire - pour savoir comment faire pour quitter le système solaire, qui participerait. Tout cela en catimini.
Ça fait bricolage de gamins, un peu comme le canon Columbia de Jules Verne censé expédier les membres du gun club sur la lune. Dommage cette partie affaibli un peu le roman.

Et puis cette imprégnation puritaine britannique, outrageusement amplifiée par le sang américain, dans cette débauche de grossièretés dont ils raffolent signe à leurs yeux de leur affranchissement du guindage anglais, comme on sent l'affranchissement de la pudibonderie puritaine dans cette insistance quasi obsessionnelle sur la chasteté des prêtres.
Cependant je ne nie pas que les propos olé olé ne soient pas amusants - j'ai ris de bons coups à certaines expressions - ni que l'auteur ne nous livre de très judicieuses idées sur le pourquoi de la chasteté.

Enfin, à partir du moment où l équipage atteint la planète Rakhat s'ensuit quelques longueurs ou, paradoxalement, les thèmes abordés auraient mérité plus de développements pour devenir intéressants. Me suivez-vous ?
Je le refais plus bref : c'est trop long pour du superficiel et trop court pour devenir intéressant.

In fine, une nouvelle fois un hasard qui a bien fait les choses avec cette lecture originale, enrichissante, déstabilisante et questionnante.
Un excellent roman que je n'oublierai pas de si tôt.


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C'est à la fois une histoire de premier contact et une réflexion sur la question du Mal.
De la découverte de la nouvelle planète habitée à la construction du vaisseau-astéroïde et à l'atterrissage sur Rakhat, nous suivons un groupe de personnages charismatiques et passionnés qui vont établir des relations harmonieuses avec les habitants de Rakhat. Si la construction du vaisseau et la constitution de l'équipe laissent à désirer (la suspension d'incrédulité est un peu difficile), les relations entre les deux espèces vivant sur la planète et l'écologie générale sont intéressantes.
En parallèle, nous assistons au jugement d'Emilio Sandoz, seul survivant de l'aventure. Il passe du rôle d'un père jésuite dévoué dans son bidonville à celui de quasi-saint rempli de la présence de Dieu et enfin à celui d'un homme brisé physiquement, psychologiquement et spirituellement. Il est obligé de se confronter à ce passé, à son ordalie et cette mise à plat par la parole permet de le reconstruire un tant soit peu - c'est du moins le but de ceux qui l'écoutent.
Nous savons dès le départ que l'histoire finit mal mais suivre Emillio dans son dépouillement progressif de tous ceux qu'il aime puis de sa simple humanité n'en reste pas moins une expérience de lecture dure et intense qui fait toute la valeur du livre.
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Un bon roman de science fiction est d'abord un bon roman tout court avec des personnages complexes et attachants, une intrigue avec flashbacks et suspense, avec une réflexion théologique en prime, autour d'une mission de découverte d'une planète inconnue et de ses habitants qui ne passe évidemment pas comme prévu.
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Salut les Babelionautes
Dans ce roman de Mary Doria Russell j'ai commencé par ne pas aimé, la religion plus l'utilisation du flash back sont deux choses que j'évite dans mes lectures.
Mais j'ai persévéré, car le flash back s'imposait, car si première partie ne sert qu'a installé les personnages, la suite avec la confession du prêtre, seul survivant et accusé des pires atrocités, ne pouvait sans passer.
Donc cela commence par la réception d'un signal radio en provenance d'un lointain système solaire. Mais le plus étonnant c'est que c'est de la musique accompagnée de chants.
Je vais passer sur tout ce qui a permis le voyage pour m'intéresser à la découverte d'un peuple d'extra-terrestre singulier.
Car nos explorateurs, vont sans le savoir, chamboulés l'équilibre précaire de cette nouvelle Humanité.
On suit avec attention la confession d'Emilio Sandoz, car au début tout porte à croire que ce qui lui est reproché est vrai.
Mais au fil du récit, qui par moment est atroce, on va comprendre la vérité.
Je me suis vraiment régalé, malgré le fait que la religion tient une place importante, car la compagnie de Jésus, autre nom donné aux Jésuites, a toujours eu une espèce de fascination pour moi.
Merci à Béatrice Vierne qui c'est chargé de traduire cette brique de 610 pages.
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Je vais faire une critique un peu spéciale : « ce que ce livre n'est pas ».
Attention, je divulgâche…

> Ce n'est pas un livre de science-fiction

Oui il y a une exoplanète, des observatoires, un vaisseau spatial, un voyage interstellaire…
Alors pourquoi ne serait-ce pas de la « SF » ?
Il faut consentir à suspendre son incrédulité en lisant un roman de science-fiction, accepter des prémisses.
Mais « le moineau de Dieu » casse certains principes et certaines limites parfois allègrement.

Quelques exemples qui divulgâchent un peu…

* L'équipage arrive sur la planète et… ouvre la porte pour sortir sans scaphandre !
La comparaison avec « Aurora » de Kim Stanley Robison est frappante.

* Au bout de peu quelques jours, ils mangent même les plantes locales.
Chacun mange des aliments différents et si personne n'est malade alors c'est décrété comestible… sur une exoplanète !
Une procédure rigoureuse !
Un membre meurt d'ailleurs peu après et on s'étonne, on s'interroge un peu et la vie continue.

* Une courte utilisation imprévue du module d'atterrissage et paf la tuile… il n'y a plus assez de carburant pour remonter en orbite pour rentrer !
Personne n'a pensé à marquer « ne pas taper dans la réserve sinon on est coincés ici » ?
Trouver du carburant passe assez rapidement au second plan.

* On peut se promener en ville extra-terrestre sans susciter plus d'étonnement que ça.

* On croise un individu bien pourvu en griffes et en dents après avoir côtoyé une population pacifique de cueilleurs. Personne ne se méfie.
J'avais envie de leur dire : faites gaffe c'est un prédateur. C'est même le seul à la ronde.
Vous ne voyez donc rien ?
Vous n'avez pas lu « La machine à explorer le temps » d'H.G. Wells ?

> Ce n'est pas un roman qui va droit au but

Que raconte ce roman ?

le roman est celui d'une mission jésuite partant pour une contrée inconnue, car on y a entendu des « chants ». Mais un seul homme est revenu, un prêtre, affreusement mutilé et accusé de prostitution et de meurtre d'une enfant.

Vous aurez envie de savoir, mais le prêtre physiquement et psychologiquement ne peut pas « dire » ce qu'il s'est passé.
À l'aide de retours en arrière, on découvre petit à petit qu'une sorte d'alchimie a rassemblé un groupe d'amis.
Au moment où le groupe est rassemblé, les chants sont détectés.
Tout s'emboite à merveille et le groupe constitue le coeur de l'expédition.
Les chants, les obstacles qui s'aplanissent, les coïncidences suscitent déjà un sentiment religieux. « Il » doit être derrière tout ça.

Mais cela a accru ma frustration : ils étaient tous amis et il est revenu seul ! Ils sont donc morts, mais comment ? Pourquoi ?

Et les réponses ne viennent pas vite.
La planète semble être au début un paradis. Dieu semble se révéler par sa création exubérante.
On arrive à parler les langues respectives extra-terrestres et humaines, mais…

L'espèce d'euphorie et d'harmonie de groupe écarte tous les signaux d'alerte.

Et la chute terrible, totale, abjecte et au-delà de tout pour un prêtre qui cherchait Dieu et qui a cru le trouver au travers de chants et d'une planète dont ils ont tous fait une lecture erronée.
Complètement erronée.

> Conclusion

Ce n'est pas un livre de science-fiction. C'est un livre qui parle sans cesse de religion au travers d'une mission jésuite. Mission qui croyant trouver Dieu dans la beauté du monde et de ses heureuses coïncidences, se fourvoie et se prend l'impitoyable réalité crue en plein visage.
Jusqu'à la mort.
Jusqu'à l'humiliation.

Par certain côté, cela me rappelle le refrain de « Blasphemous rumors » de Depeche Mode

I don't want to start any blasphemous rumours
But I think that God's got a sick sense of humour
And when I die, I expect to find him laughing

« sick sense of humour » quel euphémisme.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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C'est une véritable curiosité dans le domaine de la SF que ce « Moineau de Dieu », paru au début des années 1990. Mary Doria Russell s'est sûrement inspirée des missions réelles des Jésuites en extrême orient et en Amérique du Nord aux 16ème et 17ème siècles, qui souvent se sont soldées par des incompréhensions et des massacres, pour les transposer sur une autre planète.
On sait dès le début du roman que cette expédition, qui mêlait religieux chrétiens et laïcs a été un échec puisque sur huit personnes une seule, Emilio Sandoz, un jésuite linguiste, a pu être rapatrié sur terre, et dans quel état…
La narration prend tout son temps, ce qui ne me dérange pas car j'aime bien les intrigues un peu lentes à se mettre en place. Et les enjeux ne sont révélés que très progressivement.
J'ai été assez captivé par ce roman pour le lire vite mais je dois reconnaître que j'ai beaucoup de réserves à son sujet. Tout d'abord, j'imagine que c'est inévitable, croyants ou pas, tous les membres de l'expédition se posent beaucoup de questions sur l'existence (ou pas) de Dieu, et sur ce que faire sa volonté veut dire. Donc beaucoup de prêchi-prêcha, assez indigeste.
Mary Doria Russell n'évite pas non plus les situations ou la chasteté des religieux s'oppose à leurs inclinations amoureuses, un véritable poncif depuis au moins « Les oiseaux se cachent pour mourir » !
La partie proprement SF est réussie. le lecteur est vraiment placé dans une situation où il découvre une société dont il n'a pas les codes et où il est donc facile de commettre des impairs.
Mais au final c'est une impression assez nauséeuse de dolorisme exacerbé que m'a laissé cette lecture. Il y a eu une suite, que je ne lirai probablement pas. Celui-ci m'a suffi.
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Des jésuites qui s'envoient en l'air, pas très sérieux. Alors Dieu se met en colère.
Un roman que j'ai adoré et détesté à la fois.

Un roman assez ardue au départ : plusieurs époques sont évoquées; dans une même scène, les points de vue passent d'un personnage à un autre, des informations importantes se glissent parfois l'air de rien, demandant une lecture attentive. Mais malgré cela, l'auteur débute son roman par la fin et l'on sait que l'expédition s'est mal déroulée : après quelques années, seul un survivant revient, mutilé et blessé. En outre, il se serait prostitué et aurait tué, pas glop pour un curé !

L'auteur prend son temps pour nous dépeindre ses personnages : Emilio Sandoz, jeune et dévoué dans les favelas; le vieux couple Edward, toujours plein de verve et d'humour, Sofia Mendes, la jeune et belle carriériste, une "anorexique émotionnelle" chargé d'en apprendre plus sur le travail de Jimmy Quinn, un astronome...
De même pour l'univers qui nous est fourni par petites touches au coeur des dialogues. L'intelligence artificielle a fait son nid dans la société, Sofia est chargée de collecter les données des travailleurs pour pouvoir construire une IA qui prendra la place des humains, un boulot de nettoyeur à la mode futuriste. Les astéroïdes servent de mines à métaux. L'univers SF ne prend jamais le pas sur les personnages.
L'histoire se déroule en deux périodes : celle de la décennie 2010 et la rencontre entre les différents protagonistes, et les années 2060, avec le retour de la mission et de son mystère. Nous rencontrons alors John Candotti, chargé de prendre soin d'Emilio Sandoz revenu seul de Rakhat. Journalistes tournent pour avoir la primeur du premier témoignage.

La décision et le montage de l'expédition se déroule sans mal, ce qui peut faire lever les sourcils, mais quand Dieu envoie des signes à droite et à gauche que voulez vous, tout glisse comme sur des roulettes...
Toute la mise en place prend un bon tiers du roman mais c'est la partie que j'ai le plus apprécié. Les personnages ont une histoire et des personnalités fortes, leurs relations sont crédibles. La foi est relativement mise en doute par différents protagonistes.

Puis tout se gâte, la révélation mystique de l'un, la conversion des autres face à ce nouveau monde m'a vite lassé. D'un début de roman critique sur la foi, on nage ensuite dans les eaux plus troubles de la croyance comme certitude.
Et c'est long, très long. Alors que nous sommes enfin sur la découverte de la planète, le rythme est lent, les révélations peinent à venir, la crédibilité scientifique en prend pour son grade et certaines péripéties sont à la limite du grand guignol.
L'explication finale sera bâclée en quelques pages, alors que le lecteur attendait depuis le début son explication.

Du bon, du très bon, du moins bon, un roman qui aurait pu être parfait sans tout ce bazar religieux. Une allégorie sur la découverte des Amériques qui donne au final une vision de la volonté des premiers colons mais fait l'impasse sur le ressenti des indigènes. Les bourreaux n'étaient pas si bourreaux, quand aux victimes, si Dieu l'a voulu ainsi...

Une postface, Des jésuites dans l'espace, postface écrite pour le 20e anniversaire du Moineau de Dieu par Mary Doria Russell et une interview ponctue le livre. Des petits plus toujours apprécié à leurs justes valeurs.
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En Résumé : le Moineau de Dieu est un roman qui malgré le fait qu'il ait eu du mal à complètement me captiver, la faute à quelques défauts dont j'ai eu du mal à passer outre, mérite d'être découvert pour les réflexions qu'il offre. En effet l'auteur nous offre un roman de premier contact qui ne laissera pas indifférent et s'avère très intéressant d'un point de vue anthropologique et linguistique. On sent clairement que de ce point de vue là Mary Doria Russell a voulu nous offrir quelque chose de soigné, de dense et d'efficace. Elle soulève aussi des réflexions prenantes et réussies sur la notion de Foi, la place de la religion dans la science, la morale, les différences sociales et culturelles, les incompréhensions liées au langage ou bien encore la notion d'observateur. Les personnages ne manquent pas non plus d'attrait, s'avérant travaillés et charismatiques et dont on suit les péripéties avec plaisir. J'ai par contre trouvé dommage que l'auteur les pousse parfois à faire des erreurs trop grossières pour faire avancer on récit, mais rien de non plus trop dérangeant. Là où j'ai eu du mal avec ce roman, c'est parfois son absence de logique et de cohérence, principalement dans les aspects scientifique, comme par exemple concernant le voyage dans l'espace ou encore l'étude de la compatibilité de la planète qui m'ont paru aberrantes. de plus j'ai du mal à imaginer, au 21 ème siècle, une expédition aussi mal gérée et préparée. Je ne dis pas qu'on enverrai une expédition parfaitement préparée, mais je pense qu'il y aurait un peu plus de protocoles que 7 personnes qui font ce qu'ils veulent sur une planète. La plume de l'auteur est simple, efficace et entraînante, construit le récit un peu comme un puzzle ce qui fait qu'on se laisse assez facilement captiver par les mystères liés à cette expédition. Une suite a été écrite, je ne sais pas s'il est prévu de la publie en VF, mais si c'est le cas je pense que je la lirai.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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