Ce livre m'a été offert par une amie qui l'avait beaucoup aimé et qui tenait visiblement absolument à ce que je le lise. Je comprends pourquoi maintenant. Et c'est parfaitement la lecture dont j'avais besoin. J'admets que j'avais quelques craintes, ne connaissant rien en philosophie (je n'avais pas de philo au lycée, et je ne lis pas ce genre de livres), je me disais que je n'allais peut-être rien comprendre. Au final, c'était bien plus accessible que ce que j'imaginais.
Dans un court texte,
Bertrand Russell a écrit, en 1930, un éloge de l'oisiveté... Nous pourrions dire de la paresse, même, mais non, c'est plutôt un éloge aux loisirs. Il dénonce les problèmes causés par le travail, et surtout par l'importance que nous lui donnions. Aujourd'hui encore, une personne qui n'effectue pas un travail rémunéré est mal considérée... J'irais même jusqu'à dire : si nous n'effectuons pas un travail rémunéré qui ne nous passionne pas, ce n'est pas vu comme un travail. Et les personnes qui aimeraient consacrer plus de temps à leurs loisirs sont vues comme fainéantes.
Je réfléchis de plus en plus au rapport que j'entretiens avec l'emploi. Actuellement, j'ai un boulot que je trouve inintéressant, et qui ne m'apporte rien d'enrichissant, et absolument aucun plaisir. Juste de l'argent, et sûrement un moyen de ne pas être cataloguée comme une personne qui profite de la société. Je trouve ces idées malsaines, et je pense qu'il n'est pas bon de ne voir la vie que par le travail.
Alors, cet essai m'a fait cogiter encore plus. Les réflexions de
Bertrand Russell sont intéressantes, ces analyses sont pertinentes et réalistes. C'est un essai que tout le monde devrait lire, pour repenser son rapport au travail, et se laisser la possibilité de faire plus de choses qui nous font plaisir.
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