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Critique de Bazart


Deux hommes qui ne sont jamais nommés autrement que par ses qualificatifs suivants , le Vieux et le Gros, sont chargés d'une mission assez singulière: ils doivent transporter au fin fond d'un desert d'un pays qui n'est lui non plus nommé un convoi d'un genre bien particulier puisque c'est 147 cadavres humains qui sont à l'intérieur du camion.

En effet, le Gouverneur, tête de l'éxecutif de ce pays qu'on imagine pas sous le sceau de la démocratie ne veut pas, en ces périodes électorales que ces cadavres encombrants soient portés à la connaissance de l'opinion publique.

Voilà donc notre Gros et notre vieux chargés de rouler sans jamais s'arréter pour transporter ce colis parituclièrement mal venu on ne sait trop où..

Partant d'un fait divers qui s'est réellement déroulé- un camion a été découvert au Mexique transportant un charnier de 300 cadavres, des morts privés de cimetière-, le romancier Sebastien Rutes passionné d'Amérique du Sud propose un voyage hallucinatoire, un road trip frénétique et funeste, teinté d'absurde, d'une certaine poésie morbide et même de spiritualité.

Il faut savoir que le Mictlán, du titre désigne dans la mythologie asteque « le lieu des morts », où les défunts accèdent à l'oubli après un long voyage à travers le monde d'en bas. En effet, nos deux protagonistes, le gros et le vieux, totalement désabusés et en fin de parcours, aspirent encore à rejoindre ce lieu symbolique histoire d'apaiser leurs esprits.

Cette intrigue, taillée à l'os , rappelle parfois le Salaire de la peur ( le film de Clouzot avec Montand et le roman de Georges Arnaud dont Jaenada a récemment glosé dessus )dans la Serpe.

Assurément, les amateurs de roman noir exigeant, qui cherchent une lecture singulière seront tentés par ce voyage littéraire sidérant et obsédant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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