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The Curse tome 1 sur 3
EAN : 9782371020887
Lumen (16/02/2017)
4.15/5   526 notes
Résumé :
Fille du plus célèbre général d'un empire conquérant, Kestrel n'a que deux choix devant elle : s'enrôler dans l'armée ou se marier.
Mais à dix-sept ans à peine, elle n'est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons.
Un jour, au marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort.
Bientôt, toute la ville ne parle plus que de son coup de folie.
Kestrel vient de succomb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (169) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 526 notes
Un gros coup de coeur pour ce livre.
J'ai vraiment adoré l'univers et les personnages. L'histoire était vraiment sympa.
La plume de l'auteure est très agréable, le livre se lit très facilement et on rentre très rapidement dans l'histoire.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Kestrel, une jeune femme forte et intelligente avec un esprit très stratégique à l'image de son père, Général.
Arin était un personnage tout aussi intéressant. D'abord très mystérieux au début de l'histoire, on apprend à le connaître au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire et on découvre petit à petit tous ses secrets...

Kestrel et Arin, que tout oppose n'étaient pas destinés à se rencontrer car l'une était Valorienne et l'autre Herrani. Et pourtant... Est-ce réellement dû au hasard ?
Dès le début, on comprend que la relation entre les deux sera compliquée voir impossible.

C'est un livre qui mélange manipulations, trahisons et amour, des éléments très bien dosés qui ont rendu la lecture très passionnante.
J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs à la fin du livre mais c'était pas vraiment dérangeant, j'ai tout de même apprécié ma lecture.

Pour finir j'aimerais rebondir sur le titre original du livre, The Winner's Curse ou la malédiction du vainqueur. C'est une notion qui a d'abord été mentionné au début du livre lors des enchères mais elle va également revenir à la fin et sera d'une grande aide pour Kestrel. le titre du livre prend alors tout son sens et j'ai trouvé ça très astucieux de la part de l'auteure.
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Ce livre est carrément génial ! Énorme coup de coeur ! Peut-être mon plus gros coup de coeur depuis ce début d'année 2017…
J'ai découvert « The curse » en lecture commune avec mon amie Saiwhisper. Et nous sommes toutes deux tombés sous le charme d'Arin… euh non… de « The curse », je voulais dire « The curse » ;-) (C'est qui ce « Arin » d'abord…? lol)

Je ne sais pas quoi vous dire pour vous convaincre, ce livre est G.É.N.I.A.L. Je l'ai déjà dit ? Pas grave il est génial ! Genre vraiment génial. Bon ok j'arrête lol (Quelle argumentation Mikasa!)
Un bon livre addictif comme je les aime. La romance est à tomber, Arin est à tomber (non non je ne suis pas à fond…). L'univers est riche et intéressant. C'est une dystopie dans un contexte médiéval que nous offre Marie Rutkoski. Jeu de rôles et guerre du pouvoir sont au rendez-vous. C'est fort, c'est prenant et c'est éprouvant. Autant pour les personnages que pour nous lecteurs. Je n'ai ressenti aucune longueur, le récit est riche en actions et rebondissements et j'ai complètement adhéré à la plume fluide de l'auteure. Je trouve qu'elle a une belle capacité à retranscrire les émotions des personnages avec subtilité.
Tout cela sans parler de la fin… Non mais… Non mais… Non mais… Non mais c'est quoi cette fin !!!??? Pour le coup ça m'a achevé ! Et la dernière phrase… Alala, elle m'a brisé le coeur. Fort heureusement le tome 2 sort fin septembre, nous n'aurons donc que quelques mois à patienter. Ce sera long, car vraiment si nous avions eu le 2 en notre possession je sûre qu'avec Saiwhisper nous aurions toutes deux sauté dessus pour enchaîner, mais il y a pire comme attente.
Je crois qu'après « Illuminae » de Jay Kristoff et Amie Kaufman j'ai rarement autant écarquillé les yeux pendant ma lecture et dit autant d'onomatopées… Mais quel livre !

En plus d'une histoire bien ficelée, les personnages sont hyper attachants. Absolument pas manichéens, ils ont leurs failles et sont tiraillés dans leurs choix. Même les personnages secondaires sont intéressants. On va suivre principalement deux protagonistes, Kestrel et Arin, qui tous deux balancent entre le coeur et la raison.
Kestrel est une femme forte et intelligente qui veut s'affirmer et s'affranchir. Elle se sent opprimée et contre les règles dans ce monde où les femmes sont brimées. Grande stratège, elle fait rarement ses choix au hasard mais parfois le coeur a ses raisons que la raison n'a pas…
Arin quant à lui est, disons le, carrément canon (Kestrel n'étant pas en reste). Par moment, il m'a fait un peu songer à Elias du livre « Une braise sous la cendre ». Même si le contexte dans lequel chacun évolue est bien différents, ils se battent tous deux pour ce qui est juste et sont tous deux déchirés entre coeur et raison. Humble et courageux, il est, comme Kestrel, un grand stratège à la réflexion fine. J'ai également beaucoup apprécié sa répartie.
Nos deux protagonistes principaux lisent l'un dans l'autre comme dans un livre ouvert et à juste titre car finalement chaque adjectif qualificatif utilisé pour l'un est valable pour le second. Ils se ressemblent tellement, et pourtant, tout les oppose. Mais la stratégie rentre également en jeu et laisse donc de la place à une part d'inconnu dans leurs réactions respectives.
J'ai adoré la relation qu'entretiennent ces deux personnages, ils se titillent, se cherchent, se protègent, se résistent, s'apprivoisent, se détestent et s'aiment. Ce n'est jamais niais et jamais mièvre. Ils ont une jolie complicité qui se développe au fil du récit. J'ai plein de beaux moments qui me restent en tête même encore plusieurs jours après ma lecture. Ils m'ont fendu le coeur à plusieurs reprises et m'ont achevé à la fin.


Connaissez-vous « la malédiction du vainqueur »…? Non ? Et bien, je vous invite à la découvrir à travers ce premier tome particulièrement réussi.
« The curse », le livre qui rend fou ses lecteurs/lectrices…
Foncez, vous ne le regretterez pas.
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Vous connaissez le fameux « Nooooon ! » de Luke Skywalker lorsque Dark Vador lui avoue qu'il est son père ? Et bien, c'est à peu près le même cri que j'ai poussé lorsque j'ai vu que j'étais arrivée au bout de ce roman… Bon sang, il me FAUT la suite ! Ce roman est l'un de mes coups de coeur de l'année. Avec Mikasa, qui a lu avec moi cet ouvrage, nous avons dévoré chaque chapitre avec passion. On n'en pouvait plus : on ne pensait qu'à la suite de l'intrigue, à un potentiel rapprochement entre les deux héros ou à un retournement de situation imprévu. On s'est fait totalement happer par l'ambiance de « The Curse » !

À mes yeux, ce qui fait la force de ce roman Young Adult, ce sont ses deux protagonistes. Kestrel correspond vraiment au type d'héroïne que j'apprécie : elle est attentive, stratège, réfléchie, forte mais pas trop (elle se fait souvent maîtriser au combat, donc elle n'est pas badass), jolie, douée pour un instrument de musique et taquine à travers ses dialogues. Chose rare dans la littérature YA, elle est également adepte des jeux d'argent et de pari : elle pratique le « Crocs et venin », un jeu inventé par l'auteure. Par ailleurs, elle forme un joli duo avec son amie Jess. Leur relation complice fait plaisir à lire et permet au lecteur de découvrir la personnalité douce et affectueuse de Kestrel… Arin, un esclave surnommé « Forgeron » est un personnage qui m'a vraiment plu. C'est un homme observateur, plein de mystère, franc, direct et engagé envers ses semblables. Les quelques chapitres permettant de comprendre son point de vue ou de mieux le cerner m'ont plu. Je suis totalement tombée sous son charme… Mais comprends également les sentiments partagés de Kestrel. Leur relation va être terriblement difficile avec tout ce qu'il s'est passé. Pourtant, je les trouvais terriblement mignons tous les deux… Hélas, je crains le pire pour la suite. Avec Mikasa, nous nous sommes fait quelques hypothèses et espérons que, malgré les embûches, ce joli tandem se retrouvera… Marie Rutkoski retranscrit à merveille les émotions. C'est touchant, subtil et loin d'être niais. Les autres personnages comme Enai la nourrice, Ronan le frère de Jess, La Triche le vendeur d'esclave, Irex un rival sont également intéressants. Quel plaisir d'être touchée par certains et d'en détester d'autres !

Le monde inventé par l'auteure m'a séduite. Suite à une guerre passée qui a renversé la tendance, il y a deux classes sociales : les Valoriens (les riches/nobles qui ont gagné la bataille) et les Herranis (les esclaves/la main d'oeuvre). On ressent bien la tension qui règne entre ces deux peuples. Malheureusement pour nos deux héros : l'une est une belle valorienne fille de générale et l'autre un esclave herrani… On a là une sorte de Roméo et Juliette, mais en mieux ! Les rebondissements sont nombreux et, bien que l'on connaisse les desseins secrets de chaque protagoniste, on a envie de savoir la suite. Que ce soient les rapprochements de Kestrel et Arin ou les scènes d'action, j'ai tout aimé ! Et quelle fin ! Rahhhh ! Je ne l'avais pas vue venir. À ce merveilleux cocktail mêlant stratégie, jeux de pouvoir, romance et action s'ajoutent les thématiques de la guerre et de la rébellion. Pour un premier tome, je trouve que Marie Rutkoski a bien creusé son univers. Tout est clair et intéressant. Je n'ai pas ressenti de manque particulier. L'intrigue est maîtrisée et bien menée. On ne décroche pas. Bref, tout m'a conquise…

J'ai mis plusieurs jours à me remettre de cette lecture tant j'ai aimé ce que j'ai lu : j'imaginais ce qu'il pourrait se passer dans le second tome ou me ressassais certaines scènes… J'ai hâte que la suite sorte ! Nul doute que ce sera encore une belle future lecture prometteuse et addictive avec Mikasa ! Hiiii ! J'ai hâte !

Lien : https://lespagesquitournent...
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The Curse me faisait de l'oeil depuis un certain moment, lorsque j'avais vu cette magnifique couverture tourner sur Bookstagram. Lorsque j'ai su qu'il sortait en France, j'étais aux anges ! Je remercie donc énormément Lumen de m'avoir permis de chroniquer ce premier tome qui est devenu un coup de coeur de façon assez évidente pour moi.

Je dois avouer que je ne m'attendais pas à accrocher autant avec ce roman et que je me suis laissée tentée parce que je l'avais vu sur de nombreux blogs anglophones et que Lumen ne me déçoit jamais ! En revanche, dès les premières pages j'ai adoré le style très fluide et l'univers dans lequel nous sommes transportés et il m'est apparu comme une révélation que j'allais l'adorer. Après avoir lu un roman futuriste juste avant, cela m'a fait du bien de voyager dans un univers situé davantage dans le passé. Comme l'explique l'auteure, elle s'est inspirée de l'Antiquité et de l'époque gréco-romaine après la conquête de la Grèce par Rome. Ici, nous sommes transportés dans un univers imaginaire où les Valoriens ont envahi les Herranis qui ont été réduits en esclavage. le contexte assez sombre de cet empire et extrêmement bien expliqué dans le roman et j'ai vraiment bien compris les enjeux de chaque peuple et leur culture, ce qui m'a étonnée car il est rare d'en apprendre autant sur le contexte d'un univers dès le premier tome. En revanche, j'ai été très attristée de ne pas retrouver la jolie carte qui existe dans la version originale du roman. Je trouve toujours qu'il est plus facile de visualiser un univers qui a été imaginé par l'auteur lorsqu'il est accompagné d'une carte.

Kestrel, l'héroïne, qui est la fille du général de cet empire, achète au début du roman un esclave Herrani sans vraiment savoir pourquoi. Il s'agit d'un jeune homme de dix-neuf ans nommé Arin. Vous me direz, vous voyez de suite la romance arriver. Eh bien non, c'est à peine s'ils s'adressent la parole sur les 150 premières pages. Au fil du temps, c'est une relation complexe et des mieux développées que j'ai eu l'occasion de lire qui va s'établir peu à peu entre les deux personnages, sans jamais tomber dans la niaiserie. Une relation entre la maîtresse de maison et son esclave, entre crainte, mépris et fascination, qui va faire beaucoup parler d'eux en ville et mettre la réputation de Kestrel en péril. Une relation tout en subtilité qui m'a fait vibrer comme je n'en avais eu l'occasion depuis longtemps.

Avec toutes les dystopies que l'on voit actuellement sur le marché young adult, je pense que j'ai vraiment apprécié voir ce roman qui s'approche plus de la fantasy sortir du lot. On y découvre des stratégies de guerre, des batailles et un empire sans pitié. On découvre également une toute autre facette de cet empire avec l'aristocratie, dont font partie Kestrel et ses amis, qui ne se préoccupent que du prochain bal, leur prochaine tenues, leurs jeux, etc., une facette qui nous montre l'oisiveté des conquérants. Loin de faire rêver, malgré ses richesses, l'empire n'est pas un lieu de liberté car les femmes doivent ou s'enrôler dans l'armée ou se marier à l'âge de 20 ans et il vaut mieux y mourir qu'y être déshonoré. J'ai juste regretté de n'avoir pas très bien compris le jeu de Crocs et venin. Je dois avouer que depuis le quidditch, je n'ai pas trouvé qu'un jeu nous soit aussi bien expliqué dans un roman et je trouve ça dommage car il s'agit d'un jeu qui revient souvent dans le roman et que j'aurais apprécié pouvoir mieux suivre. Il m'a vaguement rappelé le poker mais, étant donné que je ne sais pas y jouer, difficile de le dire.

En revanche, Kestrel sort vraiment du lot et j'ai adoré ce personnage qui ne supporte pas l'injustice envers les Herranis, et qui a même libéré sa nourrice de son esclavage. Fille du général, elle devrait déjà être enrôlée dans l'armée, mais elle refuse de prendre des vies et elle nourrit une passion pour le piano, une activité qui devrait être réservée aux esclaves. C'est son caractère particulier et sa force intérieure qui lui permettent de développer cette relation avec Arin, car les Valoriens n'ont pas pour habitude de s'adresser aux Herranis. Arin est également un personnage qui m'a touchée, même si les actions qu'il entreprend m'ont parfois brisé le coeur. On comprend bien pourquoi il veut défendre son peuple, mais peut-être que le fait d'avoir commencé l'histoire avec Kestrel, qui appartient au camp ennemi, nous rend les choses plus difficiles pour choisir un camp. Certains passages nous donnent accès à ses pensées, ce que j'ai beaucoup apprécié car il est très difficile de comprendre ce personnage et ses motivations au début du roman.

J'ai trouvé ce roman d'aventure hautement addictif et plein de rebondissements. Il n'a pas laissé mon coeur se reposer un instant et je suis allée de surprises en surprises, parfois bonnes, parfois beaucoup moins bonnes même si elles servent à merveille l'histoire. Une superbe plume, qui m'a amenée à être captivée par l'histoire du début à la fin. J'ai eu le coeur serré à de nombreuses reprises et je n'aurais pas aimé être à la place de Ronan ou de Kestrel qui doivent faire des choix extrêmement compliqués à plus d'une reprise. Un roman plein d'action dont les 200 dernières pages se lisent d'une traite ! Une intrigue intelligente, bien menée et extrêmement bien écrite. Une seule envie : découvrir la suite au plus vite.
Lien : https://marinesbooks.wordpre..
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UN MÉLANGE D'INTRIGUE POLITIQUE ET AMOUREUSE AU TRAVERS DE L'OPPOSITION FORTE ENTRE DEUX PEUPLES

Je dois bien avouer que j'étais déjà assez mitigé bien avant d'entamer ma lecture de The Curse. J'avais à sa sortie ressenti la forte envie de me lancer dans cette nouvelle saga. Seul bémol, je me voyais vraiment mal accrocher à un récit à la troisième personne, que j'ai en horreur quand je ressens le besoin de m'attacher aux personnages. Pourtant ce roman ne déméritait pas dans le sens où son intrigue avait de quoi attirer les fans du genre et où la plupart des retours s'avéraient très positifs.

Quelques pages de tournées et Marie Rutkoski choisit de dévoiler au lecteur les bases de son récit. En effet, nous faisons rapidement la rencontre Kestrel qui se retrouvera involontairement en première ligne d'une vente d'esclaves. Fille d'un grand général qui a permis à son peuple de conquérir plusieurs contrées, elle n'est pourtant pas aussi dure que pourrait le penser les gens de son milieu. Acheter des esclaves ne l'intéresse pas mais l'un d'entre eux réussira tout de même à attirer son attention. Rebelle et peu docile, Arin possède cette faculté peu enseignée de fabriquer des armes, ce qui pourrait se révéler utile pour son père. Pourtant, c'est une tout autre chose qui poussera la jeune femme à enchérir bien plus que le jeune esclave ne le vaut, les conduisants inconsciemment tous deux dans la « malédiction du vainqueur » : Arin sait chanter. L'art est en effet réservé à son peuple réduit à l'esclavage, les Herranis, et pratiquer d'un instrument est assez mal vu par la société Valorienne qui privilégie un art totalement différent, l'art de la guerre. Pourtant, c'est bien ce qui poussera la jeune femme à enchérir sans forcément réfléchir, passionnée par le piano et intriguée par ce jeune homme qu'elle pense pouvoir apprivoiser. Seulement Arin est un esclave au passé tourmenté possédant une histoire bien différente de ce à quoi elle s'attendait vraiment.

The Winner's Curse est une trilogie dans laquelle son auteur choisit de mêler intrigue politique et romance au travers d'une opposition forte entre deux peuples : les Valoriens, reconnus pour leurs compétences militaires, et les Herranis, caractérisés autrefois par la beauté et l'intelligence mais qui possèdent surtout un fort penchant pour l'art. Les premiers sont les conquérants des seconds, un peuple autrefois prospère dans bien des aspects qui s'est finalement retrouvé colonisé et réduit à l'esclavage. Il faut savoir que ce roman peut être divisé en deux parties, la première portant sur la curiosité que Kestrel et Arin provoquent l'un chez l'autre et qui les amènent donc à se découvrir, la seconde se focalisant sur une révolution qui apporte sa dose d'action et d'adrénaline. L'intrigue mêle donc bien l'enjeu politique à la relation entre l'esclave et sa maitresse - bien que ce terme ne soit pas approprié dans leur relation. Cependant, le tout se fait vraiment de manière progressive, ce qui rend l'histoire de nos deux personnages centraux d'autant plus crédible. Même si on pourrait reprocher à l'aspect romantique de prendre le dessus sur l'univers, cela n'empêche en rien sa richesse. J'ai trouvé l'aspect historique particulièrement intéressant dans le sens où malgré la simplicité du livre en lui-même, il reste un Young Adult qui parvient à sortir du lot, notamment par la mise en avant de l'intelligence et de la stratégie. Même si cette histoire de conquête et de colonisation peut être très facilement reliée à des événements historiques qui se sont vraiment déroulés, on sent un bon investissement du côté des descriptions des combats ou encore des stratégies évoquées, rendant le récit bien vivant. de plus, cette toile de fond sert la romance et la met en avant de manière naturelle : on sent que l'histoire va au-delà de ce qu'il peut se passer entre Kestrel et Arin.

The Curse nous propose des personnages intrigants qui ont amplement leur place dans le récit. Kestrel est un esprit libre qui ne suit pas vraiment les normes de sa condition. de nature douce, elle se voit tout de même obligée de lutter du mieux qu'elle le peut contre des choses qui peuvent provoquer un sentiment d'impuissance : le choix entre le mariage ou le combat que son père lui impose à ses 17 ans et non à ses 20 ans, les bruits qui courent quant à une possible liaison avec son esclave ou encore les divers hommes qui lui tournent autour et qui pourraient lui voler son indépendance, tant précieuse à ses yeux. Ce que j'ai principalement aimé chez elle reste le fait que c'est une jeune personne qui admet ses faiblesses mais réussit tout de même à se démarquer par son intelligence. J'ai apprécié découvrir un coté joueur en elle qui en fait d'autant plus une héroïne crédible qui peut se démarquer. Néanmoins, ses points forts ne sont peut-être pas assez mis en avant par rapport à la manière dont on nous les vante sans cesse. L'auteur nous en fait parfois attendre un peu trop à son sujet et certaines de ses décisions, notamment concernant la révolution, la placent dans un dilemme qu'elle ne semble pas capable de résoudre.

Je suis également lentement tombée sous le charme d'Arin qui est un personnage qui choisit de se révéler au fil des événements, tout comme l'intrigue. Mystérieux aux yeux de Kestrel, Marie Rutkoski fait pourtant le pari de ne rien cacher au lecteur à son propos, privant le roman d'un suspens qui aurait pu lui tirer profit. Pourtant, cela renforce d'autant plus l'ampleur de son personnage. C'est quelqu'un qui est rempli de contradictions intérieures mais qui nous donne l'occasion de découvrir certains fragments de son passé, qui n'en font pas un simple esclave victime de sa condition et qui témoignent d'un peuple qui menait une vie égale à celle que tiennent leurs envahisseurs sur leurs propres terres. On ressent bien le fait que ce dernier semble intrigué par la jeune femme et le lien qui s'installe entre les deux se fait doucement. On décèle d'ailleurs un sentiment de tiraillement entre les deux cotés. En effet, nos deux héros cherchent chacun à apprivoiser l'autre mais sont pourtant partagés entre doute et confiance. C'est d'ailleurs la possibilité de pouvoir se trouver face à quelqu'un d'honnête envers elle qui pousse Kestrel à baisser sa garde. Pourtant, Arin est loin d'être aussi innocent qu'il n'y parait. de plus, la romance est certes mise en avant, mais elle reste très accessible et naturelle, ne jouant pas sur le cliché. Cependant, il est vrai qu'elle fait de l'ombre à des personnages secondaires peu présents ou du moins peu intéressants puisque peu exploités.

L'auteur nous montre donc une bonne connaissance de l'histoire qu'elle nous conte en la rendant fluide et naturelle. On sent sa forte maitrise que l'on peut notamment rapprocher au point de vue omniscient. En effet, j'avais pas mal de craintes à ce niveau par peur de ne pas rentrer pleinement dans l'histoire, ne pouvant me placer à la place de Kestrel. Pourtant, je me suis littéralement retrouvée embarquée à ses côtés. J'avais le coeur qui palpitait dans les moments cruciaux et des larmes ont même coulé inconsciemment. Finalement, le point de vue omniscient peut se trouver justifié dans ce récit puisque l'auteur ne cherche pas dès le début à nous cacher des choses quant à ce qu'elle a prévu pour ses deux personnages centraux, nous permettant de nous placer tant du côté d'Arin que de celui de Kestrel. de plus, la plume très agréable de Marie Rutkoski a fait de The Curse une lecture très rapide à dévorer. Plusieurs reproches sont tout de même possible, notamment une mise en place assez longue et un peu molle qui peut impatienter. L'auteur choisit d'introduire les lieux, personnages ainsi que leur quotidien, pourtant cette attente et cette mise en place m'a semblé établie afin de mieux pouvoir s'en servir par la suite.

Avec un univers et des personnages qui rythment très bien ce premier tome, ainsi qu'une fin qui donne envie d'en découvrir plus sur la suite des événements, The Curse est sûrement l'une de mes meilleures découvertes de cette année. le choix d'y mêler d'une si bonne manière intrigue politique et romance y est d'ailleurs pour quelque chose.
Lien : http://cametsesblablas.eklab..
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Arin s’excusait. Le visage en feu et la bouche rougie, il lui demandait quelle erreur il avait commise. Il bafouillait, il disait qu’il était sans doute trop tôt, mais qu’ils pourraient construire une vie dans cette demeure. Ensemble.
— Mon âme t’appartient, dit-il. Tu le sais.
Elle leva la main autant pour occulter son visage que pour mettre fin à sa déclaration.
Puis elle sortit de la cuisine.
Elle dut faire appel à toute sa fierté pour ne partir en courant.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
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Porte ces boucles au prochain dîner où tu seras invitée. Raconte à tout le monde que tu les as payées une somme scandaleuse, et personne n'imaginera que ce sont des imitations. N'est-ce pas là la magie des histoires : rendre vrai ce qui est faux et faux ce qui est vrai ?
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Il connaissait la loi qui gouverne toutes choses : quiconque se tient dans un endroit baigné de lumière ne peut voir ce qui se passe dans les ténèbres.
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Kestrel sentait son pouls affolé battre dans sa gorge. Elle ouvrit la bouche, mais sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, il traversa la pièce et saisit les cheveux de la jeune fille avec délicatesse. Ses doigts se mirent en mouvement.
Quel instant étrange, dans cette chambre parfaitement silencieuse ! Pas un bruit, pas un son lorsque, du bout des doigts, il lui effleurait la nuque, lorsqu'il attachait une mèche à l'aide d'une épingle, lorsqu'il laissa retomber une tresse aussi fine qu'un ruban le long de sa joue. Chaque geste avait la force d'une mélodie sans qu'aucune note, grave ou aiguë, ne parvienne aux oreilles de Kestrel. Comme hypnotisée, elle lâcha un long soupir.
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Elle regarda le ciel blanc se muer en neige et frémir au-dessus d'une mer de plomb. De petites étincelles glacées lui effleuraient la peau. Il neigeait au-dessus d'elle, au-dessus de lui, mais Kestrel savait qu'aucun flocon ne pourrait jamais les toucher tous les deux à la fois.
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Videos de Marie Rutkoski (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Rutkoski
Livre Paris, c'est déjà le week-end prochain ! Comme vous le savez, vous pourrez nous retrouvez sur le stand G33. Nous aurons le plaisir d'y accueillir Marie Rutkoski, l'auteur de The Curse, qui a tourné une petite vidéo pour l'occasion à destination de ses lecteurs français !
Vous pourrez ainsi faire dédicacer votre exemplaire de The Curse aux dates et horaires suivants :
Le vendredi de 15h30 à 16h45 Le samedi de 10h45 à 12h, puis de 14h à 15h15 Le dimanche de 13h45 à 15h00
Venez nombreux !
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