C'est en 1891 que Maeterlinck traduit "
L'ornement des noces spirituelles" de Ruysbroeck. La rencontre entre le poète symboliste belge et le mystique flamand du XIVème siècle a été décisive. Quand Ruysbroeck écrit "
L'ornement des noces spirituelles" il n'est pas encore prieur à Groenendael, dans la forêt de Soignes, mais chapelain à Bruxelles. Ruysbroeck écrit en flamand et c'est bien à partir de l'original - il existera ensuite des traductions latines - que Maeterlinck entreprend son travail, sans chercher à épurer une oeuvre parfois absconse. Dans ce vaste traité, Ruysbroeck s'entretient de son expérience mystique, de l'unité de l'âme et de Dieu, à travers la contemplation et la pratique des vertus. Il se dégage de ce traité une force poétique évidente et une grande sensation d'ineffable.