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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Meilleur livre de l'année 2012 en Irlande, lauréat du "Guardian First Book Award" en 2013. Pas mal pour le premier roman de Donal Ryan dont il aisé de prévoir, eu égard à ses qualités de styliste, qu'il refera parler de lui, en bien, dans les prochaines années. Prototype du roman choral, le coeur qui tourne enchaîne 21 chapitres dont le narrateur est à chaque fois différent, tout en appartenant à la même communauté d'une petite ville irlandaise, frappée sauvagement comme le reste du pays par la crise économique. Il y a un personnage qui fait office de fil rouge et dont on suit le calvaire au fil des différents récits : grugé par son employeur, calomnié par la rumeur, accusé du meurtre de son père. Mais son sort s'efface finalement devant la somme des destins individuels qui se succèdent. On y trouve colère, misère, manque d'amour, ressentiment et douleur. Et de l'espoir ? Non, quasiment pas, si ce n'est dans la toute dernière phrase du livre. 21 personnages, blessés, humiliés ou simplement paumés, cela fait tout de même beaucoup et le coeur qui tourne est hélas victime de son procédé narratif. Trop de malheurs et de rancoeurs concentrés en un roman relativement court ! Impossible de s'attacher à quiconque, les protagonistes viennent livrer leurs témoignages poignants et puis s'en vont rejoindre le cortège des ombres. Bien entendu, l'intention de Ryan de dessiner un portrait collectif est séduisant sur le papier mais in fine, son foisonnement d'histoires (certaines auraient pu constituer la trame d'un livre à elles seules) se révèle terriblement frustrant.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Ce roman a été refusé 47 fois par les maisons d'édition auxquelles le présentait son auteur, et pourtant il a été en lice pour le Booker Prize en 2013 !
Le procédé narratif n'est pas sans rappeler celui utilisé par Olivier ADAM dans "Peine perdue" : tour à tour, les habitants d'un village irlandais prennent la parole pour parler d'eux, de leurs voisins, de la crise, de la décrépitude de leurs vies..et franchement, certains, en plus d'être dans la misère, ont carrèment une case en moins ! Une Irlande désespérée sert de décor à l'intrigue sur fond de cruauté, de rancoeurs et de crimes...
Pas un roman très réjouissant ! Mais plutôt pas mal écrit, il faut le reconnaître !
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Le coeur qui tourne nous raconte la vie d'un village irlandais en pleine crise économique.

J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à accrocher. Pourtant ce roman a été primé et généralement très apprécié. Mais je suis passée à côté.

Le récit commence par l'histoire de Bobby Mahon qui a récemment perdu son travail. Pokey Burke son patron s'est enfui sans payer ce qu'il doit et sans avoir déclaré ses salariés qui ne toucheront aucune pension.

Ensuite se succèdent autant de personnages que de chapitres, c'est à dire 21.
Vingt et une voix qui racontent leur vie dans ce village touché par la crise.

La construction du roman ne laisse pas le temps de s'attacher aux personnages et d'en appréhender toutes les facettes. Même si certains d'entre eux peuvent réapparaître dans d'autres chapitres.

je me suis un peu perdue entre tous ces personnages.

J'ai trouvé les dialogues et le vocabulaire ordinaires.

Bref, une lecture qui ne m'a pas convaincue.
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Ce roman ne retrace pas la vie de personnages, il ne s'attache à personne en particulier, il donne au lecteur une vue de l'Irlande contemporaine, prise entre les faillites et la misère, le chômage et la violence, la rancune et la jalousie, mais l'espérance et la tendresse aussi. Nous sommes en 2010 et cette petite ville irlandaise s'asphyxie, plongée dans la misère et les relations plutôt distantes entre chacun de ses habitants. On découvre la vie de cette petite ville, et de l'Irlande de façon plus générale, à travers le regard de 21 habitants. Les points de vue sur un même fait ou un même contexte se succèdent, donnant une perception très intime des événements. Ce sont 21 regards sur le monde qui, mis bout à bout, donnent un tableau sensible et complexe de cette Irlande rurale, un peu isolée, et touchée par le chômage.

J'ai aimé cette construction originale qui dépeint un tableau tout en nuances. Mais le fait qu'aucun personnage ne sorte vraiment du récit, qu'on ne s'attache pas vraiment à l'un d'eux en particulier, rend difficile l'expression d'une quelconque empathie et sans cet attachement, j'ai eu du mal à me sentir concernée par ce récit. J'ai eu du mal à en garder trace dans ma mémoire.

Un premier roman qui a été élu meilleur livre de l'année 2012 en Irlande, lauréat du "Guardian First Book Award" en 2013 et de nombreux autres prix par la suite. Un roman qui vaut donc quand même le coup d'oeil.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Si l'Irlande a connu une envolée économique quelques temps , le "boom" fut de courte durée et la chute fut douloureuse.

Ce roman raconte la vie d'une petite ville irlandaise au travers de vingt et un habitants.

La vie a été subitement chamboulée quand Pokey Burke, le patron du coin, s'est envolé en laissant ses employés sans travail et sans indemnités.

A travers le témoignage de chacun, un petit morceau de la vie des uns et des autres nous est livré. La toile des relations entre les habitants prend forme peu à peu .

Un meurtre et un enlèvement viennent en bouquet final de ce huis-clos ouvert....

Un roman à la construction intéressante pour évoquer les difficultés des Irlandais après la "bulle économique" , l'ajout du meurtre et de l'enlèvement n'apporte pas grand chose à mon avis ,le charme du récit se jouant dans l'ambiance délétère et les commérages du village .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Premier roman d'un nouveau venu, mais la collection Albin Michel est rarement décevante, le coeur qui tourne, c'est une Irlande moderne, celle de la récession qui a suivi le boum dit du tigre celtique. Peut-on parler de choral, pas tout à fait car les vingt-et-un témoins qui interviennent le font sans qu'il y ait une véritable communauté de personnages dont beaucoup ne se connaissent guère. Mais la figure un peu idéale, voire christique, mais le mot est fort, de Bobby Mahon est le centre névralgique de ces mouvements, et alternativement chacun y va de son histoire. Ce sont des histoires terriblement ordinaires et ça fait presque peur, car universelles. La famille n'en sort pas grandie, on s'en doute. Et la chère Irlande non plus, à peine sortie d'une opacité un peu médiévale et balancée dans l'ère du profit à courte vue, grand pourvoyeur de laissés pour compte, même si ces sentences sont à pondérer.

Ce Bobby Mahon, ancien contremaître de l'entreprise locale qui a mis la clé sous la porte, une personne somme toute plutôt estimée, devient peu à peu la cible des rancoeurs de tout le monde. C'est une sorte de « pur », l'empathie faite homme, lui aussi a ses problèmes personnels, dont ses rapports avec son père, mais c'est l'espoir de beaucoup pour les aider à survivre. Mais l'irréparable intervient et il est le bouc émissaire parfait, même si personne ne croit en sa responsabilité. A propos ctte notion de bouc émissaire finit par mettre mal à l'aise, en général. En effet parfois le bouc émissaire est... coupable, mais ce n'est pas bien de le dire. Mais le débat n'est pas pour aujourd'hui.

Parmi la vingtaine de points de vue il est difficile d'en privilégier queques-uns. Sa femme, son père, des amis ou qui se prétendaient tels. Tous sonnent étonnament vrai dans cette vallée irlandaise d'où tout folklore, souvent abusif dans la littérature de l'île, est presque absent. Même les pubs ne sont plus ce qu'ils étaient. Beaucoup de personnages ne disposent pas du QI d'Einstein, c'est le moins qu'on puisse dire, mais pas méchants, pas forcément. J'aime beaucoup (façon de parler) les "talibanes à la théière", intégristes du tricot et tellement racontarophiles. Triona, l'épouse de Bobby, termine cette ronde des témoignages, avec finalement et envers et contre tous une note d'espoir car le coeur est tout ce qui continue de tourner. Comme le coeur qui tourne, métallique, sur le portail de la maison de Frank Mahon, le père, crissant au vent.
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C'est le roman de l'Irlande profonde, et du drame d'une vingtaine de villageois qui se retrouvent sans emploi le jour où leur patron disparaît sans crier gare.
Nous vivons cet événement à travers les récits croisés des protagonistes, tous plus frustes et rustres les uns que les autres. Beaucoup de désarroi, de colère et de frustrations servis par une écriture sèche, sans concession mais terriblement efficace. Seule la fin m'a laissée sur ma faim!
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