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sur 58 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1936 en Russie. le pays est sous une chape de plomb qui a pour nom : le stalinisme. le gouvernement prépare la grande Russie mais en attendant la vie quotidienne du peuple est extrêmement difficile. les problèmes sont innombrables, pour se loger, pour se nourrir, pour se vêtir... Sans compter la peur de la milice omniprésente qui surveille les moindres faits et gestes des citoyens. Il faut en permanence se méfier, faire attention car tout le monde s'épie et la délation est de mise.
Qui n'a pas peur dans dans ce pays ? Étonnement ce sont les voleurs. En effet, ils forment une caste très puissante, qui fonctionne selon une hiérarchie sophistiquée et très stricte. « le parti croyaient au principe de rééducation des criminels ; c'est pourquoi les voyous et les bandits écopaient d'interminables sermons au lieu de longues peines d'emprisonnement. (…) et du fait de ce laxisme envers les criminels professionnels les villes soviétiques n'étaient pas aussi sûres qu'elles auraient dû être. » (Extrait de la page 69).
A Moscou, un meurtre d'une rare violence est commis sur une jeune femme américaine. On confie l'enquête à l'inspecteur Korolev, un fin limier. Cet policier intègre croit en Staline et à l'avenir glorieux de son pays, mais il fait preuve de lucidité en analysant les premiers résultats de l'autopsie. Il a conscience que ce crime va l'emmener vers la partie sombre du système politique. Un deuxième meurtre est commis avec les mêmes mutilations mais là il s'agit d'un voleur, son corps est complètement tatoué selon les codes de sa caste. D'après ses tatouages, l'inspecteur sait que cet homme était un voleur de grade supérieur « tout le corps était tatoué. Sur l' épaule gauche un crâne était transpercé par un crucifix, dont la barre transversale soutenait les plateaux d'une balance. Il s'agissait d'un tatouage rare, indiquant que le défunt faisait office de juge dans les conflits entre voleurs ». (Extrait de la p115)
L'enquête prend une tournure complexe, parce que si la caste des voleurs n'est pas l'auteur de ces crimes, elle est impliquée dans cette histoire. L'inspecteur Korolev cherche à rentrer en relation avec le chef du clan des voleurs, le tout puissant comte Kolya. Ce personnage énigmatique accepte la rencontre alors que normalement la caste des voleurs refuse toute collaboration avec les représentants de l'état, c'est la règle. L'affaire est donc très grave. .
Évidemment, je ne vous raconte pas la suite de cette trépidante aventure qui nous tient en haleine jusqu'à la fin du livre.
Mon avis : J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman policier parce que même si l 'enquête est complexe, son déroulement est clair et précis, ce qui n'est pas toujours le cas dans les romans policiers à caractère politique. de plus, il y a tout au long du roman une véritable analyse historique de la vie quotidienne pendant la période stalinienne et de cette fameuse caste des voleurs dont personnellement je ne connaissais pas l'existence. le personnage central, l'inspecteur Korolev est un homme sympathique plutôt discret et dont les réflexions, à mots couverts, sur le devenir de son pays sont extrêmement lucides !! Une série à suivre.......
J'ai lu ce livre en partenariat avec Babelio et les Editions Des Deux Rerres dont je remercie vivement la proposition de lecture.
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1936. le cadavre mutilé d'une jeune femme est retrouvé. L'inspecteur Korolev est chargé de l'enquête mais, comme la victime est citoyenne américaine, il se retrouve surveillé par une organisation russe...

Le royaume des voleurs marque le début d'une série d'enquêtes menées par l'inspecteur Korolev. Ce premier roman a été sélectionné par l'Association britannique des auteurs de romans policiers pour le prix John Creasey (New Blood) Dagger 2010.
L'auteur nous offre un suspense dense et brutal qui ne cesse de croître !
Il ressuscite ici l'univers de l'URSS de Staline et de sa police politique, de ses exactions, mais aussi celui de la mafia russe déjà en place. Il reconstitue avec brio la période stalinienne et la mécanique d'un monde pris sous le feu d'une vérité paranoïaque. C'est brillant, William Ryan semble marcher sur les traces de Tom Rob Smith.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Nous sommes en ex-URSS, sous les ordres de Staline, en 1936. La révolution est finie, mais elle n'est pas encore complètement oubliée par les moscovites, qui vivent de façon précaire, connaissent la faim et vivent en colocation à cause du manque de logements. Dans un état où tout est contrôlé, surveillé et hiérarchisé, une nonne américaine est retrouvée morte sur l'autel de l'église proche du Kremlin et aurait été torturée. le capitaine Korolev et son collègue de la milice, Semoniov se retrouvent chargés de l'enquête. Alors qu'ils peinent à trouver des indices, un autre corps est trouvé, celui d'un Voleur (organisation qui règne sur la pègre moscovite), torturé également. de son côté, Korolev reçoit de l'aide de la part du colonel Gregorine, un membre du NKVD. Mais chaque indice récolté laisse penser qu'il y a un traître dans leurs rangs... L'inspecteur Korolev fera tout son possible pour aller au bout de l'enquête, coûte que coûte!

Wow, c'est tout ce que j'ai réussi à dire une fois que j'avais fini ce livre. William Ryan a réussi à me transporter jusqu'au bout de ce roman, dans lequel j'ai réussi à m'immerger très vite, j'avais vraiment l'impression de me trouver dans le Moscou de 1936, sous les ordres de Staline. Les lieux comme les conditions de vie de l'époque sont très bien décrites, l'auteur ne lésine pas sur les descriptions et les explications, mais qui ne gêne pas plus que ça. On sent bien la terreur que le régime politique de l'époque inspirait, incitant les voisins à dénoncer quiconque aurait dit quelque chose contre le parti, ou aurait comploté, voir pas du tout, car tout est bon pour vendre ses amis, sa famille ou son voisin. L'auteur n'hésite pas non plus à utiliser des mots qui viennent tout droit du jargon russe. Je me suis un peu perdue avec les noms à rallonge comme Alexeï Dimitrievitch Korolev ou Ivan Ivanovitch Semionov. Heureusement, l'auteur n'utilise que le dernier nom, ce qui est bien plus simple.

L'inspecteur Korolev est un homme d'une quarantaine d'année, divorcé et papa d'un petit Youri, membre de la milice, ancien footballeur, mais aussi un ancien soldat qui a fait la guerre de 14-18, contre les allemands et les polonais. C'est un homme simple, dévoué au Parti et qui est réputé pour mener les enquêtes jusqu'au bout, en faisant attention aux petits détails, remettant tout en question pour trouver le bon coupable, et non comme certains de ses collègues qui ne s'embêtent pas avec ça, du moment qu'ils donnent un résultat à leurs supérieurs. Il est également réputé pour sa non-violence pendant les interrogatoires, il n'a pas besoin de cette méthode pour décrocher des aveux.

L'intrigue policière est extrêmement bien menée, on ne devine pas un seul instant qui est derrière les meurtres, toutes les informations nous viennent en même temps que l'inspecteur Korolev les découvres. Derrière nous avons aussi une intrigue politique, discrète, mais que l'on regarde se dessiner au fil des pages en même temps que l'enquête. La résolution de l'enquête tient la route et est en parfaite cohérence avec les évènements antérieurs. le suspens est à son comble jusqu'au bout, je ne m'attendais vraiment pas à cette fin.

"- C'est l'autre chose que m'a dite le général : que j'ai besoin d'acquérir de l'expérience et que vous me la donneriez. Ou alors ce serait un coup de pied au cul. D'après lui j'ai besoin des deux.

-Le général est un homme de bon sens, répondit Korolev en essayant de garder un visage sévère."

En bref, j'ai passé un excellent moment en compagnie de l'inspecteur Korolev, l'auteur a réussi à me transporter dans son histoire jusqu'au bout, les intrigues sont bien menées. Je compte me prendre ce livre en version papier, et m'intéresser de plus près des autres ouvrages de William Ryan.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux Éditions des Deux-Terres pour ce partenariat.
Lien : http://onceuponatime.ek.la/l..
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Le Royaume des Voleurs est une véritable plongée dans la Russie des années 30, en pleine période trouble où le plus petit faux pas peut vous entraîner en prison et où la dénonciation est affaire courante. L'atmosphère pesante et soupçonneuse superbement bien retranscris nous mets encore plus en conditions pour démarrer une enquête avec l'inspecteur Korolev.

Une enquête pour meurtre qui révélera petit à petit des aspects que Korolev préférerait ignorer mais son instinct et son intégrité le pousse à mener celle-ci jusqu'au, au risque de tout perdre aussi bien la santé que son travail. Ce qui est intéressant dans ce livre ce n'est pas tant l'histoire de meurtre à résoudre mais plutôt la manière dont Korolev mène son enquête, marchant parfois sur des oeufs en raison des bouleversements politiques qui ont lieu à cette période et des implications que certaines révélations entraînent. Ce n'est pas seulement l'histoire de meurtres horribles réalisés par tortures mais tout un complot qu'il faut démanteler.

Korolev est un inspecteur qui a la réputation de mener à bien ses enquêtes de manière consciencieuses et mets un point d'honneur à arrêter le vrai coupable (pas comme certains de ses collègues). D'une allure austère, se dégage en fait un personnage au fond doux et attachant, mais aussi torturé.

Malgré beaucoup de référence historique, l'usage des noms russes (pas forcément aisé à lire) et des termes spécifiques aux pays, la lecture se fait s'en mal et de manière très fluide. Rien de rébarbatif dans ce livre, tout y est intéressant et permet de découvrir au travers d'une fiction ce qu'il se passait à l'époque.

En bref, un roman policier sur fond historique très bien retranscris par William Ryan et qui tient en haleine tout le long, une première enquête qui laisse présager du bon pour la suite avec toujours l'inspecteur Korolev.
Lien : http://labibliodemalou.blogs..
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