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EAN : 9782207125342
400 pages
Denoël (04/05/2015)
3.62/5   26 notes
Résumé :


Née en Angleterre en 1865, Marie Amélie d'Orléans, princesse de France, épouse en 1886 l'héritier du trône portugais, dom Carlos de Bragance.

A l'âge de quarante-trois ans, elle est foudroyée par le double assassinat de son mari et de son fils aîné. Impuissante à conjurer la révolution de 1910, elle est contrainte à l'exil, en Angleterre puis à Versailles, où elle s'éteindra en 1951 à quatre-vingt-six ans.

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Biographie élogieuse d'Amélie, fille de France et femme du roi du Portugal.

Elle a vu mourir son mari et son fils sur la Place du commerce de Lisbonne en 1908 et son second fils a été impuissant à endiguer la vague révolutionnaire qui a chassé la royauté deux ans plus tard.

Comme elle est fille de Philippe d'Orléans, prétendant au trône, l'enfance d'Amélie, c'est un bout de l'histoire de France qui est racontée. Sa famille, qui espère et travaille à la restauration de la monarchie, sera exilée et vivra surtout en Angleterre.

Lors de son mariage arrangé avec le dauphin du Portugal, elle est amoureuse et veut croire au bonheur, mais après la naissance de son second fils, son époux désertera le lit conjugal pour courir les bordels d'Europe. Elle sera bien seule, la reine…

C'est une existence parsemée de drames que décrit l'auteur, la vie d'une femme qui croit aux devoirs de son rang, qui est remplie de pitié pour les pauvres et les malades pour qui elle fera construire des hôpitaux. On peine à lui trouver des défauts. Elle est belle et généreuse et c'est bien normal d'aller à la chasse ou courir les boutiques de temps à autre pour se distraire de ses malheurs…

Cela dit, quand on a lu aussi l'abjecte misère des paysans portugais dans le « Relevé de terre » de Saramago, on a un peu moins de sympathie pour les privilèges de la noblesse déchue…
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La joie de découvrir le style d'écriture de Stéphane Bern.

Ce monsieur ne le sait pas, mais Stéphane Bern est l'un des personnages médiatiques avec lequel j'adorerai passer mes vacances (désolée Stéphane, PPDA restera le premier et l'indétrônable, mais vous rivalisez presque avec Frédéric Mitterrand). Pourquoi? Quand cet homme vous raconte une histoire de France ou quand il écrit l'Histoire de France, vous sentez que cela vient de l'intérieur. Des tripes. Il aime cela, il est heureux de partager ses connaissances et cela se voit ! La preuve ? Bien entendu, la superbe émission des Secrets d'Histoire (et peu importe la polémique . Mais bien d'autres avant aussi. Ses interviews. Certains le penseraient peut être un peu trop bright, un peu trop clinquant. Peut être. Mais vous pouvez mettre ses livres (maintenant que je connais un peu) ou ses émissions et vous vous cultiverez en un clin d'oeil (et j'ai déjà testé avec les enfants).

Bref, depuis le temps que je fais mes soirées entre filles avec ma maman ou les soirées belle fille- beau père avec mon... Beau père qui était professeur d'Histoire, jamais je n'ai pensé à acheter un de ses livres. J'en ai beaucoup offert. Mais j'ai tellement pris mes petites habitudes avec Max Gallo, Christian Jacq (et oui il a fait aussi des publications ultra sérieuses) et d'autres encore. Jamais je ne me suis penchée sur lui. Et quand Célia des Editions Denoël me l'a proposé. de suite, je me suis dit que c'était ma copine, et que j'allais pouvoir enfin découvrir la plume de cette homme.



Le style d'écriture accessible mais pas mièvre.

Oui, parce que dès qu'on parle de reines ou de personnages aristocratiques, les gens ont bien tendance à enrober le tout dans une espèce de romance, imagée ou non, fondée ou pas sur des éléments réels. J'en ai bouffé surtout sur la partie que j'affectionne le plus : Marie Antoinette. Mais ici, rien. On a l'impression d'avoir réellement Amélie de Portugal qui nous raconte comment a été sa vie. Avec ses moments de gaité, de tristesse. Des moments où elle n'avait pas envie, où elle n'a écrit que quelques lignes. Des moments où elle nous raconte un peu plus en détails avec ses opinions sur tel ou tel évènement historique. Et je dois dire qu'à mon sens, cela avait été plutôt bien respecté.

Là où on ajoute du Stéphane Bern ? Il n'en rajoute pas de trop. Je dirai même plus, il arrive à s'effacer comme il faut derrière le personnage. le point fort de ce livre c'est qu'on peut dire que c'est un livre sur Amélie de Portugal et non pas Stéphane Bern qui écrit sur Amélie de Portugal. Vous voyez la nuance ? Moi si parce qu'il nous permet de nous laisser un peu le choix sur ce qui s'est passé. Il y a des prises de position, certes, mais très peu, tout en nous laissant les clés pour en prendre par nous même.

Le bilan ? Je sens qu'il y'aura une partie de ma bibliothèque qui va se garnir de Stéphane Bern. Non, promis, je n'irai pas jusqu'à la petite statuette ;) le bilan est plus que positif parce que si vous avez envie de découvrir le personnage d'Amélie. Ce livre est accessible. Il vous donnera toutes les données pour comprendre les enjeux politiques et historiques de cette période. Il sera suffisamment sérieux pour vous permettre de vous cultiver mais avec la petite touche racontée de Stéphane Bern, promis, vous serez intéressés mais pas endormis. A mettre dans toutes les bibliothèques de tous les amoureux de l'Histoire. Merci encore les Editions Denoël
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Quelle petite fille, n'a pas rêvé, un jour, d'être une princesse ! Sauf que là, le destin d'Amélie, ressemble moins aux contes de fées, que son homonyme du cinéma.
Puisque ce livre, commence par un double attentat, celui du mari, et du fils aîné, d'Amélie.
Est-ce le fait que cette pauvre Amélie soit née, en exil, qui l'a placée sous une mauvaise étoile ? Toutefois est-il, qu'aussi loin, qu'elle se souvienne, les morts l'entourent.

Dans son avant-propos Stéphane Bern, nous annonce que c'est lors de la préparation de son émission "Secrets d'Histoire" consacré à Amélie, que l'envie de rééditer ce livre lui est venue. Je ne peux que remercier les éditions de Denoël pour cette réédition, et le bon moment qu'elles m'ont permis de passer. (maintenant, il faut que je trouve le DVD).

Comme tout le monde (ou presque) je connais Stéphane Bern, grâce à ses émissions. N'ayant pas la télévision, chaque fois que je vois l'un de ses DVD, je me précipite dessus. J'ai connu les "Secrets d'Histoire" avec celui consacré à Monsieur de Talleyrand, appelé aussi le diable boiteux. Car il y parle d'un magnifique château, près de chez-moi. Celui de Valençay, en toute-bonne logique, je voulais en savoir plus.

Par le biais du net, j'ai également appris que des livres, ont été tirés des émissions, je m'étais promis de les découvrir. Promesse infructueuse pour le moment. Aussi lorsque les éditions Denoël, m'ont proposé de découvrir ce livre, je n'ai pas hésité bien longtemps, d'autant que je l'avais déjà repéré, et qu'il faisait partie de ma liste d'envie.

Que dire ? Déjà, que cette réédition est magnifique, je craque complètement sur la couverture.
Toujours dans son avant-propos, il nous dit " j'avais envie de faire parler cette femme majestueuse quoique hommasse, artiste dans l'âme dotée d'un joli coup de pinceau, éduquée pour être reine mais pas pour être projetée dans une cour médisante où son sens aigu de la charité serait davantage moqué que les goûts dispendieux de sa belle-mère l'extravagante Maria Pia de Savoie."(...) "Mon voeu sera alors atteint de faire revivre et pour longtemps le souvenir de la dernière reine de Portugal."

Je confirme, double mission réussit. Car le fait d'avoir donné la parole à Amélie, rend la lecture plus fluide, et certains passages s'en retrouvent plus marquant.
Ainsi à l'heure où le gouvernement français, prohibe, la fessée, il est hallucinant de voir que la jeune princesse, était battue, plus qu'à son tour, et parfois presque mal traitée.
Pour une fois, je n'ai pas pris une seule note, lors de ma lecture, ce livre est fini depuis bientôt une semaine, et je me rappelle tous les passages qui m'ont marqué, Amélie, fait désormais partie de mes connaissances, je ne l'oublierai pas. Elle a su m'impressionner, ainsi, elle parlait 6 langues !
Elle m'a amusée, lors de la recherche de mari, le ton est emplit d' humour et de philosophie.
En bref : je pourrais vous parler pendant des heures de ce livre, vous écrire une chronique de 3 pages. Ce n'est pas un coup de coeur, mais il reste un très bon livre. Stéphane Bern, c'est effacé derrière son héroïne, pour nous offrir une lecture plus aisée. Cela dit, cet ouvrage demande également beaucoup de concentration, parfois les informations données sont presque trop abondantes d'un coup. Les enjeux politiques, la longue liste de cadeaux de mariage. Les dates, et intervenants, mais finalement, l'essentiel reste, et c'est le principal.

Amélie mérite d'être connue. Elle vous étonnera et vous bouleversera. Par son destin tragique, ses doutes, ses joies. Elle m'a parfois rappelé une autre princesse, plus médiatisée, et tout aussi altruiste.
Lien : http://mickaelineetseslivres..
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Comment rendre passionnante l'histoire de reines et de rois ? Seul Stephane Bern pourra vous répondre. Qu'ils aient été aimés ou détestés à leurs époques, je trouve toujours plaisant de m'intéresser à leurs histoires, et d'une manière générale, à l'Histoire.
Oui, je suis un aficionado de son émission secrets d'Histoire, le livre est construit un peu de la même façon, bref je l'ai dévoré durant ce week-end à 1000. Comme le titre l'indique, la dernière reine du Portugal est mise à l'honneur. Pour les plus assidus en cours et les passionnés, je ne pense pas que le livre puisse vous intéresser, en effet j'aime découvrir l'histoire à travers anecdotes, faits cocasses et autres potins mais je ne me penche pas plus que ça sur le passé. le livre est écrit à la façon de mémoires, ça le rend plus intime et touche plus facilement le lecteur que je suis. J'ai vraiment aimé, j'ai appris et surtout j'ai passé un bon moment de lecture.
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Dans ce livre, on découvre Amélie d'Orléans, fille aînée de Philippe d'Orléans, Comte de Paris et prétendant orléaniste au trône de France de1848 à 1873. Née en Angleterre en 1865, Amélie grandit entre l'exil et la France, dans une famille qui ne cesse travailler la restauration de la monarchie française. Son mariage arrangé avec l'héritier au trône de Portugal, Dom Carlos de Bragance en 1886 a changé le cours de sa vie. Devenue Portugaise, elle embrasse sa nouvelle patrie avec beaucoup d'amour. Elle vivra sa vie de princesse, puis de reine consort, entre Sintra et Lisbonne pendant près de 20 ans. À l'âge de 46 ans, un terrible drame marque la fin de ses années plus ou moins heureuses au Portugal : son époux et son fils sont tous les deux tués lors d'un attentat régicide dans la capitale. S'en suit la vie d'une ex-reine exilée à nouveau, une mère marquée par la vie, que la mort poursuit et continue de frapper jusqu'à la fin.
On connaît Stéphane Bern pour son émission « Secrets d'Histoire » qui nous plonge au coeur des vies passées des rois et reines d'Europe. Dans son livre, on retrouve toute la passion de l'animateur télé pour l'histoire monarchique du vieux continent. Avec une grande précision des faits et beaucoup de respect pour la voix de la reine Amélie, l'auteur nous raconte une vie de princesse bien loin de celle des contes de fées.
J'ai vraiment pris plaisir à lire ce livre ! Déjà parce que je vis à Lisbonne et que j'ai adoré me plonger dans le Lisbonne de la fin du XIXe siècle. le détail de la ville, de l'ambiance au Portugal est vraiment très réaliste. On ressent pleinement l'amour que la reine avait pour son Portugal et la tendresse qu'elle avait pour son peuple. J'ai adoré en apprendre davantage sur l'Histoire politique du Portugal. La fin de la monarchie constitutionnelle portugaise se situe dans une période de boom politico-social d'avant-guerre et j'ai trouvé que l'auteur nous expliquait vraiment bien le point de vue qu'avait une partie de la caste de la haute société sur ces évènements. Très vite, on comprend que les enjeux pour les monarchistes sont bien plus complexes que la simple restauration de la monarchie. Les désaccords politiques entre familles et les différents choix de vie personnels des uns et des autres ont mené progressivement la monarchie à perdre le pouvoir au profit des républicains. Il faut dire qu'Amélie a aussi un patrimoine culturel particulier, puisqu'elle était française et que la Révolution française, qui avait eu lieu cent ans auparavant, a eu un énorme retentissement politique, au moins en Europe de l'Ouest. Elle a donc vu venir ce qui arrivait et ce qui est triste, c'est qu'elle n'a rien pu faire pour l'éviter, premièrement parce que c'était une femme, deuxièmement parce qu'elle n'était que reine consort. Elle a quand même passé sa vie à essayer de « faire le bien » (selon ses propres critères) autour d'elle avec le pouvoir et l'argent dont elle disposait. C'est sans doute d'ailleurs, la raison qui fait d'elle un personnage historique encore très apprécié des Portugais à l'heure actuelle.
Si j'ai bien senti le parti pris politique de Stéphane Bern dans sa façon de décrire l'histoire, cela ne m'a pas dérangé puisque l'on vient partager la vie intime d'une femme que l'on sait avant de commencer le livre, qu'elle était descendante d'une branche de la famille royale de France. Forcément, pour ces gens-là, la République et la démocratie, ce n'est pas cool. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé me plonger dans les argumentations des monarchistes, connaître leur histoire, découvrir leur monde, qui ma foi, bien que parsemé de drames, n'est pas non plus des plus tristes. J'ai même eu de la compassion pour cette reine, qui n'avait pas le recul nécessaire pour comprendre objectivement le parti opposé, les enjeux de la révolte d'un peuple affamé, malade et en colère, mais qui en a subit malgré tout les frais.

En bref, je vous recommande vraiment ce livre si vous aimez l'Histoire, si vous êtes intéressé par l'histoire du Portugal, des monarchistes de France et des révolutions politiques qui ont eu lieu en Europe à la fin du XIXe siècle, ou tout simplement si vous avez envie de connaître la vie d'un personnage féminin historique oublié.

Lien : https://www.juliewriteforit...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je redoute qu’à force de ne pas dépenser pour le peuple, la haute société ne paie très cher cette mauvaise économie, le jour où les gens simples viendront lui demander des comptes.

(Denoël, p.223)
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Le couronnement eut lieu le 28 décembre 1889.
Encore fatiguée par mon accouchement, toujours très éprouvée par la mort de mon beau-père, j'avais de surcroît été atteinte par l'influenza qui m'avait donné une légère fièvre.
(...)
Sans nous le dire, nous nous sentions trop jeunes pour porter le poids de la couronne de Portugal, et assumer les écrasantes responsabilités qui allaient peser sur nos épaules jusqu'à l'heure de notre mort. Mais il fallait faire face, et montrer à notre peuple que sa famille royale était forte, qu'elle portait sur son visage le sourire de l’espérance et, avec ses deux enfants, la plus belle et la plus vivante des promesses d'avenir.
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Voici venir la reine Maria Pia, accourue du palais de Ajuda. Elle sait déjà que son fils est mort, s'agenouille près de la dépouille du roi puis se relève et m'embrasse.

Mon fils, mon pauvre enfant, me dit-elle d'un souffle.

Et moi : Mon fils, mon pauvre enfant !

Quoi, votre fils ?
D'un geste, je lui désigne le second gisant. Elle comprend qu'elle vient de perdre son fils et son petit-fils, et tombe évanouie sur le sol taché de sang.
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Avec ma naïveté de jeune fille je pensais échapper au sort commun, me promettant de devenir pour mon époux la plus attentive des compagnes et la plus sûre des confidentes. On appelle cela les illusions de la jeunesse. Je les ai perdues plus vite que beaucoup d'autres femmes de mon âge et de mon rang.
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Comment va la lecture allemande ? m'écrivait-elle dans une autre lettre expédiée de Nancy, le 18 septembre 1883.
J'espère que les difficultés des premières pages ne vous ont pas rebutée. Il n'y a que les commencements qui coûtent. Vous avez dû vous le voir lorsque vous vous êtes mise à lire Walter Scott. Au bout de quelques pages, vous n'aurez plus besoin de dictionnaire.
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