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3,21

sur 424 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Texte déroutant. Livre décalé, original. Texte rafraîchissant, déjanté. Univers absurde. J'aurais aimé cependant y détecter des émotions et plus de poésie. J'ai été surprise par ce genre littéraire, mais il manque un élément pour que je tombe totalement sous le charme de ce roman très contemporain de par l'écriture.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Régis de Sà Moreira dresse le portrait d'un libraire pour le moins insolite.

En effet, ses journées sont rythmées par son « Poudoupoudoupoudou » à chaque fois qu'un client entre dans la librairie. Fantasque, il ouvre sa boutique 24h/24. Face à la diversité de ses clients – la fleuriste, le témoin de Jéhovah qui veut le convertir à la joie et à la beauté de la vie, Le Dalaï Lama à la recherche du Grand Livre de la vie, des enfants, la mort avec sa faux, la question, une femme nue, la baronne, le voyageur, la plus belle femme du monde, …- il sait répondre à toutes les demandes, même s'il ne vend que les livres qu'il aime. Sa seule obsession, lorsqu'il voit entrer un couple dans sa boutique, affolé, - se réfugier, sous son bureau afin que celui-ci sorte aussi vite de la boutique qu'il y était entré.

Entre chaque client il se nourrit de livres et boit des tisanes à la rose, au thym, au tilleul-romarin,…

190 pages dans lesquelles, au fil de ses rencontres, le libraire nous confie ses joies, ses peines, ses amours, ses relations avec ses 10 frères et soeurs, - perdus de vue, mais avec qui il entretient encore une relation épistolaire en leur envoyant des pages arrachées à des livres.

190 pages qui nous donnent à voir un libraire qui ne vit qu'au travers des livres. Livres qui se révèlent être pour lui un refuge, une muraille contre les blessures de l'existence. Un petit roman qui nous révèle un homme profondément seul et vit par procuration dans sa librairie peuplée de livres qu'il aime. « Dès qu'il ouvrait un livre, le libraire était heureux. Ou du moins, il se sentait bien. C'était presque une joie d'enfant. C'était aussi une faiblesse. Il avait l'impression que l'on s'occupait de lui, qu'on prenait soin de lui. Pour tout dire, lorsque le libraire lisait un livre, il avait le sentiment d'être aimé. "

Au final, un livre loufoque et original.
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Après avoir arpenté les allées des bibliothèques, je m'attaque à l'homme... Celui qui te dégote des merveilles, des petites perles de lectures, des bouffées d'oxygènes culturelles...
Le libraire personne essentielle du chemin littéraire de chacun... Il m'en reste dans ce livre l'idée d'une personne seule, qui protège son art et se cache derrière eux. Eux ce sont les livres... LES livres encore et toujours... Compagnons d'instants, de recherches, de solutions à nos questions... Et derrière l'homme il y a la librairie lieu de passage des perdus, grotte ou caverne habitée par le savoir ou quelques bijoux s'éparpillent... Je définis maintenant l'endroit le lieu... toujours riche...
Me reste aussi l'idée que la librairie est un lieu ou chacun peut se reconnaitre et trouver ce qu'il cherche...
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Des années que j'ai envie de lire ce livre et voilà, c'est chose faite.
Envie à cause du titre bien sûr.
A cause aussi de la couverture, cette tasse aux multiples infusions.
Je l'ai lu donc et me voilà perplexe et désorientée.
Ai-je aimé ou pas ?
Je ne sais pas.
C'est surréaliste.
Ce libraire pas comme les autres, qui ouvre 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Qui passe sa vie à lire, à voir entrer et sortir d'improbables clients.
Il y a tout un symbolisme là dedans.
Peut-être aussi l'auteur a-t-il pas mal fumé en l'écrivant.
Est-ce que ce libraire m'a été sympathique ?
Oui, sans doute
Est-ce que j'aurais envie de le rencontrer ?
Je ne sais pas.
On peut retenir que c'est un livre original, qui peut plaire beaucoup, mais qui moi m'a laissée interrogative.
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Un roman loufoque et poétique sur l'amour des livres ! En cette période morose, c'est un vrai délice de pouvoir s'évader et découvrir le quotidien d'un libraire ouvert 24h/24, qui boit une tisane différente par client, met du Mozart pour ses livres, échange des livres contre des bouquets avec sa fleuriste et envoie les gens qui cherche de la philo et du développement personnel en face dans le bar tabac.
A lire sans modération !
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"Ne désespérez pas [...] certains livres sont à retardement…" nous apprend sans motif apparent la quatrième de couverture. Assez rapidement toutefois, on comprend que ce conseil n'est pas anodin et qu'il a trait au Libraire.

L'ouvrage de Régis de Sá Moreira en est en effet l'incarnation parfaite du livre dit "à retardement". Bien qu'il soit extrêmement court et donc, qu'on en vienne vite à bout, il faut un certain temps pour le digérer.

La première lecture peut d'ailleurs ne pas être la bonne. La seconde non plus. En fait, le délai entre le moment où on le lit, l'aime et/ou le déteste (personnellement je suis passée par les deux phases) et le moment où on le "saisit" peut être plus ou moins long.

C'est donc une lecture peu commune avec pour effet secondaire une délicieuse confusion.

Comme son titre le suggère, le libraire évoque le quotidien d'une profession. A ceci près que le personnage principal, qui n'a ni nom ni prénom, est un libraire on ne peut plus singulier : il travaille nuit et jour, 7 jours sur 7, refuse de vendre, je cite, "de la merde", ne se nourrit que de tisanes et de livres et se cache quand des couples pénètrent dans sa librairie (la liste est non exhaustive mais cela vous donnera déjà une petite idée de l'hurluberlu dont traite ces quelques 190 pages).

Naturellement, l'auteur évoque également les différents clients auxquels est confronté le libraire. C'est donc essentiellement une sucession absurde de saynètes qui permettent d'en savoir peu à peu plus (bien que jamais trop non plus) sur le libraire, sa famille, ses histoires de coeur, ses pensées les plus profondes, ses oeuvres favorites etc. Chaque rencontre (ou altercation) est courte, volatile, insaisissable comme si Régis de Sá Moreira désirait capturer des bribes de vie, saisir l'instant.

Paradoxalement l'écriture est toutefois, elle, redondante ; d'une musicalité inouïe elle hypnotise totalement le lecteur qui, sans rien y comprendre (faut-il y voir une forme dérivée du réflexe de Pavlov ?) tourne irrémédiablement les pages. L'atmosphère qui émane du livre est qui plus est pour le moins étrange. le réel et l'imaginaire se rencontrent sans arrêt, au point de finir par cohabiter : en effet le libraire est confronté tant à la fleuriste et au témoin de Jéhovah qu'au Dalaï-lama, à la mort ou encore à la question.

Certains passages sont très drôles (les dialogues des couples retranscrits par des "coupli-coupla-couploplo") ou encore mystiques (l'utilisation de la phrase "Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs"). J'ai également trouvé l'idée que la poésie mène à l'orgasme (comme je le rejoins sur ce point !) très belle et son dialogue muet avec sa famille novateur : il déchire les pages des livres qui lui font penser à eux et il leur envoie, individuellement, sans rien ajouter.

Bien que j'ai longtemps été dans l'incapacité de dire si j'avais aimé ou non cette histoire (dénuée de toute histoire), j'ai fini par opter pour un oui, non sans réserve toutefois.

L'épilogue et le prologue m'ont par exemple complètement déroutée et à ce jour, je n'ai toujours pas compris leur utilité. Rêve ? Fruit d'une lecture ? de même pour le livre en lui-même. Pourquoi cette histoire ? Pourquoi cet ouvrage ? Qu'est-ce qui a pu motiver Régis de Sá Moreira ? Y a t-il une idée tacite ? Si oui, laquelle ? Autant de questions qui restent à mon grand dam sans réponse.

En résumé, un roman (très) particulier qui nécessite un lâcher prise total pour pouvoir être pleinement savouré.

Plus de détails -mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur- en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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La vie d'un libraire pas comme les autres. Il ouvre sa librairie de jour comme de nuit. Il n'est heureux que lorsqu'il lit, se cachant même derrière son bureau lorsqu'il n'a pas envie de voir un client. Refusant de vendre “de la merde” il n'hésite pas à envoyer ses clients “en face” trouver ce qu'ils cherchent. de toute façon, il ne vend que les livres qu'il a lu. Des livres rangés et classés ? N'y pensez même pas.

Voici un roman insolite, surprenant avec parfois un côté absurde façon “ionesco”. Sans véritable histoire, on tourne les pages pour apprécier la poésie, les jeux de mots, l'univers décalé.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Les libraires constituent un peuple un peu particulier. Passionnés de livres, ils vivent en dehors de la réalité, dans leur monde. C'est aussi ainsi que vit le libraire de Régis de Sa Moreira. Être solitaire, il tient une boutique dans une grande ville qui compte déjà nombre de librairies. Mais le libraire (ainsi nommé dans le roman, il n'a pas de nom) n'est pas un commerçant ordinaire car il a choisit un créneau particulier : il « refusait de vendre de la merde ». En conséquence, notre ami lit tous les livres qu'il vend. D'ailleurs, certains rayons sont moins fournis que d'autres, comme celui des guides de voyages par exemple. Il faut dire que le libraire ne voyage pas beaucoup, tout occupé à garder sa librairie ouverte jour et nuit (vous imaginez si un client désespéré trouvait porte close en pleine nuit ? Quelle catastrophe !). En parlant de clientèle, on peut dire que la boutique attire une faune un peu particulière, notre libraire n'hésitant d'ailleurs pas à fuir les clients qu'il ne veut pas voir ou à les expulser volontairement.

Voilà posé le cadre de ce roman original. Sans véritable histoire, chacun des chapitres aborde un aspect de la personnalité du libraire ou s'attarde sur une catégorie de clients. En fait, ce roman me fait penser à une série télévisée où chaque épisode, s'il met en scène les mêmes protagonistes, n'en est pas moins différent et sans lien avec le précédent.

L'auteur nous immerge dans un monde magique où les livres ont une vie propre : ils dorment, se nourrissent et réagissent aux comportements des clients. Mais il semble que les rêveries du libraire ne sont qu'un prétexte pour parler de sujets qui nous touchent tous : Dieu, la religion, l'amour, l'amitié, la solitude ou la place de la littérature dans notre vie. le libraire, sans véritable attache, s'est construit un monde dans lequel les étagères de livres sont des remparts contre la solitude, où les devises et règles le rassurent et lui permettent de faire face à un monde qui lui est étranger.

J'attendais beaucoup de ce livre, je pensais que l'on y parlerait littérature et que je me retrouverais dans ce libraire passionné de livres. Pas du tout. Les quelques titres cités n'ont aucun intérêt et il est surtout question du rapport entre le libraire et sa clientèle extravagante. de plus, je n'ai pas réussi à sortir de la lecture au premier degré et le coté décalé/irréel de ce roman n'a pas réussi à me toucher. Cette lecture m'a placée dans une certaine tension, une attente qui n'a finalement pas été comblée par manque d'action.

Le premier chapitre du roman vous permettra de vous faire une idée personnelle…(sur le blog)
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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L'idée est bonne, la quatrième de couverture donne envie.
Mais ce n'est pas suffisamment réussi à mon goût. L'auteur semble hésiter entre du surréalisme et une narration reconstruire d'anecdotes qui pourraient sembler authentiques. Je ne suis pas libraire, j'aime les livres, je n'ai pas désaimé celui-ci mais on est bien loin de l'extase.
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Je reste mitigée par cette lecture. Je ne pourrais pas dire que j'ai aimé ou détesté mais en tout cas ce livre ne m'a pas laissée indifférente.
Le ton est décalé et léger mais il a un côté un peu trop absurde et il y flotte aussi une aura spirituelle, par le genre de clients qui vient fréquenter cette librairie. Il a comme clients Dieu et la mort tout de même !
Et puis, on ne connait pas le nom de ce libraire qui vit dans sa librairie jour et nuit et boit une tisane après chaque visite d'un client, ce qui donne un côté impersonnel à cette histoire tout comme ses clients, ils n'ont pas d'identité eux non plus.
En fait, quel message voulait nous laisser l'auteur ? Tout simplement d'aimer les livres, d'aimer les lire quitte au libraire d'en déchirer une seule page pour l'envoyer à un de ses frères ou soeurs vivant à l'autre bout du monde. Je ne sais pas vraiment. Et je n'ai pas compris ce que venait faire là le prologue et l'épilogue dans toute cette histoire !
Bref, un ovni court plaisant à lire, assez improbable dans les situations entre libraire et clients, qui laisse une belle part à l'amour des mots.
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