Dire que j'ai adoré ce livre serait mentir, au contraire de
la Joueuse de Go. Mais j'ai apprécié son écriture simple et la poésie qui, souvent, s'en dégage.
Et le contexte historique n'est pas fait pour me déplaire.
Mais en lisant ce petit roman qui relate les évènements de la Place Tien An Men, et les violences subies (meurtrières, tortures, dénonciations…), je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre l'image du jeune homme qui défie un tank sur la Place de la Paix Céleste (1989) et la jeune Ayamei, héroïne de l'histoire, leader du mouvement de la révolution des étudiants, poursuivie comme criminelle par le lieutenant Zhao, dévoué à son parti.
Le même symbole.
La lecture des journaux intimes de la jeune fille, issue d'une famille cultivée, par le militaire, enfant pauvre d'une campagne lointaine, mais non dénué d'intelligence et d'érudition, m'a de suite ennuyée. Pourtant, j'ai vite admis combien ils lui seront nécessaires pour comprendre la jeune rebelle, ses rêves et ses attentes. Et par la même, sa propre remise en question. Que le lecteur devine aisément au fil de ses lectures.
La fin m'a ravie.
Mais dans cette traque, la tendresse et la chaleur humaine percent derrière les mots. Et la montagne, ses paysages et ses superstitions nous invitent dans un autre monde.