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Critique de Ambages


« Je ne désire pas évoquer ici les courbes d'un corps et les bruneurs secrètes d'une peau ; je veux garder pour moi des sensations exquises, des brûlures mouillées, ces révélations par l'autre de son propre corps, une instrumentation de nous-mêmes – ces choses de l'amour qu'on appelle érotisme et qui ne seraient rien si l'élan entier de l'invisible en soi n'y participait. »

Seconde guerre mondiale. Paris. Jeune étudiant, Marc sort de l'enfance. Encore aux balbutiements de raisonnements adultes, il vit dans l'appartement de son père, exilé en province avec sa seconde épouse Daniela. Cette dernière lui rend visite régulièrement. Il se tient cloîtré dans un esprit rebelle face à cette intruse qui remplace sa mère. Un jour, frappe à sa porte deux souris grises. Je ne connaissais pas l'expression. Ce sont les auxiliaires féminines de l'armée allemande. L'une s'appelle Maria. Maria connait l'oncle de Marc, prisonnier en Allemagne, et lui apporte des nouvelles. Instinctivement, elle reconnaît en Marc la possibilité d'un attachement. Marc quant à lui est hostile. Toujours sur la défensive. Et puis c'est une allemande. Dans ce Paris envahi par l'ennemi comment pourrait-il prendre le thé avec cette femme. Mais Daniela, présente ce jour là, a les manières. Elle l'invite courtoisement à rester. Se reverront-il une seconde fois ? Seule Maria le sait à ce moment. Un très beau roman d'amour.

« Ce fut une longue nuit qui dura pour nous bien après le lever du jour – et qui se prolonge encore. »
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