Challenge ABC 2017-2018, 21/26
Challenge Plumes Féminines
Agnès Humbert a fait parti d'un des premiers réseaux de Résistance française, celui du musée de l'Homme (Germaine Tillion en faisait partie également, mais il semblerait qu'elles ne se soient pas rencontrées dans ce cadre).
Son journal retrace sa vie du début de l'Occupation jusqu'à son arrestation en France et son envoi en Allemagne pour y travailler dans des usines et enfin la libération et l'organisation de la chasse aux nazis sous l'autorité des Américains.
Il n'a évidemment pas été écrit d'une seule traite : les événements de 41 (arrestation) à 45 (libération) sont restés encrés dans sa mémoire avant de se retrouver sur un support plus solide.
Il en ressort une femme courageuse dès le début, sans doute un peu inconsciente des risques, mais qui ne cède jamais, pas même au pire de la tourmente. Elle reste lucide aussi devant les Américains : si elle est plus qu'heureuse de les voir, elle déchante vite devant leur peu d'empressement face à la dénazification, y compris lorsqu'elle rencontre enfin un Français libre. En contact avec d'autres réseaux oeuvrant dans l'Allemagne doucement libéré elle rend compte aussi de l'influence de la France de Vichy sur les anciens prisonniers de guerre français.
Ca se lit comme un roman d'aventure mais tout est vrai.
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A celles et ceux qui souhaitent lire l'histoire d'une héroïne de la seconde guerre, qui veulent comprendre la ténacité et la volonté d'une femme en 1940 pour résister à l'occuppant nazi, lisez-le !
Le destin de cette femme est fabuleux, allant de la joie d'un mouvement de résistance né à Paris jusqu'aux horreurs de la déportation, des usines de textile et de la vie dans une communauté de femmes prêtes à tout pour survivre.
C'est magique, tragique et fantastique. C'est l'histoire d'une femme sensationnelle.
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témoignage d'un parcours héroïque dans une époque difficile au sujet de laquelle persiste l'éternel questionnement concernant notre propre réaction si nous avions été plongés dans ces circonstances atroces. Se voir jugée par des envahisseurs au cours d'un procès où les valeurs sont inversées est une expérience que l'autrice nous partage car elle a survécu à la guerre grâce à sa ténacité et ses hautes valeurs morales. Merci á elle et á ses compagnes et compagnons.
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