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Les Berserkers tome 2 sur 8
EAN : 9782841722150
1020 pages
L’Atalante (26/08/2002)
3.96/5   12 notes
Résumé :
Dans les anciennes légendes scandinaves, le mot "berserker" désignait le guerrier revêtu de sa fourrure d'ours et qui, à la veille de la bataille, entrait dans une transe furieuse pour n'être plus qu'une machine à tuer. Ceux qui les avaient créés avaient disparu de l'univers depuis des milliers de siècles. Leur seul héritage, c'était ces immenses machines de mort, ces léviathans de l'espace à l'intelligence froide et aux armes quasiment invincibles. Leur unique prog... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce cycle est un héritage des années 70 . Cela reste une lecture tout à fait attractive ..
L'auteur possédait une connaissance intime des milieux militaires et une connaissance également solide de la mécanique , de l'ingénierie et enfin des rapports intimes que peuvent entretenir les usagers de machineries avant-gardistes avec la technologie en soit d'une façon générale .....
Le golem et autre avatar de l'intelligence humaine qui se retourne contre son créateur est un thème riche ...
Ce thème a évolué dans ce cycle , il atteint une dimension cosmique ...
Ici la civilisation humaine est engagée sur une échelle de temps et de distance immense , dans un affrontement implacable avec un ennemi mécanisé et artificiel qui a pour seule finalité d'éradiquer toute vie biologique .
Les hommes ont la peau dure et c'est un affrontement dans le vide silencieux de l'espace profond qui se déroule sur des milliers d'années et dans des environnements varié et a à des époques variées.
Franchement ce cycle affiche une ampleur époustouflante , une grande efficacité et un soin assez correcte pour la caractérisation avec un vocabulaire légèrement passé mais qui traverse bien le temps , qui est impitoyable pour ce qui est de la langue ...
De ce fait c'est une excellente lecture jeunesse et même pour les moins jeunes mordus de SF militaire jusque l'os ...
Le caractère un peu confidentiel de ces textes ne doit pas éclipser le fait qu'ils furent un évènement du genre SF .
A part l'auteur de l'univers vous trouvez ici d'autre grand nom de la SF d'outre atlantique
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TERMINATOR et tous cet univers de cinéma est né dans ce cycle , il faut le savoir .
Pas de Berserkers ... pas de Terminator ......
Il faut rendre hommage à l'éditeur qui assure ici une véritable mission de service public en rendant ce texte historique se SF disponible .
Historique certes : mais tout à fait lisible et archi avenant du reste ...

Ces textes ont tout de même un petit côté daté lexicalement parlant ...

Le sommaire source NOOSFERE .

1 - L'Homme berserker (Berserker man), pages 7 à 200, Roman, trad. Françoise SERPH

2 - le Trône berserker (The berserker throne), pages 201 à 436, Roman, trad. Isabelle PAVONI

3 - Léviathan, l'ombre bleue (Berserker : blue death), pages 437 à 724, Roman, trad. Isabelle PAVONI

4 - La Base berserker (Berserker base), pages 725 à 1018, Recueil de nouvelles, trad. Isabelle PAVONI

5 - La Base des prisonniers (Prisoner's Base), pages 727 à 741, trad. Isabelle PAVONI

6 - Stephen R. DONALDSON, Les Ressources de l'homme (What Makes Us Human), pages 743 à 786, trad. Isabelle PAVONI

7 - Une nouvelle amitié (Friends Together), pages 787 à 790, trad. Isabelle PAVONI

8 - Connie WILLIS, de curieux alliés (With Friends Like These), pages 791 à 831, trad. Isabelle PAVONI

9 - Les Fontaines de tristesse (The Founts of Sorrow), pages 833 à 837, trad. Isabelle PAVONI

10 - Roger ZELAZNY, Victime de soi-même (Itself Surprised), pages 839 à 868, trad. Isabelle PAVONI

11 - le Grand secret (The Great Secret), pages 869 à 871, trad. Isabelle PAVONI

12 - Poul ANDERSON, Les Entrailles de la mort (Deathwomb), pages 873 à 920, trad. Isabelle PAVONI

13 - Des rêves dangereux (Dangerous Dreams), pages 921 à 922, trad. Isabelle PAVONI

14 - Edward BRYANT, Pilotes du crépuscule (Pilots of the Twilight), pages 923 à 990, trad. Isabelle PAVONI

15 - La Balle aux prisonniers (Crossing the Bar), pages 991 à 1000, trad. Isabelle PAVONI

16 - Larry NIVEN, Larme (A Teardrop Falls), pages 1001 à 1014, trad. Isabelle PAVONI

17 - La Base berserker (Berserker base), pages 1015 à 1018, trad. Isabelle PAVONI

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En deux tomes, l'intégrale des Berserkers rassemble les huit volumes du cycle originel (Les machines de mort ; Frère assassin ; La planète du berserker ; le sourire du berserker ; L'homme berserker ; le trône berserker ; Léviathan, l'ombre bleue et La base berserker – quel dommage que je ne sois pas payé au nombre de fois où je case le mot berserker dans cette chronique…).
Soit 2000 pages bien tassées pour une trentaine de textes allant de la nouvelle au roman, en passant par le mélange des deux dans La base berserker (mosaïque de récits de Stephen R. Donaldson, Connie Willis, Roger Zelazny, Poul Anderson, Edward Bryant et Larry Niven, avec du liant de Saberhagen autour).
Fin des listes rébarbatives, je te rassure.


L'ensemble tient de la chronique à la Conan, une somme de récits épars qui ne forment pas une suite chronologique. A l'arrivée, un tout, une fresque une saga au sens classique du mot (c'est pas comme si le titre donnait un indice sur l'inspiration scandinave du bousin), à savoir des hauts faits qui méritent d'être rapportés.
Dans les textes nordiques et germaniques des temps jadis, on croisait déjà des berserkers. Enfin, façon de parler, valait mieux pas les croiser en fait. Ces psychotiques mi-hommes mi-ours et re-mi-ours derrière mordaient leur bouclier pour entrer dans une fureur destructrice et tout déglinguer sur leur chemin. Des gus rendus à l'animalité primale, enragés, incontrôlables, immunisés aux armes conventionnelles de l'époque (tout lien avec le mythe du loup-garou ne serait pas que pure coïncidence).
Les berserkers de Saberhagen ne viennent pas de Scandinavie mais de l'espace. du robot à échelle humaine au vaisseau taille Etoile Noire, ces machines de guerre ont été conçues far far away a long time ago par une race inconnue/oubliée/éteinte et programmées pour détruire la vie sous toutes ses formes.
En face, des humains, quelques extraterrestres aussi. Certains mondes alignent des vaisseaux spatiaux, d'autres en sont encore à la technologie médiévale. Dans tous les cas, affronter les purs concentrés d'armement que sont les berserkers revient à vouloir arrêter une division de Panzer à coups de boulettes en papier.


Pour citer la quatrième “le thème des berserkers, c'est celui, immémorial, de l'ennemi absolu ; le minéral contre le vivant, le métal contre le sang, la pensée artificielle et malveillante contre le cerveau imaginatif de l'homme”.
Saberhagen revisite en effet “l'immémorial”. le petit héros contre le gros monstre, thème d'une brouette de mythes.
Les premières légendes qui viennent à l'esprit sont celles du match entre Siegfried et Fáfnir, ou de saint Georges aux prises avec le dragon de Silène, cuirassé de partout et crachant le feu à l'image des berserkers. On pense aussi, vu la disparité d'échelle et de moyens, à David contre Goliath.
Ce rapport stratégique du faible au fort renvoie, lui, à du plus récent : la publication du premier récit à mettre en scène un berserker est contemporaine de l'engagement massif des Américains au Vietnam. Pas que le texte tienne de l'allégorie mais on ne peut pas s'empêcher d'établir un parallèle entre les bombardements massifs de l'opération Rolling Thunder et les attaques des berserkers.
La thématique de l'annihilation, itou, contemporaine de Saberhagen. La Seconde Guerre mondiale a modifié la conduite de la guerre. Fini de se contenter de battre les armées adverses avant de signer un traité pour récupérer deux ou trois territoires. Chaque camp vise l'anéantissement de l'autre. Les civils deviennent des cibles privilégiées. Et puis derrière, il y a la guerre froide avec la perspective d'une guerre atomique qui pourrait entraîner la disparition de la civilisation, voire de toute forme de vie sur terre.
La jeunesse de Saberhagen, c'est aussi les premiers systèmes d'armes automatisés. Il cite dans la préface un canon de 20 mm monté sur un bombardier B-36, capable de cartonner tout ce qui passerait à sa portée sans intervention humaine… et sans distinction de cible amie ou ennemie. Imagine avec un système d'armement “intelligent”, comme on dit de nos jours… le Fredo s'inscrit dans la thématique de la machine qui échappe au contrôle de son créateur et se retourne contre lui. Vu que la date du mariage entre armement et IA approche à grands pas, est-il besoin de préciser que la saga reste d'actualité dans son propos ?


Trente récits ou à peu près racontent les victoires et défaites de ceux qui croisent les Berserkers, les affrontements sur le champ de bataille, les controverses philosophiques sur la valeur de la vie, les actes héroïques et désespérés, les collabos (bonnevies) et les héros…
Si les humains ne partent pas gagnants, ils ont pour eux l'atout de pouvoir s'affranchir de la logique pure. Ruse, astuces rhétoriques, embrouilles, mauvaise foi, shoot vicelard pour envoyer le débat sur le terrain de l'irrationnel. L'imagination au service de la vie (ce qui résume assez bien une bonne partie de la SF et de ses mises en garde).
Au-delà de la lutte de l'homme contre la machine, Les Berserkers pose en filigrane la question de l'homme avec la machine. Fiction versus réalité. Ingénieur en électronique, Saberhagen connaît le sujet et interroge sur la place à venir de l'humanité par rapport à ses créations. Dans ces deux volumes, trente ans de rédaction et autant d'observation du monde. Mécanisation agricole et automatisation industrielle croissantes, invasion des foyers par une machinerie du quotidien (ça, pendant les Trente Glorieuses, on s'équipe en électronique!), émergence de l'informatique et de la robotique… Avec pour corollaires une dépendance toujours plus grande à l'égard de la technologique et l'absence d'une révolution sociétale liée à cette nouvelle donne. le modèle occidental fonctionne toujours sur le principe de l'emploi, façon polie de résumer l'exploitation par le travail et le chantage au salaire… Sauf que les faits vont dans le sens inverse, avec une population croissante pour un nombre d'emplois décroissant, puisque confiés à de la technologie, des machines, des robots, des ordinateurs, des algorithmes…


Une série intéressante, tu l'auras compris. Sur le fond, elle n'a pas vieilli. Sur la forme, le style de Saberhagen ne fait pas d'étincelles. Fonctionnel. le phrasé a pris une paire de rides, vu que les textes ont entre 30 et 50 ans, mais on n'a pas non plus l'impression de lire une langue archaïque.
La thématique de la machine qui se retourne contre son créateur aura rarement été si bien traitée. D'autant plus que les nouvelles et romans sont disparates quant aux lieux, dates et protagonistes. La guerre contre les berserkers se déroule à l'échelle intergalactique, tableau gigantesque dont on ne peut tout saisir. Chaque récit fonctionne comme un zoom sur tel ou tel point du temps et de l'espace, à la fois tout en soi et partie d'un tout plus grand.
Le seul défaut, c'est un sentiment de redite quand on enchaîne les nouvelles. Forcément, pour que chaque texte soit indépendant et se suffise à lui-même, il faut se retaper le point sur les berserkers. Là où Saberhagen touche au génie – plus que le toucher, il y plonge tout entier – c'est que l'impression de répétition s'arrête là. On ne peut que saluer la variété constante dans la longueur des textes, la résolution des intrigues, les thèmes connexes (religion par exemple), les genres/formats/contextes explorés (space opera, huis clos, récit de chevalerie, mythe revisité, heroic fantasy…).


SF classique, pas toute jeune, mais SF qui fonctionne. le grand oeuvre de Saberhagen vaut le détour, mérite d'être (re)découvert et gagnerait à être plus souvent cité parmi les classiques de la science-fiction. Parce que c'en est un, de classique, bien tourné, avec du questionnement. Et une sacrée source d'inspiration pour ceux qui ont mis le nez dedans.


Le monde entier connaît au moins une oeuvre qui descend en droite ligne de Saberhagen. Enfin, deux, si on compte le conte du comte, la novélisation du Dracula de Francis Ford Coppola (on passera sur l'idée débile de tirer un livre d'un film lui-même adapté d'un livre…). Mais là, on parle science-fiction.
Dans Frère assassin, les berserkers ont l'idée géniale d'envoyer un robot à forme humaine dans le passé pour dégommer la mère d'un guerrier à naître. Pas bêtes, les humains en font autant pour le contrer.
Quinze ans après la parution du bouquin, un certain James Cameron sort un film qui marche plutôt pas mal et inaugure une autre saga de trente ans… qui n'a rien rapporté à Saberhagen, rarement cité dans les sources d'inspiration (même si là, à mon avis, on se situe plutôt dans le plagiat que dans l'inspiration…).
Terminator, rien que ça.
Lien : https://unkapart.fr/les-bers..
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Cet ouvrage, publié en 1969, fait suite à Les Berserkers : les machines de mort.

Ce livre, contrairement au précédent, est un véritable roman et non une anthologie de nouvelles sur le thème des Berserkers, les machines dévouées à la destruction de toute vie. Il se concentre sur une seule planète, Sirgol, qui grâce à une anomalie unique (et pas très bien expliquée), permet l'exploration temporelle et dans une certaine mesure, le voyage dans le temps.

Les berserkers, qui ne seront représentés dans ce roman que comme des machines à dimension humaine ou animale (en lieu et place de vaisseaux de 50 km de diamètre), vont se servir de cette faille pour tenter d'anihiler l'histoire de l'espèce humaine sur cette planète qui grâce à cette faille temporelle, existe depuis 21.000 ans.

Divisé en trois parties, on explorera les temps préhistoriques, le médiéval et l'équivalent du 17ième siècle avec un clone de galilée.

Le mélange, bien dosé, entre l'époque des "Modernes" et l'exploration temporelle est assez réussi et nous a indéniablement fait penser à La Patrouille du temps.
Il manque peut-être un peu d'explications quant au fonctionnement de l'organisme chargé du temps (les opérations du Temps), la théorie et la technologie rendant tout cela possible, mais ce n'est absolument pas rédhibitoire.

Un petit roman qui tranche, selon moi, en qualité avec le premier tome et qui donne envie de se plonger dans la suite : Les Berserkers : la planète du berserker
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Allons, se dit Elly, un peu déçue, ce n'est pas si mal. On s'est bien battus, on a fait plutôt mieux que prévu, surtout que notre astronef est bien plus petit que ce monstre.
L'étrange étoile était comme transpercée par une sorte de lance de plasma qui brillait autant qu'elle et qui était si longue qu'elle semblait avoir l'épaisseur d'une aiguille alors que son diamètre était celui d'une planète de première grandeur. Cherchant en vain une protection inexistante, le petit astronef-duo d'Elly et de son partenaire collait à la surface inconsistante du jet lumineux comme un microbe à un tronc d'arbre. De l'autre côté de la fontaine de lumière et de plasma, peut-être à plus de cent mille kilomètres de distance, le berserker fou les guettait, embusqué Dieu sait où.
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Je vais vous confier le secret de la royauté. Pour être roi, on doit être prêt à sacrifier sa vie à son peuple à tout moment, si cela s'avère nécessaire.
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Lorsqu'un homme a répandu son sang et qu'on s'aperçoit qu'on a fait une erreur, il est difficile de le lui remettre dans les veines.
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