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EAN : 9782754806695
200 pages
Futuropolis (04/11/2011)
4.07/5   97 notes
Résumé :
Pour la première fois, un ouvrage regroupe les différents reportages réalisés par Joe Sacco pour la presse internationale. De la Palestine à l'Irak, de l'Inde au Caucase, son témoignage nous aide à mieux comprendre la première décennie du XXIe siècle.

"J'ai choisi moi-même les histoires que je voulais raconter, et cette sélection devrait faire apparaître assez clairement mes sympathies. Je me soucie surtout de ceux qui ont rarement l'occasion d'être ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Ce recueil de Joe Sacco est une excellente alternative pour essayer d'appréhender certains conflits actuels.
Ce journaliste a choisi la bande dessinée pour livrer ses témoignages . Sans être un adepte des BD , il me semble ici que les bulles sont "chargées" sans que cela soit pénible pour le lecteur.
Alors on voyage en Palestine , avec les tyrans serbes à La Haye, en Tchéchénie, à Malte , premier port pour les migrants africains ou encore en Inde.
Il y a toujours une carte, un rappel historique pour placer le lecteur dans les meilleures conditions.
Les dessins sont sobres mais traduisent bien la dureté des vies racontées.
Avec beaucoup de pédagogie, on infiltre ces conflits et ces vies de malheur. de plus l'auteur fait un vrai travail journalistique, donnant la parole aux différents protagonistes.
Un livre simple, facile à appréhender et fortement instructif! A recommander.
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Je ne connaissais pas du tout le travail de Joe Sacco, que j'ai découvert grâce à cet ouvrage qui compile plusieurs de ses reportages dessinés, initialement destinés à la presse.

Ainsi, certains des reportages présents dans cette bande dessinée sont plus longs que d'autres, ce qui est assez dommage parce que certains sujets mériteraient d'être approfondis (mais l'auteur était parfois limité dans sa publication pour la presse). Ce livre rassemble les expériences de Joe Sacco en Palestine, Irak ou encore sur les immigré•es africain•es qui vont en Europe...

Comme l'auteur l'indique lui-même, il y a forcément un parti pris dans la bande dessinée, entre ce qu'on décide de montrer ou non, la manière dont les évènements seront illustrés... J'ai trouvé cela bien qu'il ne prétende pas avoir une objectivité (qu'il est de toute façon impossible d'avoir) vis-à-vis de ses expériences.

C'était un livre intéressant, qui rassemble des témoignages parfois très durs mais qui reflètent la réalité de ce que des personnes vivent dans différents pays. Ce sont des reportages qui parlent de guerres, de conflits, de crimes de guerres et de violences (parfois sexuelles).

Si le sujet est dur, il reste indispensable d'en parler et de dénoncer les violences et les injustices. Même si la bande dessinée date un peu - puisqu'elle a été publiée en 2011 -, certaines choses restent d'actualité, même plus de dix ans après...

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Toute sa carrière durant, Joe Sacco a souvent senti de la défiance vis-à-vis de son travail : à la fois journaliste-reporter et dessinateur, il a parfois été la cible de critiques remettant en cause la légitimité du journalisme sous forme de bande-dessinée. Parfaitement conscient que la bande-dessinée est un médium subjectif par nature, il assume son parti pris en ces quelques termes : "En résumé, le gros avantage d'un médium interprétatif tel que la bande dessinée, est qu'il m'a interdit de m'enfermer dans les limites du journalisme traditionnel. En me compliquant la tâche qui consistait à m'extraire d'une scène, il m'a empêché de prétendre à l'impartialité. Pour le meilleur et le pire, la bande dessinée est un médium inflexible, qui m'a obligé à faire des choix. de mon point de vue, cela fait partie de son message" (extrait de l'introduction). Si l'on peut reprocher à l'auteur son approche un peu "cash", on lui reconnaitra sans doute son intégrité. Reportages, ouvrage qui réunit différents travaux réalisés par Joe Sacco pour la presse internationale, se présente ainsi comme une série de témoignages engagés qui reviennent sur quelques dossiers brûlants de ce début de XXIe siècle : Des crimes de guerre en passant par la question de la Palestine, celle des réfugiés tchétchènes, la guerre en Irak, l'immigration africaine ou le cas des dalits de Kushinagar en Inde, les travaux ici réunis sont le résultat d'un choix délibéré de Joe Sacco : affirmant clairement que "cette sélection devrait faire apparaître assez clairement mes sympathies", le journaliste ajoute encore avec conviction : "Je me soucie surtout de ceux qui ont rarement l'occasion d'être entendus, et ne crois pas qu'il m'incombe de contrebalancer leur voix avec les excuses bien ourdies des puissants (...) Si je suis convaincu que le pouvoir a tendance à faire ressortir le pire des individus, j'ai observé que ceux qui sont les moins bien lotis ne se conduisent pas forcément de façon irréprochable, et je me suis efforcé d'en témoigner".

Lire le billet complet sur Les Embuscades
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Joe Sacco est un reporter accompli dans le domaine de la BD, sans aucun doute. Il a une façon de rendre passionnants les sujets qu'il traite, sans éluder la complexité de ceux-ci et les différents points de vue qu'on peut avoir autour. Ce regroupement de différents "petits" reportages qu'il a fait pour plusieurs magazines nous permet de mieux prendre en compte l'étendue de son talent, tout en appréciant l'évolution de son trait. Si les deux premiers reportages sentent la jeunesse d'un auteur pas encore accompli, manquant notamment d'aplomb dans son propos et dans les points de vue, il va ensuite trouver une manière de faire et une représentation des témoignages qui rend toutes ses planches passionnantes.

Le reportage sur la guerre en Tchétchénie, celui sur les clandestins de l'île de Malte, sur l'Inde et également (bien que plus court) sur l'Irak sont passionnants, et justifient pleinement la lecture de cette oeuvre. Joe Sacco s'attache à des endroits méconnus, des faits plus passés à la trappe de la lumière des médias, et tente d'en montrer toute la complexité. Il est notamment attaché à représenter des avis qu'il annonce comme opposés au sien (aussi bien directement que dans la façon de les présenter) mais les représente tout de même. Et il n'oublie jamais de se représenter dans les planches, ajoutant cette dimension là : ça reste un journaliste blanc qui pose des questions aux protagonistes d'un conflit. Lors de son reportage en Irak, il précise bien que certains témoignages sont probablement biaisés par cette caractéristique. Et, encore une fois, j'aime beaucoup. On se rappelle les limites de ce genre de démarche, qui ne peut rendre la réalité, seulement ce qu'on veut nous en dire. le biais est toujours présent, dans tout journalisme, et c'est parfois nécessaire de le rappeler.

Joe Sacco s'est fait une spécialité des conflits, même s'il présente parfois d'autres cas, comme en Inde où il s'agit surtout d'une situation catastrophique pour toute une population. Et pourtant, c'est en représentant les guerres contemporaines qu'il est particulièrement bon : rappeler les horreurs, les crimes, la barbarie qui existent aujourd'hui, à quelques centaines de kilomètres de chez nous, dans l'Europe et à ses marges. le conflit Tchétchène m'a énormément intéressé, par son rapport avec la Russie de Poutine et son incroyable silence médiatique, alors même que c'est un conflit presque génocidaire qui a eu lieu (et continue encore, la Tchétchénie n'est pas en paix). le reportage sur l'Irak, bien que plus court et plus anecdotique, n'a pas été sans me rappeler Kaboul Disco, où Nicolas Wild découvrait l'entrainement américain des recrues afghanes. le parallèle entre les deux BD est assez net, et révèle les mêmes idées et défauts dans l'application du procédé.
Mais c'est surtout celui sur Malte qui m'a surpris : je ne pensais pas que c'était une telle situation, et il faut bien avouer que c'est un problème, comme le souligne le maire à la fin de la BD. Mais comment le régler, qui le fera et quelles en seront les conséquences, voila ce que personne n'a dit ou ne semble vouloir dire. Les points de vue ne font que rajouter des couches à un sujet déjà bien compliqué, et encore, Joe Sacco s'est limité à Malte et n'a pas ouvert sur les pressions européennes que subit l'île. Bref, un beau sac de noeuds qu'on ne peut défaire et qui pose de sérieuses questions sur ce que l'on peut/doit faire à ce niveau ...

Si la BD n'atteint pas les considérations que Joe Sacco livre avec Gorazde ou récemment Payer la terre, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, plongé dans les guerres et les conflits que l'humain connait depuis la chute du mur. Ce genre de BD me faire prendre conscience de la chance que j'ai de vivre en France, mais également de tout ce qui se passe dans le monde sans que l'on s'en rende réellement compte. Et surtout, lorsque l'on sait parfois les liaisons que la France entretient avec ces conflits, je me demande ce qu'il faudrait faire à notre échelle. C'est cependant une BD lourde à lire, difficile parfois, et que je ne recommande pas en période difficile. C'est le genre de lecture qui peut ruiner le moral, mais qui est malheureusement nécessaire pour comprendre un peu mieux le monde d'aujourd'hui.
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Joe Sacco est une référence du journalisme de terrain en Bande Dessinée sur des zones de conflit. Il s'est notamment beaucoup intéressé au conflit de l'ex Yougoslavie et à la situation en Palestine, qui ont fait l'objet de livres spécifiques.
Cet ouvrage, paru il y a dix ans, compile plusieurs reportages commandés par différents journaux et revues, de longueur très diverse selon le nombre de pages que les journaux lui ont accordé :
- le tribunal pénal international de la Haye, qui peine à toucher les principaux responsables des crimes de guerre en ex Yougoslavie
- La tabula rasa par l'armée israélienne des quartiers de la bande de Gaza qui longent la frontière égyptienne
- La formation à coups de pompes des soldats irakiens par les Marines américains, et la tentative par deux civils irakiens de faire reconnaitre par la justice américaine les tortures qu'ils ont subies
- L'afflux de migrants africains sur la petite île de Malte, étape entre la Libye et l'Italie
- Les conditions de vie des familles tchétchènes en Ingouchie
- Les conditions de vie des plus intouchables des intouchables, les dalits, dans le nord-est de l'Inde
Ces deux derniers sujets m'ont particulièrement intéressée car ils sont plus nouveaux et originaux pour moi.
Le reportage à Malte est très complet, île dont est originaire l'auteur, dont il parle la langue, où il a pu interviewer des personnes concernées dans des positions très différentes, aux points de vue très divers (du migrant au Maire de la Ville, en passant par les habitants). Un sujet dont n'a pas fini de parler…
Le dessin noir & blanc de Joe Sacco (rarement coloré par un coloriste) est chargé et détaillé, mais reste très compréhensible. Par contre je ne comprends pas pourquoi il s'enlaidit tant quand il se représente ; l'avantage de cette caricature c'est qu'on l'identifie immédiatement dans la case, avec son bonnet, ses lunettes et sa grande bouche. Joe Sacco explique en introduction sa posture de journaliste dessinateur, et donne à la fin le contexte de chaque reportage.
Bref, un ouvrage de synthèse très instructif et simple d'accès sur quelques-unes des horreurs du monde dans lequel nous vivons.
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critiques presse (6)
Auracan
08 février 2012
Si ses dessins sont par ailleurs d’une précision quasi photographique, ce n’en sont pas moins de savantes recompositions. C’est la force de la BD de reportage. Avec cela, Joe Sacco nous embarque avec une ferveur jamais démentie.
Lire la critique sur le site : Auracan
BullesEtOnomatopees
01 février 2012
Joe Sacco s’intéresse à l’envers du décor des grands drames actuels, en donnant la parole aux anonymes, aux acteurs souvent contraints et victimes des conflits.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Lhumanite
30 janvier 2012
Ce recueil d’histoires courtes est une excellente manière de découvrir le travail de Joe Sacco pour ceux qui ne le connaîtraient pas.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
ActuaBD
29 décembre 2011
On doit mettre au crédit de Joe Sacco le statut aujourd’hui respecté de la BD de reportage, comme en témoigne la vitalité des récits paraissant dans la revue XXI en France. Sa curiosité et la précision de son dessin aussi. Mais sa tendance à en faire trop, de même que la faiblesse de ses textes intercalés, diminuent l’impact de son travail.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Lexpress
16 décembre 2011
Sacco a le sens pédagogique, le crayon affûté, et assume l'objectivité de l'artiste qu'il est, n'hésitant pas à se mettre en scène pour mieux interroger les faits.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Sceneario
20 octobre 2011
Sur 200 pages, Reportages rassemble ces morceaux du travail formidable d’un observateur dont l’engagement ne fait pas de doute. C’est un ouvrage d’un intérêt incontestable doublé d’une invitation à découvrir, si ce n’est pas déjà fait, tout ce que Joe Sacco a réalisé d’autre.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il existera toujours, lorsqu'on présente du journalisme en bande dessinée, une tension entre ce qui peut être vérifié (une citation enregistrée sur un support, par exemple) et ce qui échappe à toute vérification (un dessin qui prétend représenter un épisode en particulier). Les dessins sont des interprétations, même quand ils sont des reproductions fidèles d'un moment réél. Il n'y a rien de fidèle dans un dessin. Un dessinateur de BD assemble délibérément des éléments et les dispose à dessein sur la page. Cela n'a rien à voir avec le travail du photographe, qui a la chance de capturer une image au moment opportun. Un dessinateur de BD "capture" don dessin au moment qu'il ou elle choisit.
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Malgré l’impression qu’ils peuvent essayer de donner, les journalistes ne sont pas des mouches sur le mur, que nul ne voit ni n’entend. Quand un journaliste fait un reportage sur le terrain, sa présence est presque toujours ressentie. Les jeunes hommes brandissent leurs fusils lorsqu’une équipe commence à les filmer, et ils se rappellent mutuellement à l’ordre si un journaliste commence à leur poser des questions inquisitrices. Mon intention, en admettant que je suis présent dans la scène, est de signaler au lecteur que le journalisme est un processus pratiqué pour un être humain, avec toutes les imperfections que cela implique. Ce n’est pas une expérience figée, effectuée par un robot derrière du Plexiglas
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Parler de génocide après coup est moins risqué que d'intervenir pour l'empêcher.
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Les profondeurs rurales de Kushinagar sont un exemple de cette Inde qui ne rayonne ni ne scintille. La plupart des gens n’y possèdent presque rien, voire rien du tout, et il leur est possible – par l’endettement – d’avoir encore moins
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« Lorsqu'il travaille, le dessinateur de BD a en tête la vérité essentielle, pas la vérité littérale ; il peut donc s'autoriser une large palette d'interprétations, combinées à une grande variété de styles de dessin. » (Futuropolis 2011 p. 3)

« Comme le disait le légendaire journaliste américain Edward R. Murrow : ''Nous sommes tous prisonniers de nos propres expériences. On ne peut pas éliminer les préjugés, seulement les identifier. » (p. 5)

« On a affaire à de vrais demandeurs d'asile. Autant dire que ce sont des réfugiés...Pourtant les gens placés en détention sont généralement perçus comme des délinquants […] Si les immigrés clandestins sont traités comme des prisonniers, est-ce bien étonnant que les Maltais en concluent qu'ils ont fait quelque chose de mal ? » (p. 145-146)

«  Les autorités italiennes répriment durement l'immigration clandestine – elles vont jusqu'à refouler des bateaux dans les eaux internationales avant qu'un seul passager ait pu débarquer et demander l'asile » (p. 156)
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Videos de Joe Sacco (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joe Sacco
La Petroleuse présente la bd BUT I LIKE IT (LE ROCK ET MOI) Joe Sacco (Futuropolis - 2018 - 138 p. 20 x 27 cm - Cartonné) Dispo/Available here: https://www.la-petroleuse.com/fr/bandes-dessinees/5166-livre-but-i-like-joe-sacco.html
"1988, Portland, Oregon. Joe va prendre l'avion. Son vieux pote depuis le lycée, Gerry, chanteur des Miracle Workers, lui a dit qu'il pourrait être de la tournée en Europe, s'il vient vendre des T-shirt les soirs de concert. Ce qui motive Joe, c'est plutôt de faire une BD au sujet de la tournée. Ça change des affiches qu'il dessine pour eux... Quand Joe rejoint le groupe, Gerry lui dit qu'en fait, il n'y aura pas de place dans le tour bus... Ça tombe mal, Joe a tout plaqué : préavis pour son job, remise des clés d'appartement. Et voilà son bizutage, c'était une blague !!! Il embarque finalement en compagnie du reste du line-up, Robert, Matt et Hutch. Direction Amsterdam. le vol est sans encombre, les mecs se bourrent la gueule à la bière. Cependant, le look rock-star torchée, ça ne passe pas trop bien à la douane hollandaise, qui embarque Matt à deux grammes cinq. Contrôle de passeport, pas de billet retour, 31 $ en poche..."
Audio: Miracle Workers (Love Has No Time) 1985
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