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EAN : 9782350873916
256 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (26/01/2017)
3.76/5   19 notes
Résumé :
À 14 ans, Sofia vient de perdre sa mère. Seule, elle prend le train pour Morón, en banlieue de Buenos Aires, où vit son père, Lucas, qui jusqu’alors ignorait son existence. Coup de tonnerre pour cet homme qui découvre qu’il a une fille, orpheline ! Et la jeune ado va littéralement bouleverser le train-train pantouflard de Lucas, écrivain introverti ayant développé une tendance exacerbée à la passivité. La cohabitation promet d’être rythmée et ce n’est pas toujours d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Qui n'a pas vu "Dans ses yeux" , film policier argentin réalisé par Juan José Campanella, très beau film qui remporta l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2010 ? Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom d'Eduardo Sacheri , auteur argentin, également le coauteur avec le réalisateur, du scénario. C'est cette référence qui m'a poussée à lire son dernier livre qui vient d'être traduit, un auteur que je ne connaissais pas du tout. La référence s'est révélée excellente.

Sofia, quatorze ans vit seule avec sa mère à Villa Gesell , une ville balnéaire au sud de l'Argentine. Suite à son décès, elle se rend à Morin, une banlieue de Buones Aires, à une adresse laissée par sa mère. Elle cherche son père Lucas qu'elle n'a jamais vu, un père qui jusqu'alors ignore tout de son existence. L'homme est marié.
C'est le départ de l'histoire. Sacheri se mettant dans la tête de Sofia, une ado intelligente, futée et qui n'a pas la langue dans sa poche, va nous développer cette situation difficile et imprévue.
Le malaise du départ que provoque cette intrusion dans la vie des trois personnages Sofia,Lucas et sa femme Fabiana, va lentement se métamorphoser, grâce à la complicité et la tendresse qui vont peu à peu s'installer entre père et fille, en faites deux êtres solitaires qui vont se retrouver pour le meilleur et pour le pire.....

Le père a écrit deux livres dans la vie, dont un à succès et n'écrit plus depuis huit ans.
D'une question de Sofia à son père, l'auteur en profite pour nous faire une réflexion intéressante sur le métier d'écrivain, "Être écrivain… je ne sais pas si c'est un métier comme un autre. Imagine que tu sois, mettons, ingénieur : tu as fait tes études, tu as eu ton diplôme, tu es ingénieur. Moi, je n'ai pas étudié pour être écrivain. J'ai écrit deux livres. Bien. Quand je les ai écrits, j'étais écrivain. Mais j'ignore si je le suis encore".....Il a quarante ans, survit des revenus de son livre à succès et à la grande surprise de sa fille rêve d'un autre "métier ".

J'ai aimé tous les personnages, y compris l'emmerdeuse belle mère Fabiana, qui en fin de compte est bien dans son rôle, vu sa situation. La chaleur humaine qui émanent d'eux, malgré la morosité de la situation et du décor, la prose pleine d'humour de l'auteur qui nous met en direct avec le regard et les pensées de Sofia sur les adultes, qui malgré son jeune âge a drôlement la jugeote, nous donne une trés beau roman émouvant, qui se lit d'une traite.
Je sais que vos PAL sont pleines à craquer, mais c'est un trés beau livre que je conseille vivement.....

"Suncho part à fond de train derrière des mouettes en aboyant. L'eau leur lèche les pieds. Soudain, Sofía a compris : le bonheur, c'était ça."

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Sofía, âgée de 14 ans, a toujours vécu avec sa mère, Laura, à Villa Gesell, une ville balnéaire au sud de l'Argentine. Malheureusement, à la mort de cette dernière, sans autre famille, elle n'a d'autre choix que de se rendre dans la banlieue de Buenos Aires, à Morón. Munie d'une adresse et de deux photos, elle monte dans un car et part à la rencontre de son père, un certain Lucas Marittano. Celui-ci est abasourdi et stupéfait lorsqu'elle se présente à la porte de son immeuble, n'ayant jamais été au courant de sa paternité. Ne sachant comment réagir, il lui propose d'aller boire un café, juste au coin de la rue. Une situation qui chagrine et, en même temps, met en colère Sofía, d'autant plus qu'au lieu de l'accueillir chez lui pour la nuit, il la conduit chez son ami, Claudio, suite à l'accueil pour le moins froid et peu cordial de sa compagne, Fabiana. Mais, dès le lendemain matin, il s'excuse auprès d'elle, conscient qu'il a mal agi et qu'il est de son devoir d'être un père...

C'est un véritable coup de massue que se prend sur la tête Lucas lorsqu'il se découvre père d'une adolescente de 14 ans. Mais qu'à cela ne tienne, il compte assumer son nouveau rôle, malgré le peu de soutien qu'il reçoit de sa compagne. Sofía, de son côté, ne peut compter que sur lui et place tous ses espoirs en lui. Si les débuts sont difficiles, chacun devant composer avec les autres, peu à peu, au fil des jours et des apprentissages, s'installe une véritable complicité entre le père et la fille. Eduardo Sacheri nous offre un roman émouvant et juste, peuplé de personnages très attachants. Sofía, que la vie n'a pas épargnée, une ado mature et déterminée, Lucas, un homme dont la vie va basculer et qui, au contact de sa fille, va reprendre confiance en lui, mais aussi ses amis qui le soutiennent. La relation entre le père et sa fille donnent lieu à des dialogues sincères, savoureux, percutants, parfois ponctués d'humour. Un roman, sur la famille assurément, mais aussi sur les décisions que l'on prend, sur le métier d'écrivain, sur la reconstruction et sur ce bonheur auquel l'on ne croyait plus...

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"Le bonheur c'était ça" n est pas le type de titre qui m'attire car il peut laisser penser à une foultitude de bons sentiments, et les romans feel good ou encore de developpement de soi ce n est pas ma tasse de thé. Mais comme l'auteur est Argentin, je n'ai pas eu trop de craintes et j'ai eu raison. Certes ce n'est pas un roman politique, comme souvent lorqu'il s'agit de littérature d'Amerique Latine, mais un roman dans lequel je me suis sentie bien. Tout tourne autour de la relation entre une jeune fille de 14 ans qui vient annoncer à un homme de preque 40 ans qu'il est son père et qu'elle n'a desormais plus que lui.
Les échanges entre ces deux ètres sont teintés de tendresse, d'amour, d'humour et sont tous deux attachants.
Merci Boocky il y a très lontemps, j'ai lu ta critique et j'ai écouté (comme souvent) tes conseils, et voilà, il a enfin eu le droit de sortir de cette liste pense bête qui ne cesse de grandir et qui menace certains livres de n'en jamais sortir.
Merci donc à toi, car j'ai vraiment aimé entrer pour quelques heures dans la vie de cettej famille d'Argentine. Je n'ai pas envie de les laisser mais je n'ai pas le choix. Je vais aller piocher d'autres idées dans ta bibliotheque Boocky
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Il y a longtemps qu'un roman ne m'a pas autant touchée et émue. le bonheur, c'était ça est juste un magnifique coup de coeur, qui n'est, sans doute, pas assez connu.

Je connaissais Eduardo Sacheri pour avoir lu Dans ses yeux, et je suis très contente d'avoir retrouvé sa plume ici. On fait la connaissance de Sofia, quatorze ans, qui débarque dans la banlieue de Buenos Aires, pour y rencontrer son père. Sa mère vient de mourir et Sofia se retrouve seule avec juste une adresse et deux photos de ce fameux père qu'elle ne connait pas. Lucas, quand à lui, se retrouve a endosser le rôle de père du jour au lendemain.

J'ai adoré Sofia et Lucas, il forme un splendide duo. Tous les deux, un peu paumés, ils vont se serrer les coudes et s'apporter du bonheur mutuellement. Sofia est un ado tellement attendrissante, tellement loin des clichés d'ado en pleine crise, elle est une jeune fille adorable. Lucas, lui, subit sa vie depuis trop longtemps. Il a des rêves qu'il n'arrive pas à réaliser, trop heureux de toujours chercher à satisfaire son épouse exigeante. Sofia, va l'aider à aller au bout de ses envies.

J'ai, enfin, beaucoup aimé le dépaysement qu'offre ce roman : un voyage en Argentine, dans la banlieue de Buenos Aires, mais aussi dans la petite station balnéaire où Sofia a grandi. J'ai aimé vivre au fil des saisons inversées de l'hémisphère sud ou découvrir le système scolaire argentin.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Nous suivons dans ce roman l'histoire de Sofia, une ado de 14 ans au caractère bien trempé dont la mère vient de mourir, qui va aller retrouver son père Lucas (qui va découvrir l'existence de cette enfant dont il ne savait rien).
Alors évidemment lorsqu'une ado vient frapper à votre porte pour vous dire :"bonjour papa j'existe !" La vie peut prendre un drôle de tournant, et ce que j'ai aimé dans ce roman c'est la manière dont Lucas va prendre son rôle à coeur. Il n'y aura pas de rejet, quelques incompréhensions oui, normal! Mais il va tout faire pour que Sofia se sente chez elle et aimée. Il faut dire que c'est assez surprenant au vu du personnage : passif à souhait, sans trop de caractère fasse à sa femme Fabiana (qui m'a exècré du début à la fin), sans ambition non plus...
L'histoire est attendrissante et leur complicité est belle.
Une petite part de mystère subsiste quant à la mort de la mère de Sofia mais je n'en dirai pas plus car il s'agit des dernières lignes du livre (ou presque).
J'ai été émue et j'ai souvent souris face à cette lecture.
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critiques presse (1)
LeFigaro
03 février 2017
Eduardo Sacheri explore la relation qui se construit en accéléré entre un père et une fille. C'est une chronique familiale pleine de fraîcheur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Soudain un homme apparaît. Il ne sort pas de l'ascenseur : il se contente de passer la tête, sans quitter la cabine. Sofia suppose qu'il veut vérifier qu'il y a bien quelqu'un en train de l'attendre. Que ce n'est pas un mauvais tour comme cette blague qu'ils font l'été à Villa Gesell. En voyant Sofia, il sort enfin de l'ascenseur, s'approche de la porte d’entrée et l'ouvre.
«Oui ?
- Tu es Lucas ? demande-t-elle.
- Oui.
- Je suis... Je m'appelle Sofia.»
Elle s’arrête. Elle a peur que le type referme la porte et s'en aille en quatrième vitesse. Mais si elle ne dit rien, elle court le même risque. Mieux vaut se décider.
«Je suis là parce que... c'est ma mère qui m'a donné ton adresse. Ma mère s'appelait Laura Kruppswickz. Elle t'a connu à Villa Gesell.»
Il fronce les sourcils comme pour fouiller dans ses souvenirs, mais on dirait qu'il a trouvé parce qu'il fait oui de la tête. OK. C'est maintenant ou jamais.
«Ben voilà : apparemment, tu es mon père.»
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S’il y a une chose que Sofía ne supporte pas, c’est qu’on ait pitié d’elle. Ce petit regard qu’ont les gens quand ils pensent « la pauvre, avec ce qui lui est arrivé... », elle le déteste. Elle les déteste. Ça lui donne envie de leur dire, leur crier: «Mais pourquoi tu regardes pas ailleurs? Si je te fais pitié, t’as qu’à penser à autre chose!» Mais elle ne le dit pas. Elle se tait, ou change de sujet, ou leur pose une question pour les détourner de cette compassion qu’elle refuse, qui ne l’aide pas, dont elle ne sait que faire.
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Video de Eduardo Sacheri (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eduardo Sacheri
Dans ses yeux (El secreto de sus ojos) est un film (2009) argentin, réalisé par Juan José Campanella. Il a remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère 2010. Bande-annonce
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