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«Été après été, les Wilson emmenaient leurs enfants en vacances au même endroit. Il est possible que ce désir de rester fidèles à leurs habitudes soit à l'origine des tragiques événements qui
eurent lieu trente ans plus tard...»
Mr et Mrs Wilson ne parviennent pas d'une année sur l'autre à changer leur destination de vacances. Ils en discutent chaque année en famille, pour finalement décider de revenir à Port Breton. Les premières pages qui décrivent cette famille petite bourgeoise qui n'aime pas changer ses habitudes sont d'un humour décapant. Mr et Mrs Wilson ont trois enfants Paul, Roger et Shirin. Shirin détone dans cet univers familial figé. Elle est pleine de vie et a déjà, à seize ans, un charme auquel personne ne peut résister. Pour Shirin c'est une joie de retrouver Port Breton, Mrs Jolly leur logeuse en qui elle a pleine confiance, et surtout l'île sombre et mystérieuse de Storn dont elle conserve toujours avec elle une photo et qu'elle contemple d'une petite crique où elle aime se réfugier. Elle refuse de se rendre dans cette île qu'elle veut garder en elle comme un objet de désir. Mais surgit dans sa crique-refuge un intrus, l'héritier de Storn, Venn le Breton qui va la convaincre de venir visiter son île et pour lequel elle va ressentir un mélange d'attirance et de répulsion. Les vacances sont interrompues brusquement par un décès dans la famille de Shirin et elle ne retrouvera Venn le Breton que dix ans plus tard. Il va alors la convaincre de l'épouser et la ramener dans l'île. Leur relation va être pervertie par l'amour que Shirin voue à l'île de Storn et qui va rendre fou de jalousie son mari. Nous suivons l'évolution du drame qui lie Shirin et l'île de Storn de dix ans en dix ans. Tout au long du roman son irrésistible séduction naturelle, dont Shirin est elle-même surprise, va finalement la tenir éloignée des autres. Elle lui sert d'écran pour ne rien laisser paraître de ses souffrances intérieures. Ce qui peut sembler une force deviendra une prison qu'elle aura, en partie, forgée elle-même et elle s'épuisera à vouloir y rester fidèle. L'amitié de Mrs Jolly et de son amie Cristina --- qu'elle appelle au secours et qui vont la rejoindre dans l'île --- malgré leurs tentatives, ne lui suffiront pas à se libérer. Elle ne veut pas s'abandonner, lâcher prise. Malgré une écriture toute en nuances et subtilité, je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages de cette histoire et en particulier à l'héroïne Shirin. Je n'y ai pas cru. C'est Venn qui m'a le plus touchée alors qu'il aurait dû être le plus antipathique. Sa perversité, son orgueil et celle de la vieille dame, sa grand-mère, telles que nous les décrit Vita Sackville-West, ne m'ont pas complètement convaincue. Je ne trouve pas à ce roman la qualité de «Toute passion abolie» même si Virginia Woolf écrit à son propos dans son journal que «Dark Island est très bon» . Quoique, en écrivant cela, je me dis que Shirin, dans sa vieillesse, aurait peut-être pu ressembler à Lady Slane et finir sa vie avec le fidèle Tracey qui reste amoureux d'elle sans espoir de retour. + Lire la suite |
Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard de Carole D'Yvoire aux éditions Livre de Poche
« Bloomsbury m?enchante, il est la vie même. »
Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d?Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l?union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d?édition Hogarth Press.
Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l?affirmation de la vie, d?une « vie intense et triomphante ».
Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.
https://www.lagriffenoire.com/98459-divers-litterature-je-te-dois-tout-le-bonheur-de-ma-vie.html
Virginia et Vita de Christine Orban aux éditions Livre de Poche
1927. Virginia Woolf vient de publier La Promenade au phare. Elle vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West dont le célèbre château paternel de Knole se situe tout près de Monk's House, la modeste demeure de Virginia et de son époux, l'éditeur Léonard Woolf. La fascination qu?elle ressent pour Vita, l'abîme entre sa vie bohème et le faste de l'excentrique aristocrate vont donner naissance à l?une de ses ?uvres maîtresses, Orlando. Dans Virginia et Vita, où tout est dit de la passion et de la jalousie, Virginia Woolf est à son tour transformée en personnage de roman. Christine Orban évoque avec subtilité la complicité de deux femmes exceptionnelles, puissantes et fragiles qui conjuguent à leur manière amour et création littéraire.
https://www.lagriffenoire.com/6842-divers-litterature-virginia-et-vita.html
Vous pouvez commander Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard et Virginia et Vita sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com