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Le lieu : l'Angleterre, la période : les années 30, le milieu : la grande bourgeoisie, les protagonistes : Evelyn Jarrold, veuve de 40 ans et Miles Vane-Merrick, jeune député de 25 ans. Evelyn et Miles deviennent amants. Miles, fougueux et amoureux, souhaite épouser Evelyn qui, bien qu'amoureuse, se montre soucieuse des convenances et du quand-dira-t-on et cache sa liaison.
Je découvre Vita Sackville-West par le biais de ce roman qui m'a charmée par son style élégant, son sens aigü de la psychologie et sa description affutée de la haute-société.
Ce livre m'a donné envie lire les autres ouvrages de cette romancière.
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J'ai de suite été emportée dans le monde de Vita Sackville-West qui décortique ses personnages et le monde dans lequel ils évoluent. Evelyn Jarrold est une bourgeoise parfaite : parfaitement oisive, parfaitement au courant de ses devoirs envers la famille de son mari, envers son fils, envers la société en entier, et en partie parfaitement insignifiante. "Une Evelyn qui semblait le parangon des vertus domestiques avec, de surcroît, tout le choc de Vogue et toutes les passions de Shakespeare." Pourtant tout cela est mis à mal par sa rencontre avec un réformiste, Miles Vane-Merrick, de 15 ans plus jeune qu'elle. Ce dernier ne se lasse pas d'observer ses semblables, critiquant le type de l'Anglais de souche qui "conserve ses airs de supériorité et son respect du savoir-vivre, mais c'est là tout ce qu'il a hérité de ses ancêtres et c'est tout ce que toi et tes semblables avez su conserver. C'est une marionnette."

L'histoire d'amour entre Evelyn et Miles s'inscrit dans cette société, ils ne peuvent s'en défaire, c'est une sorte de duel à mort entre bourgeois, dans cette opposition entre deux mondes contraires : celui de l'apparence et celui de l'esprit. L'auteur associe clairement chacun de ces mondes à un de ces personnages, les faisant interférer dans leurs sentiments les plus intimes.

"Un homme d'action tel que lui ne pouvait se contenter uniquement de l'amour d'une femme. L'amour d'un homme, en revanche, était bien suffisant pour un coeur désolé et un esprit vide."

Il n'est pas difficile de comprendre que cette liaison ne peut rien amener de bon …

C'était la première fois que je lisais un roman de Vita Sackville-West, autour que j'assimile à des écrivains comme Virginia Woolf ou Edith Wharton, et j'avoue que j'ai été très agréablement surprise ! Si j'avais écrit cet article avant de terminer les 50 dernières pages, je l'aurais mis en coup de coeur. Malheureusement la fin m'a extrêmement déçue, remettant en doute mon appréciation du texte dans son ensemble – sans que je puisse cependant nier la grande maîtrise de style, très fluide, très précis. Ce n'est pas tant la fin triste que la longueur de cette fin, qui n'apporte finalement pas grand chose au texte.

Mais je ne veux pas vous laisser sur une telle impression car Vita Sackville-West est un auteur à découvrir et pourquoi pas ce roman qui est malgré tout une brillante critique de cette société post-victorienne encore engoncée dans ses traditions, dans ses bienséances, bien loin de toute passion amoureuse …

Terminons donc plutôt sur des vers tirés de T. S. Eliot, qui est cité à plusieurs reprises dans le texte :

"Viens t'abriter à l'ombre de ce rocher rouge
Et je te montrerai quelque chose qui n'est
Ni ton ombre au matin marchant derrière toi,
Ni ton ombre le soir surgie à ta rencontre ;
Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière*

T.S. Eliot, extrait de "La terre vaine"
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"A coup sûr, pensa-t-elle, la haute société anglaise (une expression horrible, mais il fallait bien l'utiliser !) était la plus décorative de la terre. On eût dit que, depuis des générations, ils avaient été bien nourris, bien protégés, bien entraînés aux sports, et persuadés qu'ils n'avaient pas d'égaux. (p38)"

Années 1930 - Angleterre - Evelyn, veuve d'une quarantaine d'années, mère de Dan âgé de 17 ans futur héritier d'une fortune et d'un domaine familial bâtit par le travail du patriarche William Jarrold, son grand-père paternel, noue avec Miles Vane-Merrick, jeune homme de 25 ans promis à un brillant avenir politique par ses idées réformistes, une relation amoureuse secrète dans un premier temps dans laquelle elle comprend tous les dangers de par leur différence d'âge, leurs situation sociétales opposées mais également par la manière dont chacun la vit : lui sincèrement mais au jour le jour et pour elle, de façon passionnée, fougueuse et exclusive même si elle comprend peu à peu que les sentiments qui l'animent ne la mèneront qu'à l'éloigner.

La haute société anglaise Vita Sackville-West la connaît bien puisqu'elle est elle-même fille d'un baron
dont elle ne put hériter car la loi anglaise de l'époque le lui interdisait en tant que femme. Donc inutile de vous dire qu'en tant qu'élément féminin de la haute société et à son esprit rebelle,  elle avait quelques comptes à régler avec le milieu dont elle était issue. Mais elle ne le fait pas de manière frontale mais à travers une histoire d'amour qu'elle teinte d'accents sociétaux qui seront, outre le comportement de l'héroïne et la différence d'âge, les obstacles à l'épanouissement de leur amour, se faisant même prophétesse d'un monde en perdition, celui de la haute société qui se prévaut de ses traditions, avantages, supériorité. Miles, lui-même privilégié par l'héritage d'un domaine à gérer, briguant un poste de député et auteur d'un livre avançant des idées démocratiques, est le reflet de l'avenir et de l'espoir. Oui tout les oppose mais ils s'aiment et n'ont en commun que l'amour mais cela suffira-t-il à Evelyn, acceptera-t-elle toutes ces différences,  acceptant de vivre ce qu'il lui offre et n'exigera-t-elle pas trop de Miles avec ce qui pourrait apparaître comme parfois des caprices ?

Evelyn apparaît à la fois comme une femme lucide sur sa condition, sur ceux qui l'entoure mais également une femme "folle d'amour" perdant toute raisonnement et mesure, passant par tous les sentiments amoureux : jalousie, doutes sur la durabilité des sentiments de son amant, allant jusqu'à passer par des périodes alternant passion et rupture le tout ne pouvant mener qu'au drame.

Je ne lis que très rarement des histoires d'amour mais ici ce n'est qu'un prétexte et je dois avouer que dès les premières pages j'ai été capté par le personnage d'Evelyn, par sa manière d'évoluer dans un monde où elle se sent à sa place tout en le critiquant mais dont elle est la parfaite représentante, en tirant tous les avantages, mais comprenant que même son fils, Dan, tend à vouloir s'en émanciper et refusant d'écouter et de comprendre ceux qui la mettent en garde sur son comportement. Elle veut tout : le beurre, l'argent du beurre et le sourire du crémier.

L'autrice prend le parti de ne dévoiler que peu à peu tout ce qui unit et/ou sépare ses personnages, révélant par petites touches leurs sentiments et attitudes,  montrant à quel point ceux-ci reflètent à la fois leurs milieux mais aussi leur âge, leurs passés ou ce qu'ils entrevoient de leurs avenirs.

Ce roman est tout ce que j'aime dans la littérature anglaise : une étude non seulement sociétale mais également psychologique très fine, essentiellement du point de vue féminin, d'une confrontation entre deux mondes, celui de la bourgeoisie victorienne face à une société plus populaire ou tout du moins plus ancrée sur l'ouverture et la réalité, en particulier à travers le couple d'amis artistes de Miles, les Anquetil, et en particulier Viola, qui va devenir l'amie conseillère intermédiaire entre les deux mondes.

Même si la fin m'a paru un peu disproportionnée par rapport à l'histoire la transformant en une tragédie romanesque, j'ai beaucoup aimé à la fois l'écriture et le ton et suis ravie d'avoir deux autres de ses ouvrages :  Dark Island et Infidélités pour retrouver ces ambiances que j'aime tant. Cette autrice j'ai eu envie de la découvrir par mon intérêt à tout ce qui touche Virginia Woolf qui vécut Vita une histoire d'amour intense (qui avait, entre autre, été l'objet d'un film : Vita et Victoria) et je ne suis pas sans penser que la différence d'attitudes  entre les deux amants n'est pas sans rappeler les deux manières dont chacune vivait la relation. 

"Les Jarrold sont des victoriens ; et pas seulement parce qu'ils croient toute l'hypocrisie que cela représente. Ils croient aux réputations, à la respectabilité, et tiennent à sauver les apparences. Et ne pas permettre aux gens de s'amuser le dimanche (...) et condamner les femmes à faire enfant après enfant, sans se soucier de savoir si elles peuvent les nourrir (...) tout cela pour faire de l'Angleterre ce qu'elle est ! Débarrassons-nous de toutes ces idées, et de ce qu'elles entraînent, et nous pourrons nous en sortir. de nos jours, vos Jarrold sont des anachronismes. Il faut les empailler et les placer sous vitrine. (p107)"
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En 1932, Evelyn, veuve de guerre et parfaite représentante de la bourgeoisie élégante et oisive anglaise aux idées étriquées tombe amoureuse d'un député réformiste de quinze ans plus jeune qu'elle. Elle connaît avec lui une passion amoureuse qu'elle voudrait exclusive. Pour Miles, son amant, Evelyn est certes séduisante, délicieuse, "décorative" mais elle n'est qu'une partie de sa vie. Il a besoin de s'investir ailleurs, en politique, affaires, littérature. Deux caractères, deux conceptions de la vie et de l'amour s'opposent. Miles séduit également (intellectuellement) le fils d'Evelyn par ses idées anticonformistes si différentes de celles de son milieu. Evelyn, en revanche, bien que follement amoureuse a du mal à se détacher de son monde élégant et traditionnel fait de conventions et de respect des coutumes.
Roman psychologique sur des caractères et des univers qui ont du mal à se rencontrer.
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Une fois de plus, Vita Sackville-West m'a épatée par son écriture d'une grande fluidité et d'une imparable élégance. Elle n'épargne personne mais ne manque pas d'empathie non plus. La haute société qu'elle raille, tout comme son héroïne et son héros sont certes décrits et analysés avec acuité et virulence mais aussi avec une certaine tendresse. J'ai trouvé des longueurs à ce roman mais aussi de nombreuses qualités, notamment sa capacité à décortiquer le sentiment amoureux et les difficultés que pose la rencontre entre deux êtres si différents mais irrésistiblement attirés l'un vers l'autre. J'ai cependant largement préféré "Toute passion abolie" de la même autrice, à la fois plus abouti et plus "concentré".
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A 39 ans, Evelyn a été veuve bien plus longtemps que mariée et se consacre uniquement à son fils Dan, aujourd'hui à Eton, et à sa vie sociale, aidée en cela par la fortune de sa belle-famille, dûe entièrement à son beau-père. Lorsqu'elle rencontre un jeune homme politique idéaliste, de quinze ans son cadet, elle tombe follement amoureuse, et lui aussi. Seulement voilà, dans l'Angleterre des années 30, il y a mille autres choses faites pour retenir l'attention d'un jeune homme idéaliste et travailleur, tandis que l'amour est à peu près la seule chose laissée aux femmes de la catégorie sociale d'Evelyn, ça et les fanfreluches. de là partira tout leur drame, car là où elle le veut entier, son amant ne se laisse qu'une partie de son temps pour l'amour.
Très grand roman poignant et une observation sans concession de l'époque et du milieu, écrit par une plume sans pitié.
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Ne vous fiez pas à la 4e de couverture, Haute société (Family History, en anglais, titre qui lui convient mieux) n'est pas seulement une histoire d'amour entre deux amants que quinze ans séparent (on n'en saura même pas les principales scènes). C'est aussi, et surtout, l'histoire d'Evelyn, dont la vie va être complètement bouleversée par cette relation. L'histoire se passe sur douze mois, entre 1931 et 1932. Evelyn Jarrold, belle-fille de William Jarrold, grand industriel du pays de Galles en passe d'être anobli, est veuve depuis quinze ans et vit seule avec son fils, Dan, à qui elle a consacré tout sa vie, entourée du clan Jarrold. Sa rencontre avec le jeune Miles Vane-Merrick lors d'une soirée vient troubler sa vie bien rangée. Elle en tombera passionnément amoureuse.

Bien que le roman soit centré sur Evelyn, sur ses sentiments, les motifs de ses actions, les ressorts de ses pensées (et en ce sens peut rappeler Virginia Woolf), l'auteur fait de temps en temps appel à d'autres personnages pour rééquilibrer la vision que nous avons d'elle. Au début du livre, on pourrait croire que l'action se situe à la fin du XIXe siècle, tant la famille Jarrold symbolise la puissance de la haute-bourgeoisie victorienne, dans son respect des conventions, dans sa conviction profonde que le monde ne changera pas. Miles, intéressé par la politique, fréquentant des communistes et utilisant fréquemment des "mots de plus de trois syllabes" tire Evelyn vers la modernité, une plus grande liberté de pensée mais aussi une plus grande indépendance dans les actes. C'est dans cette confrontation entre passé et présent que j'ai trouvé tout l'intérêt et le plaisir de ce roman. le style de Vita Sackville-West est subtil et ciselé, elle ne dit que l'essentiel, mais de quelle manière !
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Evelyn Jarrold est une veuve de 40 ans évoluant dans la haute société anglaise. Son mari est décédé au front en 1916 la laissant, avec leur fils, aux bons soins de la famille Jarrold. Evelyn reste très attachée à la famille de son mari qui lui permet de vivre dans le luxe et l'oisiveté. C'est une femme belle, légère et sophistiquée. Elle se sent libre de vivre au gré de ses envies, de ses fantaisies frivoles. Lors d'une soirée, elle fait la connaissance de Miles Vane-Merrick. C'est un jeune homme de 25 ans, député réformiste et extrêmement ambitieux. Evelyn et Miles vivent dans des mondes, des conventions opposés. Malgré cela ils tombent amoureux l'un de l'autre.

Vita Sackville-West, l'“Orlando” de Viginia Woolf, jette un oeil critique sur l'aristocratie et la bourgeoisie anglaises. Cette haute société semble vouée aux loisirs, à l'oisiveté totale. Elle a des préoccupations bien éloignées de la réalité : les bals, les toilettes, les intérieurs luxueux, les héritages, l'étiquette … Vita Sackville-West nous en donne une description très ironique par la voix de Ruth Jarrold, la nièce d'Evelyn : “A coup sûr, pensa-t-elle, la haute société anglaise (une expression horrible, mais il fallait bien l'utiliser !) était la plus décorative de la terre. On eût dit que, depuis des générations, ils avaient été bien nourris, bien protégés, bien entraînés aux sports et persuadés qu'ils n'avaient pas d'égaux. Les regarder était fascinant. Ils avaient la beauté et la distinction des animaux de pure race. Les jeunes gens possédaient l'élégance des lévriers, les jeunes femmes étaient semblables à des parterres de fleurs. Peu importait, se disait Ruth, que leur cervelle ne fût pas plus grosse que celle d'un lévrier du moment que leur corps en évoquait la grâce !” Un monde brillant, étincelant mais parfaitement vain.

Evelyn évolue dans ce monde comme un poisson dans l'eau. Son mode de vie, ses aspirations, ses goûts correspondent totalement à la luxueuse insouciance de cette classe sociale. Mais son mode de vie est remis en cause par son amour pour Miles Vane-Merrick. Ce dernier n'est en rien futile. Il veut réformer la société, aider les classes ouvrières à améliorer leur vie, il préfère la campagne à la clinquante ville. Son ambition le pousse à travailler sans relâche, peu de place est disponible pour les sentiments. Malgré la différence d'âge, d'intérêt et de mode de vie, Evelyn et Miles s'aiment passionnément. Mais ce n'est pas une histoire à l'eau de rose que nous conte Vita Sackville-West. Evelyn est déchirée entre sa fidélité à la famille Jarrold et son amour pour Miles. Une telle liaison n'est pas acceptable pour les Jarrold : Miles est trop jeune, trop réformateur. Evelyn doit choisir de s'émanciper de la coupe des Jarrold ou de quitter Miles. Un choix bien cruel pour une femme qui se croyait libre. Evelyn réalise alors ce qu'est sa vie : une cage dorée de laquelle il est difficile de partir. Les femmes, même de la haute société, sont encore bien contraintes par leur milieu et Evelyn en fait l'amère découverte. Au fur et à mesure des pages, j'ai été touchée par cette femme qui ouvre les yeux sur le monde qui l'entoure. L'histoire d'Evelyn est douloureuse, cruelle. La sincérité de ses sentiments lui coûtera très cher.

Vita Sackville-West nous présente avec beaucoup de lucidité un monde creux n'existant que pour l'apparence. Mais c'est aussi un monde sans pitié : jugeant, condamnant ceux qui ont le malheur de vouloir s'en émanciper. “Haute société” est à la fois une critique sociétale et une tragique histoire d'amour. C'est avec un style élégant et une grande finesse que Vita Sackville-West nous entraîne dans le monde d'Evelyn Jarrold. L'admiration de Virginia Woolf pour Vita n'était pas usurpée.
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Aux débuts des années 1930, Evelyn Jarrolds, une veuve d'une quarantaine d'années, représente parfaitement bien la haute bourgeoise anglaise. Vivant de rentes, sans travailler, elle se contente de se promener, d'aller à des soirées et de fréquenter le même genre de personnes qu'elle. Mais elle rencontre Miles Vane-Merrick, politicien soucieux des problèmes de société et plus jeune qu'elle d'une quinzaine d'années. Elle tombe amoureuse folle de lui mais n'ose afficher cette liaison en public, surtout qu'elle ne pense pas que l'amour de Miles pour elle soit de la même intensité ...

Connaissant cette romancière de nom, j'ai enfin pu découvrir son style et son oeuvre avec ce roman sur l'amour, les convenances en vigueur dans certaines couches de la société et le style de vie bourgeois de cette époque. le problème, c'est que le genre de société décrite ici n'est pas forcément très attachante, même si l'histoire est très bien racontée et il m'a été assez difficile de ressentir quelque sentiment envers Evelyn ou son entourage. Certains personnages sont plus intéressants mais ne sont que secondaires et ils n'apparaissent que vers le milieu du livre, ce qui a été néanmoins bénéfique pour ma lecture qui commençait à s'essouffler car je n'arrivais décidément pas à me passionner pour la relation entre Miles et Evelyn. J'ai pourtant essayé de me replacer dans le contexte et l'époque de l'écriture de ce roman mais rien à faire, la magie avait du mal à opérer malgré un style d'écriture plutôt facile à lire, même s'il reste assez typique des années 1930. La seconde moitié du roman a un peu plus de souffle car elle apporte plus de rebondissements et fut pour moi comme une bouffée d'air frais après un début plutôt difficile et lent. Cependant, les évènements restent prévisibles, avec un côté un peu trop théâtral à mon goût. J'ai donc trouvé la description de la haute bourgeoisie et ses petits côtés mesquins assez intéressante mais j'ai été nettement moins convaincue par l'histoire d'amour qui venait souligner toutes les différences qui peuvent exister entre des êtres aux vues opposées mais cela ne m'a pas empêché de noter deux autres titres de cette auteure pour voir si mon impression restera la même ou si j'apprécierai plus une autre de ses oeuvres.
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Evelyn Jarrold est une londonnienne veuve de la haute-société. Ses journées sont occupées par ses courses chez son tailleur, ses dicussions avec sa nièce et les préparatifs du bal du soir. Heureusement, ses domestiques sont là pour veiller à la bonne marche de la maison, la soulageant de considérations bassement matérielles. Son fils, Dan, suit une scolarité solitaire à Eton et ne revient que pour les vacances.

Un soir au bal de Chevron, elle fait la connaissance de Miles Vane-Merrick, un aristocrate de la terre, ancien élève d'Eton qu'il a quitté par conviction. Bel homme, beau parleur, homme convaincu et sachant défendre ses idées, Evelyn ne tarde pas à tomber sous son charme.

La bourgeoise découvre un monde où les convenances étriquées et la mode n'ont aucune place, mais où le langage et les idées sont reines. de plus, son fils Dan se prend lui aussi de passion pour Miles avec qui il peut partager ses idées.

Mais la passion d'Evelyn devient vite dévorante, et même si elle est capable de remettre en question les us et coutumes de son milieu, elle ne peut s'en défaire.



Mon avis :

Ah, le Londres victorien où tout est feutré, non-dit... On se croirait revenu au temps de Jane Austen sans les robes bouffantes.

Une critique un peu ascerbe, toutefois, de la haute-société anglaise, percluse dans ses traditions victoriennes, et à qui un mot de trois syllabes fait peur ; qui n'a pas été élevée pour penser mais pour perpétuer les traditions. A ce propos, l'héroïne apparaît parfois un peu gamine.

Un livre qui m'a donné envie d'en lire d'autres de cet auteur.


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