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EAN : 9782267015942
79 pages
Christian Bourgois Editeur (30/11/-1)
3.14/5   7 notes
Résumé :
« C’est en Égypte qu’Arthur Lomax contracta l’habitude qui, à la suite d’expériences diverses, le conduisit finalement à l’échafaud.
En Égypte, la plupart des touristes portent des lunettes bleues. Arthur Lomax suivait cette mode aussi incongrue que prudente. En compagnie de trois personnes qu’il connaissait à peine, mais à l’intimité desquelles il avait été forcé par les exigences du yachting, il contemplait le Sphinx. Mais Lomax s’intéressait moins au Sphin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cette excellente petite nouvelle qui tient à peine en 90 pages contient la matière pour se transformer en un roman quatre fois plus long, avec ses 350 pages et ses chapitres qui auraient exploré dans le détail tous les arcanes de cette histoire.

Tel n'a pas été le choix de Vita Sackville-West qui a préféré un texte condensé qui parvient dans sa brièveté à traduire une variété d'actions, de sentiments,de suspense malgré l'annonce du dénouement dès la page 14.

C'est donc une oeuvre essentiellement artistique qui, de ce point de vue est tout à fait réussie. Ainsi, on a quatre personnages majeurs, une croisière en Méditerranée, avec de savantes descriptions de l'atmosphère sur le bateau, des mouvement, couleurs et aspects de la mer, un mariage en Egypte, un décès, une exhumation et une pendaison.

J'ai trouvé une dose sympathique d'humour, noir peut-être, dans ce récit où l'absurde côtoie le mystère, avec des développements intéressants sur la résignation, voire l'indifférence, de celui qui devient meurtrier malgré lui...

Pas d'Equateur, ni vraiment de séduction, comme peut le laisser croire le titre, hormis peut-être celle de la mort avec laquelle Lomax et Bellamy jouent à un jeu dangereux. Il est aussi question de lunettes colorées qui laissent sans doute entrevoir la vie et le monde à travers un prisme éloigné des conventions humaines.

Donc, belle lecture qui m' a fait découvrir une écrivaine vers laquelle je reviendrai sans doute.
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Une longue histoire courte, c'est ainsi qu'est présenté ce texte singulier et très différent de ceux de Vita Sackville-West que j'ai pu lire. Publié en 1924, il est dédié à Virginia Woolf et l'on ne peut s'empêcher d'y chercher des références, clins d'oeil ou hommages à une période phare de la proximité entre les deux femmes. L'ambiance lorgne parfois du côté d'Agatha Christie mais rien d'étonnant, les protagonistes appartiennent à cette bonne société britannique avide de dépaysement ensoleillé aux quatre coins de l'Empire et de canotage stylé, un verre de whisky ou de sherry à la main. L'auteure ne ménage pas le suspense, dès la première phrase, on connaît le destin tragique du héros : "C'est en Égypte qu'Arthur Lomax contracta l'habitude qui, à la suite d'expériences diverses, le conduisit finalement à l'échafaud".

Il faudra moins de 80 pages à notre ami Arthur pour passer de vie à trépas, ce qu'il fera avec un flegme qui n'appartient qu'aux anglais, aidé en cela par... le pouvoir des verres colorés des lunettes de soleil. Depuis qu'il a chaussé ses premières lunettes aux verres bleus, impossible pour Arthur Lomax de revenir en arrière, "le réalisme n'était plus pour lui". A partir de là, le petit jeu peut démarrer, cette croisière acceptée à la dernière minute en compagnie d'individus qu'il ne connaissait presque pas peut revêtir toutes les formes qu'on voudra bien lui donner.

"Lomax voyait le bleu tel qu'il n'était pas. Les autres le voyaient ou pensaient le voir tel qu'il était. A moins que nos modes de communication ne deviennent plus subtils qu'ils ne le sont à présent, nous ne sommes même pas sûrs que nos yeux voient une couleur identique. Comment, alors, chacun pouvait-il connaître l'autre ?"

Construit en apparence de façon ludique, mais d'une précision redoutable, ce texte navigue entre illusion et réalité, fantasme et vérité. Une manière, m'a-t-il semblé, d'explorer l'universalité de la fiction ou le pouvoir de l'écrivain lié à sa façon de transformer la réalité à sa guise. Pauvre Arthur qui découvre durant le procès "quelle arme pitoyable est la vérité"...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Avec ce court roman (85 pages) je découvre cette écrivaine que je connaissais par le film Vita et Virginia qui était l'amie de Virginia Woolf et qui a inspiré le personnage d'Orlando. Séducteurs en Equateur lui est dédié. J'ai aussi croisé Vita Sackvill-West en compagnie des Pionnières des années. Sur le conseil d'une blogueuse (j'ai oublié qui, qu'elle se fasse connaître) j'ai téléchargé ce roman.

Lecture  agréable, ironique, so british!

Quatre touristes fortunés britanniques visitant l'Egypte se retrouvent en croisière sur la Méditerranée. Parfaitement étrangers les uns aux autres, ils se rapprochent dans l'intimité de la croisière au point qu'ils se retrouvent liés par des liens étranges. Absurdes engagements, le tragique fait irruption quand personne ne l'attendait.


Sachez quand même que vous ne naviguerez pas dans les latitudes de l'Equateur et qu'il n'y aura que peu de séduction amoureuse....

Le lecteur averti aura tout de suite observé que l'élément de surprise n'est pas le ressort de cette histoire.

J'ai bien l'intention de continuer à lire les oeuvres de Vita et de relire Orlando!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
A qui est doté de perception, que la perception reste sacrée, mais ceux qui sont obtus, laissez-les pour toujours demeurer dans leur obscurité...
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Il appréciait le caprice et dans le vent trouvait une humeur capricieuse propre à satisfaire son goût.
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Les marines nous font voir un navire levant les voiles sous un vent favorable. Elles ne le suivent jamais dans la turbulence de son aventure. Les amis l'encouragent de leur mouchoir qu'ils agitent, puis s'en retournent. Ils ne savent rien de lui jusqu'à la lettre disant qu'il arriva à bon port. Et à cause de cela, les vies des amis se touchent, ici ou ailleurs, selon le mode qui leur est habituel, et la brèche, dans l'intervalle, n'est jamais comblée, les bords ne sont jamais reliés : la connaissance est un miroir brisé qui ne trouvera plus la douceur d'une surface unie.
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Ilots et rochers faisaient comme des taches sur le poli de l'eau.
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Lomax voyait le bleu tel qu'il n'était pas. Les autres le voyaient ou pensaient le voir tel qu'il était. A moins que nos modes de communication ne deviennent plus subtils qu'ils ne le sont à présent, nous ne sommes même pas sûrs que nos yeux voient une couleur identique. Comment, alors, chacun pouvait-il connaître l'autre ?
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Videos de Vita Sackville-West (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vita Sackville-West
Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard de Carole D'Yvoire aux éditions Livre de Poche
« Bloomsbury m?enchante, il est la vie même. » Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d?Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l?union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d?édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l?affirmation de la vie, d?une « vie intense et triomphante ». Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.
https://www.lagriffenoire.com/98459-divers-litterature-je-te-dois-tout-le-bonheur-de-ma-vie.html

Virginia et Vita de Christine Orban aux éditions Livre de Poche
1927. Virginia Woolf vient de publier La Promenade au phare. Elle vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West dont le célèbre château paternel de Knole se situe tout près de Monk's House, la modeste demeure de Virginia et de son époux, l'éditeur Léonard Woolf. La fascination qu?elle ressent pour Vita, l'abîme entre sa vie bohème et le faste de l'excentrique aristocrate vont donner naissance à l?une de ses ?uvres maîtresses, Orlando. Dans Virginia et Vita, où tout est dit de la passion et de la jalousie, Virginia Woolf est à son tour transformée en personnage de roman. Christine Orban évoque avec subtilité la complicité de deux femmes exceptionnelles, puissantes et fragiles qui conjuguent à leur manière amour et création littéraire.
https://www.lagriffenoire.com/6842-divers-litterature-virginia-et-vita.html
Vous pouvez commander Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard et Virginia et Vita sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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