Mon cauchemar et moi

C'est un livre jeunesse assez déroutant, bien dessiné mais triste et inquiétant. Je ne le conseillerais pas pour un enfant en fait, le degré de poésie inséré dans cette histoire pour traiter un sujet grave peut être interprété à divers degrés, mais je l'ai ressenti négatif et pessimiste.

Un petit garçon qui fait des cauchemars, c'est hélas très fréquent. Ce qui l'est moins c'est lorsque le petit garçon en question pactise avec son plus gros cauchemar, jusqu'à s'en faire un ami - il faut dire que ce cauchemar avec ses faux airs de Totoro sombre a l'air plutôt sympathique : regardez cette jolie couverture inoffensive avec des petites bestioles trop mignonnes ! Si les références du jeune dessinateur sont manifestes (Miyazaki, la culture manga), en revanche son dessin est tout à fait personnel et vraiment maitrisé. Quant à l'histoire, elle commence comme un conte de fées, comme une balade parsemée de symboles (pieuvre, cerf, forêt à l'envers) comme le sont souvent les rêves, et finira par basculer brutalement du côté obscur - très obscur : la fin sonne comme un gros coup de massue sur la tête. Ma déprime et moi.

J'avais découvert cette petite BD sur le site Manolosanctis. Après avoir lu les premières planches, j'avais été complètement emportée par cette histoire et les graphismes, il ne me restait plus qu'une seule chose à faire : la trouver et découvrir qui était ce monstre noir poilu.

Au début j'avais l'impression de lire une BD destinée aux enfants, le graphisme est très enfantin mais je l'ai beaucoup apprécié. Je l'ai même trouvé très adapté à l'histoire. On entre dans un monde très étrange et au fur et à mesure de l'histoire, on comprend que ce n'est pas forcément destiné aux enfants.

Je m'attendais à avoir une fin surprenante mais je ne savais pas du tout laquelle. Et finalement, celle présentée est bien loin de ce que j'imaginais ! A tel point que, une fois terminée je l'ai relue pour voir si il y avait des indices. Et il y en a ! C'est vraiment très bien joué de la part de l'auteur. Il a su garder ce suspens jusqu'au bout. Ne surtout pas la feuilleter avant de la lire ; vous risqueriez d'en apprendre trop et de ne pas profiter de votre lecture.

Si j'ai un petit défaut à lui trouver ce serait les dialogues. Par moments, j'ai trouvé qu'ils n'étaient pas assez percutants ou inappropriés mais ce n'est vraiment pas grand chose.

Voilà une très bonne découverte : originale, belle et touchante ! Un très jeune auteur à surveiller...
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Un petit garçon plonge dans un univers fantastique et coloré. Il devient l'ami d'un drôle de personnage avec lequel il parcours d'étranges paysages. Au fil des pages l'histoire prend une inquiétante tournure... Sous les traits joyeux, enfantins et poétiques des illustrations se cache une histoire sombre et bouleversante, ce qui donne à ce livre une incroyable puissance.

Un univers sombre mais ô combien attachant. Un petit garçon se lie d'amitié avec un monstre, cela semble tout mignon, mais tout n'est qu'illusions. Un chef d'oeuvre pour un dessinateur aussi jeune!

La BD en elle-même est déjà très belle. Un soin particulier a été apporté à la réalisation de la couverture cartonnée : le style est très épuré, les tons sont doux et l'illustration principale attire vraiment le regard. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre : d'un côté, il y a ce petit garçon aux yeux grands ouverts, dans un monde aquatique (?) et merveilleux, peuplé de petites bestioles souriantes ; de l'autre un gros monstre, personnification du « cauchemar », dont la couleur noire contraste avec le reste du dessin, une petite flamme au dessus de la tête, et deux cornes de vilain diable. Pourtant, il y a ce vague sourire et cette main délicatement posée sur la chevelure du bambin…
On tourne les pages et l'émerveillement continue. le papier est de qualité. Les dessins sont simples, sans fioritures. Ils ne sont pas sans rappeler, comme le souligne l'éditeur, l'univers imaginaire de Miyazaki (le cauchemar lui-même, la forêt, le cerf…). le fond est à la hauteur de la forme. L'histoire, qui est celle d'un petit garçon vraisemblablement perdu dans un de ses cauchemars, est incroyablement plaisante et originale, jusqu'à la chute, terrible et émouvante.
Une vraie belle lecture !

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Pour son premier album, Yohan nous embarque dans un voyage onirique accompagné d'un petit garçon qui rencontre une créature étrange se présentant comme un monstre, mais ayant l'air gentil. Ce dernier est un croisement entre Totoro, un barbapapa, et quelque chose de plus inquiétant (présence des cornes et du feu, allure de fantôme, masse sombre indéfinie). Yohan brosse un personnage ambigü en superposant un certain nombre de références, positives et négatives, à des univers connus (celui de Miyazaki). le 'monstre' vit dans une maison qui ressemble fort à la maison de pain d'épices, très grande mais bien vide, avec des cadres noirs sans portraits dedans. (...)
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Entre le graphisme d'un Billy Brouillard et l'atmosphère étrange d'un Tim Burton, Mon cauchemar et moi est une bande dessinée remarquable, réussie et surprenante. On entre très facilement dans un univers onirique original : celui d'un petit garçon qui rencontre un monstre dans un monde où tout est à l'envers. Les illustrations sont talentueuses et contrastent totalement avec cette inquiétante étrangeté. On sait que quelque chose va arriver mais le rêve dure et l'auteur nous met sur la voie grâce à des métaphores : les insectes que l'enfant vomit, les gargouillis qui proviennent du monstre, la forêt, les petites méduses roses dans le ciel. Alors que les illustrations sont douces, colorées faisant penser à un conte pour enfants, l'intrigue prend une tournure de plus en plus alarmante, flirtant avec un univers gothique, celui des angoisses, de la conscience à peine mesurée du danger, d'un imaginaire troublé. Mais dans Mon cauchemar et moi, le danger est subtil, profond, irrévocable et prend l'allure d'une image choc, émouvante et bouleversante. La fin ne manquera pas de dérouter les lecteurs qui ne s'attendront pas à cette issue. Une BD intelligente, magnifique, une lecture agréable que je ne suis pas prête d'oublier.


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Le jeune héros de cette histoire se retrouve coincé dans un monde étrange et vide de tout habitant. Vide ? Pas tout à fait puisqu'il y rencontre un être étrange un brin effrayant, monstre sentimental dont le garçonnet s'empresse de se faire un ami.

Mon cauchemar et moi nous entraîne dans un monde onirique oscillant entre rêve et réalité, un conte initiatique où un petit garçon découvre un monde sans queue ni tête. On y croise des pieuvres nageant haut dans le ciel, des forêts de sapins poussant la tête en bas , un cerf ayant des ramures sur le dos et une créature immense et toute noire qui semble bien malheureuse toute seule dans ce grand pays, un monstre gentil tout content de s'être fait un nouvel ami.

Les tons doux pastels pourraient nous faire penser à un monde paisible et heureux, pourtant on sent que quelque chose ne va pas, que ce pays est trop beau pour être vrai. Une atmosphère lourde et gênante pèse sur le récit qui sombre peu à peu avec l'angoisse et la peur du petit garçon. Les dessins sont très enfantins, agréables à parcourir et feraient d'abord penser que cette bande dessinée est réservée aux plus jeunes. Toutefois, certains thèmes abordés se révèlent très dures et complexes voir dérangeants rendant l'histoire terriblement émouvante et bouleversante.

Le récit est court, mais très intense. J'ai été immédiatement prise dans les méandres de cette histoire à la délicieuse noirceur vraiment déroutante, où le cauchemar prend peu à peu la place du doux rêve jusqu'à la chute inattendue, insoupçonnée, mais tellement triste.


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Cette BD nous plonge dans le cauchemar d'un petit garçon, il y rencontre un monstre.
Dans cet univers fantasmagorique où il se sent seul et perdu, le monstre veut être son ami, mais il reste un monstre, et fait du mal malgré lui...
Je préfère ne pas en dire plus sur l'histoire, pour ne pas dévoiler le principal.

J'ai apprécié de lire cette BD, elle est touchante, mais cruelle.

J'ai juste regretté à deux reprises l'emploi de terme grossier qui dénote je trouve, mais c'est un avis tout personnel.
Finalement je me pose la question du public visé par cette BD, le style est enfantin, mais l'histoire ne l'est pas vraiment, n'est-ce pas un peu sombre pour un petit, mais le style n'attirera peut être pas les adultes ?
Il n'empêche que cela reste une BD originale, que j'ai pris plaisir à découvrir.

Un grand merci à Babelio et l'opération masse critique et à l'éditeur Manolosanctis qui m'ont permis cette lecture.
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