C'est la première oeuvre du divin marquis que j'avais lue et je me souviens avoir pensé: "ce n'est que ça,
Sade?" Comme l'ensemble des nouvelles des Crimes de l'amour, celle d'
Ernestine est très épurée et très "sage" par rapport à d'autres de ses oeuvres. Bien plus que le sadisme, c'est la cruauté qui y règne: non plus celle de la fatalité comme dans
Florville et Courval, mais celle de deux personnages. Je ne les qualifierais personnellement pas de deux libertins, mais ils s'en approchent par leur goût de la séduction et par leur ruse. Il faut dire que la tâche n'était guère très difficile face aux naïfs et innocents amants,
Ernestine et Herman.
Le manichéisme est très marqué dans cette oeuvre dont la fin est un peu trop morale à mon goût. Néanmoins, le dénouement n'en reste pas moins surprenant et très bien amené par le marquis de
Sade.
Une bonne nouvelle.
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