AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,3

sur 68 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
1 avis
Quand le vieux professeur Borges, spécialiste d'histoire précolombienne, se décide à mettre le nez dans une liasse de papiers envoyés par un confrère , il n'imagine pas du tout tenir entre les mains les débuts d'une découverte historique bouleversante....Un anachronisme réveille sa curiosité endormie par des années innombrables de recherches académiques....
Comment Coatlicue, déesse aztèque de la fertilité, peut- elle figurer dans un manuscrit turc daté d'une époque, oú personne dans l'Empire Ottoman, n'avait encore entendu parler des aztèques?
Avant de révéler cette abracadabrante explication, le vieux professeur Argentin demande au professeur Hakan, son collègue stambouliote de fouiner dans les mosquées à la tombée de la nuit.....c'est là qu'il découvre et finit par dénicher ( dans les allées du grand Bazar, aux recoins cachés de la Basilique Sainte- Sophie )l'étrange manuscrit qui,décrypté, confirmera l'hypothèse folle de Borges:
Le jeune prétendant au trône Aztèque, aurait été, dans le plus grand secret , envoyé en Occident, à la veille du massacre de son peuple par le conquistador Cortes.
Et si Cuauhtemoc, le dernier empereur Aztèque , avait réussi à fuir et à survivre?
C'est un récit à la croisée du récit d'aventures et du conte oriental, historico- burlesque, drôle , ludique, un peu déjanté, brillant, particulièrement érudit.....
On dirait une partie d'une thèse de cette jeune auteure ?
Un clin d'œil humoristique à l'histoire, un voyage dans le temps à l'époque Azteque et Ottomane ....
Le style est imagé, vif, fluide, bourré de références littéraires: Senghor, Rabelais, Sophocle, Loti , Yourcenar.....et l'intrigue est bien menée...
Pourquoi ne pas avoir confié cette histoire à un dessinateur car le dessin en aurait augmenté l'intérêt ?
Extrait : "il fallait bien reconnaître que tous les grimoires qui auraient pu- d'une façon ou d'une autre- présenter un quelconque intérêt avaient déjà été consultés, répertoriés et recensés . Et critiqués. Et reconvoqués pour établir la critique de la critique. Et la suivante...l'argentin se tiendrait tranquille s'il avait
Quelques "vieux " papiers inédits à ingérer et à digérer ....."
Un livre réussi qui nous mène en bateau brillamment....mais ce n'est que mon avis, bien sûr.....
.
Commenter  J’apprécie          370
C'était un pari très risqué pour moi de lire ce roman. Peut-être parce que la première raison qui m'y a poussé est qu'il réunit 2 sujets qui me plaisent beaucoup - la chute de l'empire aztèque et le règne du sultan Soliman - ou peut-être parce que la présentation peu convaincante qu'en a fait François Busnel à la Grande Librairie pouvait laisser penser que le véritable attrait de ce livre n'était autre que je joli minois souriant de son auteur.
Si on rajoute à cela le fait que l'humour est un exercice très périlleux difficile à faire et à apprécier… Je m'attendais à tout et n'importe quoi.

Et en effet les deux tiers du roman m'ont agacée car le récit est tellement loufoque que j'ai eu l'impression de livre un mélange hybride entre les enquêtes de l'inspecteur Clouzot, les souvenirs de vacances cuculs remaniés dans une rédaction type sujet d'imagination d'une lycéenne avec des clichés en veux-tu en voilà parfois beaucoup trop gros et trop faciles pour que je puisse en rire.
Quelques exemples :
* "Il s'attarde sur ses yeux de Kaaba, […]"…mouais ….
* " du fin fond de de sa nuit portègne, il tomba sur Hakan mêlé au brouhaha assommant du Grand Bazaar. […] Il pourrait à présent écouter ce que son ami cherchait à lui annoncer […]. mais c'était compter sans les voies d'Allah impénétrable à l'Homme. Hakan avait complètement évacué l'heure de l'adhan de son esprit." … j'ai fait court mais avec quelques détails en moins, j'aurais mieux apprécié la légèreté et le comique de la situation.

Enfin bon. Comme je l'ai dit plus haut, il faut garder en mémoire que l'humour est un exercice difficile et qu'en plus ceci est un premier roman. Qui plus est, premier roman qui n'a pas que des défauts. Mélanie Sadler se moque avec brio et avec beaucoup de vérité du caractère extrêmement hautain dont font preuve certains professeurs d'universités (et les français sont loin d'être en reste…) qui s'acharnent à nous montrer que la terre n'est pas assez grande pour les porter. Et avouent "en cachette" quelques minutes plus tard qu'ils sont frustrés de voir le fruit de leurs recherches si passionnantes et leurs compte-rendus si soporifiques totalement ignoré des "masses" qu'ils dominent de leur (ego d') intelligence.

Ce roman est très court, complètement loufoque où l'historienne tourne en dérision la trop grande dévotion religieuse dont beaucoup de civilisations ont fait preuve au cours de l'Histoire. Comme ici par exemple :

"Ce jour-là, un pacte fut scellé sous les yeux d'Allah et de Huitzilopochtli, dans la confusion sans queue ni tête des siècles. "

Ce n'est pas, à mon sens, le roman de l'année ni même un "coup de coeur de librairie" mais ce fut une lecture assez sympa qui mériterait d'être lu par les étudiants en histoire dans la mesure où il montre très bien le "problème" de l'historiographie (loin d'être une science exacte). Ce qui devrait en amener plus d'un à une qualité essentielle que devrait avoir tout chercheur : la modestie.
Commenter  J’apprécie          230
Un conte des mille et une nuits : voici une histoire à dormir debout dans laquelle on entre comme à la suite d'Indiana Jones ou du Professeur Langdon … Cependant, les héros contemporains ne ressemblent en rien ni à Harrisson Ford ni à Tom Hanks : binoclards, rats de bibliothèques, ils enseignent et font des recherches, fureteurs fatigués dans les monceaux poussiéreux de vieux grimoires, pas dotés pour deux sous ni d'un fouet véloce ni d'une force musculaire leur permettant de s'extraire des pires situations. Et pourtant …

Nous suivons avec passion la quête de Javier Léonardo Borges – professeur émérite (c'est-à-dire retraité) à l'Université de Buenos Aires - et de son correspondant d'Istambul, le professeur Hakan. Car l'un comme l'autre préparent un colloque sur les dirigeants politiques des XVème et XVIème siècle, à partir de documents inédits.

Et voici que, compulsant un texte ottoman orné d'enluminures – un péri – Borgès fait une découverte bouleversante. Il ne comprend pratiquement rien au texte mais l'illustration l'intrigue : il croit y déceler, mais non, il en est certain, une image caractéristique de l'iconographie aztèque : une jupe faite d'un faisceau de serpents, la représentation de la déesse de la terre Coatlicue. Comment un artiste ottoman pouvait-il choisir en 1520 le motif d'un être mythologique aztèque ?

De part et d'autre de l'océan, les deux savants sont persuadés détenir la clé d'une énigme dont la révélation sera aussi spectaculaire que novatrice. Nous les suivons pas à pas dans leur recherche, grâce au style acéré, plein de malices et de références discrètes, au scénario farfelu mais jouissif de la jeune écrivaine qui nous livre ici son premier roman.

Je ne connais pas Mexico et hélas n'aurai jamais assez de vie pour découvrir ce que devint Tenochtitlan, mais je me situe parfaitement dans les ruelles du vieil Istamboul, entre le palais de Topkapi et la somptueuse mosquée Suleymaniie, dans le Grand Bazar comme parmi les échoppes odorantes du bazar Egyptien. Avec ce livre ramassé, je traverse la Méditerranée pour assister au siège d'El Djazaïr par Charles Quint, je participe aux offres de soutien mutuel entre François Ier et Soliman le Magnifique, un de mes héros de jeunesse …

Un livre drôle, parfaitement écrit, un polar qui ressemble à une pochade pleine d'imagination, l'antithèse du choc des civilisations, en résumé : un régal !

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          150
Quand Javier Leonardo Borges, un vieux professeur d’histoire précolombienne de Buenos Aires fait une découverte inattendue dans les documents que vient de lui envoyer Hasan, son acolyte Turc, le voilà prêt, lui le sédentaire blasé, à retourner la terre pour comprendre, trouver des preuves et enfin connaître la gloire qu’il mérite.
Ce qu’il vient de découvrir bouleverse la totalité des recherches et des parutions qu’il a produit depuis le début de sa carrière. Quelle histoire cette rencontre improbable d’une déesse aztèque et du palais de Topkapi, quel bouleversement de l’Histoire peut être ? Une présence précolombienne dans l’univers du sultan Suleyman le magnifique ? Le dernier des empereurs aztèques serait parvenu à échapper à Cortés, aurait traversé l'océan et réussi à rejoindre le palais du sultan à Constantinople ?

Mêlant habilement de chapitre en chapitre, les aventures des deux chercheurs, et le récit passionné de Roxelane, la belle prisonnière du Harem qui a su conquérir le cœur du sultan, Mélanie Sadler nous emporte dans un récit rocambolesque et plein d’humour que l’on pourrait aisément imaginer en BD.
« Comment les grands de ce monde se promènent en bateau » est certainement de la fantaisie littéraire écrite avec beaucoup d’humour et d’érudition, un clin d’œil à l’Histoire, de France, de Turquie et précolombienne, mais pas seulement. Car en fermant ces pages, j’avoue je me pose quelques questions sur la crédibilité de certaines recherches, la possibilité de supercheries, la possibilité de détecter de faux ou au contraire de véritables documents. Sans parler de la possibilité pour d’adroits faussaires de mener en bateau quelques vieux chercheurs insatisfaits de leurs carrières d’universitaires, à l’image de ce J.L .Borges, qui n’a rien d’un auteur de fiction (allusion bien sûr à Jorge-Luis Borges, auteur que j’affectionne particulièrement pour entre autre son roman Fictions)

Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          120
L'éminent professeur argentin Borgès, spécialiste de l'Histoire précolombienne, découvre par hasard une représentation d'une déesse aztèque sur un document ottoman du XVIe siècle. Intrigué et aidé par son collègue à Istambul, il va découvrir l'un des plus grand mensonge de l'histoire. Il s'ensuit une véritable poursuite digne des plus illustres aventuriers.

Ecrit dans un style très posé et clair, très bien documenté. Une histoire comme on aimerait qu'il en existe. Une histoire ou L Histoire se fait et se défait en fonction de l'interprétation de celui qui l'écrit.

Un grand merci à Masse Critique et aux Editions Flammarion pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          100
Javier Léonardo BORGES, est un vieux professeur d'histoire de la faculté de Buenos Aires. Il s'ennuie et s'étiole quand le hasard le place face à une curieuse découverte ou plutôt un anachronisme de l'Histoire : comment Coatlicue, la déesse aztèque de la terre peut-elle se trouver sur le dessin d'un « peri » sorte de manuscrit illustré de 1520 et porter une référence à la conquête des Amériques , alors même que l'empire aztèque n'est pas tombé face aux troupes armées menées par l'espagnol Hernan Cortès ?
Plus qu'émoustillé par cette découverte Il se lance alors aidé de son homologue Hakan à Istanbul dans une recherche quasi policière …
Dans un style très enlevé, porté par une écriture vive et malicieuse , nous cheminerons vers une vérité bien imaginative !!
Ou l'on découvre que Cuauhtémoc le dernier empereur n'est sans doute pas mort en 1524!
Ou l'on comprend comment la représentation de la déesse de la terre peut se trouver sur ce parchemin !
un roman extrêmement bien monté,une intrigue quasi policière très dense, au rythme soutenu ! une écriture alerte et sautillante, moderne et érudite à la fois .
L'auteur parvient à conjuguer imagination, érudition, beauté de la langue et esprit romanesque pour le plus grand plaisir du lecteur
un roman qui demande aussi des références et des connaissance historiques .

Commenter  J’apprécie          90
Ce premier roman d'une jeune auteur de 27 ans, agrégée d'espagnol et spécialiste d'histoire argentine est rempli de fraîcheur.

Alors, oui l'histoire est brouillonne, patchwork assez improbable, pastiche d'une Histoire officielle cherchant avant tout à divertir. Mais quand on s'amuse à vérifier certains faits on se rend compte que l'invraisemblance est malgré tout proche de la réalité... Et si cette historiette pouvait finalement être la vraie Histoire...

Le sérieux universitaire de l'auteur permet de semer le trouble... et constitue selon moi en contrepoint une moquerie ironique de l'Histoire et de ses vérités. A quel point peut-on être sûr que L Histoire qu'on nous conte est la vraie ? C'est un poncif du genre que de dire que L Histoire est celle de ceux qui l'ont écrit et qu'elle n'est pas forcément LA vérité.

Ce qui est également assez agréable, c'est que, tout en n'évitant pas l'écueil parfois de la démonstration culturelle et de l'esbrouffe d'une jeune auteur, Mélanie Sadler parvient tout au long du récit à nous amuser, à nous divertir, à éloigner l'ennui. le livre est court et cela renforce aussi cette impression. Mais parvenir à amuser, à cultiver tout en laissant poindre une ironie sous-jacente... tout ça dans un premier roman... moi j'achète !
Commenter  J’apprécie          80
Notez vos idées sur différents papiers, mettez-les dans une boîte, mélangez... Sortez vos papiers 1 à 1 et écrivez une histoire invraisemblable!
L'auteur s'est amusée à faire des cocktails entre les civilisations, des enchaînements d'expressions, et a ainsi tissé une très belle toile aux nombreux fils. Avec une plume aiguisée ou subtile, un style léger et enlevé, elle s'attaque à L Histoire et fait de nombreuses références à tout ce qui lui vient à l'esprit. Elle s'inspire d'une chose et la détourne, pour nous offrir un très beau moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Un roman tout léger qui se déguste comme une tartine beurrée. Une histoire un peu (beaucoup) folle qui nous promène sur les rivages historiques du Bosphore et de l’Amérique Latine. Rien d’impérissable mais une lecture très agréable.
Lien : https://www.facebook.com/Liv..
Commenter  J’apprécie          60
La Feuille Volante n°1012– Février 2016

COMMENT LES GRANDS DE CE MONDE SE PROMÈNENT EN BATEAU – Mélanie SADLER – Flammarion.

Ne vous y trompez pas, Javier Leornardo Borges n'a rien à voir avec Jorge Luis Borges à qui, pour cette fiction, il emprunte seulement son nom et les initiales de son prénom, sinon qu'il est, lui aussi professeur à l'université de Buenos Aires. Puisque l'auteure nous y invite si gentiment, il ne nous coutera rien d'imaginer avec elle que ce vieil universitaire découvre par hasard sur un manuscrit turc du XVI° siècle la représentation d'une déesse aztèque. Il y a vraiment de quoi le sortir de la torpeur de sa fin de carrière, lui qui connaissait sur le bout des ongles la civilisation précolombienne, l'histoire de la conquête du Nouveau Monde par Hernàn Cortès, la mort de Monctezuma, la trahison de la controversée Malinche … Pourquoi, après tout, le dernier empereur Cuauhtémoc n'aurait-il pas fait périr quelqu'un à sa place et ne se serait-il pas enfui en Espagne ? Se pouvait-il que l'histoire fût à ce point bouleversée, que les historiens les plus éminents se soient à ce point égarés et que tout cela ne soit rien d'autre qu'un rideau de fumée pour cacher une réalité bien différente ? Ce n'est pas d'ailleurs pas vraiment la première fois que ce thème est soulevé. On se souvient du roman du brésilien Jorge Amado (« De como los Turcos descubieron América »(1994). Quant à la découverte réelle de l'Amérique en 1492 par Christophe Colomb, cela fait longtemps que cette vérité officielle est contestée.

Il n'en fallait pas davantage pour que notre distingué professeur charge son collègue et ami le turc Hakan de débrouiller cette bien ténébreuse affaire. Devant une théorie aussi rocambolesque notre turc comprit rapidement que Borges devait être sénile, à moins qu'il n'ait abusé régulièrement de la bouteille, mais un peu par hasard il finit par trouver une sépulture improbable au sein de la mosquée Sülemaniye et un parchemin codé pour le moins mystérieux. Tout cela évidemment magnifié par le récit digne des Mille et une nuits de la belle sultane Roxelane. du coup notre universitaire argentin laisse aller son imagination débordante, prête à un prince aztèque un voyage improbable à travers l'Atlantique, mais inverse de celui de Christophe Colomb, lui fait rencontrer Don Quichotte puis mener la bataille d'Alger où non seulement il vainc Charles Quint mais aussi retrouve Hernàn Cortes qu'il torture, vengeant ainsi son peuple.

A l'occasion de ce roman, Mélanie Sadler, promène son lecteur dans une véritable énigme policière, entre érudition et imagination débridée, du Bosphore à l'université argentine dans un fantastique roman d'aventure. Je dois dire que si je ne refuse pas les récits imaginaires même les plus échevelés mais là, j'avoue que même si le style est enlevé et carrément jubilatoire, je dois avouer avoir été un peu perdu autant par la fantaisie burlesque de l'auteure que par l'anachronisme de cette fiction. En réalité, j'ai le sentiment que ce premier roman m'a un peu promené (en bateau) et en tout cas ne m'a pas vraiment emballé... mais cela doit tenir à moi !

© Hervé GAUTIER – Février 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (116) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3166 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}