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Louise Sasseville (Traducteur)
EAN : 9791023514681
276 pages
Seuil Jeunesse (27/08/2021)
4.08/5   100 notes
Résumé :
Dans son village du Pakistan, Amal, douze ans, aspire à devenir un jour enseignante. Aînée de la famille, elle doit veiller sur ses sœurs après l'école, mais trouve toujours le temps de parfaire son éducation. Un jour, elle se querelle avec le fils du chef du village et l'insulte sans le vouloir. Homme riche et corrompu, le chef oblige Amal à devenir sa servante afin de racheter sa faute. Au domaine des Khan où elle habite désormais, la jeune fille est traitée comme... >Voir plus
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Je remercie énormément Seuil jeunesse pour l'envoi, via net galley, du roman jeunesse : le courage d'Amal d'Aisha Saeed.
Dans son village du Pakistan, Amal, douze ans, aspire à devenir un jour enseignante.
Aînée de la famille, elle doit veiller sur ses soeurs après l'école, mais trouve toujours le temps de parfaire son éducation.
Un jour, elle se querelle avec le fils du chef du village et l'insulte sans le vouloir. Homme riche et corrompu, le chef oblige Amal à devenir sa servante afin de racheter sa faute.
Au domaine des Khan où elle habite désormais, la jeune fille est traitée comme une esclave et doit lutter pour sa survie dans un univers où c'est chacun pour soi.
Déterminée et intelligente, elle ne se laisse pas abattre.
Rassemblant tout son courage, elle amorce un combat qui lui permettra d'obtenir justice et de réaliser enfin son rêve d'une vie meilleure.
Le courage d'Amal est un roman tout en finesse et avec un ton très juste de la première à la dernière page.
Nous découvrons Amal, une jeune fille de 12 ans qui rêve de devenir institutrice. Elle a de la chance car même si elle est une fille elle a accès à l'éducation. Ce n'est pas le cas de toutes les enfants nées filles au Pakistan. Beaucoup sont illettrées et le resteront toute leur vie.
Quand sa maman met au monde une cinquième fille et déprime, Amal se retrouve à devoir veiller sur la maisonnée et rester à la maison en qualité de fille ainée. Elle continue malgré tout à essayer de s'instruire. Malheureusement, au marché, elle va commettre un impair envers un homme riche et se retrouver comme esclave dans son domaine.
Ce qui arrive à cette enfant (car à 12 ans, on est encore une enfant) est cruel. Elle a toujours effectuée des corvées, c'est quelque chose de naturel là où elle vit. Mais cette fois ci c'est différent car elle est coupée des siens, et est la servante de la maman de l'homme qu'elle a "insulté". Cette femme est plutôt correcte avec elle vu les circonstances mais la vie est dure quand on est si jeune et totalement déracinée. Elle est persuadée qu'elle va vite rentrer chez elle mais comprendra peu à peu que cela risque de rester une illusion.
Amal est très touchante. Elle a une personnalité forte, elle va apprendre à se battre, à ne surtout pas se laisser terrasser. Cela sera dur mais elle a un combat à mener : celui de la liberté. Et elle veut réaliser son rêve à tout prix.
J'ai aimé découvrir le Pakistan et sa dureté avec Amal.
On sent que l'autrice, pakistanaise, aime son pays malgré les injustices et prend plaisir à nous le faire découvrir.
Le courage d'Amal est un bon roman que je recommande à tous, y compris aux adultes, car il est captivant.
Ma note : quatre étoiles et demie.



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Quand j'ai vu ce livre dans le catalogue virtuel de la bibliothèque, j'ai aussitôt craqué : la couverture est vraiment magnifique ! Je ne me suis rendu compte que plus tard, que c'est un livre estampillé « Jeunesse », et indéniablement il l'est… beaucoup… En outre, on nous propose là un 4e de couverture bien vendeur, mais qui s'avérera surtout racoleur !
On est bien davantage dans un récit qui s'apparenterait à un joli conte, où il y a forcément des méchants… mais les gentils sont très gentils, et au final tout est bien qui finit bien. En tout cas, je cherche encore en quoi la jeune Amal « doit lutter pour sa survie » et en quoi « elle ne se laisse pas abattre » puis finalement « amorce un combat » !

Certes, ce livre aborde quelques thématiques dures : l'analphabétisme de tant de jeunes filles et femmes au Pakistan, le « drame » pour ces familles quand elles n'ont que des filles mais pas de fils, et la toute-puissance de certaines familles riches dominant ainsi plusieurs villages façon féodale. On sent assez bien tout le désespoir et l'indignation d'Amal, 12 ans… mais jamais au point de faire pleurer dans les chaumières. J'ai le sentiment que l'autrice est restée trop « en surface » des choses. Peut-être voulait-elle épargner ses jeunes lecteurs ?
Pour ma part, je ne demande pas non plus un livre glauque et déprimant, mais ici, malgré les thèmes abordés, ça garde un petit côté « bisounours » qui, dès lors, ne parvient pas à accrocher la lectrice adulte que je suis. En effet, l'autrice parle des divers soucis d'Amal ; elle nous convie à accompagner la jeune fille dans cette vie qu'elle ne dirige pas vraiment, malgré ses rêves… Mais peut-être le ton reste-t-il trop optimiste ? Bref, parler de « lutter pour sa survie » est clairement excessif, à aucun moment ce livre ne suscite de vraie émotion, même s'il garde un côté touchant.

Pour le reste, oui la jeune Amal est forte, mais elle n'est pas exceptionnelle non plus – ce que l'autrice ne cherchait pas forcément à vrai dire, ce n'est pas clair, mais c'est bien ce que le 4e de couverture nous a vendu ! Disons qu'Amal a, comme je mentionnais brièvement plus haut, une certaine capacité d'indignation, probablement liée au fait qu'elle a pu aller à l'école, qu'elle a donc un minimum d'éducation. Et au passage on touche du doigt cet analphabétisme au féminin, mais à nouveau, comme les autres thèmes du livre, c'est fait de façon un peu trop « superficielle » Oui c'est plein d'espoir, mais la réalité pour ces filles et femmes pakistanaises est-elle vraiment si simple, qu'il suffise d'un coup de crayon magique pour que tout soit résolu ?...
Et donc, oui Amal est forte disais-je donc, mais oui aussi elle va se laisser abattre – pourquoi masquer ses larmes que l'autrice relève pourtant ? Quant à ce fameux combat qu'elle amorce, il n'arrive qu'à la toute fin du livre, et n'est rien d'autre qu'un concours de circonstances assez exceptionnel et improbable, dont elle va certes saisir toute l'opportunité, et alors en effet il lui en aura fallu du courage pour « oser », vu le contexte, je suis bien d'accord ! Sauf que le synopsis laissait entendre un combat plus marqué, plus affirmé, et qui aurait eu plus d'importance dans le livre, ce qui n'est donc pas du tout le cas !

Détachons-nous de ce 4e de couverture et plongeons davantage dans le livre même : l'autrice a bien réussi à rendre l'ambiance d'un petit village du Pakistan, avec ses poules qui picorent dans une cour un peu trop sèche, les couleurs des vêtements et des épices sur le marché, tous ces fruits juteux qu'on ne trouve pas chez nous (ah les mangues !), les familles nombreuses où on se dispute sans s'écouter vraiment mais où on se sent tellement bien finalement, etc. C'est tout un univers, différent du nôtre et en même temps pas tant que ça, traité d'une façon qui montre que, malgré toutes les différences avec notre monde occidental, les préoccupations des enfants sont bien les mêmes : aller à l'école et se créer un avenir… même si, là-bas, c'est tout de suite plus compliqué, surtout pour les filles.
Le style de l'autrice est simple et fluide, en tout cas très abordable et sans grande recherche, à la limite du gnangnan parfois – comme je disais plus haut : il est assez proche de ce qu'on attendrait dans un conte de fées, mais pas dans un récit qui raconte un « combat » ! On s'attache aux personnages mais pas follement – un peu comme on s'approcherait d'autres enfants dans une cour de récréation, et on veut bien partager quelques jeux avec eux, mais pas notre goûter car ils ne nous émeuvent pas suffisamment.

Je pense sincèrement que ce livre est intéressant, mais surtout, il manque cruellement de profondeur, même pour le jeune public auquel il est destiné en théorie : le site de Seuil Jeunesse indique 9-12 ans, tandis que le géant Amazon marque 6-9 ans… Mais, que ce soit l'un ou l'autre, j'ai le sentiment que ça ne peut pas tout à fait marcher. Si je pense à mes enfants en tout cas : je ne suis pas certaine du tout qu'il trouverait écho chez ma fille (12 ans et demi), qui serait d'ores et déjà plus sensible à un documentaire plus réaliste ; quand à mon plus jeune (bientôt 9 ans), il serait peut-être quelque peu indigné… mais de toute façon il ne regarderait même pas ce livre ! C'est que ce jeune homme n'est pas grand lecteur ; or, n'oublions pas non plus que ce livre se présente comme une briquette de presque 300 pages, sans aucune illustration à l'intérieur – ce qui est même dommage, vu la qualité de la couverture ! il y aurait eu moyen d'illustrer les choses fort joliment ! C'est définitivement rédhibitoire pour ce public-là.
Ainsi, que ce soit à cause de mon attente déçue par le fait que le contenu de ce livre ne correspondait pas aux promesses de son 4e de couverture, ou tout simplement parce que l'autrice aborde des thématiques dures sur un ton trop gentil, je suis réellement passée « à côté » de ce roman jeunesse.
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"Le courage d'Amal" est un livre à la jolie couverture colorée, qui sous des airs innocents, recèle de nombreux drames humains.


Histoire d'une jeune pakistanaise de 12 ans, Amal, le récit nous amène dans un pays qu'on connait au fond très peu, nous, occidentaux. Son histoire, bien que fictive, est basée sur des faits réels, en ce qui attrait à la condition des femmes, à l'analphabétisme rural, à ces familles toutes-puissantes qui persécutent les pauvres et les condamnent à l'endettement, à la servitude, voir même la traite humaine. et un pays en pleine ébullition, qu'est le Pakistan. Ces sujets lourds sont traités avec douceur et couleurs, ce qui rend le livre très plaisant tout en étant pertinent. On y trouve une famille pauvre, mais unie par l'amour, une communauté soudé malgré la tyrannie et mille saveurs du Moyen-Orient. "Le courage d'Amal" est un récit qui va droit au coeur, qui nous fait voyager et qui à le mérite de dénoncer certains abus qui ont court dans cette partie du monde. Un roman complet, beau et marquant.


Résumé-maison: du haut de ses douze ans, Amal, aînée de sa famille, rêve de devenir enseignante et se consacre avec application dans une école aux moyens limités, mais qui jouit des efforts d'une enseignante passionnée. Amal nous livre un peu de son quotidien avant que les choses tournent mal. En effet, lors d'une sortie au marché, elle se fait heurtée par un véhicule, celui du caïd de la ville, Sahid Jawal, dont la terrible réputation n'est plus à faire.C'est le fils d'un homme corrompu qui lui aussi agissait en maître dans la région et faisant contracter par les paysans des dettes qu'ils ne parviendront jamais à s'affranchir. Lorsqu'il tente de prendre la grenade qu'elle venait tout juste d'acheter, elle refuse net et s'enfuit en courant. Ce n'est peut-être pas clair pour nous, occidentaux, mais il semble qu'Amal ait ainsi humilier l'homme. Furieux, il oblige la famille à la lui céder comme servante, afin de payer la dette qu'elle a ainsi contracté. Amal doit donc abandonner l'école et devenir la servante attitrée de Baji Nasreen, la mère de Sahid Jawal dans leur demeure grandiose. Une vaste maison qu'elle pourrait d'ailleurs ne jamais pouvoir quitter.
L'autrice, Aisha Saeed, fait savoir que son roman trouve racine en la personne de Malala Yousafzai, l'adolescente pakistanaise récipiendaire du Prix Nobel de la Paix, qui lutte pour le droit à l'éducation des jeunes filles dans son pays. Elle soutient, par son oeuvre, les jeunes filles qui de part le monde, se montrent courageuses et résilientes elles qui doivent souvent s'adapter à des conditions de vie difficiles qu'on en saurait voir ici dans nos pays nordiques.


Saluons au passage une oeuvre qui s'inscrit dans la diversité littéraire.


Un livre à mettre dans toutes les mains, surtout celles de la jeunesse!

Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13 ans+.

P.S. La mère d'Amal souffre d'un mal à la suite de ses grossesses. On pense que c,est dû au fait de mettre des filles au monde, mais en réalité, ce trouble dépressif existe bel et bien. On l'appelle 'syndrome dépressif post-partum", une forme de dépression après la grossesse.
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Le courage d'Amal écrit par Aisha Saeed sortie le 8 mai 2018 est un roman jeunesse composé de 46 chapitres et de 268 pages. Ce livre touche les enfants entre 9 et 12 ans . La maison d'édition est Seuil, traduit de l'Anglais au français par Louise Sasseville. L'autrice qui est donc Aisha Saeed, fait savoir que son roman trouve racine en la personne de Malala Yousafsai, l'adolescente pakistanaise récipiendaire du Prix Nobel de la Paix, qui lutte pour le droit à l'éducation des jeunes filles dans son pays. Elle soutient, par son oeuvre, les jeunes filles qui de par le monde, se montrent courageuses et résilientes, elles doivent souvent s'adapter à des conditions de vie difficiles contrairement à celles des pays nordiques.

Amal, une jeune pakistanaise âgée de seulement 12 ans vivant dans une famille nombreuse doit rester à la maison pour s' occuper de sa mère sur le point d'accoucher. Amal, forcée de rester pour aider et s'occuper de ses frères et soeurs voit son rêve d'étudier se briser tout doucement. Sa soeur a sauté une classe et décide de lui faire cours, Mlle Saida est d'accord. Un beau jour Amal s'acheta une grenadine sur le chemin du retour, une voiture la percute et lui ordonna de lui donner sa grenadine elle refusa et s'enfuya en courant. Elle venait d' humilier l' homme le plus puissant . Elle doit donc être servante pour la mère de l'homme Khan pendant quelques temps. Amal décide de se révolter et comprend au fur et à mesure que Jawad n'est pas quelqu'un de bien et qu'il trempe dans de très sombres histoires.
J' ai bien aimé ce livre parce que ce n'est pas parce que la vie est injuste qu'on doit se laisser faire. Je trouve qu'Amal a raison de se battre pour sa liberté. Amal est très courageuse. Il y a plusieurs livres de ce genre mais seul ce livre m'a persuadé que la vie est très injuste et que certaines personnes profitent de leurs pouvoirs .

J' en conclue que ce livre raconte la vérité et qu'il n'est pas imaginé comme la plupart des livres.

"On a toujours le choix. Prendre une décision difficile même si l'on est effrayé parce que c'est la seule chose à faire, c'est cela le courage."
C'est une très belle citation, très touchante et très sage .

Silya Arifi et Lynn Lahbabi
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Claudine de Lyon, la fille de canut, a une cousine, d'un autre pays, d'un autre temps, d'une autre culture : un village du Pakistan.
Le courage d'Amal est de ces romans jeunesse que j'adorais gamine et que j'aime adulte, où l'on apprend qu'être fille, aller à l'école et pouvoir choisir sa vie est une chance (même si, oui, il reste du travail aussi chez nous pour l'égalité complète) et où l'on voit que les destins tiennent au courage et au hasard, sans oublier le romanesque. Bien sûr, la fiction crée une histoire plus légère que peut l'être la réalité mais il n'est pas nécessaire de tout plomber pour que le message porte. L'autrice explique avoir voulu donner un visage à une des jeunes filles confrontée à l'esclavage moderne, qui existe partout : c'est réussi. Amal et les autres personnages ont pris vie dans cet endroit spécial où la littérature s'échappe des pages de papier.
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critiques presse (1)
Liberation
14 octobre 2021
Les sujets sont graves mais bien traités à hauteur d’enfant. L’histoire est intense et juste. Quant à Amal, elle n’est pas une héroïne mais une jeune fille qui, malgré la peur, a le courage de se battre pour ce qui est juste.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
- Pourquoi avais-tu besoin de le savoir ?
Bilal donna un coup de pied dans un caisson.
- Je t’avais dit de ne pas le faire, reprit-il. Tu te fais du mal pour rien. Ce n’est pas comme si le fait de savoir ce qui s’est passé pouvait changer quoi que ce soit.
Nous y revoilà. Rien ne changerait.
Cette famille était si puissante qu’il était inutile d’essayer de se battre contre elle. Mais …
- Juste parce que quelque chose semble impossible, cela signifie-t-il que nous ne devons même pas essayer ? demandai-je.
Ils se tournèrent tous les deux pour me regarder.
- Essayez quoi ? demanda Bilal. Il n’y a rien que nous puissions faire. Personne ne fera quoi que ce soit.
- Et si nous faisions quelque chose ? insistai-je. Et si nous tentions de l’arrêter ?
- Comment ? dit Nabila en essayant ses larmes.
- Et si nous disions à quelqu’un ce que nous avons entendu, que nous savons qu’ils ont tué le fils du diplomate, peut-être que quelque chose se produisait ?
- Mais bien sûr, railla Nabila en reniflant. Comme s’ils allaient nous croire nous, plutôt qu’eux.
Elle avait raison. Pourquoi nous croiraient-ils ? Bilal se racla la gorge.
- Et si ce n’était pas seulement notre parole contre la leur ? demanda-t-il doucement. Et si nous pouvions leur dire où se trouve le cadavre ?
- Oh, Bilal, chuchota Nabila.
- En tant que domestique personnel, j’en sais plus que je ne le voudrais, avoua-t-il en regardant vers le sol.

p. 243-244

Citation choisie par Loghan
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- Mon fils ne laisse pas souvent passer quelque chose. Tu dois te rappeler de ne pas oublier où se situe ta place. (Baji Nasreen)

Oublier où est ma place? Chaque jour je m'éveillais sans l'odeur du déjeuner, flottant dans l'air, que préparait ma mère. Chaque jour, je m'éveillais dans un silence assourdissant au lieu d'entendre les rires et les cris de mes sœurs. Chaque jour, je me rappelais tout ce que j'avais perdu. Je me rendais compte qu'aussi bonne que soit Baji Nasreen à mon égard, elle ne pourrait jamais comprendre ma position.
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- C'est moi qui devrait te présenter mes excuses, dit-elle. je n'ai pas été une bonne mère dernièrement.
- Non, Amma, ne dis pas ça.
- Tu es mon aînée, mais tu es encore une enfant, dit-elle. je en sais pas...on dirait que je suis tombée dans un puits, le mois dernier. Tout était si sombre. Ça se produit pendant un temps chaque fois que j'ai un enfant.
- parce que nous sommes des filles, murmurai-je.
- Quoi? C,est faux!
Elle prit ma main dans les siennes.
-J'étais là. Tu pleurais. Tu voulais un fils.
-Oui, nous voulions un fils, dit-elle en soupirant. Mais ça ne veut pas dire que nous n'aimons pas nos filles. Tu fais partie de moi; comment pourrais-je ne pas t'aimer?
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Je savais qu'apprendre à lire ne changerait rien au fait que Fatima était coincée ici, tout comme moi, à laver les planchers, à épousseter les plinthes et à peler les pommes de terre. Mais au moins, en lui apprenant à lire, je lui ouvrais une fenêtre par laquelle elle pouvait contempler le monde extérieur et je lui donnais l'occasion de s'imaginer quittant les murs de ce domaine, libre, même si ce n'était que pour un bref moment.
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Je passai ma main sur la couverture. Je ne m'attendais pas à avoir encore cette chance, à pouvoir tourner des pages et apprendre de nouvelles choses pour garder mon esprit vivant. Je ne pouvais pas refuser. Cela valait la peine de prendre le risque, si cela me permettait d'avoir de nouveau des livres dans ma vie.
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