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Critique de deuxquatredeux


Vent sec ou pluvieux, le Sudestada sévit dans une grande partie de la région de Río de la Plata (à cheval entre l'Argentine et l'Uruguay) et donne ici son nom à la nouvelle bande dessinée de Juan Saenz Valiente (et accessoirement la deuxième de cet auteur que je lis après Cobalt en duo avec Pablo de Santis et chez le même éditeur).

Ici, c'est Jorge un détective peu scrupuleux et plutôt connard - « - Tu sais quoi ? Aujourd'hui il m'est arrivé quelque chose qui ne m'arrivait plus depuis longtemps ? - Quoi ?- Je me suis senti un vrai connard... (p. 85) » - sévit dans ses enquêtes - pour l'une d'elles, il doit vérifier qu'une future employée ne ment pas dans son CV - et avec ses amis avec lesquels il n'est pas tendre - il n'hésite pas à moquer l'un d'eux pour son poids en excès.

Pour une enquête, Jorge va être conduit à suivre régulièrement la femme d'un client - ce qui donne droit à une blague récurrente avec les chauffeurs de taxi qui lui demandent s'ils doivent suivre sa femme) - et, à cause des inondations provoquées par le Sudestada, va se retrouver coincer avec cette femme dans la propriété qu'elle loue pendant quelques jours. Au cours de cette enquête et de cette rencontre avec cette femme chorégraphe et ancienne danseuse, Jorge va lentement se transformer, subissant une espèce de transformation silencieuse à mal manière de celles que décrit François Jullien dans Les transformations silencieuses.

Alternant les séquences d'enquêtes de Jorge et les moments avec sa bande d'amis - faits de parties de football, de diverses discussions et d'entraides,... - Sudestada est non seulement un excellent roman graphique - bien dessiné et bien écrit - mais également un très bon roman noir - un secret de famille concerne son client, la femme de son client et une tierce personne.

À lire - et cela quelles que soient les conditions météorologiques.
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