par exemple, un impôt de 0% jusqu'à 1 million d'euros de patrimoine, de 10% sur la tranche comprise entre 1 million et 5 millions, et de 25% sur la tranche supérieure à 5 millions, suffirait à prélever 20% du revenu national d'un pays européen, ce qui serait déjà un pas important vers une resorption progressive de la dette publique.
Ainsi, dans les pays riches, un prélèvement au taux unique de 15% sur le patrimoine privé (qui représente quelque 600% du revenu national) donnerait pratiquement un an de revenu national (90% du revenu national, pour être exact) et autoriserait donc un remboursement immédiat de la quasi-totalité de l'encours de la dette publique.
63% des bénéfices réalisés à l'étranger par des multinationales américaines sont enregistrés dans une poignée de centres financiers offshore (les Bermudes, l'Irlande, les Pays-Bas, la Suisse, Singapour et le Luxembourg) où ils ne sont soumis qu'à une très faible imposition, de l'ordre de 0% à 5%.
Dans de nombreux pays riches, le patrimoine public net est maintenant proche de zéro (en France, en Allemagne, au Japon) ou même négatif (aux Etats-Unis, au Royaume-Uni)
A l'échelle mondiale, l'évasion fiscale priverait chaque année les Etats de quelques 350 milliards d'euros de recettes.