Ce n'est jamais avril si le coucou ne l'a dit.
- T'as pas changé Abel, on ne peut jamais compter sur toi. Maman n'a pas complètement tort...
- Ne me manque pas de respect, Leïla !
- Le respect, il faut le mériter !
- Regarde-toi, petite sœur... Tu es encore jeune, mais tu es déjà pleine de haine, pleine d'aigreur. Regarde tes yeux...
- Eh non, Ali... C'est pas une famille... Tu as mis du temps à le comprendre.
- Tu es encore jeune, mais tu es déjà pleine de haine, pleine d'aigreur, regarde tes yeux...
- Papa... La tombe de papa ? Je viens à peine d'arriver que tu veux m'emmener en pèlerinage !
- Pas en pèlerinage ! Sur la tombe de papa ! J'y vais tous les vendredis.
- Tous les vendredis !? Tu as vraiment besoin de ça pour penser à lui ?
- Coucou, maman ! Tu as fait une bonne sieste ?
- Oh bah ! J'deviens comme les chats... Je dors seize heures par jour !
- Thésée... Ils n'ont pas le droit de manger ni de boire avant le coucher du soleil ! Et tu les verrais le soir, s'empiffrer comme des cochons !
- C'est plutôt ironique !
- Ha ha ! Bon, je vais te cuire tes petits pigeons. A l'ail !
Voilà, Abel. Elle doit le prendre avant de dormir.
C'est tout?
Quand tu lui donneras ce mélange, il faudra que tu récites cette sourate.
...
C'est indispensable habibi...
Je me demande si Abel reverra jamais son pays...