AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 129 notes
5
23 avis
4
27 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Les juifs polonais qui se sont retrouvés dans le ghetto de Varsovie en 1942 n'avaient qu'un seul mot d'ordre : la lutte pour la survie.
Dans ce récit nos héros ont 17 ans et ils doivent se battre contre la famine, les agressions et les persécutions. Survivre au jour le jour, trompant à peine la faim qui taraude, le froid qui engourdi, mais surtout en affrontant la peur du lendemain.

Tenter à tout prix de croire à l'avenir, à une autre issue, refuser de croire à l'anéantissement tout en sentant le regard haineux des SS allemands qui ne les considèrent pas comme des êtres humains, mais comme l'obstacle à débarrasser, la vermine à nettoyer.
Continuer à se sentir humain malgré l'horreur. Sauver sa peau même si cela implique de devoir livrer son voisin. Sursauter à chaque fausse alerte et sentir naître la haine de l'ennemi capable d'étouffer toute compassion.

Dans 28 jours, la grande Histoire tient un rôle central mais elle n'écrase pas pour autant la petite histoire.

L'Histoire on la connaît, David Safier a simplement réécrit les dialogues nous livrant un récit poignant qui donne lieu à des résurgences du passé, ponctuées de réflexions.



Commenter  J’apprécie          692
Dès qu'on prononce "ghetto de Varsovie",c'est toute l'atrocité de l'extermination des juifs qui nous saute au visage , un pan de l'histoire contemporaine qui n'honore ni les nazis, ni ceux qui, encore aujourd'hui , hélas, se réclament de ces bourreaux pour déverser leur haine et leurs menaces sur des populations dont le seul tort est ...d'exister. Aborder un tel roman n'est pas facile et nécessite une bonne dose de courage.Car, enfin, de quoi s'agit-il ? Et bien de déportations vers les terribles camps de la mort de toute une population, hommes, femmes, vieillards, enfants, sans exception.
Alors, dans ces conditions, la lutte des derniers habitants du ghetto n'en devient que plus légitime puisque la seule alternative sera la mort ou...la mort.Ce sont les 28 derniers jours de cette vaine lutte qui nous sont présentés. On va découvrir la vie quotidienne dans le ghetto, les trafics, les trahisons, l'entraide, tous les comportements humains qui se manifestent chez ceux qui vont mourir et le savent. Parmi tous ces personnages, Mira,16 ans dont le portrait et les actes nous séduiront, nous émouvront jusqu'aux larmes, nous interrogeront, nous étonneront, nous révolteront, manqueront parfois d'humanisme, montreront un égoïsme terrible, une soif de vengeance irraisonnée. Mira, une ado de 16 ans qui ne veut pas mourir et ignore encore ce qu'est la vraie vie, Mira, une ado bien trop tôt tombée du nid, personnage ambigu mais...tellement normal et attachant, personnage de 16 ans,c'est dire....
Je ne connais pas suffisamment les évènements pour dire s'ils sont historiquement fidèles mais j'ai ressenti beaucoup d'émotion en les lisant. Ce livre est bouleversant et nous amène à réfléchir sur la conduite des uns et des autres prisonniers du ghetto dans le contexte relaté. Et n'oublions pas de nous poser la question de savoir qui nous aurions été nous mêmes. Je sais , impossible à dire. Je partage ce point de vue , j'ai la chance de pouvoir le faire. Oui, mais eux, ils ne l'ont pas eue, cette possibilité de "botter en touche".Terrible instinct de survie qui anime tout un chacun.
Un livre qui , donc, interroge. Un bon livre, donc, pour réfléchir. Un livre pour la jeunesse ? Sans doute mais pour les moins jeunes aussi.
Commenter  J’apprécie          680
Le problème avec un livre aussi incroyable c'est de le finir. Comment quitter La jeune Mira après une intimité si intense. Car c'est cela, David safier ( que je ne connaissais pas ) a su me faire partager la vie de son héroïne, pleurer pour elle, trembler pour elle . Bref, j'ai adoré, une réussite totale. Ce livre était posé depuis 3 ans chez moi, quelle honte !! Il faut le devorer , pas le lire au plus vite. Une écriture moderne, sans anachronisme de langage ou de mentalité. du tendre, du triste bien entendu le ghetto de Varsovie et sa fin.... Une merveille, le principal problème c'est que lire après lui !!
Commenter  J’apprécie          541
Je viens de voir que ce livre était étiqueté en littérature jeunesse et je confirme, il est parfait pour un jeune adolescent. David Safier nous raconte la dure vie de Mira, adolescente juive de 16 ans, enfermée avec des centaines de milliers d'autres juifs dans le Ghetto de Varsovie en 1942.

Malheureusement, ce roman est beaucoup trop édulcoré à mon goût. J'ai un peu eu l'impression de lire une aventure du Club des Cinq : c'est grave, il y a du danger mais les adolescents sont plus futés que les adultes et ils ont beaucoup de ressources. Pour survivre, l'esprit de Mira se transporte sur des îles imaginaires. Ces sept cent soixante dix sept îles prennent d'ailleurs beaucoup de place dans le roman. On se retrouve un peu dans un univers à la Lewis Carroll en moins bien, ça fait beaucoup de pages (qu'on peut lire en diagonale) pour pas grand chose.

Je ne sais pas comment l'auteur s'y est pris mais même lorsque les événements deviennent dramatiques, je n'en n'ai pas ressenti la violence. J'ai eu l'impression que les balles étaient en caoutchouc et que les SS n'étaient que des marionnettes malfaisantes. Même les morts ne semblent pas vraiment morts. L'auteur n'a réussi à me faire passer que très peu d'émotions, tout cela m'a paru plat, presque gentil, on n'insiste surtout pas sur les moments graves ! Pourtant même les jeunes adolescents sont capables de comprendre les choses, y compris les plus abjectes. Il est à mon avis inutile de les gaver de guimauve un chapitre sur deux pour faire passer l'horreur.

Attention, cela reste un bon roman, je suis juste passée un peu à côté. Je reconnais ses vertus, il est très correctement écrit et de plus, on ne rappelle jamais assez l'horreur de la Shoah, alors si ce livre peut faire réfléchir un tant soit peu, il est tout à fait d'utilité publique d'où les 3 étoiles.
Commenter  J’apprécie          5113
*****
Quelle sorte d'être humain veux-tu être ? Mira est une jeune fille de 16 ans, qui vit avec sa mère et sa petite soeur dans le ghetto de Varsovie. Elles tentent toutes les 3 de survivre : manger, dormir, s'instruire, rêver, aimer... Tout est un combat.
Mais quand elle croit avoir tout perdu, quand elle imagine que sa vie ne rime à rien, Mira va rencontrer des jeunes combattants, qui veulent simplement choisir leur mort. Elle se range à leurs côtés, et sa lutte prend une autre dimension. Mais qui est-elle vraiment ? Qui veut-elle devenir ? Jusqu'où est-elle prête à aller pour sa liberté et sa dignité ?

28 jours est le roman d'une jeunesse qui se bat contre son destin. Même si on croit toujours avoir tout lu, tout vu, tout ressenti sur cette partie sombre de notre Histoire, il est toujours bon de nous replonger aux côtés de ceux qui l'ont vécu et combattu. L'insurrection du ghetto de Varsovie est réelle. Elle a existé. Mira est un personnage de fiction mais elle est tellement présente, tellement fragile et forte à la fois, qu'on ne peut que la remercier de nous avoir touché.

Dans quel camp me serais-je située ? Qui aurais-je soutenu ? J'ose espérer que j'aurais été aux côtés de Mira, cette jeune fille qui n'a jamais rien demandé d'autre que de vivre...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Presse de la cité pour le partage de ce magnifique roman !!
Commenter  J’apprécie          485
1942 – Varsovie : Mira a 16 ans, elle est juive, polonaise et possède de magnifiques yeux d'un vert étincelant. Depuis que son père médecin les a abandonnées sa mère, sa petite soeur Hannah et elle, il lui revient de prendre soin de la famille. C'est arrivé peu après leur incorporation forcée dans le ghetto de Varsovie et l'entrée de Simon, le fils ainé dans la police juive. Désormais, c'est Mira qui faire bouillir la marmite et elle s'y emploie en se rendant dès qu'elle le peut sur les marchés de Varsovie pour acheter des denrées qu'elle rapporte dans le ghetto. Un jour différent des autres, un jeune homme lui sauve la vie et l'embrasse, lui embrasant le cœur et l'âme. Dans le ghetto, une personne compte énormément pour elle, Daniel.

Sur le fond d'une histoire sentimentale le quotidien du ghetto de Varsovie, l'évolution de la répression, les tensions entre les habitants, les tentatives de sortir les gens de leur torpeur par les résistants juifs, l'antisémitisme polonais, la laïcité de nombreux juifs, le catholicisme d'autres, l'aberration du calcul du "taux de judéité" des personnes, l'absence totale de charité chrétienne des « bonnes gens », tout ressort mais de façon moins violente que dans le témoignage de Martin Gray qui m'avait vraiment ébranlée.

Mes connaissances sur le ghetto de Varsovie se limitant principalement aux films « La liste de Schindler », « le Pianiste », « Ida » et aux livres « Maus » et « Au nom de tous les miens » j'ai trouvé plusieurs informations très intéressantes qui ne figurent dans aucun des films mais dans bien dans « Maus ».

Un livre qui a le mérite de faire connaître d'une façon moins "violente" une période particulièrement .....inqualifiable.

Mon fils de 18 ans me disait hier que 20% des 18-24 ans en France ignorent ce qu'est la Shoah. Et d'ajouter .... mais que font-ils en cours .... des gaufres ???? Cette année il est à la maison car il n'a pas été pris dans le cadre de parcours sup. et ne trouve pas de travail. Il a eu son bac ES en frôlant la mention et déprime car le temps est long. Mais bon je suis hors sujet là.
Commenter  J’apprécie          4313
Merci à Babelio de m'avoir sélectionné et aux éditions des Presses de la Cité pour m'avoir envoyé ce livre.
Nous sommes en 1942 et Mira à 16 ans. Elle vit dans le ghetto juif au coeur de Varsovie avec sa petite soeur et sa mère. Son frère est passé à l'ennemi et dénonce des juifs. le père a disparu et depuis la mère se laisse aller. Les conditions de vie sont rudes tout comme le climat d'ailleurs. Mira passe régulièrement le mur pour aller chercher du ravitaillement côté polonais. Elle fera la rencontre d'Amos qui la tire d'un mauvais pas.
Au lieu de s'améliorer la situation ne cesse de dégénérer et Mira doit choisir : se laisser aller ou survivre.
Dès le début du livre j'ai été littéralement happé par ce roman aux personnages de fiction mais basé sur des faits réels. L'ambiance, les descriptions des émotions, les relations, les hésitations tout y est merveilleusement décrit. C'est raconté avec des mots simples, l'auteur se dissimulant derrière L Histoire pour mieux nous la faire revivre, pour que l'on n'oublie pas, que l'on n'oublie jamais les atrocités commises. Un excellent livre pour qui veut découvrir cette période bien trouble de notre histoire. Côté rythme c'est particulièrement intense pas de temps morts, la lecture se fait à la vitesse de la lumière. A noter tout de même quelques passages à la limite du supportable.
Commenter  J’apprécie          421
Mira a choisi de vivre.

Un choix facile à faire me direz-vous et bien détrompez-vous, cela n'a rien d'évident.

Elle a choisi de vivre malgré la guerre sévissant en Pologne, malgré son isolement dans le Ghetto de Varsovie, malgré les humiliations subies par les Allemands, malgré les trahisons de la police juive...

« N'importe quel Allemand pouvait faire de moi ce qu'il voulait. N'importe quel Polonais. Et même n'importe quel membre de la police juive. »

Mais, Mira, jeune juive de seize ans a bien de la ressource.
Tout au début du roman, elle est déjà bien courageuse et refuse de subir la domination allemande en se faufilant hors des murs du Ghetto pour se procurer de la nourriture qu'elle revend ensuite au marché noir. Parce qu'il faut bien survivre. Parce que sa mère et sa soeur ont besoin d'elle. Parce qu'elle croit qu'un jour tout redeviendra comme avant et qu'elle pourra aller en Amérique avec son ami Daniel.

Jusqu'au jour où elle comprend que les Allemands ont commencé une véritable extermination. Ils tuent, ils déportent. Les Juifs sont condamnés à mourir...

Ce livre, sans nul doute, s'adresse à la jeunesse. le sujet est grave mais il est traité avec cette légèreté, cet enthousiasme propre à la jeunesse qui croit encore que tout est possible. La lecture est aisée, les personnages attachants, le scénario alerte et jamais ennuyant.
On pourrait reprocher toutefois cette chance incroyable que Mira a, à chaque fois qu'elle se trouve en danger. Mais, ce serait peut être chercher la p'tite bête...Après tout, c'est elle l'héroïne et il est toujours réconfortant de croire aux miracles !

Chacun, bien sûr, pourra se demander quelle sorte d'être humain il aurait été en pareilles circonstances, comme le fait Mira tout au long du roman. Mais cette question n'est peut être qu'une imposture...
…ou pas.

Toujours est-il que ce roman historique pour la jeunesse tient la route. Il s'appuie sur des événements historiques authentiques, horribles et encore si douloureux dans notre mémoire collective mais il apporte aussi un message d'espoir et d'humanisme.

Je remercie Babelio pour cette masse critique privilégiée ainsi que les Editions Presses de la Cité pour cette belle lecture.
Commenter  J’apprécie          406
Il ne m'aura pas fallu 28 jours pour lire ce roman car l'histoire de Mira est terriblement addict. Cette petite histoire dans la grande histoire est écrite avec un souffle d'aventure. Cela peut paraître indécent de parler d'aventure, de plaisir de lecture lorsqu'il s'agit d'un épisode aussi terrible que celui de la déportation des Juifs de Pologne mais David Safier a créé des personnages que nous adoptons et suivons donc avec beaucoup d'appréhension et d'amour. Nous n'avons pas envie de lâcher la main de Mira, Daniel, Amos Hannah , Ben.
Même s'il s'agit d'un roman et qu'il y a donc des inventions, des arrangements pour nous faire aimer les personnages, les horreurs, les peurs mais aussi le courage , la prise de risque des résistants a bien existé et quelle que soit la forme cela force l'admiration.
Alors oui j'ai aimé le roman mais il est, il faut le reconnaître, très romancé.
Commenter  J’apprécie          382
Le ghetto de Varsovie en 1942 : des Juifs s'organisent en prenant les armes pour résister aux SS et aux miliciens juifs, tout en sachant que la mort les attend. Ils luttent, certains hésitent à se servir d'une arme, d'une grenade et le font quand même.
Dans ce roman David Safier réussit, par une écriture simple, à nous entraîner dans ce combat en nous mettant au coeur des événements et en nous faisant percevoir l'horreur vécue au quotidien (famine, humiliation, torture) par les protagonistes, Mira, Daniel, Amos, Ben, Hannah et tous les autres.
Pour toujours et à jamais, n'oublions rien.
Commenter  J’apprécie          328




Lecteurs (340) Voir plus



Quiz Voir plus

Sacrée famille de David Safier

Quel est le nom de famille de la "sacrée famille" ?

Wunschmannn
Winschmonn

6 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Sacrée famille ! de David SafierCréer un quiz sur ce livre

{* *}