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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mémoires d'un Yakuza... Mais du temps jadis devrait-on rajouter...

Oui, ce temps jadis est très très important à mon sens, si un lecteur ouvre ce livre en espérant apprendre, ou découvrir le yakuza de maintenant il va en être pour ses frais..
Parce que la première date donnée est 1923...

Pitch:
Donc nous avons Eiji Ijichi, un jeune de 15 ans qui part à Tokyo travailler chez son oncle un charbonnier, et qui de fil en aiguille va rencontrer le milieu, celui du jeu, et au fur et à mesure y faire sa place... mais ça commence dans les années 20...
et je pense qu'entres les années 1920 et les années 2000 y a comme qui dirait eu de grands changements de grandes bifurcations dans ce milieu (quoi que allez savoir)...

Un livre sociologique d'une époque je dirais plutôt... le témoignage d'une vie vécue, allant des amis, des amours des emmerdes et de ses découvertes....
Le témoignage d'une ville, des gens, des métiers, des coutumes et des règles...

Vachement intéressant de mon point de vue...

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A 73 ans, sentant sa fin prochaine, Ijichi Eiji se prend d'amitié pour le médecin qui vient soulager ses douleurs et commence à lui raconter sa vie, comment il est devenu yakuza.

Soir après soir, il explique à cette oreille attentive le fonctionnement de l'organisation principalement spécialisée dans la gestion des tripots où l'on joue aux dés, ses règles immuables, du moins telles qu'elles étaient en vigueur entre 1920 et 1980.

« Il y avait des règles précises pour pratiquement tout - de la façon dont on salue quelqu'un au-dessous ou au-dessus de soi, la façon de parler aux gens, la façon d'indiquer que vous les écoutez, tout. C'est un monde féodal, très différent de la vie ordinaire extérieure. Et ça va même jusqu'à influencer les relations que vous avez avec les femmes. »

Grand, fort, Eiji est recruté à 16 ans à cause de sa belle gueule par un yakuza et commence sa carrière tout au bas de l'échelle. A travers cette autobiographie, c'est toute la société nippone du XXème siècle qui se dévoile, loin des clichés des films américains ou hongkongais. Une société militarisée, où la police est présente partout, avec des conditions d'entrainement des jeunes recrues envoyées surveiller les régions les plus septentrionales - Corée, Mandchourie, confins avec la Russie – terrifiantes, les périodes d'incarcérations particulièrement dures.

Car si Eiji monte en grade dans l'organisation mafieuse, il court aussi de réels dangers et parfois se fait prendre. Il passe alors de longs mois en prison. Pendant ce temps, le gang lui garde sa paye au chaud … La vie d'un tel homme se résume à surveiller les jeux, les animer afin que les clients misent encore davantage même s'ils ont tout perdu, faire qu'ils passent un bon moment et reviennent – les Japonais sont fous de dés – prêter main forte à des gangs amis – se rendre utile aux chefs, boire du saké et profiter des femmes. Et survivre à des catastrophes comme le grand incendie qui détruisit Tokyo en 1926, réussir à se tirer vivant de défaite de 1945, reconstruire, recommencer en plus grand.

Eiji, né en 1906, est de la génération de mon père. Et ce qu'il raconte me donne l'impression de pénétrer à l'intérieur d'une estampe d'Hiroshige II, déambuler dans les quartiers de plaisirs … le rapport au sexe et aux jeux d'argent, à l'honneur et à la solidarité des japonais n'a rien à voir avec ce que nous ressentons en Occident sur ces sujets.

Ce récit véridique, très bien traduit, nous en donne la preuve.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Pour les personnes aimant la culture japonaise, et curieuse de connaitre le monde des Yakuzas (XX e siècles)...ce livre sera est une petite pépite consacrée à la vie d'un yakuza, chef de gang : Eiji Ijichi. En phase terminale,il se confie à son médecin, peu de temps avant sa mort. Ce dernier le retranscrit par écrit pour produire ce livre.
J'ai terminé sa lecture avec beaucoup d'émotion. L'écriture est fluide nous permettant de nous promener avec lui dans les ruelles d'Asakusa.
Malgré les faits relatés, Eij se confie en toute simplicité. le lecteur est touché par sa simplicité, et s'attache facilement.
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Un titre plein de promesses en ce qui me concerne, mais finalement quasi-trompeur.
Cette biographie retrace donc la vie d'Eiji Ijichi, sa vie dans son ensemble, et non pas uniquement sa carrière de criminel. En effet, ses aventures et mésaventures de Yakuza n'arrivent que tardivement dans le livre, et sont entremêlées d'autres histoires et anecdotes personnelles décrivant la vie et la société japonaise du début du XXème siècle.
Au final, si la partie Yakuza est à mon avis presque anecdotique, cette biographie est très intéressante et touchante, personnelle et instructive, par moments atmosphérique (j'ai très bien ressenti l'ambiance de certains quartiers, certaines époques).
Un titre quasi-trompeur, donc, mais un bon livre néanmoins !
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Un récit qui vous dévoile un Japon des années 30 à 50. le Yakuza perd sa figure de truand bling bling pour un portrait bien plus rustique. le récit est passionnant. Les propos sont racontés de manière quasi journalistique ; n'allez pas chercher là une pâte romanesque.


Toutefois il faut se désoler de la qualité de la traduction. Peut-être car le livre n'a jamais été traduit du japonais au français ? Il s'agit d'une traduction française d'une traduction anglaise. Dommage. Gâchis. Vivement une traduction du japonais vers le français ! le récit en vaut bien la peine.



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Mémoire d'un yakuza de Junichi Saga est une retranscription de la confession à son médecin d'un mafieux japonais du XX ème siècle sur son lit de mort.
Une histoire de gangsters qui vient dissiper le mystère et les fantasmes occidentaux sur cette part du Japon. L'auteur relate donc le récit de la vie d'Ijichi Eiji, fils d'un entrepreneur nippon tombé dans le milieu yakuza dés l'adolescence. Il y apprendra le respect, la droiture, la loyauté et le sens de la famille, de sa nouvelle famille, le gang tokyoïte Dewaya.

On y découvre des yakuzas véritables piliers de la société de l'époque. Opérant selon un code d'honneur, ne recourant que très peu à la violence et ayant un véritable rôle social auprès d'une communauté citoyenne harcelé par le pouvoir impérial et ses sbires aux méthodes brutales. La frontière entre le monde criminel et les représentants d'un État autoritaire abusant généreusement de leur pouvoir est parfois bien mince. Au point qu'on ne sait plus vraiment qui sont les vrais hors la loi.
Plus qu'un parcours de vie de gangster, c'est le récit de ce Japon de la première moitié du XX ème siècle qui nous est narré. Un monde rude, froid et tiraillé entre la modernité et les traditions ancestrales, où la loyauté au gang est érigée en valeur sacrée. Eiji aura traversé le grand incendie de Tokyo de 1923 qui ravagea la région tout entière, l'occupation de la Corée puis de la Chine voisine et surtout la vie quotidienne des japonais pendant la guerre du Pacifique ainsi que le contact avec les vétérans marqués à jamais par l'horreur de la guerre.

Ce qui restera du récit pour moi, c'est avant tout la capacité d'Eiji à assumer ses actes et ses erreurs, à endurer les pires sévices d'un système répressif et sadique, parfois en dépit du bons sens. Mais aussi sa faiblesse face aux femmes. Ces femmes, qui furent à la fois un de ses grand plaisir, mais aussi la principale cause de ses souffrances. L'envoyant dans l'enfer des goêles glacées aux barreaux de bois ou l'obligeant à se mutiler pour se racheter d'une mésalliance. On se prend d'affection pour cet homme d'affaire et bandit au grand coeur à qui on pardonnerait presque tout après 100 pages à peine. Après tout, un yakuza, ce n'est rien de plus qu'un tenancier de maison de jeu ?

Un bon livre, divertissant, qui confirme qu'on peut très bien voyager à l'autre bout du monde, dans une toute autre époque en restant coincé dans sur la ligne 8 du métro parisien. L'oeuvre se lit sans difficulté aucune et ne donne que plus envie de se plonger dans la culture du pays du soleil levant. Gardons toutefois un peu de distance sur l'objectivité de l'auteur présentant un portrait peut être un peu trop lisse et flatteur de ces organisations criminelles.

Affaire à suivre lors de mes prochaines lectures et visionnages sur le sujet.

ありがとう !

Lien : https://www.senscritique.com..
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Mémoires d'un yakuza raconte les souvenirs d'un yakuza moribond ayant exercé au XXe siècle.
Ces souvenirs ont été soigneusement récolté par le médecin dudit yakuza.
On nous raconte donc l'ascension de ce marginal, qui deviendra yakuza et réussira même à obtenir une très bonne position au sein de son clan.
Malgré parfois quelques longueurs, le rythme est agréable et c'est un livre très intéressant pour tous ceux qui s'intéressent au Japon et au fonctionnement de cette mafia japonaise.
Attention cependant il s'agit là des yakuzas du XXe siècle qui vivaient principalement des jeux d'argent et obéissaient à un certain code. On est loin des films de yakuzas et de nos jours les choses sont différentes. Je recommande néanmoins.
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Le roman m'a plu, tant par la forme que le fond.
Il y a un côté mille-et-une nuits, les personnages racontent leurs histoires, dans lesquelles on rencontre de nouveaux personnages qui à leur tour racontent leur vie.
A travers ces portraits on découvre un Japon d'une autre époque et différents niveaux sociaux.
Certaines choses m'ont déçue néanmoins. le yakuza dépeint est extraordinairement gentil et pacifique. Je voulais découvrir la vie d'un yakuza, ressentir l'interdit et le danger. Je voulais en apprendre plus sur les rapports de forces entre les clans et les rites. Je suis restée sur ma faim à ce niveau là. La réalité de la vie d'un yakuza est moins trépidante que celle que l'on voit dans les films. Et j'ai la sensation que le héro ne dévoile pas tout.
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