![]() |
A défaut d'écrire sa biographie, Françoise Sagan, à la fin de sa vie, relit ses romans pour la première fois et en fait une critique des plus lucides, à sa façon détachée et élégante. Elle sait avoir la dent dure comme lorsqu'elle déconseille tout simplement la lecture de Un profil perdu dont la lecture ne serait qu'une corvée! Quant à ce Derrière l'épaule, lui, ce sera son dernier livre, publié en 1998, six ans avant sa disparition. En parlant de douze de ses romans, c'est sa vie qu'elle revit et c'est délicieux et plein d'humour! Pouvais-je seulement imaginer que je m'amuserais tellement, tout en m'attendrissant souvent aussi, en lisant ce livre de souvenirs? Si on aime Sagan, il faut lire ces pages! Il faut lire sa première interview chez ses parents, avec un journaliste demi- bègue, ce qui réveille illico chez elle la demi-bègue qui y somnolait et se manifestait rapidement. Derrière la porte entrouverte sa mère est prise d'un fou-rire et moi aussi, en lisant ce passage très drôle. Elle dit avoir écrit ce premier roman l'été de son bac alors qu'elle préparait le rattrapage de septembre (...) Chaque partie apporte ainsi son lot de surprises passionnantes. C'est vraiment un livre délicieux, jubilatoire, indispensable à qui est fan de Sagan, comme moi. Lien : http://liratouva2.blogspot.f.. + Lire la suite |
Françoise Sagan a côtoyé les grand·e·s de son époque : Billie Holiday, Orson Welles, Rudolf Noureev, Jean-Paul Sartre... Dans « Avec mon meilleur souvenir », le plus personnel et accompli de ses livres, l'écrivaine dresse en mosaïque leur portrait, en composant la musique pudique de ses souvenirs intimes.
Pour fêter les 40 ans de La Bibliothèque des voix, les éditions des femmes-Antoinette Fouque rééditent cet enregistrement majeur d'une des figures les plus flamboyantes de la littérature française du XXe siècle.
Dans « Derrière l'épaule », (Plon, 1998), l'autrice se remémore dix ans après, avec émotion et satisfaction, cette expérience singulière d'enregistrement pour La Bibliothèque des voix :
« Le studio donnait sur une cour, style Utrillo, où un enfant et un chat se succédaient. Contrairement aux prédictions pessimistes de l’ingénieur du son, je me débrouillai fort bien, ne bégayai pas et inscrivis ma voix sur un disque, comme une professionnelle, pendant trois jours… C’était l’été, je crois, et j’ai gardé un souvenir paresseux et réussi de ces trois jours. » F.S.
Le texte imprimé a paru en 1984 chez Gallimard.
Direction artistique : Michelle Muller.