Recueil de textes qui sont parus dans divers magazines.
On y trouve par exemple le point de vue de S.F. sur la mode. Elle évoque de ce fait Yves Saint-Laurent (qu'on ne présente plus), Bettina (mannequin), Peggy Roche (ancienne compagne)...
Il y a également ses rencontres dans le monde du cinéma, par exemple : Ava Gardner, James Coburn, Gérard Depardieu...
Il y a aussi la littérature et ses auteurs : par exemple, son opinion sur George Sand et Alfred de Musset, elle répond à un questionnaire dit de Proust (qui est l'un de ses écrivains préférés), il y a un entretien entre Josyane Savigneau, François Bott et Françoise Sagan.(questions/réponses)...
De plus, elle livre ses avis sur les acteurs, les actrices et le cinéma, par exemple : John Osborne, le film Psychose, Orson Welles...
Donc, si vous souhaitez encore mieux connaître Sagan, lisez ce petit livre, il est truffé d'informations, il donne le sourire aux lèvres à plusieurs reprises, et cette chère Françoise S. rapporte les événements sans détours.
Lu en décembre 2018 / Livre de poche : six euros.
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On ne s'habille pas pour éblouir les autres femmes ou pour les embêter. Une robe n'a de sens que si un homme a envie de vous l'enlever, je dis bien l'enlever, pas l'arracher en hurlant d'horreur. Un homme ne vous aime pas pour une robe. Seulement, un jour, il vous réclamera aigrement "cette robe bleue, tu sais" (aux orties depuis deux ans), qu'il n'avait pas semblé voir. Les hommes se souviennent des robes, mais leur mémoire est sélective. Évitez les barboteuses...
Il y a donc,je trouve, dans le rire,
de l'abandon,de la générosité, bref de l'innocence -ou de regret de L'innocence-En tout cas du goût pour elle,un goût qui s'entend très mal avec la si aisément médiocre méchanceté.Les gens méchants,les gens avides, les gens avares, les gens prudent se méfient du rire puisque le rire détend les nerfs, et aussi chez eux une corde qui tiennent à garder tendue.
Elle est une des rares femmes dans ce métier qui croit l'élégance une qualité naturelle et qui croit surtout chaque femme susceptible d'y parvenir elle-même. Son propre rôle consiste, pense-t-elle, à lui en distribuer les atouts et à lui en indiquer quelques combinaisons ; mais c'est la femme elle-même qui, devant sa glace, mène toute seule son jeu : un jeu qui lui permettra d'être personnelle sans être bizarre, d'être raffinée sans être apprêtée, d'être confortable sans être négligée, qui lui permettra de plaire et non pas d'épater ; d'attirer et non de provoquer. Bref, d'être d'une élégance naturelle parce qu'étudiée par une autre, par une femme qui sait que si l'habit ne fait pas le moine, la robe fait la femme ; que l'élégance des vêtements peut refléter les élégances du cœur et de l'esprit et que certains modèles peuvent y aider, voire y contraindre.
Les hommes se souviennent des robes, mais leur mémoire est sélective.
Extrait du livre audio « La Laisse » de Françoise Sagan lu par Stéphane Ronchewski. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/la-laisse-9791035413873/