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Lola Naymark (Autre)
EAN : 9791035413620
Audiolib (06/12/2023)
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3.64/5   484 notes
Résumé :
En compagnie de son jeune amant Bertrand, Dominique, étudiante à la Sorbonne, connaît bien "la petite couleur mauve de l’ennui". Tout change lorsque Bertrand lui présente son oncle Luc, séduisant quadragénaire à la réputation légère. Près de lui, Dominique se sent tout à coup gaie et drôle, étrangement vivante, et accepte de le suivre pour quinze jours de vacances à Cannes.

Que risque-t-elle ? S’attacher à cet homme frivole, un peu cynique, qui semble... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Dominique s'ennuie. Elle s'ennuie beaucoup. Elle s'ennuie tout le temps et le formule à toutes les pages. Tant et tant qu'elle a fini par me communiquer son ennui.
En la lisant, je voyais et entendais Sagan à travers son personnage. Cette jeunesse étudiante, désoeuvrée, qui se donne des airs blasés de revenus de tout ; posture qu'il est du plus grand chic d'adopter dans ce milieu petit bourgeois de la seconde partie des années 50. Une jeunesse "intellectuelle" et seulement intellectuelle, végétative et un rien nombriliste dont le questionnement se limite à : Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel "état j'erre" ?

Cela étant, s'il est un fait que cette Dominique avait le don particulier de me taper sur les nerfs, j'ai vraiment apprécié ce roman. Il m'a replongée dans le décor de mon enfance. Je dis bien le décor et non l'atmosphère car, mon milieu étant ouvrier, nos préoccupations quotidiennes étaient aux antipodes de celles de la Dominique de Sagan. Pas le temps de se torturer les méninges, nous allions à l'essentiel et, pour le reste, étions plutôt joyeux.

J'ai, par ailleurs, aimé l'écriture de Sagan que je découvrais à travers ce premier roman qui sera suivi d'autres lectures de l'auteur, soyez-en sûrs.
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Une friandise.
Que vous savourez lentement, ou pas, avec délectation, avec gourmandise.


Françoise Sagan parle de sentiments, dans un court roman en trois parties.

Dans la première partie, Dominique, qui est avec Bertrand, s'éprend de Luc, l'oncle de celui-ci.
Dans la deuxième partie, Dominique et Luc passent deux semaines ensemble près de Cannes.
Dans la troisième partie, de retour à Paris, Dominique et Luc se fréquentent, puis se quittent.


Est-ce une banale histoire d'adultère, entre un « vieux » et une « jeune », en plus ?

Peut-être mais alors racontée dans une langue douce, riche et soignée :

« En sonnant, j'eus une seconde de peur, mais c'est Françoise qui vint m'ouvrir et son sourire me rassura aussitôt. Je sus, comme me l'avait dit Luc, qu'elle ne pourrait jamais être ridicule ni tenir un rôle qui ne fût pas à la mesure de son extrême bonté et de sa dignité. Elle n'avait jamais été trompée et ne le serait sans doute jamais. »


Françoise Sagan a 19 ans quand elle écrit ce livre, deux ans après « Bonjour tristesse ». Et elle parle d'amour, de passion, d'ennui, de bonheur, de beaucoup d'autres sentiments encore, avec la maturité de quelqu'un qui aurait déjà vécu plusieurs vies, avec la distance d'un être qui aurait été un observateur neutre de la vie des autres.

« Nous faisions des kilomètres en marchant, et il discutait ma passion comme une chose littéraire, ce qui me permettait de prendre du recul et d'en parler moi-même.
- Tu sais quand même bien que ça finira, disait-il. Que dans six mois ou un an, tu en plaisanteras. »

La narratrice Dominique porte un regard extérieur et dénué de jugement sur sa propre histoire.
C'est ce qui fait la force du récit de Françoise Sagan, en lui donnant une certaine légèreté et une profondeur en même temps, car cela laisse libre la réflexion du lecteur qui peut se forger sa propre opinion quant à la morale à avoir sur l'histoire racontée.


Oui, dans le fond c'est bien de cette banale histoire dont il s'agit.

« J'étais une femme qui avait aimé un homme. C'était une histoire simple ; il n'y avait pas de quoi faire des grimaces. »


En résumé, bonne bourre…
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Dominique, étudiante en droit à la Sorbonne, entretient une liaison avec Bertrand depuis un quelques temps ; Bertrand lui présente Luc, son oncle, marié à Françoise, qui ne manque pas de troubler la jeune femme.

« Un certain sourire », comme une suite de « Bonjour tristesse » ? Pas vraiment, si ce n'est dans le « traitement » de ce huis clos amoureux où les personnages semblent assister au déroulement de leur vie avec nonchalance ; « traitement » qui avait à mon avis très largement contribué à l'immense succès de « Bonjour tristesse ». Ajoutons à ça, une petite pointe de cynisme…Au-delà de la bluette sentimentale, un style est né avec « Bonjour tristesse »: le style Sagan …Un style qui s'affirme ici.

On a coutume de dire qu'après un énorme succès de premier roman, un auteur à souvent du mal à s'en remettre et que le plus difficile est d'écrire le deuxième. Françoise Sagan a contourné l'écueil avec brio : ce deuxième roman aura quasiment autant de succès que le premier.
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Dominique est une jeune étudiante qui s'ennuie profondément. Quand Bertrand, son amant, lui présente son oncle Luc, elle tombe sous son charme. le quadragénaire la tire de son ennui et l'emmène passer quinze jours à Cannes.
Je continue mon exploration de le bibliographie de Françoise Sagan et j'ai une nouvelle fois apprécié ma lecture. Ce deuxième roman de l'autrice brosse le portrait d'une jeunesse étudiante des années 50 blasée et intellectuelle. Dominique est une jeune femme qui ne trouve pas de plaisir dans sa vie. Ses études l'ennuient, son amant l'ennuie. Mais Luc apporte un parfum de nouveauté, probablement aussi un parfum d'interdit, et la sort de son quotidien.
Si le récit est assez simple, le style de Sagan, qui écrit son roman à la première personne, immerge le lecteur dans les pensées de la jeune femme. Certes, Dominique peut être agaçante, mais elle est surtout le reflet d'une époque où la jeunesse se cherche dans un monde avec peu d'enjeux.
J'ai retrouvé avec plaisir Lola Naymark à la narration de ce roman de Sagan, apportant beaucoup de légèreté au personnage de Dominique, tout en montrant bien son ennui, mais aussi sa jeunesse. Sa diction impeccable colle parfaitement au roman et au style de Sagan.
Ce roman, à l'histoire banal tire sa force du style de l'autrice et est porté par la narration sans faute de Lola Naymark.
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Deuxième roman de Sagan, et deuxième et probablement dernière lecture de cet auteur pour moi. C'est aussi bien écrit que le premier mais je n'ai pas du tout accroché aux personnages, et encore moins à celui de la narratrice. Sa pose désabusée, son comportement superficiel, son ennui savamment cultivé, sont insupportables. Dominique n'est qu'une petite fille riche qui s'ennuie, il n'y a pas grand-chose d'autre à en dire. Quand à l'histoire d'adultère, elle est archi classique. le seul moment où j'ai retrouvé quelque intérêt et la finesse psychologique de «Bonjour tristesse», ce sont les dernières pages, lorsque Dominique découvre, comme c'est bizarre, qu'elle a un chagrin d'amour...Le livre est court mais franchement c'est un peu longuet et, quel ennui avant d'arriver à ces quelques pages.
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Un très beau jeune homme passa, que je détaillai un peu, avec une indifférence qui m'apparut merveilleuse. Généralement la beauté, tout au moins à un certain degré, me donnait une impression de gêne. Elle me semblait indécente, indécente et inaccessible. Ce jeune homme me parut plaisant à voir et sans réalité. Luc supprimait les autres hommes. En revanche je ne supprimais pas pour lui les autres femmes. Il les regardait complaisamment, sans commentaires.
Soudain je ne vis plus la mer que dans un brouillard. Je me sentis étouffer. Je portai la main à mon front, il était inondé de sueur. J'avais la racine des cheveux trempée. Une goutte glissait lentement le long de mon dos. Sans doute la mort n'était-elle que cela : un brouillard bleu, une chute légère. J'aurais pu mourir, je ne me serais pas débattue.
Je saisis au passage cette phrase qui n'avait fait qu'effleurer ma conscience et était prête à s'en échapper aussitôt sur la pointe des pieds : "Je ne me débattrais pas." Pourtant j'aimais vivement certaines choses : Paris, les odeurs, les livres, l'amour et ma vie actuelle avec Luc. J'eus l'intuition qu'avec personne je ne serais probablement aussi bien qu'avec Luc, qu'il était fait pour moi de toute éternité et que, sans doute, il y avait une fatalité des rencontres. Mon destin était que Luc me quitte, que j'essaie de recommencer avec quelqu'un d'autre, ce que je ferais, bien sûr. Mais jamais plus avec personne je ne serais comme avec lui : si peu seule, si calme et, intérieurement, si peu réticente. Seulement il allait retrouver sa femme, me laisser dans ma chambre à Paris, me laisser avec les après-midi interminables, les coups de désespoir et les liaisons mal achevées. Je me mis à pleurnicher doucement d'attendrissement sur moi-même.
Au bout de trois minutes je me mouchai.
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Elle avait des rides assez sévères au coin des yeux. J'y posai mon index :
" Moi, je trouve ça merveilleux, dis-je tendrement. Toutes les nuits, tous les pays, tous les visages qu'il a fallu pour avoir ces deux minuscules petites lignes là...Vous y gagnez. Et puis ça donne l'air vivant. Et puis, je ne sais pas, moi, je trouve ça beau, expressif, troublant. J'ai horreur des têtes lisses."
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Je mentais. J'aurais voulu lui dire que je mentais et qu'à la vérité j'avais besoin de lui, mais tout cela, dès que j'étais à son côté, me semblait irréel. Il n'y avait rien; il n'y avait rien eu que quinze jours agréables, des imaginations, des regrets. Pourquoi être ainsi déchirée? Douloureux mystère de l'amour, pensais-je avec dérision.
En fait je m'en voulais, car je me savais assez forte, assez libre, assez douée pour avoir un amour heureux. p.111
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Je pensais que je devais peut-être simuler quelque intérêt pour la profession de Luc, ce que je ne pensais jamais faire. J'aurais voulu demander aux gens : "Etes-vous amoureux ? Que lisez-vous ?", mais je ne m'inquiétais pas de leur profession... souvent primordiale à leurs yeux.
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La confiance, la tendresse, l'estime ne me paraissaient pas dédaignables et je pensais peu à la passion. Cette absence d'émotions véritables me semblait être la manière la plus normale de vivre.
Vivre, au fond, c'était s'arranger pour être le plus content possible. Et ce n'était pas si facile. p.18
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Vidéo de Françoise Sagan
Extrait du livre audio « La Laisse » de Françoise Sagan lu par Stéphane Ronchewski. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/la-laisse-9791035413873/
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