En 1969, année érotique,
Françoise Sagan publiait "
Un peu de soleil dans l'eau froide", roman d'amour dont le beau titre est emprunté à Paul Éluard. Si, a priori, ce titre est intrigant, il semble bien résumer les variations atmosphériques et sentimentales de ce drame passionnel.
Il faut dire que
Françoise Sagan commence très fort avec un sujet tabou à l'époque puisque elle parle de la dépression nerveuse de Gilles, un journaliste trentenaire qui vit à Paris avec Éloïse, jeune mannequin. Il est le narrateur et la description de ses tourments semble très juste.
Gilles s'isole dans le Limousin chez sa soeur et son beau-frère pour tenter de reprendre goût à la vie. C'est là qu'il va rencontrer Nathalie, une femme superbe qui me fait penser à
Delphine Seyrig et qui va immédiatement tomber amoureuse de lui bien qu'elle soit mariée. On les imagine boire des porto-flip et passer leur temps au lit entre deux balades dans la nature.
Sagan utilise une phrase mélodramatique qui augure de ce qui va se passer entre eux : "Dès qu'elle le vit, elle l'aima."
Nathalie quitte son mari et sa situation sociale de bourgeoise provinciale pour l'homme qu'elle aime. Ils vont vivre leur amour à Paris mais très vite la vie passée de Gilles ponctuée de sorties et d'alcool le reprend.
La fluidité de l'écriture de
Françoise Sagan m'impressionne. Elle réussit à me captiver alors qu'à mon goût, ses personnages vivent un peu trop dans l'opulence.
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