Sagan, douces plumes Saint Laurent, soie chic en demi-teintes qui jamais ne choquent et soulignent la superficialité des relations tristes et floues.
"Nous ne nous étions jamais vus que de profil et ne nous étions jamais aimés".
Un milieu bourgeois, où le paraître sauve les apparences.
Un trio amoureux.
Alan Ash, dont "le beau visage" ne réussit pas à retenir Josée,son épouse, qui ne "fait rien" de ses journées et n'aime plus ce fils à maman.
Julius A. Cram, "homme d'affaires tout puissant", "tuteur sec et solide",snob et intrusif qui prend Josée sous son aile d'oiseau de proie pour se l'approprier,diriger sa vie,l'épier, mais qu'elle n'aime pas non plus.
L'image de femme parfaite du "couple le plus uni de Paris" s'effrite pour se muer en rumeurs de "femme entretenue".
Abus,chantage,manipulation,liberté sous contraintes, tout azimuts....Et s'il y avait un troisième homme, Josée pourrait-elle enfin perdre son profil de mondaine soumise et rêver à un possible bonheur?
Vite lu, vite bu comme une cup of tee pas vraiment coffee-shop.
Sagan me laisse sur ma faim, à moins qu'il n'y ait une suite à l'amour des plus improbables de la futile avec un pianiste de plage. Y aurait-il un troisième profil simplissime, ni triomphant, ni résigné?
Me voilà dubitative!Qu'est-ce que le couple,l'amitié,l'argent,le bonheur,l'amour? Doit-il toujours y avoir des rapports de force dans les relations? le débat reste ouvert. Voilà l'avantage de lire
Françoise Sagan (
Balzac du XVI° contemporaine): des portes ouvertes sur la vie et la comédie humaine .