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EAN : 9782266061735
215 pages
Pocket (30/11/-1)
3.33/5   90 notes
Résumé :
Ils sont à la fin de leurs années de mariage. Ils se rendent pour la dernière fois à un dîner ensemble. Pour la dernière fois, ils vont offrir cette image du couple parfait. Alan, le bel Américain, se révèle d’une jalousie mortelle et Josée, sa femme, sait qu’elle ne peut plus le supporter. À ce dîner, Josée rencontre Julius A. Cram. Petit, un peu chauve, il porte des lunettes. Respecté, craint par tous et surtout par ses amis, il a la réputation d’être un requin de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Les personnages évoluent dans un milieu parisien privilégié (germanopratin ?) La jeune Josée Ash se montre bien candide quand elle décide de se séparer et de divorcer de son époux américain Alan, d'une féroce jalousie morbide. Julius A. Cram, un milliardaire, va l'aider à affronter cette épreuve en l'aidant et la faisant bénéficier de ses relations mondaines et professionnelles. Il lui avoue son amour et son intention de convoler avec elle. Pour elle, il ne sera jamais qu'un ami pour qui elle a de la reconnaissance. Josée inconsciente ou feinte naïve ?

Tous les personnages de ce roman psychologique sont, une fois de plus , décrits avec le style et la patte caractéristique de Sagan. Un décor, une ambiance, dans la mouvance des années 70.
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Sagan, douces plumes Saint Laurent, soie chic en demi-teintes qui jamais ne choquent et soulignent la superficialité des relations tristes et floues.
"Nous ne nous étions jamais vus que de profil et ne nous étions jamais aimés".
Un milieu bourgeois, où le paraître sauve les apparences.
Un trio amoureux.
Alan Ash, dont "le beau visage" ne réussit pas à retenir Josée,son épouse, qui ne "fait rien" de ses journées et n'aime plus ce fils à maman.
Julius A. Cram, "homme d'affaires tout puissant", "tuteur sec et solide",snob et intrusif qui prend Josée sous son aile d'oiseau de proie pour se l'approprier,diriger sa vie,l'épier, mais qu'elle n'aime pas non plus.
L'image de femme parfaite du "couple le plus uni de Paris" s'effrite pour se muer en rumeurs de "femme entretenue".
Abus,chantage,manipulation,liberté sous contraintes, tout azimuts....Et s'il y avait un troisième homme, Josée pourrait-elle enfin perdre son profil de mondaine soumise et rêver à un possible bonheur?
Vite lu, vite bu comme une cup of tee pas vraiment coffee-shop. Sagan me laisse sur ma faim, à moins qu'il n'y ait une suite à l'amour des plus improbables de la futile avec un pianiste de plage. Y aurait-il un troisième profil simplissime, ni triomphant, ni résigné?
Me voilà dubitative!Qu'est-ce que le couple,l'amitié,l'argent,le bonheur,l'amour? Doit-il toujours y avoir des rapports de force dans les relations? le débat reste ouvert. Voilà l'avantage de lire Françoise Sagan (Balzac du XVI° contemporaine): des portes ouvertes sur la vie et la comédie humaine .
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Possession, affection, attraction. Rupture et construction.
Une histoire simple, somme toute, bien menée par une autrice influente... la petite musique de Sagan... dont voilà jusqu'ici le morceau que j'ai préféré.
Rien que pour ceci, je mets 4 étoiles :
"Nous vivions de silences heureux et de phrases inachevées, comme si nous avions, d'un même mouvement, confié le vrai dialogue à nos corps."
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J'ai trouvé ce roman assez ennuyant. Certes, à chaque fin de chapitre, je n'avais qu'une envie, lire la suite, mais le contenu de l'histoire n'était pas très prenante, ni très marquant. Je ne suis pas rentré dedans, l'histoire m'a un peu survolé... La fin de l'histoire fait aussi un peu trop conte de fée, elle est prévisible, trop à mon goût.
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Prise dans les filets de Julius Cram, Josée Ash se demande encore comment elle a pu être séduite par cet homme d'affaires ambitieux et tout-puissant, laid et dépourvu de charme, et qui de surcroît pourrait largement être son père. Bien sûr, au moment où elle a rencontré Julius, elle était terriblement vulnérable ; c'est alors qu'il l'a sauvée des griffes d'un mari extrêmement jaloux.
Sans rien exiger d'elle en contre-partie, il l'aide désormais à recommencer une nouvelle vie. Certes, elle lui reproche d'être parfois trop présent, mais comment peut-elle deviner ce que cache son apparente bonhomie ?

Un profil perdu est un roman très court d'à peine 150 pages. Je l'ai lu en une journée. Il raconte l'histoire de Josée, une femme qui se laisse vivre auprès d'un mari qu'elle n'aime plus mais qui est très possessif et jaloux. Leur relation atteint un point de non retour lorsqu'elle est sauvée par Julius qui la prend sous son aile alors qu'elle ne le connait à peine.

J'ai bien aimé l'écriture de ce récit. Dès les premiers chapitres, on comprend que la relation de Josee et de son mari est pleine de violence mais rien n'est dit, les scènes ne sont pas décrites avec plein de détail. Tout est suggéré et c'est très bien, de cette façon, le lecteur n'a pas l'impression d'être un voyeur et le couple garde une part d'intimité. Ce style d'écriture m'a beaucoup plu.

Le personnage de Josée est touchant, même si dès fois elle appraît comme très naïve. J'avais compris qu'il y avait anguille sous roche depuis longtemps lorsque cette dernière dévouvre le pot-aux-roses.

C'est tout de fois une histoire plaisante qui nous montre que l'argent ne peut pas tout manipuler.
Lien : http://kirikou3000.canalblog..
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Je l'aimais. Je ne savais pas pourquoi, pourquoi lui, pourquoi si vite, si violemment, mais je l'aimais.
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[Incipit.]

La soirée se passait chez Alfern, un médecin mondain, et j'avais beaucoup hésité à m'y rendre. L'après-midi que je venais de vivre avec Alan, mon mari, un après-midi qui condamnait quatre ans d'amour, de coups, de tendresse et de révoltes, cet après-midi, j'aurais préféré le finir dans les bras de Morphée ou dans ceux de l'ivresse. Mais en tout cas, seule. Bien entendu, en excellent masochiste qu'il était, Alan avait insisté pour que nous allions à cette soirée. Il avait repris son beau visage et il souriait quand on lui demandait ce que devenait le couple le plus uni de Paris. Il plaisantait et répondait n'importe quoi de drôle tout en me serrant violemment le coude qu'il avait gardé entre ses doigts. Je nous voyais dans les miroirs et je souriais aussi à cette charmante image qu'ils me renvoyaient : également grands, minces, lui blond, les yeux bleus, moi, les cheveux noirs et les yeux gris, les mêmes gestes et aussi, déjà apparente, la même défaite profonde. Seulement, il alla un peu trop loin et quand, à la question d'une sotte attendrie «Vais-je être bientôt marraine, Alan ?», il répondit qu'avoir un homme comme lui dans ma vie me comblait et que je n'en méritais pas deux, je vis rouge. «Ça, c'est vrai», dis-je, et comme dans certaines musiques un paroxysme annonce soudain le thème suivant, je m'échappai de la main d'Alan et lui tournai le dos. C'est ainsi, au cours d'un cocktail pareil à un autre, dans un Paris d'hiver, que je me trouvai face à face avec Julius A. Cram. Je m'étais dégagée si vite et si brutalement que je sentais contre mon dos le dos d'Alan trembler de colère. Le visage de Julius A. Cram - car il se présenta à moi instantanément ainsi : Julius A. Cram - était un visage pâle, terne et secret. À tout hasard, je lui demandai s'il aimait la peinture exposée en ces lieux. C'était, en effet, pour présenter les toiles de l'amant de la maîtresse de maison, la turbulente Pamela Alfern, que l'on donnait cette partie.
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La fin de notre histoire avait été trop violente et trop éprouvante pour que je puisse envisager un autre bonheur donné par un autre homme.
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Je savais que c'était elle - l'indifférence - le grand joker, l'as d'atout des relations passionnelles et je la méprisais.
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J'ai toujours joué à contretemps. Comme si la vie était un grand piano dont j'aurais négligé les pédales, ou dont, plutôt, j'aurais utilisé les pédales à mauvais escient : jouant à l'étouffée les ouvertures symphoniques de mes bonheurs et de mes succès, et attaquant piano forte les clairs de lune de mes mélancolies.
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Vidéo de Françoise Sagan
Extrait du livre audio « La Laisse » de Françoise Sagan lu par Stéphane Ronchewski. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/la-laisse-9791035413873/
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