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Citations sur Roméo à la folie (10)

Ah ! les souvenirs, j'en ai à la pelle, mais pas toujours des meilleurs. A croire que mon cerveau a été réinitialisé à la manière d'un ordinateur. Tous les bons moments se sont effacés. Ne restent que les bagarres et les trahisons.
(p. 107)
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Honnêtement, qu'est-ce qui différencie le patient du visiteur [dans un hôpital psychiatrique], si ce n'est la goutte qui fait déborder le vase et la pression sauter la cocotte ?
(p. 65-66)
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[...] les cauchemars, c'était désormais à notre tour d'en être victimes, cauchemars éveillés lorsque, enfermés dans notre chambre, portefeuilles et chéquiers sous l'oreiller, nous passions des heures aux aguets - sortira-sortira pas ?, rentrera-rentrera pas ? - à l'écoute du moindre grincement de parquet, du claquement de porte le plus sec, signe que notre adolescent débordait de vitalité. Ainsi vont les nuits des parents qui ont perdu toute autorité. Et je vous épargne les réveils en sursaut lorsque le téléphone sonne à pas d'heure et qu'un agent de police à la voix morne vous somme, oui vous somme, de venir récupérer votre rejeton mineur et fortement alcoolisé, ou bien même vous enjoint de l'y rejoindre dès potron-minet au prétexte qu'il a déposé plainte pour mauvais traitements. Contre vous, la plainte !, détail qui ne vous est transmis qu'une fois sur place évidemment.
(p. 22-23)
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« On ne met pas de mots sur les maux. » À quoi je faillis répliquer « Dommage, car les mots pansent les maux », mais il était vain que je m'abaisse à ce petit jeu, d'autant qu'assis à nos côtés, notre Roméo comateux n'avait besoin d'aucun mot pour nous maudire pour tous ses maux.
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La sincérité devient un gros défaut à l'instant où l'on pénètre dans le cabinet d'un psy.
Je lus sur son front comme on lit sur un prompteur : « Cas typique du deuil de la maternité non fait d'où découle une trop forte attente d'un enfant de soi, et donc à soi, qui place le sujet dans l'impossibilité de considérer un autre enfant comme le sien. »
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Attendre, attendre, attendre... nous n'en étions pourtant qu'au début d'une infinie suite d'attentes : attente d'entretien, attente de diagnostic, attente de réconfort, celle-là mieux valait la mettre en sourdine, car si les psychiatres, professeurs ou simples affidés, psychologues, infirmiers, psychomotriciens, se pressent et s'empressent autour du malade, le parent, lui, doit se débrouiller avec des réponses en forme de questions, des questions en forme d'accusations, des silences, des hochements de têtes, des « oui, et alors... », des « hmm, continuez », mais d'empathie, pas même un début. Quant au diagnostic, zéro.
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Parce que l'enfant qui s'alcoolise, qui fugue, qui insulte ses parents existe peut-être, mais chez les autres, pas chez soi. Ce petit con est le fruit d'une mauvaise éducation, pas celui de toutes vos attentions.
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Au creux de ses silences, Fransec nous peaufinait un beau portrait de famille pathologique : mère omnipotente, père transparent, fiston en vrille.
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Arrivés à deux, repartant à trois, main dans la main, nous avions le sentiment d'embarquer sur un long fleuve que nous n'aurions pas eu la naïveté de qualifier de tranquille, non, plutôt un fleuve au courent fort, sans pour autant être tumultueux.
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Un amour incommensurable que les parents biologiques ne pourront jamais atteindre, tributaires qu'ils sont des liens du sang.
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