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Critique de Chtitepuce


Je découvre le crayon de Mizu Sahara grâce à la dernière masse critique où j'ai pu recevoir le chant des souliers. La mangaka n'est pas à son premier coup d'essai chez Kaze puisqu'en 2010, l'éditeur publie My girl, une série mélodramatique qui se veut bienveillante. Avec le chant des souliers rouges, Mizu Sahara s'attaque à un tout autre sujet, la confiance en soi et la passion, ici sportive.

Kimitaka était un très bon joueur de basket plus jeune, mais ses années de collège vont bouleverser ce qui lui semblait acquis. Il stagne dans son jeu et sa petite taille ne l'aide pas contre ses adversaires. Assez vite, d'autres joueurs, au départ débutant au basket, vont le surpasser, ce qui n'est pas du goût de Kimitaka. Un drame va lui faire raccrocher ses baskets.
De l'autre côté, Takara est une grande perche, aux longues mains et aux grand pieds qui rêve d'avoir l'élégance d'une danseuse de Flamenco. Si elle tente de se faire discrète et de se tasser pour paraître plus petite, elle ne gagne pas plus en grâce lorsqu'elle danse.
Ses deux collégiens vont se retrouver sur le toit de leur collège, chacun décidant de se débarrasser d'une partie d'eux même, Kimitaka, ses baskets rouges et Takara, ses chaussures de Flamenco rouges. Pourtant, au lieu de jeter tout ce en quoi ils rêvaient, ils vont s'échanger leurs paires de chaussures et changer leurs vies par la même occasion.

D'emblée, je n'étais pas une grande fan du dessin de couverture, malgré tout, ce manga m'a attiré par son histoire que j'ai trouvée. originale. Finalement, le style m'a conquise, je l'ai trouvé adapté à l'histoire, fluide et nuancé, donnant vie à des personnages tristes et effacés, mais aussi joyeux et gentil.

Tout d'abord, je lis assez peu de manga dans ce genre dramatique, contemporain avec des garçons en personnages principaux où il n'est pas question d'une histoire d'amour mièvre et dégoulinante. Ici Kimitaka est assez antipathique au premier abord, froid et sombre, on découvre un collégien compétiteur et mauvais perdant. Il avait tout misé sur le basket sans penser qu'un jour son corps ne suivrait pas le mouvement. Dépasser par sa passion, Kimitaka va commettre le geste de trop et sombrer dans la dépression. A ce moment, le garçon attise notre curiosité, il se retrouve dans un lycée à deux heures de chez lui, ne veut se lier à personne et manque cruellement de confiance en lui.

Des flashbacks permettent de comprendre comment Kimitaka en est arrivé là. On rencontre plusieurs Takara, la collégienne qui lui a donné ses chaussures de Flamenco, mais on ne sait pas exactement ce qu'ils se sont dit. Si cette rencontre a changé la vie de Takara, Kimitaka lui reste égale à lui-même. le basket était comme une définition de lui-même et ne plus y jouer, ne plus y trouver sa place, le rend taciturne.

Ce premier tome nous présente Kimitaka, un lycéen mélancolique en quête d'identité. On le découvre sous des aspects peu flatteur, violent et agressif, mais aussi, plus humain, emprunt de culpabilité et de doutes. Mizu Sahara nous décrit un personnage tout en contraste qui voit gravité autour de lui d'autres personnages complexes.

En fin de compte on en sait assez peu sur Takara qui apparaît brièvement pour expliquer certains choix de Kimitaka. La série se déroule en six tomes, j'espère la revoir et en savoir plus sur elle. D'une certaine façon, elle est comme un miroir du lycéen, chacun essayant de trouver sa place.

Le chant des souliers rouges m'a convaincu en quelques pages. L'intrigue est intéressante, les personnages émouvants et le coup de crayon plaisant. Une recette qui fonctionne bien et donne envie d'en savoir plus!
Lien : https://lapucealoreilleblog...
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