Keisha et SagnesSy m'avaient donné envie de découvrir ce livre à la fois littéraire et loufoque, et je me suis autant régalée qu'elles à cette lecture !
Il faut dire qu'
Alix de Saint-André commence très fort avec une description féroce du pensionnat catholique pour jeunes filles où elle passe son adolescence. Heureusement une prof de français leur donne un jour une dictée tirée de «
La condition humaine » et là c'est le choc. Elle tombe littéralement amoureuse de ce livre et surtout de son auteur. Comme une midinette, elle va tout lire sur
Malraux, regarder ses passages à la télévision, l'écouter à la radio, admirer ses photos… Il va pratiquement régir sa vie puisqu'elle fera tout comme lui, de la littérature, du journalisme, du reportage de guerre,… Jusqu'à devenir une spécialiste de son oeuvre et faire des conférences sur le sujet.
Et elle va aussi passer le reste de la littérature au tamis de
Malraux, notamment
Proust et
Chateaubriand. Bref elle vit au rythme de
Malraux, et son rêve est de rencontrer Florence (fille de). Son rêve finira par devenir réalité et elle deviendra une intime de celle qui lui permettra d'en savoir encore plus sur le grand homme.
Comme dans ses autres livres (j'ai lu «
Garde tes larmes pour plus tard » sur
Françoise Giroud, et «
En avant route » sur Compostelle), elle est passionnée, drôle, cultivée, mordante, exubérante, bref très attachante. Cela donne des livres complètement déséquilibrés, avec des passages inoubliables, et d'autres que l'on saute tellement c'est long et hors sujet. Mais on lui pardonne ses pages un peu confuses et on ne se souviendra que de son enthousiasme communicatif et de sa capacité à parler de littérature avec un tel naturel.