Dunbar, un magnat des affaires et des media vieillissant confie à deux de ses trois filles les rênes de son empire financier et, peu après, se voit mis sur la touche dans une maison de repos située en Angleterre, près du Lake District. Il voudrait renouer avec Florence, sa troisième fille, sa préférée, qui a préféré s'éloigner pour mener une vie plus retirée mais plus libre. En aura-t-il le temps ?
Librement adapté du « Roi Lear » de
Shakespeare, ce roman conserve l'aspect fortement dramatique de son origine. Je ne me suis pas ennuyé une seconde et ma lecture a été très fluide. Aucun des personnages n'est totalement innocent des manoeuvres, trahisons, complots et meurtres qui en nourriront l'intrigue. le personnage de Florence est moins machiavélique que les autres, mais cela ne suffira pas à l'éloigner du nid de vipères du Trust
Dunbar.
Malgré son sujet assez noir, le ton de
Edward St Aubyn est légèrement teinté d'humour et d'ironie. Sans en avoir l'air il y a beaucoup de profondeur dans sa description du monde des affaires et des ultra-riches, qui apparemment ne le sont jamais assez. le style est relevé, comprend souvent de longues phrases sans toutefois être précieux, ni comporter de grandes difficultés de lecture. Chapeau au traducteur,
David Fauquemberg, qui me semble avoir fait de l'excellent travail.
En conclusion je conseille ce roman et j'ai envie de dire aux lecteurs potentiels de ne pas craindre trop d'obscurité shakespearienne. La découverte en vaut largement la peine.
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DunbarEtSesFilles #NetGalleyFrance
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