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Il y a des noms qui résonnent dans votre tête sans savoir vraiment qui se cachent derrière.
Pour moi, le patronyme d'Edmonde Charles-Roux était de ceux-là.
Tout fiérot d'amoindrir mes lacunes, je me lance dans cette lecture qui, je dois l'avouer m'a bien déçue.
D'abord par le trop court intervalle de vie proposé par l'auteure de 1938 à 1945 soit des 18 aux 25 ans d'Edmonde où sa jeunesse dorée dans une famille d'aristocrates la rend à mes yeux, hautaine, guindée et maniérée.
« Edmonde retrouva son père désemparé, comme l'aurait été tout homme de sa condition soudain privé de son valet de pied. Les circonstances obligeant à l'austérité ». Saleté de guerre !
Puis par l'ennui, lorsqu'elle croise continuellement du « beau monde » connu ou inconnu dans le style « Point de vue, Images du Monde ». Surfait et glacé.
On est encore loin de la femme prétendue libérée à laquelle je m'attendais, nous sommes davantage à proximité d'une pauvre petite fille riche qui vit la guerre entre le 7ème et le 16ème arrondissement de Paris entre tennis chic et thé mondain.
Bien sur son amour « Camillo » engagé dans les troupes fascistes italienne sera tué en Albanie. Évidemment sa soeur mariée à un proche du Duce sera emprisonnée dans un palais en décrépitude en Belgique sous le joug nazi. Inévitablement sa famille n'aura plus accès à son argent, à leurs émoluments, il restera tout de même l'entregent.
Je ne parviens pas à m'émouvoir. Trop de privilèges, trop de complaisances…
« Ces années de guerre l'avaient changée, l'expérience terrible de l'ambulance chirurgicale lourde, les drames, ces années oppressantes bousculaient l'ordre des possibles. le mariage lui apparaissait comme un lieu de confinement. »
Et voilà qu'apparait Roger, le fils Vilmorin, frère de Louise de Vilmorin, du beau linge. de la bonne graine, si je peux me permettre. Huhuhu.
Elle ne sera pas la femme d'un seul homme.
Ce roman aurait également pu s'appeler « Cyprienne » tant la vie de sa soeur est omniprésente et larmoyante. « Non, elle n'avait plus de ressources. Non, elle n'avait jamais exercé de métier. de quoi lui parlait-on ? Elle se retint de préciser qu'à défaut de savoir exécuter des ordres, elle était imbattable pour en donner. »

Afin d'édulcorer mes propos, je dois admettre que la participation active d'Edmonde dans les infirmeries militaires à la libération de Marseille par de Lattre de Tassigny force le respect ce qui d'ailleurs l'amènera à devenir sa secrétaire.
La France est libre. Sa vie de femme ne fait que débuter, Gaston Deferre alors avocat fait une apparition de quelques lignes, elle rencontre également Lee Miller photographe chez Vogue. Elle veut écrire…
Dommage, son destin demeurera pour moi un mystère.

« Palpitant », Télé Matin.
« Pas tant, tant pis » Tel est, chagrin.
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L'entrée dans le monde d'Edmonde Charles-roux, filles de diplomates, fiancée au fils d'une grande famille d'aristocrates italiens, ne se passe pas comme elle l'avait imaginé. Pendant que la vielle europe valse de réceptions en dîners mondains et que sa jeunesse dorée skie à Megève, l'Allemagne d'Hitler entre en guerre. Pour Edmonde, jeune fille brillante et pleine de vie c'est le début d'une période noire qui forgera ses convictions et la changera à jamais.

J'avoue avoir eu une petite réticence au début du livre, allant jusqu'à me demander si les pages mondaines du Figaro n'auraient pas suffit à combler ma curiosité...
Dans le milieu de la haute bourgeoisie, on s'allie, se marie et s'entraide en cercle fermé. de bals des débutantes en amitiés pas toujours très avouables (une soeur chez les chemises noires, un père à Vichy...) tout cet entregent finit par écoeurer un peu !
Et puis le portrait de cette femme que l'auteure admire visiblement beaucoup, m'a semblé manquer de nuances. Aucun être humain n'est tout blanc ou tout noir, cependant Edmonde semble faire exception : Héroïne de guerre, intelligente et courageuse, élégante, talentueuse... qui a survécu à tous les malheurs avec tellement de dignité !
J'étais sceptique... Mais c'était sans compter sur l'écriture envoûtante de Dominique de Saint Pern. Passé l'enfance et l'adolescence dans les palais de Prague et Rome, je me suis laissé happer par l'histoire de cette jeune fille aux illusions brisées par la guerre qui va peu à peu s'émanciper, s'affirmer, grandir. (A l'image de cette France occupée peut-être ?)
Et j'ai pris plaisir à découvrir un épisode de l'histoire d'un point de vue inédit pour moi : celui des ministres, ambassadeurs et autres hauts fonctionnaires d'état. Un milieu très codifié qu'Edmonde, née dedans, a su utiliser à dessein. de fille de bonne famille, insoupçonnable, elle devient agent des renseignements pour la résistance, infirmière de guerre dévouée, diplomate en zone ennemie si c'est pour sauver les siens de la déportation.
Un courage et une énergie qui force l'admiration !

Une plongée dans l'europe de l'aristocratie avec ses intrigues amoureuses, familiales et géopolitiques, doublé d'une plongée dans la France occupée, ses combattants de l'ombre et sa jeunesse qui refuse, que j'ai trouvé passionnantes.
Dommage que l'histoire finisse avec la fin de la guerre. Rien n'est dit de la carrière journalistique et littéraire de l'auteure de «Oublier Palerme » prix Goncourt 1966; Pourtant, en refermant ce livre, on a qu'une envie : en savoir plus sur cette femme indépendante et combattive, la lumineuse Edmonde Charles Roux.
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Dominique de Saint Pern aime les femmes fortes, aux destins romanesques et aux personnalités marquantes. Je m'étais régalée avec sa Baronne Blixen, biographie romancée et superbement enlevée de Karen Blixen, dont la vie, de toute façon était un roman. Rien d'étonnant à ce qu'elle se penche à présent sur le cas d'EdmondeCharles-Roux dont la silhouette altière et le regard perçant donnaient un aperçu du caractère et de la trempe.

Pour moi, Edmonde Charles-Roux c'est Oublier Palerme, prix Goncourt de l'année de ma naissance (ça pouvait même être le jour de ma naissance en fait, il faudra que je vérifie), roman lu il y a une quinzaine d'années, lors d'un voyage en Sicile. C'est un (beau) visage familier, lié à Marseille, à Gaston Defferre et à l'Académie Goncourt qu'elle présida durant de nombreuses années. Dans ce livre, l'auteure choisit de se focaliser sur la période qui selon elle a forgé définitivement la femme libre qu'est devenue Edmonde Charles-Roux, bien plus libre que son milieu ne l'y prédisposait malgré un caractère déjà bien trempé. 1938-1945. Années de guerre, années dramatiques, années d'apprentissage et d'émancipation.

En 1938, Edmonde a 18 ans et elle est amoureuse. Fille d'ambassadeur, polyglotte, elle partage sa résidence entre Rome où officie son père et Marseille où se trouve la Villa Serena, propriété familiale. Sa soeur, la belle Cyprienne épouse le Prince del Drago tout en entretenant une liaison avec le gendre de Mussolini. Lorsque la guerre jette la France et l'Italie dans deux camps opposés, la famille éclate. Camillo, le fiancé d'Edmonde est contraint de s'engager et trouvera la mort sur le front albanais. Cyprienne et Edmonde sont séparées. Engagée comme infirmière, Edmonde échappera de peu à un bombardement, juste avant l'armistice. François Charles-Roux rejoint d'abord le gouvernement de Vichy mais renonce lorsque Laval est imposé par Pétain et avec lui, une collaboration ignoble. En digne fille de son père, Edmonde apprend à s'entremettre, à négocier, à intercéder... Sans rien céder de son appétit de vivre.

Ce qui se dessine au fil de ce récit-roman, c'est le portrait d'un certain milieu qui a traversé la guerre avec une forme de fausse insouciance. Un milieu dans lequel on continue à donner des concerts, à jouer des pièces de théâtre, à trouver dans toutes les formes d'art un ultime refuge. Un milieu où l'on continue à donner des fêtes, à skier à Megève. Mais où l'on planque des familles juives dans la cabane du fond du jardin ; où l'on passe des messages à la Resistance. Où l'on utilise tout l'entregent d'années de fréquentations diplomatiques pour agir, même a minima. Et au centre, ce portrait de femme qui se libère et décide, après tout ce cirque qu'elle ne se laissera entraver par aucun lien, fut-il des plus doux.

Encore une fois, Dominique de Saint Pern mène son affaire tambour battant, au rythme d'une héroïne dont on ne peut s'empêcher d'admirer l'énergie. Qui choisira l'écriture, plutôt que le mariage. Et dont la vie, longue et riche prend sa source ici, dans ces années qui ont façonné la femme autant que l'écrivain. Avec un tel personnage, inutile d'en inventer d'autres. Sa vie est un captivant roman.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Edmonde, intrépide, combattante, forte tête et passionnée.

Dominique de Saint Pern en fait une véritable héroïne de roman, de la petite fille née dans les salons luxueux de la diplomatie où son père Jean Charles-Roux entraîne sa famille au fil des affectations internationales, jusqu'aux engagements personnelles de la jeune femme .

Polyglotte, téméraire, amoureuse et volontaire, la jeune Edmonde va vivre la fin d'une époque dans les milieux aisés de la grande bourgeoisie, et subir au plus près les turbulences des années de guerre (infirmière-ambulancière, résistante, engagée dans les forces alliées de libération).

L'auteure en fait un portrait attachant et dynamique, sur décor en grisaille de la France de la seconde guerre mondiale. Une biographie romanesque qui n'a que le défaut d'être trop courte en s'arrêtant aux lendemains du conflit. Quand on sait le parcours d'Edmonde Charles-Roux, femme libérée, romancière, journaliste, épouse de ministre, présidente du Goncourt... il y a de quoi imaginer une suite...

Un très bon livre pour un beau portrait de femme dans son époque
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Dominique de PERN. Edmonde. Tome 1.

Dominique de SAINT PERN nous plonge dans la jeunesse de Edmonde CHARLES-ROUX. Sa biographie débute en 1938, elle a dix-huit ans et vit à Rome. Cette jeune fille d'ambassadeur est donc issue de la bourgeoisie. Elle a mené une brillante adolescence entre les diverses affectations de son père : elle possède une bonne culture générale, est polyglotte et aventurière. Elle mène une vie d'aristocrate, skie à Megève, bronze sur la côte d'Azur, joue du piano, chante, fréquente les salons parisiens. Son frère Jean participe lui aussi à la guerre. Sa soeur aînée, Cyprienne a épousé un prince italien, âgé de quarante-sept ans, Marcello del Drago, un proche de MUSSOLLINI et du conte CIANO, gendre du dictateur. Cette union ne plaît pas à la famille, mais la jeune femme est majeure, elle épouse donc son prince. Edmonde est fiancée à Camillo Caetani, un duc italien. La guerre éclate, son fiancé, refusant d'être dispensé de ses formalités militaire, s'engage, envoyé sur le front; il est tué sur le front albanais. Edmonde est effondrée. Cependant elle se relève vaillamment et elle va jouer un rôle important dans cette guerre. Elle va donc participer activement à l'effort de guerre. Elle va suivre un stage d'infirmière et sera un véritable soldat de la 5ème DB, engagée volontaire dans les forces alliées de la libération. Au volant de l'ambulance, elle se rend sur le front afin de soigner les blessés. C'est une femme libre, indépendante, libérée qui s'enrôle et suit avec courage, témérité les appelés du contingent.

Sa soeur, épouse d'un proche de MUSSOLLINI sera arrêtée par les chemises noires et placée en résidence surveillée avec son époux, à Bruxelles. Edmonde sera toujours fidèle à sa famille. Elle usera de la notoriété de son père pour rendre visite à sa soeur exilée en zone occupée. Elle fera tout pour son neveu, Clemente et le recueillera, le sortant de cet isolement auquel sont condamnés ses père et mère. .Alors que cette jeune femme était destinée à mener une vie d'aristocrate, elle est devenue une brillante femme de lettres. Dominique de PERN nous dresse un beau portrait de cette femme. Une femme moderne, volontaire, patriote, n'hésitant pas à se mettre au service des autres et qui a accompli de belles actions au cours de la deuxième guerre mondiale. Nous suivons pas à pas, de 1938 à 1945, les actions de Edmonde lors de ce fléau qui a durement frappé l ‘Europe puis le monde entier. Ce livre comprend des photographies d'époque. Nous faisons ainsi la connaissance des membres de sa famille. Edmonde, était une féministe avant l'heure et elle a participé à de nombreux mouvements féministes. Je vais me plonger dans le deuxième volume que cette autrice a consacré à Edmonde. Une belle biographie, écrite avec verve et précisions ; les relations diplomatiques nous sont offertes et les nombreuses tractations qui les entourent ont même poussées le père d'Edmonde à quitter ses fonctions. Pas de collaboration avec l'ennemi pour cet homme intègre. A lire.
( 30/03/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Fille de diplomate, issue d'une famille intellectuelle aisée, Edmonde Charles-Roux est promise à un bel avenir sans nuage. Son amour de jeunesse Camillo Caetani est duc et prince italien, leur mariage s'annonce heureux. Pur produit des ambassades et de la diplomatie française, en 1938 elle à 18 ans et vit à Rome. Les bals, la vie fastueuse, les relations mondaines, une excellente éducation, une soeur qu'elle adore, tout semble parfait dans la vie d'Edmonde, mais c'est sans compter les revers de l'Histoire. L'entrée en guerre des pays européens et la puissance destructrice d'Hitler en Allemagne et de Mussolini en Italie.

Engagée dans la croix rouge, puis dans la résistance, Edmonde portera une fidélité sans faille à sa famille. Malgré quelques dissensions avec Cyprienne, sa soeur par trop futile qui vit en Italie, proche de Ciano, le gendre de Mussolini. Cyprienne arrêtée par les chemises noires avec sa famille en Belgique.

Alors ce sera Vichy pour François Charles-Roux, mais son père refuse la collaboration et démissionne. Puis viennent vite les années d'engagement, Edmonde sera infirmière sur le front, puis à Marseille où elle vécut ensuite, elle sera passeur d'informations dans la résistance, amoureuse indécise et depuis toujours poussée par l'envie de devenir écrivain.

Voilà un roman familial habilement mené qui s'inscrit directement dans l'histoire de l'Europe. Cette Europe détruite qui doit se recomposer tant bien que mal. Une saga à la façon d'autant en emporte le vent, avec une héroïne prise dans le feu de l'histoire, peut-être contre son gré, mais qui saura révéler le meilleur d'elle-même.

J'ai aimé la façon dont l'auteur nous parle d'Edmonde en choisissant cette courte période entre 1938 et 1945, car comme elle le disait souvent La guerre a fait de moi celle que je suis. Ce sont dans ces années difficiles que se construisent les fondations d'une vie.

chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/06/21/edmonde-dominique-de-saint-pern/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Comment une jeune fille de bonne famille parvient-elle à échapper à un destin tout tracé par sa lignée familiale et à conquérir une indépendance qui lui permettra de mener la vie qu'elle a choisie ?
Pour traiter ce thème, Dominique de Saint-Pern a voulu présenter la biographie romancée d'Edmonde Charles-Roux dont elle nous livre ici le premier volet en traitant la jeunesse de son sujet.
Edmonde Charles-Roux, c'était pour moi cette vieille dame digne qui présida de longues années durant l'Académie Goncourt après avoir fait ses preuves dans le journalisme et participé à la vie politique française en tant qu'épouse du maire de Marseille, Gaston Deferre.
Je découvre grâce à ce livre, illustré de photos de famille, une jeune fille à la beauté éblouissante, fille d'ambassadeur, évoluant dans le milieu aristocratique qui l'a vue naître avec grâce et audace, faisant chavirer des coeurs sur son passage et témoignant d'une liberté de moeurs et d'un appétit de vivre qui lui a permis de surmonter les épreuves.
Car Edmonde n'a pas toujours connu un bonheur serein, c'est le moins que l'on puisse dire. La seconde guerre mondiale lui a pris son fiancé bien aimé mort au front pour un régime qu'il aborhait, le régime de Vichy a contraint son père à renoncer à la brillante carrière diplomatique qui lui était promise pour préserver son honneur, le fascisme italien a mis en danger sa soeur chérie Cyprienne mariée à un fidèle de Mussolini ...et maîtresse du gendre de ce dernier...
A travers les anecdotes racontées d'une plume allègre qui fait de ce livre, un roman passionnant, on découvre tout un pan de la personnalité d'Edmonde qui, certes, allait skier à Megève en pleine guerre....mais en profitait pour renseigner la résistance, qui cultivait un côté "people" en allant de fête en fête... mais se montrait infirmière dévouée, plongeant les mains dans le cambouis de son ambulance qu'elle conduisait non loin du front, et aussi dans le sang des blessés qu'elle secourait avec dévouement, qui faisait usage de toute son influence et des réseaux familiaux....pour venir en aide à ses proches.
On sent l'admiration que lui porte l'auteur qui la présente comme une héroine moderne, une "indomptable Angélique" qui collectionne les hommes et se met en danger en suivant l'armée libératrice du Maréchal de Lattre de Tassigny qui libérait la France au fur et à mesure de son avancée..
Par contre, la discrétion est de mise sur la véritable intimité d'Edmonde . Comment a t'elle assumé la mort de celui qu'elle aimait, la perte du statut social de son père qui a contraint la famille à réduire drastiquement son train de vie, les oppositions idéologiques qui la séparèrent de sa soeur bien aimée, le manque d'empathie de sa mère qui ne parait vraiment pas lui avoir apporté de réconfort dans ces épreuves ?
Bien sûr le lecteur qui entre par le biais de la biolgraphie , dans la vie d'un personnage hors du commun , est avide d'en savoir toujours davantage et peut-être faut-il réserver une part de mystère en évitant de dévoiler trop crûment les blessures intimes.
Cette biographie constitue l'illustration éclatante de ce que signifiait pour la classe d'âge qui avait vingt ans au moment de la seconde guerre mondiale les notions de patriotisme, engagement, défense de la liberté. Une belle leçon à méditer aujourd'hui alors que viennent de se terminer les festivités du 75ème anniversaire du débarquement sur la côte normande. Tant de jeunes gens venus de l'autre bout du monde sont venus mourir sous le feu de l'ennemi pour leurs idéaux et leurs convictions ! Et même une belle dame qui aurait parfaitement pu se tenir à l'écart, s'est elle aussi engagée dans le combat ! Que dire d'autre que :Chapeau bas !

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Femme de lettres et journaliste, née en 1920, décédée en 2016, Edmonde Charles-Roux éclairait de son allure fière et de son lumineux sourire la scène française. Prix Goncourt en 1966 pour son roman « Oublier Palerme » et membre de l'Académie Française de 1983 à 2016, intelligente et volontaire, libre et indépendante alors que son milieu la prédestinait davantage à un brillant mariage et une vie d'oisiveté, elle marque l'époque de son caractère affirmé et son engagement déterminé.

De 1938 à la fin de la seconde guerre mondiale, Dominique de Saint Pern retrace la destinée de cette femme hors du commun qui a su s'émanciper, femme avant tout et écrivain, élevée par les évènements où s'entremêlent relations diplomatiques, résistance et activités mondaines. Biographie précise, agrémentée de photos et d'anecdotes, l'écrit se lit avec beaucoup d'intérêt et incite à en connaître davantage sur cette femme à la vie toute aussi passionnante qu'un roman.

Une belle découverte au rythme exaltant comme son héroïne.


Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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La vie trépidante d'Edmonde Charles-Roux contraste joliment avec la mienne. À elle le Gotha, les parties de tennis au Racing, le secret des ambassades, la fréquentation des princes ! “Edmonde”, la biographie de celle qui fut fille d'ambassadeur, rédactrice en chef de Vogue, écrivain primé et membre de l'académie du prix Goncourt, m'a arrachée avec délice de la monotonie du quotidien.

Écrit par Dominique de Saint Pern et publié chez Stock, le livre retrace la vie d'Edmonde lors de la seconde guerre mondiale. Elle a 20 ans lorsque la guerre éclate, elle s'engage comme infirmière volontaire, et fera partie de l'Armée de Libération dirigée par de Lattre de Tassigny. Dans ce livre, le sérieux se mêle à la légèreté : on l'aperçoit skier à Megève, appeler les princes de sang par leurs surnoms, et assister à des défilés haute couture maintenus vaille que vaille ! Edmonde traverse la guerre avec une élégance rare, une robe de chez Lelong sur elle et une raquette de tennis à la main.

Incarnée à merveille par l'écriture de Dominique de Saint Pern, Edmonde renaît : on devine le bruit de ses talons sur le sol de palais italiens, son rire à la piscine du Racing. Sa moue est photogénique à souhait, elle sait prendre la pose qui tue face aux grands moments de l'histoire. Cela ne fait aucun doute : belle, riche et puissante, si Edmonde avait eu 20 ans aujourd'hui elle ferait partie des superstars d'Instagram - de ceux dont je contemple avec bonheur et jalousie le feed depuis mon lit.



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Merci à l'auteure de nous faire découvrir, et vivre par procuration, cette histoire vraie qui nous emporte vers d'autres temps, où le rêve, dans certaines familles, se faisait éveillé! Les descriptions des maisons, des parures, de toute une éducation, font revivre une manière de vivre et nous enrichissent grâce à une écriture fluide et riche. Et nous voudrions retenir ces souvenirs comme si c'était les nôtres mais qui ne nous appartiennent pas.
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