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EAN : 9782226325976
400 pages
Albin Michel (01/02/2017)
3.64/5   14 notes
Résumé :
Avec ses cheveux d'or, son teint de porcelaine et ses grands yeux bleus, elle est sublime : dès qu'il la voit, il en tombe amoureux. Or, elle en aime un autre, et persiste à se refuser à lui. Elle, c'est Gabrielle d'Estrées, future duchesse de Beaufort, dix-sept ans à peine. Lui, c'est Henri IV, de presque vingt ans son aîné, roi de France et époux de Marguerite de Valois. Il faudra beaucoup de patience au souverain pour que Gabrielle lui cède et devienne sa maîtres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce qui est génial avec ce roman historique c'est que Isaure de Saint Pierre a eu toute l'ingéniosité de construire son intrigue autour de cours chapitres, avec une narration très prenante, les faits historiques ne se constituent pas en des pompeuses explications mais en action qui parfois nous éloigne promptement de nos préjugés sur les deux illustres personnages qui ont bouleversé les codes dans l'histoire des secrets de la vie amoureuse des rois. . On s'attache forcement cette Gabrielle de Isaure Saint-Pierre, cette innocente adolescente qui bascule dans une ambition sans retenue quand elle découvre, en grandissant, son pouvoir féminin sur le roi Henri Iv.
En effet, Gabrielle d'Estrées ou les belles amours nous parle de la naissance de Gabrielle, de sa vie de famille qui sera chamboulee par le scandale que causent à cette famille, les infidélités de sa mère. Celle-ci finit d'ailleurs par s'enfuir avec un amant, abandonnant sans remords mari et enfants. Cela n'empêche pas à la jeunesse de Gabrielle de s'épanouir, celle qui, par sa son jeune age, a tout fait pour ne pas répondre à toutes les manies employées par Henri IV pour faire d'elle sa maitresse, n'ayant aucunement conscience des avantages que cela représente, occuper le coeur d'un roi, une position tant convoitée...
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Voilà un destin qui se forgea et se dénoua en quelques années. Il fut celui d'une femme dont la beauté émerveilla tous ceux qui la rencontrèrent. Ses cheveux d'or, son teint de porcelaine, ses yeux d'un bleu unique, tout en elle suscitait le désir et en particulier celui du roi Henri IV qui fait sa connaissance alors qu'elle n'a que 17 ans.
La romancière et historienne Isaure de Saint Pierre parvient dans “Gabrielle d'Estrée ou les belles amours” à reconstituer sur le mode du récit les grands et les petits moments d'une existence hors du commun. le fil conducteur qu'a choisi l'écrivain est évidemment son histoire d'amour avec le roi de France Henri IV. Il tombe amoureux d'elle dès qu'il la voit, elle est très jeune mais elle lui résiste. Il va devoir s'employer pour la séduire. Future duchesse de Beaufort, elle en aime un autre et Henri de Navarre est son aîné de vingt ans. Il a de mauvaises habitudes, grignote de l'ail et attache assez peu d'importance à son apparence.
La conquête de Gabrielle va exiger qu'il change profondément et Isaure de Saint Pierre sait relater avec beaucoup de talent les stratagèmes du roi. “Lorsqu'elle descendit de son carrosse devant la tente royale, elle était éblouissante dans une lourde robe de la teinte de ses yeux, toute lamée d'argent . Il se précipita à ses genoux, baisant avec transport une jolie main parfumée qu'on lui abandonna. Elle fut surprise en l'apercevant. Ses cheveux étaient propres et soyeux, sa barbe finement taillée. Un pourpoint cramoisi moulait avantageusement son corps de cavalier et sa fraise était bien gaufrée.” le rude gaillard se métamorphose pour emporter le coeur de la belle Gabrielle. La passion va bientôt être partagée et l'idylle entre le roi et celle qui devient alors sa maîtresse, entre dans l'Histoire.
Isaure de Saint Pierre connait parfaitement cette période historique ainsi que tous les petits détails qui la caractérisent et dont elle constelle son roman. “Gabrielle d'Estrées ou les belles amours” réussit une plongée très réaliste au coeur d'un XVIeme siècle qu'elle sait nous rendre proche à travers un récit d'une grande habileté narrative. Une délicieuse friandise littéraire.
Appoline SEGRAN (CULTURE-CHRONIQUE.COM)


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Gabrielle d'Estrées eu un destin hors du commun : repérée très jeune par le roi Henri IV, qu'elle tentera vainement de repousser en raison de son physique peu séduisant et de son haleine chargé des relents d'un ail qu'il mâche à longueur de journée. Bientôt il en va de la survie de sa famille d'entrer dans les bonnes grâces du roi, que l'on ne peut décemment pas évincer !

C'est l'histoire d'un amour qui prendra racine dans le temps et les épreuves de la vie de roi, des intrigues de Cour et la politique du pays. Gabrielle, blonde au teint d'albâtre, à la chance d'être une beauté reconnue par tous et son intelligence ainsi que la confiance que le roi placera en elle, en feront une femme gracieuse et déterminée. Ainsi elle aura trois enfants avec Henri IV et sera sa maîtresse pendant huit ans, avant de mourir en couche à vingt-cinq ans. Plusieurs hypothèses sont avancées : un empoisonnement ou plus probablement une éclampsie suite à une intervention chirurgicale afin d'enlever le foetus mort. Elle sera enterrée dans le choeur de l'abbaye de Maubuisson, dirigée par sa soeur, Angélique.
Le début du roman nous plonge au sein du couple des parents de Gabrielle et de la difficulté politique du moment. C'est en entrant au service du roi Henri III, que son père se fraye un chemin vers la Cour. Chemin que sa fille sera forcée par la suite de mener à bien. Cette première partie est somme toute intéressante afin de mieux comprendre dans quel contexte Henri IV accède au trône. Mais l'auteur se perd parfois, trop, en conjectures et détails politiques qui alourdissent le texte alors que le lecteur souhaite qu'il commence. Si, par la suite, ce petit défaut est amoindri, il n'en reste pas moins que trop de détails peu important au regard de l'intrigue sont insérés dans le texte. Certes, l'auteur à une grande connaissance du milieu, mais certains passages auraient pu être résumés.

De plus, la fin du récit nous laisse sur une note de frustration : nous avons passé tout le livre à débattre de la possibilité du mariage entre Gabrielle et Henri, vient la mort de Gabrielle, très énigmatique, et rien ne nous ait expliqué. L'auteur passe très vite dans les dernières pages sur ce sujet. Par contre, un récapitulatif sur la vie des personnages après les événements du roman est inséré à la fin du livre, ce qui est fort agréable pour combler notre curiosité.

Le point fort du roman est sans conteste le personnage de Gabrielle : femme gauche au début du roman, elle devient forte et ose proposer des idées au roi. C'est elle qui s'occupera de sa garde robe et de son attitude devant le peuple ou dans les réunions politiques, car elle avait compris que beaucoup de choses se joue dans les antichambres et sur l'apparence. Une femme fascinante, qui ne sera jamais reine, mais avait toutes les cartes en main pour mener le roi là où elle l'entendait. Elle a su se créer une vie à la hauteur de ce qu'elle souhaitait.

En bref, un bon roman historique, parfois inégal dans sa construction. Malgré tout, un bel hommage à cette femme méconnue.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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📚 Gabrielle d'Estrée ou les belles amours, Isaure de Saint Pierre 📚

Après Madame de Maintenon, j'ai continué dans ma lancée historique pour lire ce roman qui m'a fait de l'oeil dans la librairie du @chateaudechenonceau, cet été.

Gabrielle d'Estrée, femme voluptueuse et magnifique qui fit complètement tourner la tête du roi de France : Henri IV.
Le roi ira jusqu'à demander au pape de faire annuler leurs mariages respectifs afin de s'unir à sa sulfureuse maîtresse. L'Eglise ne sera pas un allié favorable à ce projet de mariage et leur mettra longtemps des bâtons dans les roues, tout comme la Reine Margot : Marguerite de Valois (fille de Catherine de Médicis et soeur de Charles IX et Henri III, pour vous situer).
Leur histoire d'amour fut tumultueuse !

Le roman nous fait découvrir la vie, si courte, de cette jeune femme, décédée dans de singulières circonstances à l'âge de 26 ans alors qu'elle arrivait enfin à toucher son but : être sacrée Reine de France.
Attention, l'histoire est très romancée ! Rien à voir avec L'allée du roi que je vous ai présenté précédemment.
Mais c'était une lecture fluide et agréable, retraçant l'histoire assez méconnue de Gabrielle d'Estrée ou les belles amours, comme aimait à l'appeler le roi de France et de Navarre.
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Roman historique que l'on peut appréhender comme une introduction à un étude plus poussée sur une courte période d'Henri IV.
L'auteure a choisi une narration efficace avec de courts chapitres qui ne nous perdent pas dans tout ces événements qui, pour cette période, sont bien nombreux.

on découvre une Gabrielle d'Estrées, certes jeune et sensuelle, mais également avec un certain sens politique,
Pacifique et diplomate. Une Gabrielle maternelle et familiale aussi. Une personnalité perçue de passion, de tendresse et d'ambition. une femme finalement.

Je recommande cette lecture à tous ceux qui souhaitent une introduction d'étude tout en douceur au règne de celle qui fût presque reine !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Bellegarde, âgé de vingt-huit ans, beau et joyeux compagnon à la faconde bien gasconne, fut ébloui par Gabrielle, dans l'éclat de ses seize ans. Elle était alors courtisée par le seigneur de Stavay. Très séduisant, il ne faisait pourtant pas le poids face à Monsieur le Grand. Il n'avait ni l'allant ni le prestige de Roger de Bellegarde et s'effaça prudemment, plus soucieux d'éviter un duel avec un bretteur aussi réputé que de perdre sa belle, Gabrielle, grande , blonde et élancée, avait d'immense yeux bleus lumineux et une bouche aussi délicate qu'une cerise. Tous vantaient la fraîcheur de son teint, la finesse de ses mains. Bellegarde lui fit une cour éperdue à laquelle Gabrielle tenta de résister, s'efforçant de mettre en pratique les conseils de sa tante, experte en galanterie. Ne pas céder trop vite et ne surtout rien donner pour rien
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La pureté de ce jeune visage émut profondément Henri qui goûta aussi sa grâce et sa douceur. Il vavit alors trente-sept ans, comme sa femme Marguerite et sa maîtresse Corisande. Gabrielle, elle, n'en avait pas encore dix-sept. Et elle n'était ni extravagante ni dominatrice. Ce jour-là, il décida qu'elle serait sienne. Mais Gabrielle n'avait d'yeux que pour Roger de Bellegarde, de dix ans plus jeune qu'Henri et surtout bien plus beau et plus soigné de sa personne.
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Mariée depuis plus de treize ans, elle se désolait de cette quatrième fille qu'elle décida de prénommer Gabrielle. Il y avait déjà eu Françoise, comme elle, puis Marguerite et Diane, mais toujours pas de garçon. Elle fit signe à la nourrice de s'approcher et de lui passer l'enfant à laquelle elle donnait le sein. Françoise effleura de la main la petite tête soyeuse, ornée d'un fin duvet blond, et contempla le minuscule visage au teint de porcelaine, qui n'avait même pas été fripé par la naissance.

- Gageons que vous serez fort belle, ma Gabrielle, murmura-t-elle.
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Françoise avertit elle-même Catherine de Médicis de la mort de Marie. La veuve noire ne put se résoudre à en informer le roi, tant elle redoutait l'excès de sa douleur. Elle se contenta de glisser dans son courrier l'annonce officielle de la mort en couches de la princesse de Condé, en ce 30 octobre 1574.

Le roi cria, hurla sa peine, se cogna la tête contre les murs de sa chambre, en son palais de Lyon. Trois jours durant, il demeura cloîtré en ses appartements, entièrement tendus de noir, n'acceptant que son aumônier à ses côtés, s'abîmant dans le jeûne et les prières.
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