A la cinquantaine passé, un couple d'universitaire, le narrateur et Michela, sa femme, ne supporte plus les "vacances de masse", les lieux remplis de touristes. Pour faire plaisir a Michela, ils partent pour les Pouilles en Italie dans un superbe hôtel, loin de la populace. Mais, c'est tout le contraire ! Pensant faire demi tour, Michela, se souvient qu'elle a hérité d'un couvent pas loin de là, dans la pointe de la botte italienne, très peu connu : Lecce.
Lecce, village perdu, calme, sans touriste cette fois... pourquoi pas restaurer le couvent ? le narrateur, spécialiste de la mafia, a quelques doutes concernant un cercle d jeu installé dans une partie du couvent loué depuis des années. Une restauration longue et couteuse, pleines de rencontre, d'échange et de découverte, en particulier le journal du "zio" (oncle) où le récit du passé est conté.
Jacques de Saint Victor écrit une nouvelle fois (après "Via Appia") un récit pour les amoureux d'Italie et les passionnés de voyages. le récit est ponctué de diversions sur l'histoire du Sud de l'Italie totalement oublié, de ce vieux royaume des Deux Siciles bouleversé par le Risorgimento.
L'auteur partage sa passion pour l'Italie, s'étonne et s'émerveille devant les paysages, les églises, les bâtiments, le climat, si différents de ce qu'on croit connaitre de l'Italie. Avec une plume lumineuse, divertissante, fluide et complètement érudit, Jacques de Saint Victor nous fait voyager avec lui, et c'est très réussi. Car il y a une certaine intimité qui se crée avec les personnages, une proximité avec l'histoire, qu'on veut s'approprié la Casa Bianca.
Un roman rempli de surprise qui ravira les passionnés de l'Italie ou l'histoire du pays et le quotidien d'un village perdu se mêlent. Idéal pour vous faire voyager durant l'été grâce a son côté solaire, drôle et mystérieux.
Je me suis demandé pourquoi ce livre m'avait à ce point irrité - au point de gaspiller mon temps à écrire cette critique négative.
Un livre sans intérêt ? Certes. Mais ce n'est pas le premier que je lis, hélas.
Suffisant ? Ce n'est rien de le dire - il est difficile d'imaginer narrateur plus odieusement satisfait de lui même. Narcisse devrait être son deuxième prénom ( la scène où son épouse vire leur malheureuse femme de ménage, et où il semble se persuader que si celle ci est triste, c'est parce qu'il va lui manquer - et non parce qu'elle a besoin d'argent pour vivre! - est une sorte de sommet dans l'ineptie.)
Ennuyeux ? A coup sûr : il ne se passe juste rien, à par les geigneries de l'auteur, qui n'a pas les moyens de faire comme il le voudrait les travaux sur la propriété de Madame, car ce ne sont que deux pauvres universitaires...vraiment,c'est trop dur, la vie !
Déplaisant ? Bien sûr. La façon dont il parle en continu de sa femme comme d'une hystérique agressive est assez étonnante. de toutes façons, tous des idiots - sauf Sa Grandeur, bien sûr.
Mensonger? Curieusement, oui.
En effet, la 4' de couverture laisse supposer qu'il va y avoir un suspens lié à la présence de la Mafia - et pas du tout, le sujet est éjecté au quart du livre, avec la désinvolture déplaisante de l'auteur.
Finalement, cela fait beaucoup pour le même...
Croyez moi, cette belle région des Pouilles mériterait un ouvrage d'un autre calibre.
Quelle expression rappelle qu'il faut appeler les choses par leur nom ?