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EAN : 9782221111086
528 pages
Robert Laffont (13/01/2011)
3.48/5   24 notes
Résumé :

Leïla Hagondokoff naît en 1898 en Kabardie, dans le Caucase, au sein d'une famille de neuf enfants. Son enfance se déroule dans une taïga glaciale en proie aux attaques des Chinois et à celle des bêtes sauvages. Son père est commandant en chef des forces impériales en Extrême-Orient. Leïla et ses soeurs apprennent très tôt à soigner les blessés. A 19 ans, elle épouse un officier, ancien page du Tsar dont elle a un fils. Pour fuir la Révolution, ils trave... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Qu'ai-je pensé de cette circassienne ?

Fille d'un général russe du tsar Nicolas II, issue d'une famille caucasienne, Gali Hogondokoff qui mourra Leïla du Luart est un personnage que l'on qualifierait des plus pittoresques.

Comme beaucoup d'autres, elle a traversé le XXème siècle ballottée par les évènements. Elle fuit les Rouges par la Chine, se retrouvant avec mari et un enfant à Shanghai sans un sou. Divorçant, elle part pour Paris où elle deviendra mannequin chez Coco Channel. Vivant dans l'insouciante mondanité de la jet set des années 20, entre Paris et Deauville, elle se mariera avec un aristocrate français.

Comme elle l'avait fait au début de la Première guerre mondiale, pendant laquelle la jeune Gali s'occupa des blessés à l'arrière du front, elle y rencontrera ainsi son premier mari grièvement atteint à la tête, elle décide de s'investir dans la Guerre d'Espagne. Elle développe un concept innovant d'ambulance-bloc chirurgical. Principe qui n'avait jamais été mis en oeuvre et qui a le mérite de faire gagner des heures dans le traitement des blessés les plus graves. C'est une révolution pour la médecine de guerre. Elle mènera elle-même les ambulances en Espagne, au côté des Franquistes. J'ai ainsi découvert que certains français s'étaient battus dans les rangs nationalistes.

Ensuite, Leïla déploiera ses ambulances au sein de sa propre formation de la campagne de France en 1940 jusqu'à l'invasion de l'Allemagne par les troupes françaises en 1945. Mais son passé de combattante ne s'arrêtera pas en 1945. Elle dirigera un centre de repos pour les soldats durant la Guerre d'Algérie.

Marraine du 1er Régiment Étranger de Cavalerie (REC) à compter de 1943, elle le restera jusqu'à sa mort en 1985. N'oubliant jamais une seule cérémonie, un seul Noël, elle se montrera présente pour tous et généreuse.

C'est donc le portrait d'une femme courageuse qui n'a jamais plié face aux difficultés de la vie. Mais, elle possède aussi ses zones d'ombre qui pondère l'avis que je peux avoir de cette circassienne. Je ne parle pas de son action dans la Guerre d'Espagne que l'auteure survole, se concentrant sur l'emploi utile des ambulances. En fait, ce qui me laisse dubitatif, c'est la volonté qu'avait cette personne de se sentir utile au point qu'elle voulait créer une dépendance des autres vis-à-vis d'elle. Elle cherchait une reconnaissance qui faisait d'elle à la fois une femme pouvant avoir le coeur sur la main mais qui n'hésitait pas à être autoritaire pour ses proches comme pour ceux qui travaillaient avec elle.

C'est pour cela que je reconnais ses mérites mais elle est, à mon sens, un personnage ambiguë. Tracassé tout au long du livre par cette idée, je n'ai pas accroché totalement avec cette biographie même si elle n'est pas dénuée d'intérêt.
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Gali Hagondokoff élevée à la Cour des Romanov fuit avec sa famille Saint Petersbourg pour la Mandchourie. Puis elle se réfugie à Shangaï. Deux ans plu tard, elle s'exile en France, travaille comme mannequin chez Chanel avant de devenir la Comtesse Leïla du Luart en épousant un aristocrate français.
Le fortune de sa belle famille qui lui offre oisiveté et vie mondaine ne saurait longtemps la satisfaire.
Ses mille vies pleines d'aventure, d'engagement, de courage feront d'elle une héroïne. Par son charme, sa séduction, son audace, ses relations parmi les nantis et sa formidable énergie, elle conçoit et met en place les premiers camions de Formation chirurgicale (FCM )qui interviennent directement sur les zones de guerre, permettant ainsi de sauver de nombreux cas désespérés.
Elle ne cessera de développer les équipements en faisant appel à la fortune de son mari (qui est aussi devenue la sienne) et aux généreux donateurs de son entourage. Passionnée par la médecine de guerre, elle est présente avec les équipes, sur tous les fronts : africains, européens, algérien, partout où les soubresauts de l'histoire l'appellent.
Femme d'exception, elle obtient les titres de Commandeur de la Légion
d'honneur et de Grand Officier de l'Ordre national du Mérite. Elle décède en 1985.
Son caractère autoritaire, ses exigeances, sa rigidité militaire ne lui valent pas que des amis, cependant son parcours exceptionnel devrait être plus connu.
Je suis étonnée que le récit abondamment documenté de Guillemette de Sérigné qui lui rend un bel hommage ne rencontre pas plus d'écho.
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Gali Hagondokofg caucasienne est chassée de Russie par la révolution de 1917, elle devient mannequin chez Chanel puis dans une 3ème vie fonde une escouade d'ambulances et soutient les français en Afrique Italie etc.
j'ai beaucoup aimé les période russes, Chanel mais j'ai trouvé que même si la vie de cette femme est extraordinaire la 3 période est trop fouillée.
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Vie étonnante que celle de Leïla de Hagondokoff, qui nous conduit de la Russie à la France, en passant par la Chine, le Maroc, les Etats-Unis... Femme de caractère, femme d'action, elle donne l'impression partout où elle est passée d'avoir plongé en plein dans l'actualité, dans la Grande Histoire : infirmière bénévole pendant la révolution russe, pendant la Seconde Guerre Mondiale, la guerre d'Espagne, elle n'a de cesse de participer à l'histoire, de servir, là où elle se trouve . Portrait d'une femme généreuse et concernée.


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En voyant le bouquin, je me suis dit : " Oulà encore une biographie. Oui, vous avez eu une vie respectable, charmante, mais bon..." Et pourtant, maintenant que j'ai fini... je suis comme toutes les personnes que Leila du Luart a rencontré. Je suis épatée, impressionnée, par ce qu'elle a vécu. Quelle femme de caractère!

Je commence à lire l'avant propos, l'introduction et là je me dis que nous avons affaire à une grande Dame. Une de celle qui mérite d'aller au Panthéon. Une de celle dont on veut connaitre son parcours. Une de celle dont on veut prendre l'exemple.

Ce fût long à lire. Il y a trois parties et 17 chapitres et à l'intérieur des sous-chapitres. Mais ce fût très intéressant. On découvre, un continent du début du 19ème. Une vie, des coutumes. On découvre la 1ère guerre mondiale du côté des Russes, la chute d'un empire. le destin d'une famille sur plusieurs générations. Il est intéressant de voir l'évolution, le passage du 19ème au 20ème siècle. La fuite, la belle époque, la crise, la 2nd guerre mondial côté médecin sur les fronts. Je crois que c'est ça, le plus fort, arriver à jongler entre sa vie de femme, d'épouse, de mère, de vie militaire, de soeur, de fille. Toujours partant, toujours présente.

Non, vraiment, de voir le destin de cette femme, je la trouve admirable, courageuse, impressionnante. C'est dommage qu'on en parle pas davantage.

Vraiment, je conseille cet ouvrage.

N'hésitez pas à aller voir le site et sur youtube.
Lien : http://igor.hagondokoff.pers..
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critiques presse (1)
NonFiction
07 juin 2013
Il est des vies qui sont comme des romans. À travers cette biographie bien documentée, Guillemette de Sairigné retrace celle de Gali Hagondokoff, devenue Leila du Luart.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Trop a toujours été la juste mesure de Leïla du Luart. Trop d'épreuves. Trop de passion. Trop de bravoure. Trop d'estime de soi. Une héroïne antique? Peut-être, mais qui jamais ne s'est laissée engluer dans la tragédie. Une héroïne armée de gaieté, le plus beau des courages.
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les campagnes de Tunisie et d'Italie ont été un marchepied qui lui a permis d'entrer dans la grande histoire, la voici désormais une figure de la France libre.
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Madame, vous êtes la fille généreuse et ardente des Seigneurs du Caucase, le secours des blessés de tous nos combats et la grande dame de la Légion étrangère.
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la légion ne pleure pas ses morts, elle les honore.
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Videos de Guillemette de Sairigné (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillemette de Sairigné
https://www.laprocure.com/product/933564/sairigne-guillemette-de-hubert-germain-le-dernier-des-compagnons
Hubert Germain : le Dernier des compagnons Guillemette de Sairigné Éditions Tallandier
Mort en 2021 à l'âge de 101 ans et inhumé au Mont-Valérien, H. Germain était le dernier des 1083 compagnons de la Libération, cette cohorte désignée par le général De Gaulle pour l'assister dans son défi de relever la France. A 20 ans, il participe à la bataille de Bir-Hakeim et à celle d'El Alamein, puis au débarquement en Provence. Après la guerre, il se lance en politique. ©Electre
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