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Usagi Yojimbo tome 27 sur 33
EAN : 9782888907299
200 pages
Paquet (20/01/2016)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Usagi Yojimbo, notre lapin Ronin, se retrouve malgré lui entrainé dans une lutte entre chefs de gangs qui souhaitent prendre le contrôle d'une ville nommée Enfer. Avec l'aide de maître Kato, Usagi prendra part à la lutte, ce qui ne sera pas sans conséquences !

Usagi continue ses voyages, affrontant un Nukekubi - sorte de vampire - , il vient en aide à un samouraï déchu en quête de rédemption, et croisera à nouveau la route du démon Jei !
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome 27 regroupe les récits suivants :

Dans "Une ville nommé Enfer" (novembre/décembre 2010), Stan Sakai nous refait le coup de "Pour une poignée de dollars" avec une ville martyrisée par deux gangs rivaux faisant la pluie et le beau temps : les favoris du patron Higa et les challengers du chef Komo. Houspillé par la serveuse Ayaka, il prend le parti des habitants en intriguant avec Kato le champion du patron Higa, mais ce dernier n'est pas un vieux singe à qui on apprend à faire des grimaces et il parvient à garder son argent en se débarrassant de l'un et de l'autre après qu'il l'ait débarrassé de son encombrant concurrent...

"Nukebi" (février 2010) est une récit fantastique dans lequel Usagi est pris en tenaille entre une mémé volubile atteinte de logorrhée et un yôkai esseulé et affamé... Et il trouve comment résoudre les problèmes de ses deux problèmes ^^

Dans "L'Épée de Narukami" (mars 2010), Usagi fait la rencontre du samouraï Inoyushi qui se retrouve dans l'impasse : en accomplissant le voeu de son ancien seigneur il est obligé de démasquer et dénoncer les agissements de son nouveau seigneur... Seul la voie du rônin s'ouvre-t-elle à lui ?

Dans "Teru Teru Bozu" (avril 2010), Usagi s'attarde dans une ferme ou le petit Taro ne peut plus se passer de lui. Cauchemar sucré ou rêve prémonitoire, celui-ci abuse de sucreries avant de croire qu'un monstre s'en prend à sa famille... Cela aurait pu être un conte morale enfantin sur le fait de ne pas s'empiffrer avant de se coucher, mais une fois Usagi parti c'est le sith Jei et son apprenti Keiko qui demande l'hospitalité à la famille de Taro ! Sad end ou fin ouverte ?

Dans "Rencontre à Blood Tree Pass" (juin 2010), l'indic censément être mort dans le tome 25 continue de sévir en tentant de mettre sur la piste d'Usagi le rônin Kato persuadé que ce dernier lui volé ses 200 ryos... Mais entre guerrier, voire entre justiciers solitaires, on se comprend c'est le triomphe de la vérité avant celui de la justice !

Dans "Retour en Enfer" (juillet/août 2010) nous sommes dans le buddy movie avec Kato et Usagi qui reviennent en Enfer pour rendre la monnaie de sa pièce au patron Higa... et Stan Sakai nous refait le coup des "Sept Samouraïs" d'Akira Kurosawa ! Au bout du bout Kato et Ayaka trouvent le bonheur qu'Usagi n'a su trouver avec Mayumi... Enjoy !
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Ce tome fait suite à Usagi Yojimbo, tome 26 (épisodes 117 à 123) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 124 à 131, initialement parus en 2009/2010, écrits, dessinés et encrés par Stan Sakai. Il s'agit d'une série en noir & blanc. le tome VO comprend une introduction rédigée par Geoff Darrow qui l'a même agrémentée d'un petit dessin. Elle n'offre pas une vision éclairante sur l'oeuvre de Stan Sakai.

Épisodes 124 & 125 - En chemin vers une nouvelle ville, Miyamoto Usagi croise un couple qui vient de la quitter. Ils lui expliquent que la ville est contrôlée par un chef de bande appelé Boss Higa qui faisait régner un ordre injuste, mais sans abuser de violence. Or il vient de s'installer en ville un autre chef de bande, Boss Komo qui est bien décidé à prendre la place de Boss Higa. le gendarme Ishii est incompétent et passe ses journées à boire du saké dans l'auberge de la ville, tenue par Ayaka, la serveuse. Arrivé sur place, Usagi commence par aller se restaurer à l'auberge où il rencontre Ishii et Ayaka. Puis il se rend chez le boss Komo pour se faire embaucher. Il y rencontre également Kato son meilleur sabreur. Komo ayant refusé de consentir aux honoraires demandés par Usagi, ce dernier va alors proposer ses services au boss Higa.

Cette histoire s'ouvre sur un magnifique dessin en pleine page, avec une souche au premier plan, une grande profondeur de champ et Usagi dans le lointain qui regarde le chemin. le lecteur ressent le plaisir des grands espaces, et le calme de cet endroit. Stan Sakai utilise ensuite 2 personnages prompts à juger pour informer Usagi et le lecteur sur la situation de la ville à venir. La touche humoristique apportée par le caractère des personnages rend cette fournée d'informations, plus digeste et même amusante. Avec l'arrivée d'Usagi dans l'auberge, le lecteur observe 2 personnages désagréables, un gendarme enivré et pouilleux, et une serveuse aigrie et pleine de reproches. Puis Usagi se dirige vers le premier boss, le visage dur et fermé. le lecteur ressent bien la tension et la résolution d'Usagi en observant son expression. Cela change la tonalité du récit car d'habitude Usagi est plus souriant et plus détendu. L'entrevue avec l'autre boss et Kato est tout aussi tendue, entre hommes en train de se jauger et faisant montre de défiance et d'agressivité sous-jacente. L'auteur a changé le ton de ses récits pour des relations plus cyniques. Comme d'habitude sa mise en scène est impeccable, avec un jeu d'acteurs impressionnants et des dialogues visuellement intéressants.

Le lecteur ressent donc la tension qui habite tous les personnages, et il n'est qu'à moitié surpris de constater qu'une giclée de sang occupe une case de la largeur de la page 16, signe reflétant le niveau de violence. C'est également inhabituel pour Sakai de représenter de manière aussi explicite les conséquences d'un coup de sabre. Mine de rien, il réussit à rendre très sombre une histoire se déroulant en pleine ville, en plein jour, avec des personnages représentés sur la base d'animaux anthropomorphes simplifiés. Cette tension provient de la détermination de Miyamoto Usagi d'améliorer le sort des habitants de ce village, tout en sachant qu'il ne pourra pas échapper à un combat entre les 2 clans. L'auteur se renouvelle avec brio en changeant de registre narratif, pour une histoire très classique dans sa série. le lecteur ressent pleinement l'amertume des individus prisonniers d'une situation qui ne peut finir que dans le sang. 5 étoiles.

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- Épisode 126 - Miyamoto Usagi éprouve des difficultés à partir de chez une vieille dame un peu sourde et très bavarde qui l'a accueilli pour la nuit et l'a nourri. Il finit par réussir à partir, mais avec une cage d'oiseau en osier qu'il n'a pas réussi à refuser. Sur la route, le soir même, il s'arrête dans la cabane d'un vieil homme qui lui offre le souper et l'hospitalité pour la nuit.

Après la précédente histoire très sombre, Stan Sakai commence par une entrée en matière plus comique, avec cette vieille dame à moitié sourde, saoulant Usagi de paroles et ne voulant pas le laisser partir. Si les réactions d'Usagi sont exagérées pour un effet comique, celles de la vieille dame ne sont pas surjouées et le lecteur peut ressentir l'intensité de sa solitude depuis le décès de son mari. La suite du récit fait intervenir une créature surnaturelle, comme cela arrive de temps à autre dans la série. À nouveau le lecteur est décontenancé par la férocité avec laquelle Usagi doit défendre sa vie face à cette créature. Stan Sakai décrit un affrontement durant 8 pages, dans lesquelles Usagi semble vraiment risquer sa vie. le lecteur est à nouveau happé par l'intensité de la narration visuelle, sensible à l'implication d'Usagi dans son combat. 5 étoiles.

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- Épisode 127 - Chemin faisant, Miyamoto Usagi arrive dans une clairière où un rônin est en train de sa battre seul contre un groupe de sabreurs. Usagi se retrouve à aider Inuyoshi sans avoir trop eu le choix. Après la bataille, ce dernier lui explique qu'il a recherché ce groupe de voleurs pour récupérer un sabre payé comme rançon pour libérer le fils de la famille où il était un vassal.

Encore un épisode étonnant d'intensité émotionnelle. À nouveau le ton d'ensemble est assez sombre, avec ce rônin obsédé par sa mission, jusqu'à faire souffrir un de ses ennemis, en marchant intentionnellement sur sa blessure pour le torturer, causant une vive réaction chez Usagi. Comme d'habitude les dessins sont très éloignés de toute forme de description complaisante du fait de leur degré de simplification, mais ça n'enlève rien à l'horreur de cet acte. le lecteur est assez surpris qu'Usagi se laisse finalement convaincre d'accompagner et d'aider Inuyoshi. L'auteur ajoute encore à la dimension macabre de son récit lorsqu'Inuyoshi n'hésite pas à avancer droit sur le groupe de brigands dont le chef a récupéré le sabre. Son obsession le conduit à adopter un comportement dans lequel il se met en danger, une tendance suicidaire assez affirmée. Il s'en suit un affrontement se déroulant sur 9 pages, à nouveau très bien mis en scène, sans répétition visuelle, et avec une progression de la situation lisible et logique. Seule la scène finale vient apporter un peu d'espoir lorsqu'Usagi sait trouver les mots qu'il faut pour alléger le poids du devoir d'Inuyoshi. Encore un récit concis et prenant, haletant et adulte, à base d'animaux anthropomorphes, plus à destination d'adultes que de jeunes lecteurs. 5 étoiles.

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- Épisode 128 - Miyamoto Usagi a accepté l'hospitalité d'un couple avec un enfant. La pluie tombant drue, il reste un jour et une nuit de plus, et il apprend à l'enfant Taro comment faire une sorte de personnage de chiffon (Teru Teru Bozu) pour ramener le beau temps. La nuit, Taro se relève pour aller aux toilettes dans le jardin, et un monstre attaque ses parents endormis, puis Usagi.

Cette histoire commence de manière plus optimiste, avec un sourire exprimant la joie d'une enfant en découvrant le chiffon transformé en personnage pour écarter le mauvais temps. Mais bien vite survient le monstre, et il s'en suit à nouveau un combat de 9 pages au cours duquel la créature surnaturelle croque à belle dent et dévore ses proies humaines, sous les yeux d'un enfant apeuré. Dans la première histoire, Stan Sakai a mis en scène la lutte pour le pouvoir par les plus forts aux dépends des civils. Dans la seconde, il donne corps à la solitude harassante éprouvée par certains individus, et encore dans la suivante le poids du devoir contraignant les individus à un comportement qu'ils endurent sans joie. Cette histoire semble donner corps à une terreur enfantine avec sa manière de submerger l'esprit de l'enfant, sans échappatoire possible, sans issue décelable. le lecteur est lui aussi submergé par cette terreur, avec une efficacité qui le laisse sans voix. 5 étoiles.

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- Épisode 129 - Miyamoto Usagi arrive dans une nouvelle ville où la plupart des habitants le dévisagent d'un drôle d'air. Il bouscule le mouchard (personnage récurrent qu'il ne reconnaît pas) dans la rue par inadvertance. Ce dernier s'en va vite trouver Kato qui est à la recherche d'Usagi pour une histoire de 200 ryos qu'Usagi lui aurait subtilisés.

À nouveau Miyamoto Usagi arbore un air fermé, les sourcils froncés et un corps raidi par la tension. le lecteur sourit le temps d'une case quand le mouchard fait son apparition, mais finalement l'auteur ne l'utilise pas pour son potentiel comique, mais juste pour avertir Kato. L'auteur agence son récit avec une précision narrative impressionnante pour que les personnages puissent se croiser sans se voir. Cela débouche sur un face-à-face silencieux entre Usagi et Kato pendant 3 pages. C'est à la fois l'utilisation d'une convention propre aux récits de type chanbara avec tout ce qu'elle peut avoir de stéréotypé, et à la fois une nouvelle preuve éclatante de la maîtrise de la narration visuelle de l'auteur, car le lecteur croit complètement à ce moment où les 2 opposants mesurent leur détermination du regard. 5 étoiles.

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- Épisodes 131 & 132 - Kato et Miyamoto Usagi reviennent dans la ville du début pour que boss Higa leur paye leur dû. Ils commencent par un arrêt dans l'auberge tenue par Ayaka. Celle-ci leur en veut amèrement, car la situation s'est empirée depuis qu'ils sont partis, les sbires de boss se montrant plus violents et voleurs qu'avant.

La boucle est bouclée, car Kato et Usagi reviennent au village de la première histoire pour mettre un point final à la tyrannie de boss Higa. Stan Sakai se montre impressionnant de facilité pour mettre en scène des séquences avec des dizaines de personnages, pour rendre crédible l'avancée inexorable de Kato et Usagi, alors qu'ils débitent des gardes du corps, à la fois avec facilité grâce à leur plus grande maîtrise du sabre, à la fois en peinant à cause du nombre d'ennemis. À nouveau le lecteur est surpris par la détermination farouche d'Usagi qui se lit dans son visage crispé. Outre le premier degré du récit, à savoir Kato et Usagi défiant l'ordre illégitime imposé par boss Higa, Stan Sakai intègre également une relation amoureuse des plus adultes, sans forcément beaucoup d'affection. Il se montre tout aussi cynique et dur que dans les histoires précédentes, puisque finalement Usagi est obligé de revenir dans cette ville, et de livrer le combat qu'il pensait avoir évité avec sa stratégie dans la première histoire de ce tome. Comme les autres, il doit lui aussi en passer par les fourches caudines de l'affrontement à grande échelle pour pouvoir rétablir un semblant d'ordre public dans cette communauté.
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Miyamoto Usagi arrive dans le village d'Enfer. le lieu porte bien son nom : depuis plusieurs mois, il est devenu invivable, car Higa et Komo, deux chefs de gangs, s'y disputent violemment le pouvoir. le guerrier solitaire aurait tout intérêt à continuer sa route sans s'arrêter. « Bon ! Je n'ai jamais fait preuve d'aucun bon sens... » (p. 8) Il ne sera pas dit que Miyamoto laissera des villageois·es innocent·es faire massacrer dans les rues ! Un peu plus loin dans son périple, il nouera une alliance étonnante, mais à bénéfices mutuels entre une incorrigible bavarde et un esprit affamé.

Le samouraï aux longues oreilles fait toujours preuve de noblesse dans les affrontements, de courage face aux dangers, de bonté envers les pauvres et de patience tendre envers les enfants. Je mentirais si je niais avoir un vrai coup de coeur pour cet épéiste hors pair. Au fil des albums, j'apprécie toujours autant les combats chorégraphiés par Stan Sakai : le dessin est toujours dynamique et, même en noir et blanc, on se figure très bien les blessures et le sang qui s'écoule dans la poussière.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'argent n'a de valeur que si on est vivant pour le dépenser.
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« Bon ! Je n’ai jamais fait preuve d’aucun bon sens… » (p. 8)
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Vidéo de Stan Sakai
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#Netflix #InstantShôjo #LaGrossesseDeMHiyama #HesExpecting
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