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Usagi Yojimbo tome 8 sur 33
EAN : 9782888900450
142 pages
Paquet (15/09/2006)
4.25/5   12 notes
Résumé :
" Stan Sakai est l'Akira Kurosawa des comic books. Les histoires de Stan ne sont pas ces explosions d'hyper-violence qui semblent être la norme dans la bande dessinée contemporaine. Ses histoires ne sont pas non plus une excuse pour une série de pin-ups. Quand il raconte une histoire, Stan n'a pas besoin d'avoir recours à la frime ou à la bravade bidon. C'est un homme en plein contrôle, littéraire et artistique, de sa discipline. Le rythme de Stan délibéré et, comme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome 8 regroupe les récits suivants :

"En vert et contre tout" (mars à juillet 1993) est une mini-série crossover réjouissante bien qu'un peu bancale quand à ses tenants et ses aboutissants. Gen et Usagi toujours ensemble tombent en pleine guerre de succession chez les ninjas neko entre la brave Chizu soeur de Shingen et le vil et fourbe chunin Gunji : la 1ère est pour la préservation des forces du clan, le 2e est pour la capture à tout prix du dénommé Kakera l'homme-rat dont on se saura jamais si était un sorcier ou un illuminé. le sosie de Maître Splinter qui n'a pas réussi à réuni tous les samouraïs qu'ils souhaitait passe au Plan B : pour battre des ninjas il faut d'autres ninjas.... C'est donc tout naturellement qu'il recours à la magie pour invoquer les tortures ninjas Leonardo, Raphaelo, Donatello et Michelangelo ! Leonardo qui a déjà croisé Usagi à plusieurs reprises n'est pas surpris, mais pour ses compagnons d'armes c'est une l'éclate totale d'évoluer dans un monde où ils ne sont pas des mutants honnis par la population. La succession de péripéties, de rebondissements et de retournements de situation est super sympa, mais cela reste bancal car on ne saura jamais vraiment qui était Kekera et pourquoi les ninjas neko voulais absolument le capturer... Sinon quel tombeur cet Usagi car après Mariko, Tomoe, et Kistuné c'est Chizu qui le chamboule en lui volant un baiser ! (et ce n'est pas fini hein ^^)
petit aparté : les crossovers qui mélangent les séries et les médias cela marche ici parce qu'on manipulent des serials qui ne nécessitent aucune connaissance préalable pour être compréhensibles, mais quand des feuilletons comme "One Piece" font cela on obtient du bouzin truffé d'incohérences et de WTF !

"Jizo" (mars 1993) est un exercice de style où tout est dessinée du point de vue de la petite statue dédié par une mère éplorée à son enfant décédé. le mystère par lequel la statue passe de la tristesse à la sérénité est fascinant : allégorie du deuil ?

"Shi" (septembre à décembre 1993) mélange les plus grands moments des oeuvres d'Akira Kurosawa et du duo Kazuo Koike / Goseki Kojima, et une fois de plus fois force est de constater que les frontières sont minces entre le chanbara est le western (remember "L'Homme des vallées perdues" ^^) ! Dans une petite vallée isolée, pauvre mais tranquille Usagi s'interpose entre le maraîcher Moyashi et les gros bras engagés par le magistrat Sueoka. Invité par celui qu'il a sauvé le lapin rônin est très mal accueilli par sa femme et très/trop bien accueillie par sa fille Kimie qui se propose de partir avec lui, d'où la tension de plus en plus forte avec le dénommé Nobu qui est amoureux d'elle et qui se considère comme son financé... Nous découvrons le généreux homme du peuple Jiro qui avait découvert un gisement d'or et qui voulait le partager avec tous les habitants, et les homines crevarices ploutocrates Sueoka et Juzo qui étaient prêts à tout et au reste pour garder le pactole pour eux seuls au nez et à la barbe des autorités comme de leurs subordonnés ! Jiro assassiné ils veulent faire déguerpir tous les habitants pour magouiller tranquillement. Donc tandis qu'ils se livrent à des games of thrones à la con parce qu'ils n'ont rien d'autre à faire de leurs vies de merde (sans compter qu'eux mêmes sont des grosses merdes sur lesquelles il faut marcher du pied gauche), les habitants qui eux se contentent du nécessaire pour être heureux (Baloo copyright ^^) doivent subir toutes les conséquences de leurs ambitions mal placées. Au final nous avons Usagi qui prend le parti des faible et « Shi » les quatre assassins renommés chacun spécialisé en son domaine (sabre, lance, arc et chaîne à plomb) qui prennent le parti des forts ! Évidemment c'est le peuple qui fait pencher la balance au dernier moment tandis que les riches se détruisent mutuellement... David Gemmell qui aimait bien le chanbara n'aurait pas fait mieux ! J'applaudis des deux mains par clavier interposé !!!

"La Légende des lézards" (janvier 1994) est un exercice de style puisqu'il s'agit d'un récit sans dialogues : Usagi essaye désespérément de se débarrasser d'une bande de tokage qui finit par lui sauver la vie...

"Le Jardin d'Usagi" (mai 1994) est un petit récit flashback où Usagi enfant est soumis à un test de caractère de la part de son sensei Katsuichi.

"Automne" (juillet 1994) est un petit récit flashback où Usagi est capturé par un bakemono. le monstre dispose de deux prisonniers et la compagne d'infortune du lapereau en apprentissage est Dame Automne, capturée pour l'hiver ne viennent jamais et que l'été perdure à jamais... Son sort est scellé à partir du moment où le jeune Usagi choisie de la délivrer plutôt que de se sauver !

"Le Champ de bataille" (janvier à juin 1994) est une mini-série flashback où Stan Sakai s'incarne en sensei Katsuichi pour montrer au jeune Usagi passionné par la guerre toutes les horreurs de la guerre. La guerre pour quoi faire ? Et surtout rentrer à la maison une fois que celle-ci vous a traumatisé à jamais ?? C'est un récit presque iconoclaste pour lees Yankees militaristes, impérialistes et avides d'exploits virilistes. Hanté par le visage de celui dont il a volé l'épée, Usagi revient sur les lieux de son vol pour apaiser sa conscience ayant prise la forme d'un yurei avant de rencontrer le Seigneur Mifune et son yojimbo Gunichi (voir tome 2).
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Ce tome contient les épisodes 1 à 6 de la série parue chez Mirage Studio, ainsi que les histoires courtes parues en fin des épisodes 7 et 8. Tous les épisodes sont en noir & blanc, écrits, dessinés, encrés et lettrés par Stan Sakai.

Ce tome regroupe plusieurs histoires. Dans la première, Usagi Yojimbo et Gen (un rhinocéros anthropomorphe) se retrouvent coincés dans une vallée suite à une échauffourée avec des ninjas du clan Neko. Ils sont recueillis par Kakera, un sensei que Shizu et Gunji (les 2 chefs du clan Neko) souhaitent capturer pour prouver leur valeur. Kakera lance un sort pour faire appel apparaître de valeureux guerriers. Leonardo, Michaelangelo, Donatello et Raphael, les 4 tortues ninjas, apparaissent.

Dans la deuxième histoire, une femme installe une idole sur le bord de la route pour porter chance aux voyageurs. Il y a également une poignée d'histoires courtes au cours desquelles le lecteur en apprend plus sur les enseignements de l'ermite Katsuichi, dispensé au jeune Usagi.

Par la suite Usagi Yojimbo n'a d'autre choix que de se battre en duel contre un lutteur, pour un combat provoqué par celui qui organise les paris et qui veut se débarrasser du lutteur. Puis il doit défendre un village contre l'attaque d'un groupe de pillards, et enfin se débarrasser d'un groupe de Tokage (des lézards de grande taille) qui l'ont pris en affection.

Le personnage d'Usagi Yojimbo a été créé par Stan Sakai en 1984 ; il en a conservé les droits et l'a publié chez plusieurs maisons d'édition successives. Usagi Yojimbo est un lapin anthropomorphe, un ronin (= un samouraï sans maître), basé sur le personnage historique et romanesque de Miyamoto Musashi (voir La Pierre et le Sabre de Eiji Yoshikawa). Il évolue dans le Japon de l'époque d'Edo, plus précisément au début du dix-septième siècle.

Il possible de lire ce tome sans avoir lu les précédents. Avec ces épisodes, le lecteur retrouve ou découvre ce lapin au caractère doux mais à la lame acérée. Comme son illustre modèle, il préfère la tranquillité aux affrontements, mais il sait se servir de son sabre quand il le doit.

Stan Sakai a retenu un parti un peu contradictoire dans sa façon de raconter ses histoires. Pour un lecteur de manga comme Lone Wolf & Cub de Kazuo Koike et Goseki Kojima, ou Vagabond de Takehiko Inoué, les aventures d'Usagi Yojimbo constitue une version édulcorée de chanbara, sans être fade. Sakai réussit à retranscrire à travers ses dessins l'époque d'Edo, le caractère rural du Japon, les différentes castes, et les combats. le lecteur peut facilement identifier les différents types d'armes de l'époque du katana à la chaîne lestée à ses extrémités. le rendu graphique est plus simple et plus gentil que des mangas de type gekiga, sans prendre le lecteur pour un idiot. Ainsi il peut apprécier l'authenticité des constructions dans les villages (jusque dans la manière dont elles sont construites), des tenues vestimentaires, des modes de culture, etc. Simplement les personnages ont des visages épurés calqués sur des animaux, et les dessins sont plus facilement et plus rapidement assimilables.

L'aspect graphique de la narration qui n'est pas entièrement raccord réside dans les conséquences des combats. Sakai a pris le parti d'édulcorer les conséquences des blessures. le lecteur lit la souffrance des personnages sur leur visage, il les voit faire des grimaces grotesques quand ils sont tués. Par contre, il n'y a pas de trace de sang, encore moins de blessure. D'un côté ce rendu préserve la sensibilité des plus jeunes lecteurs ; de l'autre côté il diminue fortement les conséquences de la violence en masquant la réalité des blessures et des séquelles.

Sous réserve de tolérer ce choix narratif, le lecteur peut apprécier des histoires bien construites, la gentillesse du personnage principal qui se comporte en héros, l'exotisme réaliste de ce Japon médiéval, et l'ambiance bienveillante. Stan Sakai ne se contente pas de piocher dans la culture japonaise pour construire un décor de carton-pâte. Il dispose d'une réelle culture en la matière qui nourrit son récit de manière naturelle.

Même l'intervention des Tortues Ninjas ne rompt pas le charme du récit. Elle est naturellement justifiée par le récit. Elle est également justifiée par le fait qu'à l'époque ces épisodes furent publiés par Mirage Studio, la maison d'édition bâtie par Kevin Eastman (l'un des 2 créateurs de Teenage Mutant Ninja Turtles).

Avec ces histoires, le lecteur se retrouve transporté dans un Japon féodal, aux côtés d'un rônin, luttant contre l'injustice, et refusant de devenir la marionnette d'un clan. Il rencontre plusieurs personnages attachants confrontés à des choix de nature plutôt adulte (s'émanciper de son village, lutter contre l'oppression d'un clan, venger l'assassinat d'un proche). Il retrouve l'essence des meilleurs mangas de sabre, à destination d'un public plus jeune, réalisé par un auteur qui ne prend pas ses lecteurs pour des idiots.
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Le samouraï aux grandes oreilles est une nouvelle fois confronté aux ninjas neko qui veulent s'en prendre au rat Kakera, un maître qui contrôle les forces de la nature. La grande bravoure de Miyamoto Usagi ne suffit pas à protéger Kakera. Ce dernier convoque donc dans ce monde des tortues venues d'ailleurs... les tortues Ninja ! Quatre carapaces et deux longues oreilles, rien de moins pour défendre les innocents ! Dans la suite de ses aventures, Miyamoto rencontre des magistrats sans scrupules, quatre tueurs impitoyables et des brigands prêts à se vendre pour quelques pièces. Lui respecte toujours le bushido, intransigeant code d'honneur des samouraïs. Et même s'il charme toutes les femmes, il ne cherche jamais à en séduire aucune ni à profiter de leur tendresse. On sait bien à qui le coeur du lapin aux fines lames appartient... (Et ce n'est pas à moi, hélas !)

Je suis toujours fascinée par les scènes de combat si bien chorégraphiées. Mais surtout, j'apprécie l'humour très fin de Stan Sakai qui respecte les légendes japonaises tout en s'en moquant candidement. « C'est la dernière fois que je laisse les dieux choisir le chemin à prendre ! » (p. 128) Ainsi se plaint Miyamoto après que le hasard l'a conduit – encore une fois – dans de beaux draps. Mais finalement, il faut croire que sa présence est toujours pertinente et que le destin le mettra toujours sur la route de ceux qui en ont besoin. le samouraï est généreux et juste. Et l'on comprend comment il s'est forgé cette ligne de conduite, comment il a pleinement fait sien le bushido, grâce à quelques chapitres sur ses années de formation. On rencontre le petit Usagi en apprentissage qui s'enrichit de ses erreurs et de ses mauvaises décisions. L'enseignement prend de nombreux chemins et, même adulte, Miyamoto Usagi ne cesse d'apprendre et de polir son âme noble. Il y a notamment une histoire sans paroles avec des lézards affamés : le lapin d'abord excédé sait montrer sa reconnaissance quand des plus faibles que lui se portent à son secours.

Bref, si vous ne l'avez pas encore compris, je suis raide dingue amoureuse de ce samouraï fictif...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque deux chemins se croisent, il faut laisser les dieux choisir.
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- Oh, comme j'aimerais être sur place pour assister au combat ! Les exploits... Le spectacle des samouraïs à cheval au cœur de la bataille ! Oh, la gloire des morts et l'honneur des gagnants... Voir les grands guerriers défier leurs adversaires en duel ! Être l'un d'eux ! Entendre le nom de Miyamoto Usagi prononcé avec crainte par l'ennemi !
- Tu es fou ?
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« C’est la dernière fois que je laisse les dieux choisir le chemin à prendre ! » (p. 128)
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- Sans arrêt sur la route... Pas de famille... Peu d'amis... Nul projet d'avenir... Aucun confort... Toujours à me demander ce que je vais manger pour mon prochain repas... Voilà la vie que je mène !
- Mais votre vie serait différente si vous aviez quelqu'un avec qui la partager !
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- Où est ton coéquipier ?
- Il a été tué.
- C'est le destin d'un bon ninja !
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Videos de Stan Sakai (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stan Sakai
Un monde dans lequel les hommes cis peuvent aussi tomber enceints ?! C'est l'univers qu'imagine Eri Sakai, dans "La Grossesse de M.Hiyama", un shôjo manga prochainement disponible en série télé sur Netflix, et que nous sommes ravis de vous proposer en prépublication numérique dès ce jeudi 21 avril 2022, en attendant la publication au format papier courant 2023 !
Résumé : Cela fait environ dix ans que, suite à une évolution naturelle, tous les hommes fertiles peuvent tomber enceints. Et jusqu'à ce que ça lui arrive, Kentarô Hiyama n'avait jamais envisagé cette éventualité. Salaryman chargé d'un poste à responsabilité, coureur de jupons célibataire, il profitait de la vie sans réfléchir aux conséquences. Mais quand son médecin lui annonce qu'il est enceint d'environ dix semaines, il devra tout remettre en question. Réalisant alors à quel point la société est inégalitaire, il décide de porter l'enfant à terme et de créer sa place lui-même !
#Netflix #InstantShôjo #LaGrossesseDeMHiyama #HesExpecting
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