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Merveilleux récit de l'histoire de trois générations de femmes, une saga familiale qui se déroule durant la période des années cinquante à l'an 2000.
Tout commence avec l'arrivée de Man'yô, une enfant d'à peine trois ans, déposée par ceux des montagnes pendant l'été de 1943. Ces gens qui vivent cachés au fin fond des montagnes descendent au village lorsque quelqu'un est mort hors de propos, terme pour désigner les suicidés ; alors, ils les emportent pendant la nuit dans des boîtes carrées en bois. Man'yô est recueillie et élevée par un jeune couple qui, ensuite aura d'autres enfants dont elle s'occupera.
En haut du village résident les Akakuchiba, la famille propriétaire des aciéries ; en bas, au bord de la mer, ce sont les Kurobishi, la famille propriétaire du chantier naval ; parmi les familles ouvrières, deux clans, les Rouges d'en haut et les Noirs d'en bas.
Kazuki Sakuraba est célèbre pour sa série de mangas, Gosik mais également pour ses romans récompensés par de nombreux prix.
Je constate que La légende Akakuchiba, à ce jour, est le seul roman traduit en français, dommage !
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Rien ne prédestinait Man'yô, abandonnée à sa naissance en 1953 dans la petite ville japonaise de Benimidori, à devenir un jour la Grande Dame du clan Akakuchiba qui règne sur l'industrie de l'acier dans le pays. C'est sa petite-fille Tôko qui entreprend la narration de l'histoire familiale, nous racontant le parcours de cette grand-mère au singulier don de voyance, puis celui de sa mère, chef d'un gang de motardes avant de connaître le succès comme auteur de mangas.


De la reconstruction après-guerre et du miracle économique du pays, à la bulle spéculative immobilière et à la crise économique des années quatre-vingt-dix, puis, enfin, au Japon d'aujourd'hui, c'est la transformation de la société nippone sur le dernier demi-siècle que retrace cette saga familiale au travers du destin de trois générations de femmes. Aux côtés de personnages attachants, souvent étonnants pour un esprit occidental tant le Japon possède de spécificités culturelles, qu'elles soient traditionnelles ou modernes, le lecteur franchement dépaysé se retrouve plongé dans une fresque passionnante, aussi bien pour les aventures vivantes et rythmées de ses protagonistes, que pour la découverte sociologique dont elles sont l'occasion.


Car, tandis que le sort des trois personnages principaux épouse celui de leur époque, nous menant de l'optimisme confiant de la grand-mère dans un contexte de croissance à tout crin du pays, à la désillusion rebelle, puis résignée, de la mère dans une nation en crise, enfin au désarroi de la fille, à l'image d'une jeunesse contemporaine tentée de fuir dans la virtualité un quotidien de plus en plus lourd et sans perspective, nous voilà amenés à vivre de l'intérieur l'évolution des conditions de vie et d'état d'esprit de la population japonaise. Système éducatif et travail, famille et lien social, modes et phénomènes culturels, croyances et aspirations, au final tout converge vers le sentiment diffus d'une société devenue dans son ensemble profondément violente et écrasante pour l'individu, confronté dès le plus jeune âge à une pression et à une compétition sans limite.


Cette passionnante saga familiale se lit avec autant de plaisir que d'intérêt, pour l'attachante histoire de ses trois générations de femmes, mais surtout pour son édifiante immersion sociologique dans un Japon décidément sans équivalent dans le monde.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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La première des légendaires filles rouges a une excellente vue, « Tellement excellente qu'elle voyait même des choses que l'oeil ne pouvait voir ». Man'yo a des visions de l'avenir - au moment où s'ouvre le roman, en 1953 « l'âge des mythes » ne s'est pas encore retiré du village, oublié des temps modernes, où vit la famille des Akakuchiba. Mais cette atmosphère de merveilleux va disparaître sans crier gare, avec « la sainte trinité de la nouvelle religion »: télévision, machine à laver et réfrigérateur.
Et c'est à la tête d'une bande de filles à moto que la deuxième des légendaires filles rouges, Kemari, la bagarreuse féroce, devient une loubarde de légende.
« Mais la jeunesse est belle justement parce qu'elle passe », et le feu sacré quitte Kemari. Elle abdique et finit par se reconvertir en mangaka.

Une double réussite donc: les personnages m'ont bien attachée par leurs caractéristiques souvent originales et à travers eux l'évolution du Japon est mise en relief de façon bien intéressante - l'engouement pour la modernisation et la croissance, le travail acharné, la pollution et les maladies qu'elle engendre, les révoltes de la jeunesse, la bulle économique et son explosion, le désenchantement …
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J'ai toujours fait confiance aux jeunes dans leur sélection de romans lorsqu'il s'agit de les récompenser : Leurs choix sont justes, judicieux et tous les romans primés par de jeunes lecteurs se sont toujours avérés de sacrées bonnes histoires.
Une fois encore, avec La légende des Akakuchiba / La légende des filles rouges, roman primé par des lycéens, cela pour moi s'est vérifié.
Ce roman retrace la chronique de la famille des Akakuchiba dans ce Japon de l'après guerre mondiale qui va subir d'énormes transformations après être resté comme immobile pendant des siècles dans les traditions.
La société japonaise va, elle aussi, subir ces transformations. C'est à travers les yeux de trois générations de femmes dans cette famille que nous allons être les témoins de cette évolution : Man'yô, la "voyante", la petite fille qui vient de la montagne et a été recueillie par une famille d'ouvriers de Benimidori, va voir son destin basculer en devenant un des pivots de cette dynastie - Kemari, la rebelle, à la tête de son gang de motardes "les Iron Angels", refusera toujours de devenir une adulte, même lorsqu'elle deviendra célèbre mangaka. - Tôko, la petite dernière, celle qui se qualifie de "dérisoire et insignifiante petite fille de Man'yô", vivra la seule histoire d'amour révélée et nous accompagnera dans le Japon d'aujourd'hui.
Une splendide saga, avec un grand esprit romanesque, truffé de personnages hors du commun qui nous raconte ce Japon qui cherche à trouver sa voie dans le monde moderne malgré son attachement à ses traditions séculaires, implantées dans la mythologie de ce pays.
J'ai passé un excellent moment en compagnie des ces personnages et vous le recommande fortement!
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Sur les hauteurs célestes de Benimidori, petite ville au bord de la mer du Japon à quelques centaines de kilomètres à l'ouest de Tokyo, trône l'immense résidence de la famille Akakuchiba. Installés dans cette région du San'in depuis des temps immémoriaux, les ancêtres de cette dynastie mythique sont connus et reconnus pour leur savoir-faire de forgerons. Prenant leur essor après la deuxième guerre mondiale lorsque la sidérurgie se développe à une échelle industrielle, ces maîtres du feu et de l'acier renoncent alors aux bas-fourneaux artisanaux des origines pour construire une énorme usine équipée d'un haut-fourneau. Le développement technologique améliore la productivité et apporte la prospérité, non seulement au clan Akakuchiba, mais à toute la ville, et il n'y a pas de plus grande fierté en ce bas-monde que celle d'être ouvrier aux Aciéries. Et qu'importe si le ciel est plombé en permanence par les fumées noires, et les maisons et les poumons des métallurgistes tapissés de poussières toxiques.
C'est au milieu de cette époque dorée que nous entrons dans la famille Akakuchiba. Toko, la dernière de la lignée, âgée d'une petite trentaine d'années, nous raconte l'histoire de sa grand-mère, de sa mère, et la sienne. Trois femmes très différentes, dont la vie est indissociable de celle des Aciéries. le destin de la douce Manyo, la grand-mère, tient du conte de fées : abandonnée à l'âge de trois ans par « Ceux des Confins », une tribu montagnarde nomade, elle est adoptée par un brave couple d'ouvriers qui l'élèveront comme leur fille. Dotée d'un don de voyance, pauvre et illettrée (pour son plus grand malheur), elle est cependant choisie par la matriarche des Akakuchiba pour épouser l'héritier de l'empire familial. Celui de la flamboyante et rebelle Kemari, fille de Manyo et mère de Toko, n'est pas moins extraordinaire : cheffe d'un gang de loubardes à moto à l'adolescence, elle deviendra plus tard une célèbre auteure de mangas, dont la réussite financière permettra de maintenir les Aciéries à flot lors du déclin de l'industrie sidérurgique. Quant à Toko, un peu falote et apathique, elle incarne bien sa génération, paumée et désabusée, ne sachant que faire de sa vie, au moment où le haut-fourneau, éteint depuis des années, est sur le point d'être démoli.

Cette saga familiale, entre croyances rituelles et modernité, aux personnages attachants, raconte les difficultés d'adaptation de ceux-ci, tant dans leur vie personnelle et affective que professionnelle, à l'évolution des modes de pensée et de la situation économique du Japon, faites d'allers-retours de l'euphorie au pessimisme, au gré de l'essor industriel et de son déclin, de la bulle immobilière et de son éclatement, de la perception du rôle de la famille, de la femme, des études, du travail.
Malgré quelques longueurs et une troisième partie plus faible (celle sur la vie de Toko), voici une histoire agréable à lire, un brin nostalgique, non dénuée d'humour et teintée d'une sorte de réalisme magique à la japonaise, écrite dans un style fluide, parfois poétique, parfois plus terre à terre. Dépaysement assuré.
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Man'yô n'a que trois ans lorsque ‘'ceux de la montagne'' l'oublient ou l'abandonnent, un jour de 1943, dans la petite ville de Benimidori. Recueillie par un jeune couple, la fillette se distingue par sa peau mate, son incapacité à apprendre à lire et ses dons de voyance. Pauvre mais heureuse dans sa famille d'adoption, elle n'imagine pas un instant que Tatsu, la grande dame d'en haut, l'a choisie pour devenir l'épouse de son fils ainé. Et pourtant, contre toute attente, le mariage est célébré et Man'yô intègre la puissante famille Akakuchiba, les rois de la ville, à la tête des aciéries du même nom. Ils sont ‘'les rouges'' opposés aux Kurobishi, ‘'les noirs'' des chantiers navals.
Entre le riche héritier et l'étrange bru, l'union est harmonieuse. Il n'est certes pas l'homme qu'elle rêvait d'épouser enfant, celui qui lui était apparu borgne et volant alors qu'elle n'avait que dix ans, mais elle apprécie son nouveau mari. le couple aura trois enfants : le très sérieux Namida, appelé à diriger un jour les aciéries, la rebelle Kemari qui prendra la tête d'un gang de motardes et la petite dernière, Kaban, qui se rêvait star de la danse.
Et pendant que la famille Akakuchiba s'agrandit, pleure ses morts et règne sur Benimidori, la société japonaise évolue et les aciéries avec elle.
C'est Tôko, fille de Kemari et petite-fille de Man'yô qui entreprend de raconter l'histoire de sa famille et de la ville, et la sienne aussi.

Un roman très riche qui couvre une période allant de 1953 à 2000 et, outre une saga familiale, est aussi un fabuleux portrait sociologique de la société japonaise. de l'industrialisation à marche forcée d'après-guerre au désenchantement des nouvelles générations, c'est tout un pays que l'on voit courir après le progrès, au détriment de la planète. Tout un pays qui voit dans les usines la chance de sortir de la misère d'après la défaite. le travail paie. Les ouvriers quittent leurs masures pour des appartements plus fonctionnels, les patrons s'enrichissent. La désillusion viendra avec la modernisation des chaînes de production. Les fils d'ouvriers quittent les campagnes pour Tokyo et ses bureaux climatisés. Ceux qui restent ne veulent pas s'user la santé dans les aciéries. La jeunesse se révolte, se marginalise. Les bandes de voyous pullulent avec pour seul but que de crier leur mal-être à la face du monde. Les filles découvrent que leur corps est un moyen de gagner de l'argent. Quand ces jeunes rebelles rentrent dans le rang, leurs enfants peinent à prendre la relève. Libres de leurs choix, nés dans une société qui ne risque plus rien, ils ont du mal à trouver une cause à défendre, un but à poursuivre.
Entre croissance, bulle économique, choc pétrolier et spécificités de la mentalité japonaise, Kazuki Sakuraba nous promène dans un pays qui s'est jeté avec frénésie dans une course au progrès, abandonnant certaines de ses valeurs pour en créer d'autres, tout en conservant un fond de traditions bien ancrées dans les esprits.
Ces trois générations de femmes attachantes, adaptées chacune aux problèmes de leur époque, sont sublimées par l'écriture de l'autrice qui nous promène entre onirisme et réalité brute, prouvant que le réalisme magique n'est pas l'apanage des auteurs d'Amérique latine. A découvrir absolument.
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Au sortir de la seconde guerre mondiale au Japon, la petite ville de Benimidori est dominée par les aciéries, gérées d'une main de fer par Tatsu Akakuchiba, maîtresse femme. Elle remarque une petite fille Man'yô, venue des montagnes et adoptée par la famille Tada et voit en elle la future femme pour son fils et surtout un être d'exception, capable de visions et porteuse d'un destin hors du commun qui permettrait à la famille de maintenir son statut dans la région. Ainsi débute la legende des filles rouges, celle issues de l'aciérie, qui des années cinquante aux années deux mille, voit cohabiter la famille avec celle des chantiers navals les Kurobishi.
Kemari, la fille de Man'yô se lance elle dans un gand de motardes, écumant et terrorisant la region avec son amie Chokô, avant de trouver sa voie comme mangaka. Toko, fille de Kerami et narratrice de la saga familiale, a du mal à trouver sa place sans la lignée de ces femmes exceptionnelles, qui ont bâti une legende, dans laquelle elle a dû mal a porté le flambeau.

La legende des filles rouges est une saga familiale qui se déroule sur cinquante ans et qui évoque, au delà d'une famille, l'évolution du Japon, sa reconstruction industrielle dans la sidérurgie, puis avec les années soixante, ce sont les velléités d'indépendance de la jeunesse qui cherche à échapper aux codes de la société nippone. Ce sont aussi les références religieuses et quelque peu mystiques qui s'intègrent dans la famille et qui lui permettent de traverser les crises économiques des années quatre-vingt.
La legende des filles rouges permet d'explorer cinquante années d'évolution du Japon, grâce à la famille Akakuchiba. J'ai apprécié les références sur l'évolution de la société japonaise, en revanche j'ai été moins seduite par les nombreuses répétitions et redites, ainsi qu'aux maladresses de style ou de traduction et pas mal de longueurs qui allongent le roman d'une bonne centaine de page.
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Je remercie Babelio et les éditions Piranha pour l'envoi de ce livre. J'ai été surprise en le recevant car il n'avait pas la même couverture que celle présentée lors de la Masse critique, il s'agissait d'épreuves non corrigées... La publication de ce roman ayant eu lieu le 5 Octobre, j'aurais préféré avoir la couverture rouge que celle monochrome.

La lecture de ce roman a été relativement longue du fait de mon emploi du temps et du récit en lui-même. L'histoire est intéressante mais avance très lentement. Il y a peu de rebondissements mais j'ai maintenu ma lecture car l'histoire était malgré tout intrigante et le style d'écriture ne me déplaisait pas. Je voulais également savoir si c'était basé sur une histoire réelle car si j'ai choisi de recevoir ce roman, c'est que je connaissais l'auteur de nom (grâce à sa fiche Babelio) en tant que mangaka, je possède le 1er tome de « Gosick ». Et le résumé de ce roman parlant de mangaka, j'ai été fortement intriguée. Ce n'est finalement pas basé sur une histoire vraie mais cela aura maintenu mon attention jusqu'au bout, d'autant que cette auteur est plus connue au Japon par ses romans, celui-ci a été édité en 2006, que par ses mangas.

C'est l'histoire du Japon vue au travers de 3 générations de femmes et vue par la dernière de cette fratrie, avec les souvenirs de sa grand-mère et agrémentée de notions sur la reconstruction du Japon après guerre, la vision des jeunes des différentes époques, des valeurs qui se sont transmises (ou non), les différentes maladies et problèmes de ces époques. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Man'yô, j'ai aimé la suivre sur la quasi totalité de cette histoire. C'est le personnage qui a le plus de charisme en mon sens. Je regrette juste d'avoir mis autant de temps pour le lire (quasi 3 semaines) alors qu'il m'a intéressé dès le départ... le seul bémol de ce livre est qu'il m'a manqué un lexique pour tous les termes japonais inexpliqués dans le corps du texte.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une chouette découverte par rapport à l'histoire du Japon vue de l'intérieur et pour ces 3 générations de femmes qui vivent différemment tout en ayant le même respect pour les anciens et les traditions. C'est juste dommage de ne pas avoir eu l'édition originale avec la couverture colorée et les coquilles en moins (des chiffres perdus dans le texte, des fautes de frappe (p15 « tatala » au lieu de « tatara » / p348 « Hozuki » pour « Hozumi » / p370 « porteplume ») et des erreurs d'impression (p311 : « s » « ortant » sur 2 lignes différentes, …), pour celles notées en cours de lecture...). Si vous êtes amateurs du Japon, de son histoire ou tout simplement curieux, je vous conseille fortement de découvrir ce roman. Pour ma part, j'espère que d'autres romans de cette auteur seront bientôt traduits en français et sinon, je lirais au moins sa série de mangas. Une nouvelle auteur à suivre !!

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Une belle saga familiale sur trois générations qui nous permet de découvrir le début de l'industrialisation massive du Japon avec tous ses fastes et ses méfaits.

J'ai beaucoup aimé le début de l'histoire, je lui ai trouvé un petit côté mystérieux, mystique, avec un petit brin d'humour. Même si j'ai trouvé peu probable cette union étrange entre une fille d'en « bas » avec une famille noble du « haut », mais c'est justement cette partie de magie qui fait que les livres nous font rêver. C'est le personnage que j'ai préféré dans ce livre celui de la grand-mère de la narratrice.

On y apprend beaucoup par la lecture de ce livre, du moins su r le Japon, son industrialisation, les us et coutumes, on s'aperçoit que malgré nos différences de culture, l'évolution semble identique, et suit le cours de la modernisation pour ne pas dire de la mondialisation qui se dessine au fil des pages. Une belle part à la sociologie donc, ce qui m'a intéressée ne connaissant le Japon que par mes lectures.

Ce fut une lecture intéressante bien que j'ai ressenti un petit essoufflement par moments, je pense que ce livre aurait mérité d'être un peu plus court, pour lui donner plus d'intensité. Et j'ai été moins intéressée par l'histoire d e la mère de la narratrice, moins de magie je pense.

Dans l'ensemble c'est une lecture agréable et instructive, un peu longue mais riche.

Un grand merci aux éditions Piranha et à la plateforme Netgalley pour ce partage
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Jolie saga familiale japonaise des lendemains de la Seconde guerre mondiale à nos jours.
La famille Akakuchiba est installée à Benimidori (que je n'ai pas retrouvé sur Maps), dans la province d'Osaka. Elle détient les aciéries de la région qui font d'elle la plus riche et donc la plus respectée.
Sous l'autorité d'un matriarcat bien établi, les aventures des différentes générations seront l'occasion de montrer la distance entre l'évolution du Japon et du reste du monde, le Japon restant très attaché à ses traditions.
Les descriptions sont très visuelles et les métaphores ne se cachent pas. La ville est en escalier, les riches en haut, les pauvres en bas. Et qu'il est pentu le chemin qui mène à la famille Akakuchiba !
Les personnages sont très bien développés, depuis l'origine de leur prénom jusqu'à leurs caractéristiques physiques en passant par leur tempérament parfois très surprenant.
Le lecteur navigue entre croyances et difficiles réalités de l'existence, destins étranges, contes et fléaux des aléas de l'économie mondiale.
Onirique, un peu enfantin, le style emmène doucement le lecteur au coeur des secrets de cette dynastie. On se sent bien, entre Kemari la mangaka et « gros yeux » qui prend des cours de Flamenco.
C'est le premier roman de l'auteur qui est connue au Japon pour ses mangas. Il est vrai que le style a une tonalité graphique, donnant des contours contrastés et détaillés des personnages et des lieux.
Belle surprise que ce roman que je vous conseille.
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