Ajin, tome 3

Ce tome tourne autour de l'image du véritable Kei... pas franchement intéressant, et pas franchement de nouveau éléments.
L'opposition entre scientifiques parait fabriquée de toutes pièces, et personne ne contredit le transfuge mal élevé dans ses arguments idiots (genre, la vitamine C quoi...).
Quant à notre jeune Kei, il donne simplement envie de recevoir des claques pendant la première moitié du tome "Non, ne les tuez pas ! ... Crevez leur plutôt les yeux :) " Mais WTF !? Puis il change d'avis comme de chemise, a des réactions gamines ou des déductions hyper pertinentes la seconde suivante.
Le moment où on l'apprend "hyper-rationnel" est sympa, même si ça ne s'était pas senti lors des premiers tomes.
Enfin, le côté "opinion public" prend une plus grande ampleur ici, même si le "public" n'est pas celui qu'on croit.

Si on pardonne les facilités et le charisme d'huitre frelatée du héros, on pourra vouloir continuer la lecture, juste pour voir la révolte des fantômes :)

J'avoue que j'y suis allé un peu à reculons !! Thématique de la "clémence" des "gentils" versus "la sécurité" (les méchants!). Les ressources en soi qui sauvent la vie... L'énergie du désespoir, un peu. Un côté certes "bagarre" (pas lu depuis longtemps!) (au détriment du texte!). le thème de l'acceptation de soi "Ajin"... L'égoïsme "les sacrifier tous pour en sauver une seule" ;)...
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Fondamentalement, ce tome n'apporte rien de plus aux deux premiers. On a un mano a mano entre Hat (Ajin terroriste qui veut que Kei rejoigne sa mouvance) et Kei, qui reste trop humain et lié aux souvenirs de sa soeur, par exemple. Pendant ce temps, l'arrivée d'un scientifique japonais exilé aux USA et expert en Ajin suscite l'intérêt de la presse et de Tosaki, un agent du gouvernement japonais qui décide de faire cavalier seul et de trahir son organisation. Comme souvent dans ce genre de manga, les rouages personnels, les motivations individuelles priment sur le collectif.

Au passage, on en apprend un peu plus sur les Ajins et sur le fait qu'il semble en exister 2 sortes. Idem pour la "biologie" de leurs fantômes noirs. Et finalement, je rejoindrai beaucoup de critiques en considérant que le personnage le moins intéressant est le personnage principal, doté d'un charisme d'huître frelatée (j'adore l'expression de RosenDero), et assez falot (pour ne pas dire plus). L'auteur semble, par contre, se désintéresser des personnages féminins, ce que je considère problématique. Ces personnages semblaient particulièrement porteurs dans le tome 1 et semblent oubliés dans les tomes 2 et 3.

Les tomes 2 et 3 auraient certainement pu être fusionnés pour plus de punch et de cohérence. On aurait eu moins de glauque en tome 2 et plus de contenu ramassé en un seul tome.

Le dessin m'a semblé moins bon que dans le tome 2, même si Gamon Sakurai s'entourent de plusieurs co-dessinateurs, crédités en fin de tome.

"Ajin, Tome 3" de Gamon Sakurai poursuit l'histoire intense et palpitante de Kei Nagai, le jeune lycéen transformé en Ajin, une créature immortelle. Dans ce troisième tome, la trame narrative prend une tournure plus sombre et plus complexe, explorant davantage les nuances morales et éthiques de l'univers des Ajins.

Le récit se concentre sur la rencontre de Kei avec Sato, un autre Ajin, qui se révèle être un terroriste impitoyable. Cette confrontation soulève des questions importantes sur la justice, la vengeance, et les limites de l'action humaine face à l'oppression et à la violence. Kei, déjà ébranlé par les expériences traumatisantes subies dans le centre de recherche, se retrouve face à des choix difficiles qui remettent en question sa propre moralité et ses convictions.

Ce tome se distingue par son intensité dramatique et ses scènes d'action bien construites. Sakurai maîtrise l'art de la narration visuelle, créant des séquences captivantes qui maintiennent le lecteur en haleine. Les illustrations sont remarquables, dépeignant avec brio l'atmosphère tendue et l'urgence des situations.

La profondeur des personnages est également un point fort de ce tome. Kei et Sato, en particulier, sont présentés comme des figures complexes, chacun avec ses propres motivations et dilemmes moraux. Cette complexité ajoute une richesse à l'histoire et invite à une réflexion sur la nature de l'humanité et de l'immortalité.

En conclusion, "Ajin, Tome 3" est une suite impressionnante qui élargit l'univers de la série et approfondit ses thèmes centraux. Gamon Sakurai offre une histoire captivante et nuancée, qui est à la fois un excellent manga d'action et une exploration profonde des questions morales et existentielles. C'est une lecture incontournable pour les fans de la série et pour ceux qui recherchent des récits surnaturels avec une dimension éthique.

Extrait :
Comme on est en période d'Halloween, je reprends un peu les séries horrifiques de ma collection, surtout que pour Ajin, il y a un bon petit nombre de tomes, donc pour avancer, il va bien falloir que je lise. Je peux déjà dire que la série est déjà bien violente dès le départ, et que ça n'ira sans doute pas en s'arrangeant vu ce que prépare Hat. Quant à la population, leur comportement est tellement réaliste que ça reflète bien une certaine « idiotie » générale…

Kei a été capturé par le gouvernement, et maltraité, torturé pendant un un bon moment. Hat souhaite le récupérer pour voir s'il sera un allié pour lui, dans son combat contre l'humanité. Manque de bol, Kei n'en a pas plus envie que ça, même si la mort des gardes l'indiffère, il ne souhaite pas tuer tout le monde pour autant. Surtout qu'au final, il y aura sans doute des Ajin dans le lot, puisque seuls les morts peuvent prouver qu'ils n'en sont pas (ce qui est un peu ironique, vu comment les humains traitent les Ajin connus). Hat souhaite clairement lancer les hostilités contre les « humains », il le dit, il aime tuer, mais quel est donc son but ? Un simple massacre ? J'en doute beaucoup, il est assez malin pour retourner la situation à son avantage, je le vois mal lancer une guerre simplement pour pouvoir tuer.

La partie que j'ai aimée ne concerne pas Kei, mais Tosaki, celui qui pourchasse les Ajin. On apprend pourquoi il fait ce boulot, mais aussi comment sont utilisés les Ajin afin d'améliorer le quotidien de la population. Hat se sert de son corps pour vendre des organes de manière illégale. Je me demande ce qu'il se passe dans ce cas-là, est-ce que l'organe garde une part d'Ajin ou est-ce qu'il redevient normal ? Est-ce que la personne recevant l'organe devient un Ajin ? En tout cas, grâce à ses corps « immortels » plusieurs industries ont fait des bons en avant, que ce soit en médecine ou dans d'autres domaines. Hat révèle la réalité de leur condition au grand jour, mais personne ne s'y intéressera plus que ça… et pourtant, il aurait juste suffit de réfléchir un peu. Si les Ajin sont juste « surveillés » comme le dit le gouvernement, pourquoi cherchent-ils tous désespérément à fuir ? Comment peut-on être assez naïf pour croire qu'un gouvernement, prêt à tout pour les capturer, ne fera que les surveiller ? Ah, oui, c'est sûrement « ça ne me concerne pas, donc je m'en fou ».

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