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EAN : 978B0014PR170
Gallimard (30/11/-1)
4.25/5   2 notes
Résumé :
"Demandes-tu ce qu'est l'Inespéré ? C'est l'étrange équivoque du don sans le mérite et de la faute sans vouloir.Et le Maître de la Vie existe ! Mais pourquoi, demandes-tu, a-t-il permis l'Inespéré ? Parce que sont aussi les êtres, mais ne peuvent poursuivre qu'en l'intervalle où la grâce et la culpabilité les dépassent. Telles sont les justifications de l'Inespéré"
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
RAYONNEMENT DE NEIGE

Rayonnement de neige on poursuivrait
Par de la nuit devant les bois croissante
Vers la vie mais larges pentes
Là-bas glissant parmi de l’amour vrai
Sous le très blanc soleil aimé couchant sous l’être
Ébloui qui floconne assemblant son renaître !
Ô printemps mais lointain si le temps
Prolongeait à travers jours et jours le très calme
Abandon je prendrais par la berge de l’âme
Au long d’oubli pour la plus éclairée du vent
D’extase pour la plus folle rejetée
Sur le fond d’aube de son vivre élucidée
Mais secrète par grands sapins chargés de gel
(Et tournoiement toujours nu et revenu tel
Hier à longs souffles de rêves elle vint je
La tiendrais en feu l’ouvrirais au temps de neige
Aurore sur l’épaule une gorge en sommeil
Élevée murmurante à mes champs de soleil)
Ici le plus silencieux des forêts blanches
Est hiver en mémoire encore et l’on
Entend se déployer les ailes dans les branches
De la neige éternelle et nul au plus profond
Emportement du monde une venue d’étoiles
Vers l’amour et nous reprendrons flammes à ce feu
Nous brûlerons un beau secret de branches pâles
Penchant aux berges d’or au long fleuve d’adieu
Et tournerons vers toi nos yeux de source d’herbe
D’abandon mais : ô ne livre pas ton verbe
De soleil encore et contemple au simple instant
Le silence accompli de sa pensée vivante
Où veille une montagne de sérénité
L’enfantine blancheur sans fin des prairies
Puis ébranle ton psaume éclairant de beauté
Au tympan de la terre où les ailes fleurissent.

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LE CHANT DE LA FOLIE SAUVAGE

Nos mains rejointes rassemblées devant le soleil d’ombre du cœur étroit devant l’aurore obscure d’insomnie ô belle éveillée vive de la muette mort poursuivrons-nous enfin l’élan du psaume ailé de joie le chant de la folie sauvage ! A mi-chemin du lac ensommeillé de noire ivresse et de la grande neige d’esprit clair est-il resté là-bas qui tremble de pluviers et d’anémones dans son rêve ainsi qu’une lisière âgées de vieux sapins sur le suspens d’abîme et de silence ! Et ce seront d’abord les branches les plus lourdes et parées de nœuds têtus déroulées par le ciel aux mille doigts urgents parmi ton âme de lueurs chantantes de flocons murmurés d’ailes à repli d’aube mon aimée !
...
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DANS L’EVIDENCE DES TÉNÈBRES

Le ciel s’illustre d’un nuage de soleil déclin. La nuit surprend le temps perdu l’éparse. Avenue de nos mains vides à l’ombre appel. Un pluvier glisse au pli silencieux des eaux de gloire. Et l’instant revenu ! Les douilles de la lune éclairèrent le fond des murs. Beauté je ne cherchais qu’une niche d’un mur où dormir. L’enclave blanche. Il y avait une salle où pleurer sous la pourpre d’un poêle. Un sanglier d’enfance éperdu le long des lignes noires de la salle. Ô lustre d’or et ton rêve aux nappes sombres du faîtage étendu ! Je me suis égaré. Sans doute aussi comme ce feu là-haut je rêve. Et la nuit tombe toujours sifflante et plus bas que raison. Qui pourrais-je appeler qui réponde ? Personne le vent brûle aux lucarnes ses hardes. Le cœur manque en ceci. Que la ville est maudite et ne le connaît pas. Des ombrages passèrent le plein d’une flaque étoilée (car il a plu tout ce jour-là). C’étaient les chiens couchants devers la mort. Puis un amour me vint à l’âme. Et je ne savais plus tendre mes bras dans la souffrance. Et je ne pouvais plus me pencher sur la joie. L’image est belle qui ressurgit soudain. Torrent des larmes résurrection ! Je n’avais pas vingt ans. Le jour bougeait. Ce fut l’été brûlure. Et jamais je n’avais été seul en ma vie. Une écriture à secrets nous lia pour toujours. De ce temps-là j’écris dans l’évidence des ténèbres.
...
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IL A NEIGÉ SUR DE L’AURORE

Il a neigé sur de l’aurore. Éclat poudreux de l’ossuaire d’en haut qui s’écroule. Et tourbillonne en chute lente au-devant des bouillons rouges du jour nouveau.
...

Belle embellie d’hier au matin des îles de la joie.

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Vidéo de Jean-Philippe Salabreuil
Jean-Philippe SALABREUIL – L"inespéré : son ultime entretien (France Culture, 1969) Un extrait de l’émission « Bureau de la poésie », par André Beucler, diffusé le 25 octobre 1969 sur France Culture. Invité : le poète en personne.
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