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EAN : 9791037501226
294 pages
Les Arènes (09/09/2020)
3.97/5   365 notes
Résumé :
Lorsque, à l'été 2019, Léa Salamé donne rendez-vous aux auditeurs de France Inter avec des entretiens intimistes autour de la puissance des femmes, personne n'imagine l'impact de ces émissions. Elles battent aussitôt des records d'écoute et suscitent des milliers de commentaires enthousiastes. Une seconde vague d'entretiens sera diffusée entre Noël et le jour de l'An. Une nouvelle saison sera lancée à l'été 2020.
Ces entretiens frappent par la liberté et l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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sur 365 notes
A quelques jours de la « Journée Internationale des femmes », quoi de mieux qu'un livre autour des femmes pour penser à elles ? Dans « Femmes puissantes », Léa Salamé nous propose une sélection d'entretiens de femmes réalisés en 2019. A l'époque, je les avais écoutés sur France Inter avec intérêt, curiosité et, pour bon nombres de ces femmes beaucoup d'admiration, de respect et d'émotions J'ai voulu en relire certains, ceux qui m'avaient le plus marquée, plus exactement relire les mots de ces femmes publiques qui portent en elles force, intelligence, volonté. Des entretiens qui nous permettent notamment d'affiner nos propres opinions et convictions sur le monde actuel, les faits sociétaux complexes et les questions sociologiques diverses.
Je n'aime guère l'utilisation du terme « puissantes ». A mes yeux, cela renvoie trop à l'idée de force (physique notamment). Cette puissance d'une personne (mâle souvent donc) est au dépend d'autres personnes moins puissantes. Un terme qui rappelle le monde patriarcal. Et de par cette différence entre des êtres, cela sous-entend de possibles contrôles, exploitations, profits sur les plus faibles… Dans un combat entre des David et Goliath, j'aurais tendance à me mettre du côté des David.

Petite parenthèse faite, ces différentes femmes interviewées n'en demeurent pas moins des femmes de grande notoriété publique, des femmes qui ont réussi professionnellement et socialement, dont les pensées, discours et convictions ont des portées importantes. Des femmes écoutées, quelquefois décriées, mais qui laissent rarement indifférentes.
Elles ont le courage de leurs convictions, elles osent dire ce qu'elles pensent, parfois au risque de déplaire, choquer, parfois à contre-courant. Certaines ont osé aller vers des métiers à dominante/domination masculine (politique, chirurgie, religion…), certaines n'ont pas leur langue dans leur poche et lâchent des phrases chocs, en se moquant bien parfois que cela déplaise et du qu'en dira-t-on. Elles sont libres, audacieuses, intelligentes, certaines cultivées, poétesses, et radicalement modernes.

Bien sûr, en lisant certaines interviews, on n'est pas forcément d'accord avec la totalité de leurs discours et opinions. Mais, c'est justement cela qui fait avancer les mentalités : énoncer certains postulats qui font réfléchir, bouger les lignes (comme a pu le faire Elisabeth Badinter, expliquant dans son essai « L'amour en plus » que toutes les femmes n'étaient pas maternelles), oser une parole qui manque un peu de bienséance ou bien loin du politiquement correct (Béatrice Dalle ou encore son amie Virginie Despentes). A force, cela ouvre d'autres portes, élargit la pensée, dépoussière certains esprits étriqués, fait grandir. Et elles deviennent des exemples et des modèles pour toute une génération de femmes. Je voulais laisser de côté le terme de « féministes ». Mais en soi, leurs actes et paroles le sont car elles oeuvrent, consciemment ou non, pour une plus grande équité, égalité et amélioration de la condition de la femme.
Les entretiens de ces femmes donnent une force incroyable. Ça nous campe un peu mieux les pieds sur terre. Je regrette de ne pas avoir lu un tel ouvrage (ou encore l'essai « King Kong Théorie » de V. Despentes) alors que j'étais adolescente, prisonnière du carcan de l'éducation judéo-chrétien où la jeune femme doit se montrer polie (avoir un discours policé), ô combien discrète, aimable, où la jeune femme doit plaire (au risque de devoir se taire lorsque cela ne lui plait pas) et faire en sorte de satisfaire l'homme (conjoint, patron, homme lambda dans la rue). Cette éducation contraignante et diffuse dans nos veines a fait du tort pendant des générations. Et malheureusement, Mai 68 et les années suivantes n'ont pas suffi pour mettre à mal toute l'éducation bridée et inégalitaire.
Je ne serai jamais une Béatrice Dalle qui se moque d'être vulgaire, je ne serai jamais une Christiane Taubira qui a réussi à mettre un mur de protection pour ne plus être atteinte et blessée par les remarques et insultes. Il est sûrement trop tard pour cela.

Toutefois, pour toutes les jeunes femmes encore en devenir ou pour les autres comme moi qui ont déjà vécu (amoureusement, professionnellement, socialement), ce livre est un condensé de vitamines, de paroles chamaniques et positives, de mantras, un bon bol d'oxygène qui s'insinue avec bonheur dans nos poumons et notre cervelle, un je-ne-sais-quoi qui nous fait nous tenir droites et relever la tête. C'est tout une somme d'espérances que les choses peuvent bouger, s'améliorer vers plus d'égalité.
Toutes ces femmes à leur manière ont agi pour les femmes, pour la « Femme » et pour l'évolution de la société en général. Surtout, elles portent en elles la voie/voix et les preuves de notre liberté à l'instant T, de notre droit à une identité unique et personnelle (et non pas en tant qu'épouse, mère), de notre droit à penser, agir et être libre. Nous sommes l'agrégat d'une éducation, de rencontres, d'état d'esprit, de lois, mais nous sommes aussi libres (autant que faire se peut) de nos actes, libres de ne pas plaire, libres d'aller vers ce qui nous plait, ce qui nous fait battre le coeur.
Autant je suis convaincue que des cours d'autodéfense devraient être systématiquement donnés durant la scolarité à toutes les jeunes filles (pour les aider non seulement à se promener seules dans les rues avec plus de sécurité mais aussi pour leur permettre d'évoluer dans la société avec plus d'assurance) ; autant ce recueil d'entretiens -pour ce qu'il représente et peut apporter- devrait être lu lors de cours d'éducation civique et ce, quel que soit le genre.
Alors bien entendu il ne faudrait oublier de mentionner le long travail en amont de Léa Salamé pour la préparation et la réalisation de ces entretiens (en posant les questions sociétales ou plus intimes mais qui sont toutes révélatrices d'un schéma de liberté, parfois même d'une envie d'en découdre).
On ne manque pas d'observer que la majorité de ces femmes sont issues d'un milieu aisé, pour ne pas dire très aisé, avec parfois un parent (un père) qui appartient à la sphère publique. Seule peut-être Béatrice Dalle dénote (tout comme son langage). La présence d'une femme venant d'un milieu non favorisé (et donc ayant moins de chances économiques et culturelles de devenir « puissante ») rassure un peu sur la possibilité de non-reproduction et de devenir « forte », quel que soit le milieu.

En émerge de ce constat, le souhait de louer également toutes ces femmes (et ces hommes) de l'ombre qui, au quotidien, oeuvrent pour aider celles appartenant au groupe dit du « sexe faible » (à trouver un travail, à devenir plus libre et indépendante, à briser le silence, à échapper au joug d'un homme), et le souhait de penser, plus généralement, à toutes ces femmes discrètes qui sont fortes et puissantes (gérant la vie quotidienne, travail, enfants, foyer).
Et peut-être que ce serait moins vendeur, moins commercial, mais un recueil d'entretiens auprès de femmes inconnues, plus discrètes, et qui pourtant apportent aussi leur petite pierre à l'édifice de l'amélioration sociale ne serait pas dénué d'intérêt. J'aurais également beaucoup aimé un tel recueil d'entretiens auprès de Simone Veil, Gisèle Halimi, Jeanne Moreau, Marguerite Duras ou encore Thérèse Clerc.
Le 8 Mars, quand on pensera à toutes "les femmes", on pourra se dire qu'à défaut d'être puissantes (et avec une notoriété publique), elles sont loin d'être faibles dans le quotidien et qu'il y a comme un vent de liberté qui souffle sur elles.

Je souhaitais finir par une citation d'un homme, parce que cela rappelle que le plus souvent le discours de ces femmes n'est pas contre les hommes mais pour une égalité entre les sexes...
« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront » René Char

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Ce livre débute par un témoignage de Léa SALAME. Très touchant. On en sait un peu plus sur cette journaliste, sur son enfance et ce qui la motive dans la vie. Ses doutes et ses réussites aussi.

Léa SALAME a posé cette question «Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? » à chacune des femmes qu'elle a interviewée.

Ce sont des interviews de femmes d'aujourd'hui, contemporaines, différentes, bien établies dans leur vie de femme : écrivaine, chirurgienne, politique, journaliste, philosophe, photographe, éditrice, sportive, Rabbine, conseillère en com., cheffe d'entreprise.

Un livre intelligent, très intéressant sur le parcours de ces femmes de différentes conditions, qui ont leur franc-parler, qu'on les apprécie ou pas, cela n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est ce qu'elles sont devenues dans notre société et quelles réflexions elles portent sur le monde d'aujourd'hui.

A lire !
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"Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ?"


Frontale, LA question par laquelle débute chaque interview de Léa Salamé pour son programme, d'abord radiophonique, a de quoi déstabiliser. Il y a quelques antagonismes à accoler "femme" et "puissance" dans nos sociétés. La puissance n'est-elle pas l'apanage des hommes ? Et si les femmes prétendent à cette puissance, n'est-elle pas faussement ingérable, suspecte, voir contre-nature entre nos mains ?


Aux prises avec ces questions, la journaliste entame une série d'interviews auprès de femmes, de personnalités, dont le point commun est l'influence et représente, de fait, une puissance. Qu'elles soient artistes, femmes politiques, sportives, médecins ou journalistes, ces douze personnalités révèlent leurs combats : l'égalité, le respect, mais surtout la volonté de briser l'image de la femme telle que l'homme l'a façonné.


Et si la femme d'aujourd'hui et de demain n'était plus responsable de tous les maux ? N'était plus dans la maîtrise ? Et si elle pouvait vivre pleinement sa féminité sans jugement ? Et si on lui foutait la paix ?


Suite à son formidable programme radio diffusé sur France Inter, Léa Salamé remet le couvert, mais sous format papier cette fois-ci !


Entre Leïla Slimani, Elisabeth Badinter, Laure Adler ou encore Delphine Horvilleur, je me suis passionnée pour ces femmes.


Pas toujours d'accord avec quelques arguments ou points de vue, cela a-t-il pour autant d'importance ? L'essentiel n'est-il pas d'écouter, s'informer, afin de se créer sa propre pensée ? le pluralisme du féminisme apparaît de façon évidente, ouvrant le champ de possibilités.


De ces échanges avec Léa Salamé plusieurs m'ont particulièrement plu, notamment celui de Béatrice Dalle et Laure Adler, mais je dois avouer, et ce de façon non-objective (!) que Christiane Taubira me file le frisson. Cette femme m'impressionne.


La force de ses convictions qui marque son parcours personnel et professionnel est une arme puissante qui éloigne la peur, handicap paralysant. En s'autorisant à déplaire, Christiane Taubira préfère les nuances au lisse et s'interroge sur la régression de la culture démocratique :

"Cela signifie qu'on ne conçoit plus la démocratie comme la capacité d'être en désaccord. D'ailleurs, c'est un cercle vicieux : comme on ne nuance plus les choses, l'opinion ne les nuance plus, et comme on ne les nuance plus, plus personne ne le fait. C'est complétement imbécile, improductif et surtout très dangereux."


Tout est dit...

Au-delà de la complémentarité de ces douze entretiens, j'ai particulièrement apprécié l'introduction faite par Léa Salamé et le parallèle entre l'image de sa propre féminité et son rapport au féminisme. Avec pudeur, la journaliste livre quelques éléments de sa vie, comme la guerre, le départ du Liban pour la France, pour mieux expliquer la dualité entre la femme d'Orient et d'Occident présente en elle.


Comme quoi, rien n'est figé, tout peut évoluer, surtout l'image que l'on a de soi en tant que femme...


Pour qui ? Pourquoi ?


Pour celles et ceux qui ont écouté la chronique sur France Inter et veulent se replonger, pour une partie, dans cette série d'entretiens.
Pour ceux qui veulent découvrir la notion de féminisme et son pluralisme sous forme d'interviews.


UN LIVRE, UNE GOURMANDISE !

Pour découvrir la gourmandise associée au livre, rendez-vous sur le blog...
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On ne présente plus Léa Salamé, journaliste politique vedette de la matinale de France Inter et des émissions politiques de France Télévisions.

Dans « Femmes puissantes » sa toute première publication écrite, elle rassemble douze entretiens d'abord diffusés à la radio, -montés sous forme de podcasts- menés avec des femmes qui ont profondément marqué la journaliste politique.

D'Eliizabeth Badinter à Leila Slimani, de Béatrice Dalle à la chirurgienne Chloé Bertolus, en passant par Christiane Taubira, toutes ces femmes à priori assez dissembables mais qui partagent toutes en commun un courage, une liberté de parole que les interviews de Salamé ne font que rejaillir .

"Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous? »; voilà la première question qui ouvre chacun de ces entretiens.

Un terme de "puissant(e") qui n'est évidemment pas choisi au hasard puisqu'encore bien collé au masculin, comme l'ambition.

Ces douze femmes racontent leur volonté d'émancipations, de quêtes et d'affirmations acharnées dans un monde où la puissance est la plupart du temps l'apanage des hommes.

Léa Salamé dévoile ainsi une sorte de panthéon personnel féminin personnel, sans pour autant que cela soit un manifeste féministe militant, mais qui dessine en même temps une cartographie de femmes aux parcours bien atypiques.

Des femmes qui ont chacun de leur coté livré un combat presque permanent contre les préjugés de la société, sans renoncements, mais non sans douleurs parfois.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cet essai compile douze entretiens d'une heure que la journaliste Léa Salamé a menés à l'antenne de France Inter chaque samedi à 12h.
Le résultat est passionnant; après une très courte biographie, l'interview commence systématiquement par cette très difficile question : "Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, vous me répondez quoi?". La question introductive est dérangeante, déstabilisante et la majorité des réponses réfute ce terme, trop connoté "domination" et y préfère d'autres; celui auquel j'adhère le plus, personnellement, est "femmes d'influence".
Douze femmes connues prennent la parole à tour de rôle : Leïla Slimani, Chloé Bertolus, chirurgienne maxillo-faciale, Christiane Taubira, Laure Adler, Elisabeth Badinter, Béatrice Dalle, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bettina Rheims, Sophie de Closets, éditrice chez Fayard, Amélie Mauresmo, Anne Méaux, conseillère en communication et Delphine Horvilleur.
Ce qui est frappant, c'est que toutes ces femmes ont en commun la foi en elle-mêmes, une volonté chevillée au corps et la passion d'accomplir et de vivre pleinement. Toutes ces femmes se sentent parfaitement à leur place et reconnaissent que le combat a parfois été rude pour en arriver là.
Rien ne leur semble inaccessible car quelqu'un qu'elles aimaient, leur a dit, dans leur enfance ou leur adolescence, à un moment où la parole adulte donne forme à la personne que l'on sera plus tard, qu'elles pouvaient tout, qu'il suffisait de le vouloir et de s'en donner les moyens. La figure paternelle est très présente même si certaines se sont construites contre elle (Béatrice Dalle, Christiane Taubira).
Je constate que l'écrasante majorité d'entre elles est issue de milieux privilégiés, bourgeois et ont bénéficié d'un soutien familial précieux, ce qui peut donner un éclairage particulier à leur parole. Je constate également que ces douze femmes se sont réalisées dans les milieux artistique, littéraire, scientifique, politique ou religieux, là où l'intellectuel, l'esprit dominent. J'aurais aimé que Léa Salamé interviewe des femmes puissantes dans des domaines moins '"soft", par exemple une femme générale ou Martine Montiel, qui a dirigé la brigade criminelle du Quai des Orfèvres. Je constate avec plaisir qu'elle l'a fait après la sortie de ce livre, en janvier 2021, avec un entretien avec une colonelle de gendarmerie n'ayant pas de notoriété publique contrairement aux douze personnalités de "Femmes puissantes".
Ces paroles de femmes volontaires, accomplies, heureuses font un bien fou; elles transmettent un message volontariste et optimiste en conseillant aux femmes de ne jamais s'auto-censurer, de ne jamais s'imposer elle-même un plafond de verre, de ne pas se croire incapable. Messages et modèles à transmettre à vos filles.
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critiques presse (2)
LesEchos
16 septembre 2020
La journaliste Léa Salamé a longuement interrogé, à la radio, douze personnalités féminines très connues et en a tiré un livre émouvant
Lire la critique sur le site : LesEchos
LePoint
16 septembre 2020
La journaliste a interviewé 12 femmes aux parcours exceptionnels. Des vies faites de réussites, de doutes et de discriminations.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (153) Voir plus Ajouter une citation
La revendication d'égalité pour les femmes n'est pas une fantaisie, une envie, voire de la jalousie. Cela signifie pas - on veut être comme les hommes - .
Cela consiste à élever la société tout entière. Un homme sera plus épanoui s'il vit une relation amoureuse avec une femme fondée sur le partage des gouts littéraires, artistique et de la liberté.
Ou avec une femme ayant d'autres gouts, mais capable de les lui offrir en retour.
Il sera plus heureux ainsi plutôt qu'a dominer, parler plus fort, décider pour tout le monde. Je pense qu'il y a plus de bonheur pour un homme à avoir une partenaire à égalité. En tant que mères, nous devons contribuer à l'assurance de nos fils.
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Léa Salamé : Lorsque j’ai rencontré l’actrice Cate Blanchett, je lui ai demandé comment elle faisait pour parvenir à conjuguer sa carrière d’actrice, ses engagements citoyens, son couple, et le fait d’élever quatre enfants. Et elle m’a répondu ceci : « Je déteste cette question, parce qu’on ne la pose jamais aux hommes. Mais voici ma réponse : comme toutes les femmes, je n’y arrive pas. » Delphine Horvilleur, comment fait-on pour élever trois enfants, être rabbine et être une femme engagée ?
Delphine Horvilleur : Je me reconnais dans la réponse de Cate Blanchett. Elle fait du bien à entendre. Comme la plupart des femmes autour de moi, je suis rattrapée par la culpabilité de ne pas en faire assez, d’être absente ou pas au bon endroit.
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Je pense qu'il y a confusion entre le pouvoir et la puissance. Pour moi, être une personne de pouvoir est le fait d'une position : on a du pouvoir sur les choses, sur les autres ( ce qui est d'ailleurs assez relatif ) . Être une personne puissante releve de l'intime. C'est être dans son axe, avoir trouvé son équilibre, une capacité de résilience et d'expression. En mathématiques, la puissance est la multiplication d'un nombre par lui-même. La puissance est donc la démultiplication de soi. C'est quelque chose de personnel. Nathalie Kosciusko-Morizet
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Il faut très clairement poser la limite, qui est bien sûr le consentement. Mais pas seulement : le consentement n'est pas suffisant. La limite c'est la situation de contrainte. La contrainte peut être économique, psychologique, hiérarchique. Il y a de multiples situations dans lesquelles une femme peut se sentir contrainte, et se retrouver à avoir l'air consentante, alors qu'il y a contrainte. Nathalie Kosciusko-Morizet
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Mais j'attends aussi des femmes voilées qu'elles prennent la défense de celles qui ne le portent pas, où sont traitées de prostituées quand elles mettent une mini-jupe. Leïla Slimani
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Vidéo de Léa Salamé
Valérie Lemercier "Rire c'est comme l'amour, ça ne se contrôle pas!" On n'est pas couché 28 novembre 2015 #onpc
On n'est pas couché 28 novembre 2015 Laurent Ruquier avec Léa Salamé & yann Moix France 2 #ONPC
https://www.facebook.com/onpcF2
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