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J'ai aimé découvrir la vie de ce grand (le plus grand ?) jazzman. Sa vie swingue, elle brille, elle scintille, entre excentricités et petites folies au quotidien. Mais malheureusement, j'ai également trouvé que les choix narratifs swinguaient…. un peu mou.

En ouvrant le roman, j'ai immédiatement été charmée par la plume que j'ai trouvée colorée, vivante, et souriante… comme l'image que j'ai de ces Manouches (et de mon grand-père aux origines tziganes).

Mais après, les choses se sont un peu gâtées pour moi. En effet, j'ai trouvé l'écriture très inégale : parfois, des chapitres (trop rares) où l'on entendait résonner les accents de la voix de Django, mais surtout des chapitres (trop nombreux) où j'avais l'impression de lire une fiche encyclopédique résumant une année ou un épisode, une écriture trop « journalistique » et « technique » à mon goût, une écriture un peu froide et distante, qui manquait d'un petit supplément d'âme, du petit grain de folie de Django.

Par contre, du côté de la découverte du personnage en lui-même, là je n'ai point été déçue et j'ai aimé voyager entre les bistrots de Montmartre, Londres, New York, Bruxelles et même Blankenberge. En outre, on croise une multitude de clins d'oeil aux grands noms qui ont fait cette époque : une brève référence à "La ruche" de Soutine et Modigliani, Louis Armstrong, Marcel Cerdan, Jean Cocteau, Joséphine Baker, Charles Trenet, ou encore Marlene Dietrich et Édith Piaf.

Et si tout ce monde semble rempli de paillettes, j'ai trouvé la vie de Django plutôt triste… Il ne m'a jamais semblé maître de son destin, ni jamais vraiment…. heureux. J'ai parfois aussi été un peu fatiguée par son côté d'éternel ado insouciant, lunatique, flambeur, galvaudant son talent, noceur, et de temps en temps arrogant. Un séducteur également, qui préfère « courir la jupe que le cachet ».


Malgré ces bémols, j'ai apprécié découvrir ce personnage flamboyant et je suis tout de même tombée sous le charme de cette histoire et surtout des femmes qu'on y rencontre, toutes « folles de Django ». Notamment Maggie, que j'ai trouvée forte, piquante et tellement passionnée.
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Je tiens à remercier Babelio pour cette lecture notée depuis 4 ans dans mon carnet. Django Reinhardt : un mythe, le musicien à trois doigts, un univers dès qu'il touche sa guitare.
Avec ce roman, Alexis Salatko donne sa vision vision de la vie du musicien en introduisant à ses côtés une femme et sa descendance, Maggie Kuipers. Qui est-elle ? Aucune idée, probablement un personnage de fiction car aucun des articles biographiques que j'ai pu lire sur le musicien ne la mentionne. le privilège de l'écrivain, mais comme pour La clandestine du voyage de Bougainville, j'en viens à m'interroger : si de la fiction est introduite, jusqu'où va le réel ? Jusqu'où puis-je croire le portrait brossé par l'auteur de Django Reinhardt ?
Car il faut reconnaître que le personnage dépeint est plutôt inconstant, versatile, flambeur et impétueux. Il est possible que son mode de vie e sa culture manouches puissent expliquer en partie la difficulté à rentrer dans le cadre de la société gadgé, à respecter des engagements écrits, lui qui est issu d'une culture orale, quand l'envie de prendre la route et passer ses journées à pêcher l'embrase ! Néanmoins, pour qui ne connaît pas du tout cette culture, ce ne sont pas les bribes disséminées en filigrane qui permettent de le comprendre.

Folles de Django a le mérite d'être une porte d'entrée intéressante pour écouter d'une autre manière les morceaux créés par cet artiste. A prendre avec recul néanmoins quant à la véracité des faits relatés.
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Dans le cadre de sa dernière "Masse Critique", Babelio m'a permis de découvrir "Folles de Django", un roman d'Alexis Salatko. A cette occasion je remercie très chaleureusement le site ainsi que les éditions Robert Laffont pour cette lecture musicale. Folle de Django, je n'oserais pas dire ça, mais j'aime beaucoup ce musicien. J'adore aussi le jazz manouche dont il est un des précurseurs. Je connaissais donc bien l'artiste mais je n'avais jamais pensé à l'homme qu'il cachait.

C'est une biographie romancée que nous propose l'auteur, ce qui me gêne un peu ne sachant pas du coup ce qui relève de la réalité et ce qui tient du roman. Mais finalement, peu importe, le récit est plaisant. L'auteur nous conte la vie et la carrière de ce géant de la guitare. Né dans un campement tzigane, il parviendra au firmament des musiciens, jouera avec les plus grands et sera reconnu dans le monde entier. Il sera aidé en cela par des femmes : la première à croire en lui sera Marie Kippers et puis sa fille prendra le relais et enfin sa petite fille. Il faut bien le dire, au-delà du musicien talentueux, Django était "un homme à femmes" qui savait jouer de son charme.

L'auteur a visiblement réalisé un énorme travail de documentation qui nous emmène aux côtés de l'artiste et de ceux qu'il a côtoyés tout au long de sa vie. Attaché à ses origines, Django n'a jamais oublié ni sa famille, ni sa culture. Il transformait, nous rapporte Alexis Salatko ses chambres d'hôtel, quel qu'en soit le nombre d'étoiles, en véritable "foutoir" rappelant sa "roulotte" et, panier percé avéré, dépensait au jeu le moindre sou gagné. le roman fait également la part belle aux grands musiciens aux côtés desquels Django a joué avec au premier chef Stéphane Grappelli avec lequel il fut souvent comme chien et chat, mais aussi Luis Armstrong et bien d'autres.

Ce "roman" se lit facilement et avec plaisir. L'écriture est simple mais souvent malicieuse… "on pouvait avoir l'oreille absolue et l'oreillette mal foutue." Elle est en parfaite harmonie avec les chapitres courts, quarante-trois chapitres comme les années de vie du grand artiste qui "savait depuis tout petit qu'il avait un problème entre les côtes".

Un bon moment de lecture.
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Folles de Django est une biographie romancée du célèbre gitan musicien Django Reinhardt. Parmi les romans de la rentrée littéraire de septembre dernier (car une nouvelle rentrée se profile !), voici un livre qui swingue… Et qui permet de découvrir la vie de Django Reinhardt, ce très grand jazzman dont tout le monde a fredonné quelques-unes des mélodies ultra connues (Nuages, swing...).

Alexis Salatko a choisi de retranscrire la vie du musicien à travers trois figures féminines qui l'ont entouré, materné et aimé. Maggie Kuipers tout d'abord, veuve d'un aviateur mort lors de la grande guerre, qui s'émerveille devant ce jeune homme surdoué. Elle se démène pour lui, décidée à tout pour le sortir de sa misère et lui faire prendre le chemin du succès. Django devra beaucoup à Maggie qui sacrifie sa vie pour lui. A sa mort, sa fille Jenny prend le relais pour protéger le musicien. Et plus tard, Dinah, la petite fille de Maggie, accompagnera Django pour son dernier voyage…

Cette biographie est surprenante car la vie de Django est un véritable roman, bourré d'anecdotes sur son entourage familial et son itinéraire musical. Il faut dire que Django n'en fait qu'à sa tête : c'est un grand enfant qui vit au jour le jour, courant de concerts en concerts, campant ici où là, tandis que sa réputation et son génie se développent Alexis Salatko retranscrit cette trajectoire pas toujours linéaire avec une fougue et une énergie communicative, en usant parfois de l'argot de l'époque. Une très belle ballade musicale et humaine en compagnie d'un homme fantasque mais néanmoins génial !
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La vie de Django Reinhardt, commencée dans une roulotte près de Charleroi, côtoyant les plus grands noms du jazz, coqueluche des cafés parisiens, acolyte de Stéphane Grapelli, mérite bien un roman. Je n'ai pas été cependant totalement séduite, gênée par les personnages féminins, Maggie Kuipers et sa fille Jenny, dont j'ai eu l'impression qu'elles étaient totalement inventées. du coup, cela a jeté un doute sur le reste des évènements décrits : fiction ou réalité ? Toutefois, ce roman est d'une lecture agréable, avec en fond sonore un disque de l'incontournable guitariste.
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C'était ma première fois pour l'opération masse critique. Et je remercie vraiment Babélio et l'éditeur pour cette belle idée qui nous permet de découvrir des romans ou des auteurs.
Il y a quelques temps, le film, issu du livre est sorti avec Reda Kateb, dans le rôle de Django, et je vous encourage vraiment à le voir.
Le film couvre la courte période de son exil et passage en Suisse afin de fuir les allemands. le livre raconte de sa naissance à sa mort. La biographie est romancée, donc quelle est la part réelle, je ne sais pas, ne connaissant que la musique et non, l'homme.
A titre personnel, je trouve souvent qu'il vaut mieux admirer quelqu'un sans trop se pencher sur son histoire, et dans le cas de Django, c'est un peu mon sentiment.
Narcissique, et très souvent égoïste, il a eu beaucoup de chance d'être soutenu par de fortes femmes.
Musicien talentueux, mais inadapté à la vie quotidienne, son existence est une succession de hauts et de bas, de succès et de déchéances…
C'est un roman pour les vacances, facile à lire, léger et qui donne envie de se pencher sur son oeuvre musicale et c'est peut être là, l'essentiel !!
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Django who ?


Alexis Saltko publie en 2013 un nouveau roman , Folles de Django. Ce livre est une biographie romancée qui retrace la vie de ce fabuleux guitariste : 43 ans en 43 chapitres.

Ce livre donne envie au lecteur de comprendre le destin particulier de ce guitariste, de se laisser prendre au jeu de l'écriture envoûtante et musicale d'Alexis Salatko.

C'est l 'histoire d'un gamin qui aime jouer de la guitare et faire swinguer les gens. Il rencontre Maggie Kuipers et, il devient le célébre guitariste, Django Reinhardt, adulé par le monde entier.

Le début du roman est composé de flash-backs sur la jeunesse de Jean-Django. le personnage de Maggie est introduit rapidement. Elle apparaît comme l'ange gardien de la star, toujours là pour l'aider, le surveiller, le conseiller.

Dans la suite de l'ouvrage, l'apparition d'un nouveau personnage surprend le lecteur : Jenny, la fille de Maggie. le destin de Django est donc lié à ces deux personnages féminins. Maggie et Jenny sont décrites dans de brefs passages : on les trouve parfois détestables mais l'écrivain parvient à les rendre attachantes. Elles se démènent pour Jean Reinhardt et rien que pour ça, nous les aimons. Grâce à elles, il connaît un succès mondial, qui perdure.

Le style de l'auteur est intéressant car direct. Django est devant nous. le lecteur est spectateur des scènes décrites. de plus, l'argot utilisé rend le personnage principal sympathique , attachant , comique « Té mate moi la crémière ; y'a du monde au balcon ! ». Malgré son caractère enfantin, de quelqu'un qui se fiche de tout , le lecteur a envie de connaître la suite de son parcours, de son histoire dans la musique. Malgré tout, sa vie personnelle reste énigmatique, comme pour préserver l'intimité de l'artiste.

Alexis Salatko s'est documenté sur la vie du musicien : son ouvrage rend un hommage respectueux à cet autodidacte talentueux, nous le découvrons grâce à sa plume. le lecteur a en main un livre envoûtant qui revêt des allures de partition de jazz.
(Jeanne Jacquet )
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Django se fait repérer par une dame qui l'a entendu jouer de la guitare (Maggie). Une nuit, la roulotte de Django Reinahrdt prend feu, il est gravement blessé à la main gauche, deux de ses doigts sont fichus et il s'enfuie de l'hôpital de peur d'être amputé.*
Django reinhardt devint vite un champion de Jazz qui fait jazzer sur la promenade des anglais malgré sa blessure. « cette musique là avait la force de gravir les montagnes »Django joue dans le Sud de la France puis s'envole pour l'Angleterre ou il connaît la consécration.En 1932 , les musiciens du hot club de France rencontre Django et celui-ci leur promet de venir jouer avec eux. Et c'est au cours d'un des ses concerts qu'il rencontre le violoniste Stéphane Grappeli et tout deux tombent musicalement amoureux.
Django va se frotter aux meilleurs musiciens lors de plusieurs concerts en espérant jouer aux États-Unis. Django cherche sans cesse des accords nouveaux sur sa guitare « il grattait en permanence ses cordes, il jouait comme on parle ».Stéphane et Django aurait rompu tout lien sans leur communion musicale.Maggie va offrir à Django une nouvelle guitare, une Selmer-Maccaferri dont le nom est « associé à jamais à la légende du manouche ».
Une autre chose importante dans la vie de Django, c'est qu'il ne sait pas lire, ce qui n'empêche pas le Hot Club de continuer son ascension mais la guerre fera voler en éclats son rêve de jouer aux États-Unis.Le morceau « nuages » devient le grand titre de l'occupation et Django n'est pas déporté grâce à sa musique tandis que Stéphane Grappeli est resté à Londres.
Django refusa nette de jouer pour des allemands mais pour avoir la paix il leurs signent des autographes.Les maquisards en veulent à Django qui « profite » de ses talents pour être relâché par les allemands.
Grappeli souhaite que Django vienne à Londres pour reconstituer un nouvel orchestre , il pense ainsi conquérir l'Amérique et lors de leurs retrouvailles il joue la musique qui faisait leur force à leur apogée
.Puis Django va découvrir l'Amérique , il doute beaucoup de lui-meme et regrette d'avoir embarqué, avec le peu d'argent qui lui reste il achète une guitare gibson l5 amplifiée qui ne correspond pas trop à son jeu.Il repond en fait à l'invitation de Duke Elligton qui veut faire connaître Django aux Etats-Unis. La presse le compare à charlot et le gratifie, il assiste également au combat de Marcel Cerdan. Mais sa tournée au USA est en grande partie un échec.De retour à Paris , Django ne connaît plus le même succès et décide donc de raccrocher la guitare mais le crépuscule du dieu du Jazz n'était pas encore arrivé
.Django mourut le 16 Mai 1953, et il existe plusieurs versions de sa mort.
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Né dans une roulotte près de Charleroi, Django et son frère se mettent très tôt à dessiner et à jouer de la guitare. Django devient vite un véritable virtuose, mais dans l'incendie de sa roulotte il est gravement brûlé et perd deux doigts. Tenace, il développe une technique particulière qui fera de lui un des plus grands guitaristes du siècle. Peu à peu il se fait connaître et réussit à devenir une véritable vedette bien qu'il garde des manières de vivre très peu conformes aux normes ! Mais son génie fait qu'il s'en sort toujours et qu'il sait s'entourer d'excellents musiciens, dont le génial Stéphane Grappelli.

La guerre viendra bouleverser cet équilibre. Grappelli reste à Londres, Django ne veut pas quitter la France mais il est arrêté plusieurs fois et risque le pire. Tout au long de ces années, une bonne fée veillera sur lui, Maggie, qui lui ouvre beaucoup de portes et vient à son secours si besoin. Sa fille Jenny prendra ensuite la relève. On connait la suite, des concerts fabuleux après la guerre mais une fin de vie à Sannois où il tombe presque dans l'oubli car il n'a plus l'énergie de ses débuts et il meurt à 43 ans.

L'auteur sait rendre le rythme de vie trépidant de Django et nous plonge en plein dans ces années glorieuses d'avant-guerre puis dans les années quarante. Django est vraiment un personnage hors du commun, un véritable héros de roman et ce roman (biographie romancée plutôt) le transmet vraiment très bien. A lire si vous aimez le jazz et Django !
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Dans un style vivant et direct,au rythme soutenu du jazz, du swing et du be-bop,Alexis SALATKO nous raconte la vie du prince tzigane aux doigts d'or, DJANGO REINHARDT….
Ce génie de la guitare, ne sachant ni lire ni écrire,inimitable,inconstant, totalement imprévisible comme un enfant avait un sens de l'harmonie et une rythmique exceptionnels….
Il lui suffisait d'apparaitre pour que tout s'enchante…
Ce marginal dont le seul désir était d'occuper le centre de l'espace, avait un irrésistible besoin d'être aimé et surtout d'être surmaterné…
Une belle biographie cadencée…
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