Comme beaucoup, j'ai découvert
Eric Salch par le biais de son "
Lookbook ", satire grinçante et délicieusement méchante des différents acteurs et personnages de notre société. Il m'avait fait rire, beaucoup, et chatouillé, un peu. " Oh non quand même, il va trop loin là " me disais-je, parfois - tout en réprimant un ricanement coupable.
Dans
le Petit Chemin Caillouteux, j'ai rencontré une autre facette du caricaturiste aux griffes acérées. Celle d'un père mi-aimant, mi-paumé, largué dans les deux sens du terme. Il transpire de cette oeuvre, en apparence légère, une certaine mélancolie, une amertume acidulée, et des questionnements tres justes sur le temps, l'avenir, la paternité et ces gamins qui nous enquiquinent presque autant qu'on les aime. C'est drôle et tendre, barré, surprenant, révélateur d'une certaine génération de quadras ( pas la mienne, hélas, le temps file ) et en définitive, les fléchettes feignantes et - faussement - résignées de l'auteur, atteignent toujours leurs cibles.